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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Des félicitations du Sénat aux combattants
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Des félicitations du Sénat aux combattants
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CARNEUS Tiberius
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Le Navarque consulte brièvement une note, relève la tête et fait un signe discret de respect au Censeur, puis reprend...

Évidemment, cela ne relèverait que de la supposition, si nous n'étions pas passés à l'expérience pratique, et je n'aurais pas pris la peine de déranger le Sénat pour si peu. Mais justement, la guerre-éclair menée au Samnium par les vrais héros que le Sénat n'a pas eu la décence de vraiment nommer (Je parle des Légats Vanstenus, Barrezus et Severus, pas de celui qui est resté planqué à des lieux du théâtre des opérations, le cul confortablement posé sur le marbre du Sénat, ne se déplaçant que quand tout était plié pour cueillir des mains des Légats les fruits de la victoire...) a été possible uniquement grâce à l'intervention de nos légionnaires marins.
Rappelons comment était la situation juste avant la guerre : il y avait au Samnium, semble-t-il, deux personnages d'influence. Campanae, chef Samnite plutôt favorable à Rome et qui cherchait à éviter la guerre, et Caudinae, l'immonde Caudinae, responsable de nombreux raids et surtout de l'enlèvement de Romains, dont la famille du Sénateur Copernicus. Notez cela, cela a de l'importance pour la suite, et j'aurai l'occasion de reparler de la famille de ce Sénateur tombé avec les honneurs.

J'aimerais néanmoins seconder la question du Sénateur Licinius Lucullus, qu'il avait posé ailleurs quant au sort de ce chef plus ou moins allié qu'était Campanae. Comme ce Sénateur que je ne connais pas *semble le chercher du regard* l'a indiqué, Campanae a été contraint, pour l'honneur, de prendre les armes contre nous. Il a pris les armes contre nous parce que c'est la voie qu'avait choisie son peuple sous la mauvaise influence de Caudinae. C'est un comportement qui doit être respecté. Et comme le disait toujours le Sénateur Lucullus, maintenant que la question a été honorablement réglée sur le champ de bataille, il serait bon de savoir ce qu'est devenu Campanae. J'ai noté que le Consul n'avait pas répondu à cette question, peut-être parce que là encore il n'en sait rien. Il faudra alors peut-être attendre le retour de nos vrais héros de guerre, plus particulièrement les Sénateurs Barrezus et Severus qui ont affronté Campanae...

Je vous prie de m'excuser pour ce bref changement de sujet. J'en reviens au coeur de la discussion.

Or donc, il y avait Campanae, homme avec qui l'on pouvait discuter, et Caudinae, ennemi des Romains. En éliminant l'un, on pouvait sauver la vie de nombreux autres. C'est le parti que j'ai pris. Cela devait être la première mission de la légion marine. Elle a demandé beaucoup de préparations. J'ai été épaulé par les hommes que j'avais recrutés et qui ont formé mon État-Major parallèle pour ces opérations spéciales.
Mais nous ne connaissions rien de la région. La République ne disposait d'aucune carte de cette province qu'elle se proposait d'envahir. J'en arrive donc aux personnes que j'avais prévenues. La discrétion la plus totale étant requise pour le succès d'une telle mission, j'ai donc contacté les personnes qui répondaient à deux critères : la nécessité de les prévenir, et la confiance que l'on pouvait avoir en eux. Seuls deux personnes ont, selon mes critères, pu être mis dans la confidence. Les autres n'étaient ni nécessaires, ou n'étaient pas dignes de confiance, ou les deux.
Le premier informé fut donc le Consul Tubbsarius, car il allait de soit qu'un Consul devait être tenu informé. J'ai, hier, lors de mon retour, appris sa maladie. L'âge a rattrapé ce vénérable parmi les vénérables. J'engage quiconque souhaitant mener Rome vers un grand dessein tout en suivant la voie de l'honneur prier pour son rétablissement.
La seconde personne contactée fut le Légat Barrezus. J'avais besoin d'une carte la plus précise du Samnium. La carte dont il disposait n'était pas d'une grande précision mais avait le mérite de nous indiquer les principales Cités samnites. Les réussites futures lui sont assurément dues pour une part.

Nous parlons ici d'approcher un homme que l'on disait paranoïaque, constamment entouré par une imposante garde de plusieurs dizaines de soldats. La clef de la réussite, encore une fois, était une discrétion totale. Je ne voulais qu'aucune rumeur, ni même la rumeur de rumeur, ait la moindre chance d'atteindre l'ennemi. Il fallait donc qu'aux yeux de tous, la marine continuât ses opérations classiques.
Une équipe de sept légionnaires fut constituée. Il était bien sûr hors de question de les faire passer à travers les lignes ennemies... Les frontières auraient été trop surveillées, on aurait pu les repérer...
Et du reste, ce n'est pas pour cette approche que les hommes ont été préparés, comme je l'ai dit plus haut.
L'idée était donc de les débarquer dans le plus grand secret en Luceria. De là, ils devaient traverser ces terres encore neutres en toute discrétion et sans aucun problème pour pénétrer en Samnium par un côté dont on ne les attendrait sûrement pas ! La suite prouvera que cette approche fut la bonne, cette discrète équipe ne rencontrant des problèmes qu'une fois arrivée au Samnium, et ne fut en sécurité qu'une fois en ces terres encore neutres.

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis certainement pas homme à rester en arrière. Voilà ce qu'est l'honneur. C'est la raison de la démission que je viens de présenter dans l'autre salle avant de venir ici. Ma place était avec ses hommes, dont je m'apprêtais à demander un immense sacrifice... Un sacrifice dont vous n'avez pas idée !
Il ne s'agissait pas seulement de les laisser à eux-même en territoire inconnu. De leur demander de traverser ces terres, d'entrer en Samnium, de rester en terre ennemie, des milliers de Samnites autour de ce groupe de sept personnnes, de traquer la bête immonde, de la mettre à mort, et de revenir...
Tout cela n'était pas assez. S'ils se faisaient prendre, s'ils parlaient, c'était l'échec de la mission, et probablement l'échec de missions futures...

Sénateurs... Magistrats... La veille de leur débarquement, ces hommes se sont faits trancher la langue. Un autre sacrifice pour la République, pour Rome, pour la victoire. J'espère que le Sénat, apparemment prompt à donner ses chaudes félicitations à celui qui reste son cul à Rome, sera tout aussi prompt à accorder des honneurs à ces hommes... Honneurs qui devront être posthumes pour certains... Honneurs qui devront être discrets aussi, comme cette réunion d'aujourd'hui...

Ils ont été débarqués comme indiqué. J'étais personnellement du voyage. Le Navarque Orlenus avait été tenu au courant de ma présence dans ses eaux. Nous les avons lâchés, puis nous sommes retournés en mer romaine, attendant une semaine... Temps minimum dont ils auraient besoin pour le voyage.
Puis nous sommes retournés, chaque nuit, au point de rendez-vous convenu. Ils nous a semblé, à moi et mes hommes, qu'ils seraient impossibles aux soldats de traverser les lignes romaines si la mission était une réussite. Ils auraient eu probablement des milliers de Samnites à leurs trousses. Encore une fois, leur meilleure chance de survie était de partir là où on ne les attendait pas.
Plusieurs nuits se sont passés, où j'ai longuement prié pour leurs vies et leurs succès. Ils sont revenus... mais seulement à trois... et l'un d'eux devait mourir quelques instants seulement après avoir pu embarqué. Il était gravement blessé.
Et messieurs... Alors même que les grandes opérations sur le terrain n'avait pas commencé, la République s'était trouvée à moins d'une portée de flèche de notre plus mortel ennemi. Car si la mission ne fut finalement pas le succès escompté, elle était loin d'être un échec.

Caudinae avait été blessé ! D'une flèche ! Malheureusement, sa cinquantaine de gardes du corps n'avait pas permis à mes hommes de finir le travail.
L'infâme avait été blessé, il avait été atteint au coeur de son pays. Sénateurs, sachez que grâce à la marine et aux légionnaires marins, il n'y aura maintenant plus un endroit où un ennemi sera parfaitement en sécurité !
Et surtout, surtout... les hommes avaient pu revenir avec une carte... une carte qui contenait le secret le mieux gardé des Samnites... L'emplacement de la Cité sacrée d'Aquilonia, vrai coeur du pays samnite. Je ne rentrerai pas dans les détails qui ont permis aux hommes de découvrir cet emplacement et comment ils ont pu le rapporter, mais croyez-moi sur parole, ils en ont chié ! Vraiment.

Aquilonia, la plus importante Cité pour les Samnites, siège de Caudinae le chien, nous était connue. Cette information devait à tout prix parvenir à ceux qui faisaient la guerre. Qui la faisaient vraiment. Qui prévenir ? Le Légat Barrezus ? Severus ? Vanstenus ? Le temps jouait contre moi. Caudinae savait peut-être que son secret avait été éventé. Les dieux furent avec moi : le Légat Vanstenus était le plus près de moi, et il était aussi le plus près, sans le savoir, du coeur et de l'âme des Samnites.
Je ne pouvais pas prendre le risque d'un messager. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. J'ai donc rapidement débarqué en terre romaine, près des frontières lucériotes. J'ai galopé à bride abattue pour rejoindre le Légat Vanstenus et lui transmettre ces informations décisives pour la suite de la guerre.
J'ai réussi à le rejoindre. Je dois avouer avoir eu un peu de mal à le convaincre. Mais je comprends sa position : ses plans étaient prêts, et correspondaient à une avance raisonnée, sécurisant la progression romaine. Ce que je lui proposais était une entrée directe et à marche forcée en plein pays Samnite, pour cueillir Caudinae avant qu'il ne s'envole, avant qu'il ne se rétablisse de ses blessures. Le légat choisit de s'en remettre aux dieux pour son choix, les laissant trancher entre son plan et ce que je venais lui proposer. Évidemment, vous pouvez deviner la suite...

Et à ce moment-là, que devais-je faire ?

Je vous résume la situation, messieurs. J'avais demandé à sept vrais hommes des sacrifices énormes. Je les ai menés aux portes de l'enfer et suis resté en arrière, à les regarder s'éloigner... Cinq en sont morts.
Maintenant, je venais donner à un ami des indications pour la guerre. Devais-je le laisser là, devais-je encore une fois rester en arrière, regarder des milliers de Romains, des frères, partir vers une mort certaine ? Je sais encore une fois que certains se font une spécialité de rester à l'arrière, soit à Rome, soit bien entouré d'un cordon protecteur qui leur assure, même dans la bataille, de ne pas partager le sort de ceux qui sont pourtant leurs frères... Pour moi, ce manque d'honneur aurait été impossible à supporter. Plutôt me jeter dans la mer et m'y noyer que de porter le poids de ce déshonneur.
C'est donc là que j'ai demandé au Gouverneur Vanstenus de me prendre avec lui, ce qu'il accepta en me confiant un commandement. J'ai choisi de prendre personnellement le contrôle de notre cavalerie...

Voilà qui clôt l'exposé sur ce qui a permis une guerre rapide, et qui ouvrira des perspectives pour le futur... Je n'en ai pas fini néanmoins, car toutes les questions posées n'ont pas encore trouvées leurs réponses."

Le Navarque s'interrompt alors, prenant une petite gourde dont il boit le contenu pour s'humidifier la gorge...

"Je vous demande pardon Patres, je parle beaucoup, mais il y a énormément à dire... Gardez-moi votre concentration je vous prie..."

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URBANIS IUSTUS Flavius
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Flavius se lève :

Salutations navarque, je suis le sénateur Urbanis. J'ai écouté ton propos qui ne manque pas d'intérêts et pourrait soulever, comme tu l'as abordé, de nombreux "serpents de mers" au Sénat.
Tu nous as dit avoir prévenu le consul Tubsarius et le légat Vanstenus. Cela signifie-t-il que le consul Poussinus n'était pas au courant de tes faits et gestes jusqu'à s'en apercevoir de lui-même ?
De plus, je m'interroge sur la légalité de faire agir des légionnaires marins à l'intérieure des terres, est-ce que cela ne sort pas du cadre de la loi sur le navarcat ?

Notes que je mets volontairement de côté les résultats obtenus car il n'est pas question de juger des actes d'hommes courageux ayant oeuvrés pour la République mais j'aimerais connaître ta propre pensée sur la légalité de tout cela ...

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CARNEUS Tiberius
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Le Navarque allait reprendre, prenant sa respiration, mais laisse retomber son souffle en jetant le regard de l'homme qu'on dérange vers le Sénateur Urbanis. Sa question sembla le laisser sans réaction un bref instant, avant qu'il ne finisse par lever les yeux aux ciel...

"Ah oui... Encore un qui se demande si la loi l'autorise à respirer et à chier..."

"Encore un qui se défend de porter atteinte à l'honneur de braves parmi les braves tombés pour Rome de la plus belle des manières tout en ayant pour première réaction non pas une réaction d'admiration de l'abnégation de ces hommes, non pas une réaction de louange pour leur courage, mais une réaction de merdeux se demandant : leur mort est-elle légale ?"

Le regard noir, Tiberius laisse brièvement sa phrase en suspens avant de répondre :

"Sache pour ta gouverne que la loi sur la marine ne l'interdit point. J'espère que cela libère assez de place dans ton esprit pour prier pour les mânes de ces hommes."

"Quant au reste, je me suis justifié sur mes actions, et je n'ai pour le moment rien à dire de plus..."

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CARNEUS Tiberius
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"Bien, et à présent, je reprends, Sénateurs... J'en arrive aux opérations que j'ai menées sous les ordres du Légat Vanstenus"

"Le reste est d'ailleurs plus connu de vous. Le Gouverneur Vanstenus a donc décidé de marcher sur Aquilonia avec ses troupes, espérant y cueillir Caudinae. Les deux légionnaires marins survivants, malgré leurs blessures, nous ont accompagné, et permis de déjouer quelques embuscades.
Les aigles auraient pu tourner pendant des années autour de la cité sans la trouver. J'avoue que moi-même, sans l'aide de mes marins, n'auraient pu la trouver, y compris avec la carte... Car Aquilonia n'est pas une cité au sens où on l'entend. C'est une Cité souterraine !"

"Vous vous rappellerez sans doute Sénateurs que les Samnites avaient procédé à des enlèvements. Le Sénateur Copernicus, commandant un régiment d'Illyriens, nous rejoignit, le Gouverneur et moi. Il avait découvert que les Samnites avaient emmené les otages, dont sa famille, dans cette mystérieuse CIté, et se lamentait car il ne savait pas où elle se trouvait. Nous avons donc pu le rassurer sur ce point. Nous avons fini par arriver en vue d'Aquilonia, pour trouver un endroit à peu près déserté. Une armée nombreuse avait quitté précipitamment les lieux. Malgré tous nos efforts, nous n'avions pas réussi à prendre Caudinae le chien de vitesse. Je craignais que les Samnites fassent ce que nous avions supposé : une guerre de mouvements, des raids incessants dans ces montagnes damnées qu'ils connaissent trop bien.
Le problème est que cette armée importante avait pris la route de Ponites, que le Légat Sarkos avait ordre de prendre pour assurer nos arrières. Il n'y avait alors pas lieu de penser qu'il ferait face à un ennemi important, et de fait, il a bien pris Ponites... Avant d'être pris et capturé par le gros de l'armée de Caudinae par surprise, nous qui étions sur Aquilonia.

Il faut dire que, l'apprenant, le Gouverneur Vanstenus décida de marcher le plus vite possible sur Ponites, espérant arriver à temps pour soutenir le Légat Sarkos. Las, il arriva trop tard.
Pour ma part, j'étais laissé en arrière pour prendre Aquilonia. Ce fut chose faite assez facilement, nous n'y trouvions guère de résistance. Nous y trouvâmes en revanche une macabre découverte... Les otages romains... massacrés, sacrifiés à leurs dieux barbares ! Un spectacle à vous en soulever le coeur ! Patres, les corps étaient à peine reconnaissable, ces Samnites avaient massacré ces femmes... Parmi les corps, le Sénateur Copernicus trouva sa femme... Ses yeux avaient été arrachés, ses entrailles retirés. Le corps n'était plus que trous béant dont s'échappaient des flots de sang et une odeur de mort qui vous prenait à la gorge. Même des Illyriens, pourtant rudes hommes s'il en aient, ce sont trouvé mal devant ce spectacle d'enfer. Une épreuve terrible qu'a dû endurer le Sénateur Copernicus.

Nous étions arrivé trop tard, malgré tous nos efforts...

Mais nous avions peu de temps. Aquilonia fut livrée au feu et détruite, j'y veilla personnellement. Nous tachâmes ensuite de regagner les troupes du Gouverneur Vanstenus.
Et c'est là que nous sommes arrivés en vue de Ponites... Ponites, reprise par Caudinae, qui avait fait prisonnier les hommes du Légat Sarkos. C'est là cependant que Caudinae, trop sûr de lui après son rétablissement, nous accorda ce que nous, Romains, cherchions instamment : une bataille, une bataille finale dont l'issue de la guerre en dépendrait.
Ponites est une Cité située dans une vallée, vallée assez large pour combattre, mais le contrôle des versants étaient essentiels, et Caudinae y avait déjà pris position, faisant poser sur nos positions des dangers trop grands. Il y avait aussi la cavalerie samnite, des archers montants, redoutables, très redoutables.

Le plan du Gouverneur Vanstenus, la tactique qu'il allait adopter, était essentiel. La bataille allait se faire à 10 000 contre 10 000. Nous n'avions aucun avantage du nombre. Si nos légionnaires étaient plus nombreux que leurs infanterie lourde, notre cavalerie et ses 900 hommes pesaient de peu de poids contre leur 3 500 cavaliers. Surtout, sur les indications du Sénateur Copernicus, nous craignons que les Samnites divisent leurs cavaliers en petits groupes allant harceler nos hommes, trop statiques. Je proposai donc de ne pas laisser notre cavalerie en arrière comme c'est la coutume, mais de lui faire jouer un rôle plus actif. Évidemment hors de question d'annihiler leur cavalerie, nous ne le pouvions pas... Mais nous pouvions tenter de les harceler à notre tour, de les empêcher d'approcher de nos légionnaires. Nous pouvions servir de cibles pour que les légionnaires fassent leur travail...
Il faut dire que la bataille commençait mal. Les hommes du Légat Sarkos avaient été dressés comme des boucliers humains. La progression de nos légionnaires devaient nécessairement les tuer avant d'atteindre les Samnites. Il faut louer la force de caractère du Légat Vanstenus, et de tous les combattants présents, qui ont dû marcher sur leurs frères. Certains en survécurent, et purent rejoindre les lignes arrières, où leur première volonté était simple : qu'on leur donne une épée et pour qu'ils retournent se battre et venger leurs frères.

Voilà, Messieurs, ce qu'est un vrai Romain. Que ce soit par le sang ou au moins par l'esprit...

Pour ma part, je me tenais en arrière, commandant la cavalerie, observateur impuissant de la progression de nos hommes. Les deux versants de la montagne avaient été prises par nos frondeurs et par le Légat Copernicus qui maniait l'épée à merveille. Moi et mes hommes attendions l'ouverture qui nous permettrait d'entrer dans la bataille. Elle arriva, sur le flanc gauche de la bataille, où nos légionnaires parvinrent à rompre les lignes samnites. L'ouverture que j'attendais, et qui permettrait à notre cavalerie d'aller affronter 2 000 cavaliers samnites qui n'avaient fait que tirer sur nos hommes pour ensuite repartir en arrière. Nous étions en cela épaulé par les Illyriens de Copernicus qui lançaient leurs projectiles sur l'ennemi. Copernicus et ses hommes auront fait des merveilles ce jour-là..."

Le Navarque s'arrête brièvement. Il ferme les yeux et respire un peu plus bruyamment, comme s'il était replongé dans les événements. Finalement, il reprend d'une voix commençant à fatiguer :

"Je ne sais plus combien d'hommes j'ai tué ce jour-là. Je n'avais qu'une certitude : c'était la place. Je partageais le sort de mes frères. Je n'avais pas fui, je ne les avais pas envoyés à la mort en restant en arrière..."

Nous cherchâmes à pousser le plus loin possible la cavalerie samnite de nos troupes, et ceux-ci faisaient merveile. L'absence de soutien de cavalerie samnite affaiblit considérablement le centre de la position samnite. Nous parvînmes finalement à mettre en déroute une partie de leur cavalerie, prenant la vie de 1 000 d'entre eux, contre 400 des nôtres. Cependant, la ligne s'était refermée derrière nous, et nous n'avions plus d'espoir de repli. Nous étions 500, mais le Légat Copernicus vint me retrouver avec ses Illyriens. En face, 2 000 cavaliers samnites reprenaient une formation et semblaiten prêt à tenter une fuite, Caudinae abandonnant la bataille. La tactique mise au point par le Gouverneur Vanstenus avait fonctionné. La victoire était à portée de main.
Nous, cavaliers, étions plutôt sombre. J'étais blessé... à la cuisse, et ailleurs. Et le légat Copernicus... Copernicus le Brave... Copernicus l'infortuné qui avait vu sa femme dans un état... Lui avait une blessure grave, dont le sang ne cessait de s'écouler. Je compris... Je compris ce que cela signifiait, et je crois que lui-même ne se faisait plus d'illusion sur son propre sort. Je crois même qu'il le désirait.

En face, les 2 000 samnites nous chargeaient. Nous avons fait ce qu'il fallait faire. Nous avons chargé nous aussi. Copernicus et moi avons chargé côte-à-côte. Nous savions une chose : Caudinae ne devait pas partir. Il ne devait pas s'enfuir. Copernicus et moi étions résolu à tout faire pour ne pas laisser ce chien partir. Il avait ses raisons, j'avais les miennes.
Au dernier moment, je donnai l'ordre d'incliner notre direction et de tourner autour de leur formation, plutôt que se faire "happer" par eux, ce qui eut été pur suicide.

Et c'est là, alors que nous répandions la mort et qu'ils répandaient la mort, que Caudinae m'apparut. Je le vis, et je sus que je devais le tuer. Car alors nous n'étions plus que 80 contre 1 500... Et que si nous devions tous mourir, ce ne serait pas sans emporter la tête de l'infâme comme trophée. Il était à trois lignes devant moi. Mon javelot et mon glaive n'était plus que ma finalité. Il fallait que je bouscule les samnites, et que j'atteigne ma cible. Mars et Neptune décidèrent de me guider. Neptune prit la bride de mon cheval, Mars guida mon javelot qui atteignit le chien. Je finissais le travail au glaive.
J'avais alors fini ma mission... J'avais vengé mes hommes tombés..."

"Les dieux m'avaient accordé leurs faveurs... Ils avaient décidé que je prendrai la tête de Caudinae, l'ennemi de Rome. Et que je pourrais mourir ensuite."

"Je crus que cela devait être effectivement mon sort, à la faveur d'un coup d'épée dans le dos qui me jeta à terre dans l'inconscience, et où je fus piétiné par mon cheval affolé..."

Le Navarque semble un peu pris par l'effort et il doit poser ses deux mains sur la table. Ses yeux sont vaguement humides. Il finit néanmoins par dire d'une voix étranglée :

"Je n'ai pas fini..."

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FLAVIUS VERUS Philippus
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Le Consul écoute attentivement le navarque.

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URBANIS IUSTUS Flavius
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Voila un vrai démagogue, il parle beaucoup et écoute peu. Continues donc de parler à défaut d'écouter ce que je dis, mon esprit contient suffisamment de place pour prier pour tout le monde et même toi.

Flavius se rassied et écoute la suite

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DARUS BASSUS Brutus
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Il suffit, sénateur Urbanis. Il est de bon ton, lorsqu'un homme vient faire son rapport au Sénat, de le laisser parler jusqu'à ce qu'il ait fini.

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BUSTOS Dominicus
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Posté le : Lun 28 Déc 2009    

Le désormais Préteur Bustos s'est installé à sa place de Magistrat maintenant qu'un fonctionnaire de la Censure le lui a annoncé avant que tous ne quittent la pièce.

Il se tourne vers le Sénateur Urbanis sans vraiment sourciller

Le connaissant, il a du préparer sa tirade bien en avance. Le connaissant aussi, démagogie est loin de lui convenir... toi qui as servi deux jours seulement lors d'un siège, montre un peu de respect pour un homme qui a abrégé ce conflit d'après ce que nous entendons...

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CARNEUS Tiberius
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Les mots du Sénateur Urbanis semble insuffler de l'énergie dans le coeur du Navarque qui se redresse et fait un pas dans la direction de l'importun

"Je n'écoute pas ? N'ai-je pas répondu à tes questions d'imbéciles ? N'as-tu pas questionné avant d'évoquer le courage de ces hommes ?"

"Vu le ton que tu prends avec moi, je dirais que c'est toi qui n'écoutes pas ce que je dis. Tu n'as pas l'air de savoir à qui tu parles de cette manière...!"

Le Navarque se tourne vers le Sénateur Bustos et lui dit, d'un ton froid :

"Voilà autre chose qui sera difficile à supporter en plus de la douleur physique... L'incapacité de faire moi-même... ce qui doit être fait. Si tu vois ce que je veux dire..."

Le Navarque retourne vers la table et pose une main dessus en appui pour se retourner vers le Sénateur Urbanis une nouvelle fois :

"C'est que j'en ai connu des comme toi, en vingt ans...! Des puceaux à peine sorti des jupes de leur mère, arpentant les marches du Sénat avec la fierté d'un paon et parlant sans respect à plus ancien qu'eux, trop fier de pouvoir dire "T'as vu à qui je tiens tête ?""

"Ça se croit fort, ça n'est que la pâle copie de bien d'autres..."

Tiberius reprend une profonde respiration, ferme les yeux un instant en baissant la tête, puis continue, d'une voix d'outre-tombe :

"Je reprends..."

"Après la bataille, j'ai parcouru le royaume de Pluton pendant plusieurs jours..."

Le regard du Navarque reste dans le vague, sa voix à peine plus forte qu'un murmure... Puis finalement, il semble retrouver quelques forces et reprend plus fortement, sur son ton habituel :

"Je n'avais déjà pas vraiment peur de la mort avant, mais à présent, je ne la crains plus du tout..."

"Pour une raison que j'ignore, je revins à moi. Les dieux ont dû décidé que mon heure n'était pas venue... Mais il me fallut de nombreux jours pour recouvrer de la bataille. Cette victoire, sous le commandement du Légat Vanstenus, devait mettre un terme aux troubles samnites. Peu de temps après nous parvinrent la nouvelle des victoires sur les fronts du Légat Barrezus et Severus. Je ne pus m'empêcher de songer à mes marins, ceux qui sont revenus, ceux qui ne le sont pas... La victoire rapide leur est due. Combien de vies romaines, combien d'années de guerre ont été sauvés grâce à leur sacrifice ?"

"Certes, j'aurais dès lors pu rentrer à Rome. C'était d'ailleurs mon plan. Je n'avais plus rien à faire dans le Samnium. Mais... il y avait une dernière mission que l'honneur me confia.
Le Sénateur Copernicus, avant notre charge finale, me remit un pli. Un pli qui contenait ses dernières volontés, et qui montrait, une fois de plus, qu'il savait qu'il ne devait pas en réchapper.
Ceux qui un jour seront sur un champ de bataille, les puceaux d'aujourd'hui qui deviendront des hommes *lance un regard au Sénateur Urbanis*, comprendront peut-être cela. Quand vous êtes dans la bataille, quand vous êtes vraiment dedans, au coeur, avec les hommes, que vous affrontez directement l'ennemi... À ce moment-là, les relations entre hommes changent. Quelques minutes font l'effet d'une vie. Et alors que j'étais aux côtés du Sénateur Copernicus le Brave, je savais qu'entre lui et moi, il y avait une amitié plus solide que le fer de nos glaive. Une amitié réelle, l'amitié d'une vie.
Or, si sa femme avait été retrouvé à Aquilonia, ce n'était pas le cas de sa fille, toujours retenue en otage. Sa dernière volonté était que je la retrouve.

Que devais-je faire ? Certains ici présents hésiteraient peut-être... Est-ce bien légal ? Pour ma part, je n'hésitai pas. Pas l'ombre d'une seconde ! Je savais ce que l'honneur me commandait. La nouvelle nous arrivait d'une ville rebelle, Mendes. Je nourrissais alors l'espoir fou que cette ville rebelle abritait encore les otages romains.
Je fis part de mes projets au Gouverneur Vanstenus. J'ai joué cartes sur table, sans hypocrisie, en lui disant qu'avec ou sans son autorisation, je partirai pour Mendes. Le Gouverneur est sans doute plus policé que moi, mais il n'en est pas moins un homme d'honneur, et il comprit parfaitement mes intentions et ce qui les motivait. Il m'accorda le commandement de quelque 600 hommes pour prendre Mendes et, avec l'aide des dieux, trouver les otages.

Je serrai mon armure au maximum, ce qui évitait à mon dos de bouger, et cela me permit de chevaucher assez prestement jusqu'à la Cité rebelle. Leur cité sacrée, leur âme était tombée, leur chef était mort de ma main, leurs troupes étaient inexistantes... La victoire fut facile et totale.
Et, je loue les dieux encore pour cela, nous étions cette fois arrivée à temps ! Suffisamment à temps pour en sauver. De nombreux otages avaient été déjà tués, mais il restait quatre femmes. Quatre femmes dont ces chiens de Samnites avaient ravagé et pris l'innocence ! Mais parmi ses femmes se trouvaient la fille du Sénateur Copernicus..."

Il s'arrête une nouvelle fois, et c'est une expression de sérénité qui se lit à présent sur le visage du Navarque, une expression trop rare chez lui...

"Ceci, messieurs, terminait définitivement ma mission au Samnium... J'ai ramené ces femmes avec moi, dont la fille du Sénateur Copernicus qui reste chez moi à présent... J'ai le coeur léger de l'homme qui vit sans remord, en sachant que ce qu'il a fait avait l'agrément des dieux..."

"Voilà messieurs, toute l'histoire. La fin ne méritait pas tant de secrets, mais c'est surtout le début dont je souhaite qu'il ne sorte jamais de cette pièce..."

"Vous aurez pu voir que durant tout cela, je ne me suis laissé guider que par deux considérations seules : ce que commandait l'honneur, et le service de Rome... Voilà ce que certains qui se veulent patron d'une association de vrais hommes, de vétérans, appelle avec mépris "jouer les héros""

Le Navarque s'arrête, et soupire...

"Bien, j'ai fini... Et maintenant, vous êtes libres de me condamner pour tout ce que j'ai fait..."

Il lance un regard au Consul Poussinus, aux Sénateurs Urbanis et Marcellus...

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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,

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ORLENUS Arturus
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Tout d 'abord felicitations pour la reussite de ta mission et pour l'entrainement et le travail remarquable de tes hommes.

Il faudrait honnorer la memoire de ces hommes là, tout ceux tombés pour Rome durant la guerre.

Cherche le pontifex du regard

Le Navarque Carneus etait sous l'autorité du consulat. Un des consuls etait au courant donc le Navarque à suivi ses prerogatives au peril de sa vie.

Une petite apparté avant de finir, regard vers le senateur urbanis
Senateur, tu es bien jeune, tu n'as tenu ton glaive que deux jours.
Tu viens de rentré aua sein de cette noble assemblé. Hors, tu nes peut etre pas au courant, je vais donc t'instruire tu te dois de respecter tes pairs surtout ceux qui ont brillé au service de la Republique. Et j'y veillerai!

Puis regardant le navarque

Merci à toi et tes hommes Navarque.

Puis se rassoit en attendant l'avis des consuls

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CARNEUS Tiberius
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Fait un léger signe de tête vers le Censeur en guise de remerciement...

"Comme je l'ai dit ailleurs, je m'inclinerai bien pour te remercier de tes compliments Censeur, et je te remercie de ta proposition d'honorer la mémoire de ces hommes, mais mon dos m'interdit ce genre de mouvements..."

Puis il cherche lui aussi le Pontifex du regard un instant...

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COMNIUS Drusus
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Navarque, censeur,

Ces marins tombés pour Rome doivent et seront honorés comme tous les braves tombés pour défendre Rome ici même lors du siège ou durant la campagne samnite.

Cependant, une statue a été élevée en l'honneur des vigiles qui ont mérité notre reconnaissance particulière durant le siège.

Il me paraît nécessaire de faire de même pour ces hommes. Tu as, durant ton récit, navarque, mentionné Mars et Neptune. Je propose donc d'élever un autel sur les bords du Tibre qui sera inauguré par le clergé de Mars et celui de Neptune. Si cette proposition vous convient, je me propose de rencontrer le grand prêtre de Neptune pour savoir s'il accepte une telle cérémonie.

En tout cas, Navarque, je me joins aux remerciements et aux compliments du censeur pour ton oeuvre, ton sacrifice et celui de tes hommes.

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URBANIS IUSTUS Flavius
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Flavius hausse les épaules
:

Si vous le dites ...

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CARNEUS Tiberius
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Le Navarque lance un nouveau regard méprisant vers le Sénateur Urbanis, puis secoue la tête d'un air las en marmonnant quelque chose d'inintelligible mais que l'on peut deviner peu flatteur pour le jeune Sénateur...

L'intervention du Flamine de Mars redonne un peu plus de volonté au Navarque. Il incline légèrement la tête une nouvelle fois, et fait même un pas en sa direction, cessant de se soutenir sur la table :


"Flamine,

ton idée m'apparaît excellente. Vois-tu, mes hommes ont, naturellement, plutôt tendance à se tourner vers Neptune que vers tout autre dieu, tout comme moi, évidemment. Et puis Neptune n'est-il pas aussi le dieu des chevaux ?

Pendant ces derniers mois, il m'apparaît évident que et Neptune, et Mars nous ont apporté leur soutien. J'ai moins tendance à me tourner vers Mars, je ne me sens guère proche de lui en temps normal. Et puis je sais que les légionnaires terriens l'honoreront, mais je ne souhaite pas que l'on oublie le soutien de Neptune. Pendant la bataille, comme je l'ai dit, je n'ai aucun doute que ces deux dieux ont soutenu Rome. Une cérémonie conjointe serait le plus merveilleux des symboles. Par ailleurs, j'ai promis à Neptune, après la bataille, de lui sacrifier non pas 100 mais 200 chevaux, en remerciements et en paiement de la dette que j'ai envers lui. Ce sacrifice pourra avoir lieu lors de l'inauguration...

Tu parles, vous parlez, Sénateurs, du sacrifice de mes hommes, et vous vous proposez de les honorer. Sachez que j'en suis très heureux. Vraiment. Cela dit, il faudra encore une fois que ces honneurs publics restent en termes très vagues. Si mes hommes ont pu frapper l'infâme Caudinae de leur flèche au beau milieu de son domaine, où il se croyait en sécurité, ce n'est pas uniquement grâce à leur entraînement et leur préparation, mais aussi grâce à l'immense secret qui a entouré toute cette opération. La réussite de missions futures comme celle-ci dépend du secret que nous observerons maintenant.

Mais... lors de l'hommage, les légionnaires marins seront présents. Et vous aussi Sénateurs. Et si le prêtre ou l'orateur ne mentionneront pas les exploits de ces hommes, les légionnaires marins sauront dans leur coeur, et vous saurez dans votre coeur, quels hauts faits ces hommes dont deux seulement sont revenus ont accompli. Alors, il ne fera nul doute que les âmes des morts trouveront un repos encore plus doux...

Par ailleurs, la saison avance. Les Neptunalia vont bientôt être tenus. Je rendrai personnellement hommage aux héros tombés. Cela dit, le Sénat souhaite peut-être, par la voix de ses magistrats, s'adresser également aux légionnaires marins.
Vous savez que notre loyauté à la République est sans faille, mais il est vrai que nous avons parfois tendance à considérer le Sénat comme... comment dirais-je...? Un corps un peu lointain et... ahem... manquant de réactions. Nul doute qu'un message du Sénat délivré à l'occasion des Neptunalia sera un grand honneur pour nos marins..."

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ORLENUS Arturus
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Je pense que les consuls ou au moins un devraient se charger d'aller remercier les legionnaires marins

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