Citer | Moins d'un an après les terribles émeutes de l'été 379, je me suis avant tout employé, en tant que tribun de la plèbe, a préserver la paix sociale et a rétablir une certaine stabilité dans les rues de Rome.
Pour cela, il était indispensable de prêter assistance aux citoyens ayant le plus souffert des émeutes et d'agir pour rétablir la confiance du peuple envers les institutions de la République.
C'est ce qui m'a motivé a soutenir pleinement le tribun Labienus, malgré les différents existant entre nous, dans son projet de reconstruction de Subure, et bien m'en a pris car cette initiative a suscité une vague d'ervégétisme pour rebâtir notre glorieuse cité.
La situation nous a aussi amené à négocier -et obtenir- une aide à la plèbe élevée, d'une valeur de 6 millions d'as. Malheureusement, un fonctionnaire de la questure a cru bon de procéder lui même à l'achat de blé pour la plèbe, le questeur Cornelius Scipio a lancé une enquête interne pour savoir comment un tel dysfonctionnement s'est avéré possible.
Environ la moitié de cette aide à la plèbe, à l'évidence insuffisamment gardé, a ensuite été dérobé.
Pour pallier à cela et calmer la colère du peuple, j'ai fait appel à l'ervégétisme de l'OE et des patriciens et me suis adressé au peuple sur les rostres et dans les rues de Rome.
L'édile Appius a par ailleurs accepté de mettre à la disposition du tribunat les réserves de Rome et, tempérant les ardeurs de mon co-tribun Labienus, j'ai finalement procédé, avec ce dernier, a une distribution de blé équivalente à 1.2 million d'as. Il me semblait en effet essentiel de ne pas trop creuser dans les réserves de la cité, qui se doivent d'être abondamment pourvue en cas d'urgence.
La crise, qui aurait pu être dramatique vu le contexte social encore tendu, a finalement été -a mon sens- bien géré, la famine ayant été évitée et la colère du peuple contenue.
Je comptais réformer l'aide à la plèbe par le biais d'un plébiscite, mais, sur la demande du consul Arius Saxa qui espérait soumettre aux Commices différentes lois, celui a été repoussé puis finalement annulé. Le contenu de ce plébiscite est néanmoins actuellement mis en débat au Sénat, dans le cadre d'une réforme plus large des lois sur la Plèbe.
Enfin, j'attire l'attention du sénat sur le sentiment qui anime une partie de la plèbe quant à la manière qu'aurait le Sénat de faire obstruction aux réformes Dobrasus. J'ai tenté autant que possible pour couper court aux balivernes, mais ce sentiment persiste, et il convient d'être particulièrement attentif à son sujet. |
---------------------- Quintus Vinicius Baro,
Tribun de la plèbe 380, 381, 382
Flamine de Junon |