| Citer | Mon rapport fera une large place au sujet majeur qui préoccupa la plèbe dans son entier, unie pour la protection de leur statut de citoyen romain.
La question de l'utilisation de la torture sur un citoyen romain, après avoir été longtemps portée par mon prédécesseur le Tribun Droneos, aura monopolisé longtemps le débat sénatorial, bien qu'en la matière, il n'existe qu'une voie possible : la citoyenneté romaine est le bien le plus précieux qu'un mortel puisse acquérir. Cela doit réellement signifier quelque chose. L'utilisation de la torture sur un citoyen romain est une forfaiture sans nom.
Julius Vanstenus l'a utilisée. Il est regrettable que plutôt d'avoir reconnu son erreur, il se soit entêté et ait choisi de se couper de plus en plus du peuple qui réclamait sa différence d'avec les pérégrins ou les esclaves. Très regrettable que par son nom, il ait pu entraîner un certain nombre d'autres Sénateurs, dont mon collègue Tribun qui était prêt dans ses projets à permettre le renouvellement d'une telle situation. Encore plus regrettable, pour Julius Vanstenus, qu'aucun Plébéien ne l'ait suivi.
Dans ce combat, je m'inscris dans la droite ligne de mon prédécesseur, et était prêt, malgré les menaces du Censeur, à présenter au peuple un plébiscite consacrant la protection des Plébéiens, l'usage protégeant déjà les Patriciens. Ce plébiscite reprenait les termes du projet du Tribun Droneos.
Finalement, le Sénat, décidant d'ouvrir les yeux face à la réaction du peuple unanime sur les rostres alors que la mobilisation était demandée, a enfin accepté de revoir sa position. La voie de l'amendement a été privilégiée. Face néanmoins à une situation qui a pourri et malgré les nombreux avertissements de ma part ou de ceux de mon prédécesseur, je ne peux que ressentir une certaine amertume.
Toutefois, il semblerait bien que certains au Sénat choisissent encore la barbarie et le comportement des satrapes perses envers leurs propres citoyens. J'invite donc les Tribunats successifs à rester très vigilants à cet enjeu majeur pour la Plèbe.
Concernant les autres affaires du Tribunat en cette année, j'ai été plutôt seul, en raison du départ de mon collègue sur le front de la guerre de défense contre la coalition grecque en Lucanie.
L'aide à la plèbe aura été maintenue à un niveau plutôt bas, pour gréver le moins possible le budget républicain : deux millions d'as.
Il faut aussi signaler l'as des veuves : 400 000 as.
Par ailleurs, mon collègue avait souhaité lancer une enquête sur les coûts de fonctionnement d'une administration tribunicienne afin d'améliorer les performances du Tribunat et lui donner une organisation proche des autres magistratures. Une telle administration aurait un coût de 209 600 as par an, selon les premiers résultats de l'enquête.
Tribun Crassinius, hiver 374. |
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Le hasard. Il n’y a que le hasard qui compte. C’est lui qui règne sur le monde, il décide de la vie et de la mort, du bien et du mal. Nous ne sommes qu’un pion sur l’échiquier. Le monde est cruel et la seule morale dans un monde cruel est le hasard. |
Posté le : Dim 03 Juil 2011
