A la première lecture de ces débats, plusieurs choses me viennent à l'esprit.
La première, ce projet aussi large soit il, et cohérent en apparence, est un colosse aux pieds d'argile. Il ne tiendra pas à la cohérence de la perception difficile du tributum dans nos nouveaux territoires conquis du Sud, ni au besoin d'envoyer des fonctionnaires de la questure sur place, étant donné les conditions d'installation des romains du latium y prévalant actuellement. On ne peut en effet, à l'heure actuelle, patres uniformiser l'ensemble de notre territoire sous un seul statut de l'impôt, le panachage entre affermage au Sud et perception traditionnel du tributum dans le reste de nos territoires me paraît non seulement couler de source, mais je ne vois à vrai dire pas d'autres solutions.
La seconde, accepter d'enregistrer aussi massivement un afflux de citoyens menace la base de notre corps civil, dans leur répartition géographique. Quid du peu de citoyens du Sud, au regard de l'importance considérable de son territoire en comparaison avec son nombre de citoyens? Voulez vous que nous reperdions ces territoires de nouveau, patres?
Dernier point enfin, l'alignement des salaires proposés pour ces fonctionnaires envisagé pour les vigiles. Ce débat a eu lieu, il a malheureusement été clôt. Une augmentation aussi importante du salaire des vigiles ne règlera pas le fait que beaucoup plus de romains préfèreront toujours travailler via les milices privées.
En conclusion, au point où j'en suis de mes connaissances empiriques sur ce sujet précis, ce projet de loi menace la Rome de l'avenir que nous devons construire dés aujourd'hui. Ne la coupez pas en deux, pas plus que vous ne devez imaginer régler les problèmes de corruption en payant plus un homme. Il trouvera le moyen, pour le crapuleux, de toujours être corrompu en touchant 10 fois plus d'argent. Nous ne ferons alors que déplacer le problème de la corruption, en ayant touché aux fondements de notre République.
---------------------- Entrée au sénat en 348
Vit à Tarente, personnage inactif. |