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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Procès des faits liés au triomphe 344-345
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Procès des faits liés au triomphe 344-345
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Décinus Mairus
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HJ : je propose de débuter le procès avec les accusés que nous avons sous la main !

EJ :
Je vois que les jurés sont présents et que les accusés aussi. Je vous propose donc d'ouvrir le procès.

Je vais vous proposer tout d'abord plusieurs témoignages de sénateurs issu des minutes du Sénat. Ce qui apportera déjà de bons témoignages pour nous mettre dans le bain !

Ensuite, je propose que nous réglions le cas de l'enlèvement du sénateur Fugitivus puisque ce dernier a émis le souhait de témoigner au plus vite !

Puis nous passerons à l'accusé Dobrasus qui a le plus de chefs d'accusés et dont les chefs d'accusation d'autres accusés dépendent !

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Ambassadeur de Rome en Egypte 362...
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DOBRASUS Romanus
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Demande la parole

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Décinus Mairus
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Le préteur lui donne la parole

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CHARISMUS Lucius
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Se présente un peu en retard, salue le questeur Marius, le sénateur Fugitivus et le sénateur Plinius, puis se trouve une chaise et s'assied.

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FLAVIUS VERUS Philippus
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Posté le : Jeu 09 Aoû 2007    

Suivi de peu pars le Sénateur FLAVIUS qui s'assied juste à côté du Sénateur CHARISMUS

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POUSSINUS Actarus
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/Actarus Poussinus,arrive tardivement avec son serviteur JPPLB portant des tabletttes pour tout noter. Les deux hommes sont encadrés par 5 gros Daces en pleine forme.../

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DOBRASUS Romanus
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Posté le : Jeu 09 Aoû 2007    

Se levant, toquant de sa canne au passage

L'heure est donc à l'ouverture de ce procès qui fut tant attendu; espéré, et souhaité par tous comme une expiation collective dont je doute dés maintenant de la sincérité. Je suis venu au champ de Mars accompagné mais libre, bien que je fus attaqué quelques temps auparavant lorsque Rome s'agitait d'une fièvre retombée comme un soufflet percé.

Préteur, avant de commencer les débats, je voulais parler d'une chose, sur laquelle nous avons déjà échangé quelques mots au sénat, mais je tiens à revenir dessus devant les Dieux et devant les jurés. Tu es venu hier avec des vigiles tenter de m'arrêter, me demandant de me constituer prisonnier. Au delà même des fondements de cette méthode, que tous jugeront comme ils l'entendent, là n'est pas un acte d'accusation, je tiens à ce que tu éclaircisses, toi, préteur, et autorité objective de ce procès cet acte.

A ma connaissance je suis le seul à avoir subi cette tentative d'arrestation illégale, puisque tu avais avec toi des vigiles, sans vacance de l'édilité, puisque nos deux édiles sont actifs. Tu m'as parlé de textes de lois justifiant cet acte: je voudrais que tu les cites maintenant, devant l'assemblée, en préambule de ce procès donc.

Beaucoup diront que je ne fais que reporter une accusation sur un magistrat alors que je suis de tous les accusés celui qui aura à répondre du plus d'actes d'accusation, je les connais. Je voudrais être sur, comme tous les accusés, comme tous les témoins, comme tous les jurés et comme tous les romains assistant à ce procès que le préteur menant les débats connaît la loi, et est apte à me citer pourquoi, et par quel texte me demanda t il de me constituer prisonnier. Ceci en employant la force et en tentant d'enfoncer ma porte en toute illégalité de surcroît. Il en va de l'honneur de ce procès, sous l'auspice des Dieux.

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Décinus Mairus
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Effectivement, hier je suis venu chez toi, j'ai frappé à ta porte que tu as ouverte et nous avons pu échanger quelques mots. Je t'ai remis les chefs d'accusation à ton encontre et t'ai stipulé la date de ton procès, c'est à dire, le lendemain.

Mais pourquoi suis je venu te voir ?
Tout simplement, comme tu l'a dit, pour te demander de te constituer prisonnier, j'insistera sur les mots "te demander de te constituer prisonnier" afin de bien montrer qu'il n'y avait pas de violence dans mon volonté première et que ma démarche était on ne peut plus correct et respectueuse !

Alors pourquoi, ai je fais cette démarche ?
Hier, j'ai annoncé les chefs d'accusation et de très grave accusations pensaient sur toi. Un citoyen accusé de tels actes, ou même accusé de choses moins graves, a toujours été emprisonné.

J'ai fais mon travail de préteur en allant te voir personnellement. J'ai fais par ce geste acte de respect envers toi et ta fonction en ne te faisant pas l'insulte de t'envoyer des assessuers seuls pour te signifier ta mise en accusation et la date de ton procès.

D'ailleurs, tu n'as pas été le seul à recevoir ma visite !

Le sénateur Carmanovius a aussi été visité et comme toi il a résisté.

Le sénateur Gaius a lui aussi été visité mais ce dernier a accepté de se constituer prisonnier. Il l'a fait sans aucune résistance et me disant même qu'il s'attendait à ma visite après l'annonce des chefs d'accusation. Il s'est constitué prisonnier non pas comme un aveu de culpabilité mais comme un geste de respect envers Rome et comme un geste de respect envers son honneur de citoyen respectueux de la justice de Rome.

Maintenant, sénateur Dobrasus, je te prierais de reprendre place afin que nous débutions ce procès, je te remercie !

Le préteur prend alors plusieurs document.

Messieurs, je vais donc vous lire plusieurs témoignages consigner dans les minutes du Sénat !

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Décinus Mairus
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Certains témoignages sont long et fastidieux, mais je demande aux jurés de prendre connaissance de tous ces témoignages.


Témoignages du sénateur Varus alors Consul au moment des faits :

Premier témoignage :

La veille du triomphe, alors que j'officiais encore en tant que préteur, le sénateur Darus est venu me dire que le proconsul Dobrasus souhaitait me voir pour une question de la plus haute importance. Accompagné du sénateur Darus je suis retourné immédiatement au Champ de Mars où le général m'a reçu dans sa tente.

Après que le sénateur Darus se soit retiré, je me suis retrouvé seul en présence du proconsul Dobrasus qui m'a montré les lettres trouvées à Tarente et Brundisium. Il m'a dit que ses légats ainsi que le censeur et le pontife étant déjà au courant. Comme nous étions à la veille du triomphe et que je ne souhaitais pas provoquer des troubles le jour même du triomphe, j'ai estimé qu'il serait préférable d'attendre la fin du triomphe et des élections avant d'agir. J'ai promis a Dobrasus que si j'étais élu consul je le conviera à une réunion avec les consuls et les préteurs pour qu'il puisse présenter ces lettres et que l'on décide des mesures a prendre. Ne voulant pas commettre la même bévue que le sénateur Gaius lors de l'arrestation du sénateur Agrippa, je ne voulais pas agir de manière précipitée mais le proconsul Dobrasus me pressait d'agir, redoutant que Plinius ne soit élu édile. J'ai fait part au proconsul que j'estimais faibles les chances que Plinius soit élu et que même dans ce cas il serait aisé d'obtenir sa destitution par SC s'il était suspecté de trahison. Dobrasus a répondu qu'il aurait préféré agir avant par précaution et qu'il avait « entamé des dispositions dans cette optique », le censeur Antonicus et le pontife Tubbsarius en ayant été prévenus, mais qu'il se remettait à mes choix et que les pièces du dossier seraient transmises au sénat le lendemain du triomphe, lors de la présentation du rapport. Après avoir assuré le proconsul que les suspects allaient être placés sous étroite surveillance en attendant leur arrestation, je prennais congé du proconsul, persuadé que rien d'illégal ne serait tenté.

Après mon entrevue avec le proconsul je suis retourné à mon bureau du sénat. J'ai reçu alors la visite du consulaire Flaminius qui semblait très inquiet. Flaminius m'a révélé qu'un homme l'avait prévenu que des événements allaient se produire et que des agitations populaires étaient à redouter. Cette personne lui avait aussi annoncé que le sénateur Agrippa voulait profiter de cette agitation pour exécuter sa vengeance sur le consulaire Flaminius. Le consulaire m'a avoué qu'il redoutait un coup de force orchestré par le proconsul et les légats peut être suite à l'annonce d'un partage du butin injuste. Il a aussi évoqué la possibilité que le mal étrange dont souffrait le sénateur Fugitivus soit en rapport avec cela et que Dobrasus et Carmanovius tentaient peut être d'empêcher Fugitivus de dévoiler le complot en préparation. Je me suis dit alors que les troubles auxquels faisait allusion le contact de Flaminius étaient sans doute celle qui ne manqueraient pas de survenir lorsque seraient révélées les accusation de trahison envers Plinius et Rupitus. J'ai donc répondu à Flaminius que je n'avais pas de raison de douter de la loyauté du proconsul envers la République et que s'il y avait des conciliabules depuis quelques jours c'était sans doute liés à une affaire grave qui serait bientôt révélée mais que je ne pouvais pas encore lui en parler. J'ai toutefois accepté d'aller voir le sénateur Fugitivus pour rassurer Flaminius.

Je me suis alors rendu chez le sénateur Brutus où avait été recueilli le sénateur Fugitivus. Plusieurs autres sénateurs étaient présents dont le sénateur Carmanovius. J'appris alors que les hommes de Carmanovius avaient tenté d'appréhender Fugitivus mais qu'il avait pu se réfugier chez le sénateur Brutus. C'étaient selon Carmanovius pour le ramener à son domicile alors qu'il était pris d'une crise de délire mais après ce que m'avait dit Flaminius, une autre interprétation plus funeste pouvait aussi être faite. Je tentais de m'entretenir avec Fugitivus mais bien vite il m'apparut que je ne pourrais rien en tirer car il ne semblait pas en pleine possession de ses moyens. D'après ce que je pus entendre, le malheureux semblait être hanté par les lémures des morts de Brundisium. Après m'être assuré que le sénateur Brutus veillerait bien sur lui et qu'il me préviendrait lorsqu'il aurait retrouvé ses esprits, j'ai quitté le domicile de Brutus et je suis rentré au bureau de la préture où j'ai pris des dispositions pour que Plinius, son fils et le citoyen Rupitus soient placés sous la surveillance discrète des assesseurs prétoriens.

Le lendemain, a eu lieu le défilé du triomphe sans incident notable. Les légionnaires ont paradé à travers la ville et sont retournés ensuite dans leurs campements du Champ de Mars.

Le matin suivant le jour du triomphe le sénat au grand complet s'est retrouvé pour assister au rapport du proconsul. J'avais donné des ordres aux assesseurs prétoriens pour que les personnes suspectées de trahison soient interpellées au moment même où le proconsul dévoilerait l'affaire au sénat et qu'elles soient amenées à la Curie. Jamais il n'avait été question d'une intervention des légionnaires en ville et c'est en même temps que le reste du sénat que j'ai appris que des légionnaires armés circulaient dans l'enceinte du pomérium. Entre-temps les résultats du vote des comices étaient tombés et plusieurs changements intervenaient. J'étais élu consul avec le sénateur Septimus comme collègue, Le sénateur Gregus Matrus et - à ma grande surprise - le sénateur Plinius devenaient édiles, le sénateur Caro devenait questeur, le sénateur Carmanovius devenait tribun en compagnie de Tacitus, et le préteur Aperlautenus conservait sa fonction.

Juste après la révélation au sénat de l'affaire des lettres et dès que nous sont parvenus les premiers rumeur d'intervention des légions en ville, le consul Septimus et moi même avons organisé une réunion de crise à laquelle ont pris part le censeur Publicola, le préteur Aperlautenus, l'édile Gregus Matrus, le sénateur Dobrasus et les tribuns Carmanovius et Tacitus. L'Imperator Dobrasus nous a dit qu'il avait ordonné à ses hommes l'arrestation de Rupitus et qu'il avait donné pour consigne de ne pas laisser un seul de ses hommes sortir de la ville. Le tribun Carmanovius a ajouté que le censeur Antonicus, le pontife Tubbsarius, le tribun Verres et l'équite Porcus avaient été mis dans la confidence et que l'objectif de l'intervention était de « donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour forcer les traitres à sortir de leur tannière ». Le consul Septimus et moi même avons signifié notre hostilité a l'intervention des légionnaires et avons immédiatement annoncé que l'on prenait le commandement des légions et que celle-ci devraient avoir quitté la cité avant la tombée du soir. Carmanovius a dit qu'il aurait préféré que les portes de Rome restent fermées quelques jours et que les soldats puissent en profiter pour débusquer les traîtres.

A l'issue de la réunion un certain nombre de décisions ont été prises :
- les troupes désormais sous le commandement des consuls devaient avoir quitté le Pomérium avant la tombée du soir pour rejoindre leurs campements du Champ de Mars.
- les personnes capturées par les légionnaires devraient être remises sans tarder à la préture.
- le préteur Aperlautenus et l'édile Gregus Matrus seraient chargés de procéder à leur interrogatoire et d'ouvrir l'enquête sur cette affaire de trahison. Le préteur et l'édile pourraient se rendre à la demeure du sénateur Dobrasus pour consulter et examiner les lettres.Les tribuns de la plèbe, se rendraient dans les quartiers pour tenter d'apaiser la colère grandissante de la plèbe.
- et enfin il était précisé qu'à compter de ce moment il ne serait procédé que conformément aux lois de Rome.

Le consul Septimus est alors parti prendre le commandement des légions et intimer l'ordre aux légionnaires présent en ville de regagner sans tarder leur campement du champ de Mars et le tribun Carmanovius s'en est allé haranguer la foule présente sur le forum pour leur expliquer la raison de la présence des légionnaires en ville. Il avait comme consignes de calmer la population mais il faut dire que son intervention a eu un tout autre effet.

Pour ma part je suis resté au Sénat et c'est à ce moment que les assesseurs qui étaient allés appréhender le fils Plinius sont revenus au sénat avec lui. Rupitus en revanche n'avait pu être appréhendé par les assesseurs car les légionnaires de Gaïus étaient intervenus plut tôt pour s'en emparer à la taverne de Budus avec la violence et les conséquence que l'on sait. J'ai placé le jeune Plinius sous la garde des assesseurs dans les couloirs du sénat et je suis allé voir son père dans la salle.

A ce moment sont arrivés une vingtaine de vigiles chargés par l'édile Gregus Matrus de surveiller l'édile Plinius. Afin d'éviter qu'ils ne soient placés dans la délicate situation de devoir surveiller l'un de leurs supérieurs qui était toujours légalement en mesure de leur donner des ordres, je les ais déployés à l'extérieur du sénat pour assurer la garde du bâtiment évitant ainsi qu'ils ne soient en contact direct avec l'édile Plinius, l'entrée du bâtiment restant sous la garde des licteurs de Septimus.

Resté au sénat sous la vigilance des licteurs du consul Septimus, Plinius l'aîné avait entendu les clameurs de la harangue de Carmanovius provenant des rostres et il souhaitait que l'on le laisse aller a son tour se défendre sur les rostres. Considérant que le niveau d'agitation était déjà suffisamment élevé comme cela j'ai donc discuté avec lui pour le dissuader d'éviter d'aller risquer un lynchage public sur le forum. Plinius acceptait de renoncer a un discours sur les rostres et en contrepartie j'envoyais pour le rassurer des vigiles protéger sa demeure et s'enquérir du sort de sa famille.

Peu après, le consul Septimus est revenu au sénat après sa tournée en ville pour intimer aux légionnaires l'ordre de retourner au Champ de Mars et nous avons eu une réunion de coordination dans le bureau des consuls. A l'issue de cette réunion le consul Septimus est sorti sur les marches du sénat d'où il a interpellé le sénateur Agrippa qui venait de mener sa charge sanglante sur le forum.

Je me suis ensuite entretenu avec les vigiles pour tenter d'avoir un bilan de la situation mais celle-ci demeurait très confuse. Toutefois lorsque des informations concordantes ont commencer a me parvenir faisant état du retrait en cours des légionnaires hors de Rome, j'ai décidé de rouvrir la salle du sénat. Car la décision de fermer l'accès au sénat n'était pas seulement destinée a assurer la garde de Plinius, c'était aussi une mesure de précaution. Au cas ou il se serait réellement agi d'un coup d'Etat, il était préférable d'éviter que tous les sénateurs et magistrats ne se trouvent réunis en un seul et même endroit offrant une cible de choix.

Un peu plus tard j'ai eu une nouvelle réunion de coordination avec le consul Septimus et cette fois ci en présence du préteur Aperlautenus et de l'édile Gregus Matrus qui étaient revenus au sénat. Ils m'ont fait le rapport de la situation dans les quartiers qu'ils avaient visité.

Ensuite le consul Septimus et moi même avons reçus le consulaire Flaminius venu nous relater ce qui s'était passé sur l'Aventin.

Puis, une nouvelle réunion a rassemblé les consuls l'édile et le préteur pour entendre le sénateur Fugitivus qui remis de ses problèmes de santé avait pu revenir au sénat. Son témoignage s'est révélé intéressant a plus d'un titre.

Le soir venu j'ai encore envoyé un messager au Champ de Mars pour s'enquérir de la santé du sénateur Dobrasus et le convoquer si possible à la séance d'aujourd'hui du sénat en compagnie de ses anciens légats.

Après un dernier passage au sénat je suis ensuite allé chez moi pour dormir un peu avant de revenir ici au sénat tôt ce matin. Ce matin en venant au sénat j'ai vu passablement de fumée s'élever des quartiers de Subure et Murcia et on m'a rapporté en arrivant ici qu'il y avait eu des incendies. Je pense que l'édile Gregus pourra nous en parler plus en détail... du moins lorsqu'il nous aura rejoint ici car je ne le vois pas ici.


Second témoignage :

Comme je l'ai déjà dit, le seul assentiment que j'ai donné au sénateur Dobrasus concernait la présentation au sénat des fameuses lettres incriminant le sénateur Plinius dans une affaire de trahison. Je n'ai jamais autorisé l'entrée de légionnaires armés en ville, ce qui d'ailleurs n'est pas en mon pouvoir, une telle autorisation ne pouvant être délivrée que par le sénat comme je l'ai rappellé à plusieurs reprises. Si le consulaire Dobrasus a dit agir sous mes ordres alors il a menti. J'ignore s'il l'a fait de mauvaise foi ou bien s'il avait mal compris ce que je lui avais dit lors de notre entrevue. Je lui avais pourtant clairement indiqué que j'allais placer sous surveillance les suspects et il m'avait pourtant dit qu'il serait fait selon ma volonté. Hélas il semble n'en avoir fait qu'à sa tête

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Décinus Mairus
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Témoignages du sénateur Flaminius

Premier témoignage :

Un peu avant le retour des légions, le sénateur Gaius vint me voir et me mit en garde contre des troubles qui se produiront sous peu. Il me pria de rester chez moi et de ne plus me montrer au sénat. Il n’a pas voulu m’en dire plus. Du coup, je suis allé voir le sénateur Carmanovius et lui demanda ce qui se préparait. La même réponse me fut faite. Je leur ai dit que j’agirai selon mes convictions et selon ma perception des évènements. Ils me demandèrent de ne pas mêler de cela.

Je me suis donc inquiété et j’en ai parlé avec le sénateur Septimus, le préteur Varus et notre Pontifex. Le sénateur Septimus fut tout aussi inquiet que moi. Le préteur Varus m’a fit savoir qu’il garderait un œil sur cette affaire et qu’il se doutait de quoi il s’agissait, sans m’en dire plus. Le Pontifex, lui m’a conseillé de rester prudent et d’avoir un coup d’avance pour parer à toute éventualité.

J’ai fait donc surveiller les portes de la ville et le sénateur Agrippa. Dès le rapport du consul Dobrasus, un messager m’apporta la nouvelle de mouvements de troupes, en particulier celui du légat Agrippa qui se dirigeait avec une cinquantaine d’hommes à la curie. C’est à ce moment que je suis sorti de la salle et que le tribun Carmanovius essaya de m’en dissuader.

Une fois sorti, le légat Agrippa fut en vue au loin et j’eu une discussion avec un centurion étant déjà en train de sécuriser la curie. Ce dernier m’a conseillé de vite rejoindre l’Aventin ; que j’y serai en sécurité. Il me conseilla de partir avant l’arrivé du légat. J’ai donc suivi son conseil et rejoint l’Aventin sans aucun souci.

Dès mon arrivée dans l’Aventin, j’ai réuni ses citoyens et fait venir des membres de la milice citoyenne. Je leur ai dit ce qui se passait. C'est-à-dire, que le général Dobrasus a déclaré que des traîtres vivaient à Rome, que des hommes en armes sont entrées en ville sous l’autorité du général et non celle des consuls. J’ai également fait part de mes doutes, pourquoi faire intervenir une légion pour abattre quelques traîtres, pourquoi bafouer nos lois sacrées, et ainsi de suite. Et je leur ai demandé d’assurer la défense de l’Aventin. Ainsi, nous pourrons attendre la venue des consuls légitimes et ainsi en savoir plus sur les évènements.

Nous avons donc commencé à bloquer nos rues et être sur nos gardes. Mes consignes furent clair : pas d’armes, pas d’hostilité, et aucune venue dans le quartier. Nous étions là pour prévenir d’éventuel débordement ou révolte. Et nous attendions sagement, les autorités de notre cité ; un de nos magistrats.

C’est à ce moment, que le légat Gaius vint avec, selon mes informations, 200 légionnaires. Il entama des pourparlers et demanda à ce que l’Aventin se retire et laisse le passage. J’ai refusé en arguant que l’Aventin se retira que sous une autorité légitime. Il me fit part qu’il agissait sous les ordres du général, que le consul Varus est au courant et que le pontifex avait donné son accord pour l’entrée en arme dans le pomerium. Je ne l’ai pas cru mais j’ai vu en Gaius un homme sincère qui agissait pour la République. Dans le doute, j’ai donc laissé fermer l’Aventin et invité le légat Gaius à venir m’expliquer les évènements.

Au moment, où ce dernier partait pour discuter, tout fut ruiné par la non-diplomatie du général Dobrasus. Ce dernier, usant de son langage militaire et de son autoritas, a exigé le retrait de l’Aventin. Il a déclaré qu’il oeuvrait sous les ordres du consul Varus et sous la bénédiction du Pontifex Maximus. Qu’il avait une mission, celle d’éliminer les traîtres de Rome et que l’Aventin gênait cette mission. Ne croyant toujours pas que le consul et le Pontifex avait cautionné cela, ne voyant pas en quoi le blocage de l’Aventin bloquait l’élimination des traîtres, j’ai refusé d’obéir et encore demandé à voir une autorité légale. A ce moment, j’ai compris que l’assurance du légat Gaius venait du général Dobrasus. Je l'ai même senti douter, tout comme les légionnaires. Le consul Varus et le pontifex nous diront exactement s’ils ont cautionnés ou pas les actions du général.

Finalement, le général Dobrasus, très en colère, m’insultait et je me retirais simplement. Je lui avais demandé d’aller voir ses médecins car ce dernier, très essoufflés, semblait mal en point. Le général parti avec les légions.

Juste après, c’est le tribun Carmanovius qui est venu à ma rencontre. Il sembla dépassé par les évènements et me reprochait mon action dans l’Aventin. Tout comme Gaius, il m’a fait savoir qu’il oeuvrait au nom du général, le tout cautionné par le Pontifex. J’ai vu aussi sa sincérité dans le visage mais une fois de plus je n’ai pas bougé et demandé à voir une autorité légale.

Peu de temps, après je partis au sénat à la rencontre du consul Varus et du prêteur Apperlautenus.

Pour ce qui est de l’Aventin, pas un combat ne fut signalé. Mon action a permis de sécuriser tout le quartier et d’attendre la fin des troubles et ce dans le calme. Nous n’avons pas intervenu dans l’action du général, ne sachant finalement pas sous quelle autorité il agissait. En Républicain, les citoyens de l’Aventin ont attendu la venue d’un magistrat de Rome et n'ont enfreint aucune loi.

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Décinus Mairus
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Témoignage du sénateur Aperlautenus, alors Préteur au moment des faits :

Premier témoignage

Patres, je vais dans un premier temps clarifier la situation sur la présence des différents acteurs.

Le prétorien Gaius a été placé par l'édile en résidence surveillée. J'avais demandé sa présence aux débats, l'édile s'y opposait. Je l'ai envoyé chercher.

(…)

Je suis dubitatif quand à la situation réelle du consulaire Dobrasus et c'est plus que fâcheux. Dès les rumeurs de sa mort apparues, je l'ai fait chercher sans succès.
Les seules nouvelles que j'aie eu mon été fournies par le tribun Carmanovius. Il m'a déclaré que le consulaire avait été victime d'une tentative d'assassinat et qu'il était dans un état critique. Son médecin l'aurait fait placer en lieu sûr, et il a refusé de m'en dire plus pour que je puisse m'assurer de l'état du consulaire. Je ne peux donc affirmer ni la mort, ni les blessures, ni la vie du consulaire.

En effet, les actes du tribun fond que j'accorde un crédit très limité à ses déclarations d'hier. Lorsque je l'ai croisé à Murcia alors que je tentais d'apaiser les émeutiers avec un certain succès, et en plus ils n'étaient pas si nombreux que la rumeur veut bien le dire, le tribun, tout en me disant qu'il voulait que nous travaillions de concert pour ramener le calme, a tenu un discours au peuple qui n'était rien moins qu'un appel à la vindict et à la vengeance, relançant de plus belle les troubles!

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Décinus Mairus
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Témoignage du sénateur Gregus, alors Edile au moment des faits :

Arrivé a la curie avec du retard , pour la présentation du rapport de nos légats au sud , j'ai pris de plein fouet consécutivement la nouvelle de mon élection en tant qu'edile et de la possible trahison de mon ouveau collègue.

Alors que je cherchais des vigiles au sein de notre enceinte , je me suis rendu compte que la curie était cernée , par des légionnaires, sans que les magistrats en ait été informés, et crut sur le moment a un coup d'état.
Après avoir discuté longuement avec les licteurs consulaires qui gardaient plinius , je décidais de regagner l'edilité au plus vite afin de lancer la mobilisation générale de mes vigiles présentant les troubles plus graves.
Je me rendis alors a la réunion organisée , avec les conuls et les légats pour en apprendre plus sur la situation , après avoir reçu l'explication de leurs actes , déjà relatée par le consul , je suis retourné a l'édilité afin de donner mes premiers ordres aux vigiles déploiement en patrouilles dans la ville , pour maintenir le calme , sans violence et inciter les légionnaires a quitter la ville conformément aux ordres des consuls, en désarmant ceux qui refuseraient d'obéir pour éviter toute prolongation du viol du pomerium .

Au delà de ces patrouilles , j'ai envoyé des vigiles, se proposer a la protection de l'edile plinius , non pour le maintenir prisonnier , ce qui aurait été illégal au vu de son immunité , mais pour le protéger, d'éventuel attentats.

J'envoyais également des vigiles assurer la garde de la villa dobrasus , pour éviter que les preuves qui s'y trouvaient stationnées ne disparaissent a la suite de la rumeur plaçant Rupitus chez le consulaire et assurer la sécurité de ce témoin majeur.

A la suite de ces premiers ordres je me rendit en compagnie du preteur aperlautenus , a la domus du consulaire afin de voir les dites preuves.

Je retournai ensuite a l'edilité ou des rumeurs alarmantes me parvinrent, les rostres avaient été couvertes de sang par le boucher agrippa, et des affrontements avaient éclatés dans suburre.

Je décidais donc d'agir avec force pour tenter d'enrayer les débordements, je fit procéder en toute discrétion a l'arrestation d'agrippa, ainsi qu'a celle de Gaius, qui détenait rupitus. Ces deux sénateurs sont au chaud dans des cellules de l'edilité.

J'envoyais des vigiles se renseigner, sur les différentes rumeurs courant en ville , et l'on m'apporta le corps d'un sénateur mort , le sénateur bennedictus.
On m'appris aussi l'agression du tribun carmanovius , et le soulèvement de murcia, je décidais donc de boucler le quartier de murcia, évitant tout débordement de violence dans les autres quartiers.

L'agitation dans suburre virait a l'émeute, et malgré de nombreuses arrestations les vigiles commençaient a subir de lourdes pertes , je décidais donc de bloquer tous les accès au quartier en repliant mes vigiles.

Les vigiles postés devant la domus dobrasus sont allés aux nouvelles dès que la rumeur d'agression sur le proconsul fut connue et ont constaté sa disparition , personne n'est même en mesure de dire si cette agression a eu lieu.
Les vigiles lancés a sa recherche avec pour ordre de le retrouver, n'ont pour le moment rien trouvé.

Je vais maintenant revenir sur les evenements de la nuit. Alors que le soir tombait sur Rome j'accompagnait le sénateur Gaius sur le champ de mars afin de récupérer Rupitus. Apres réception de ce dernier la double nouvelle d’embrasement de murcia et suburre me parvint. Je fit route sur le champ vers murcia après avoir assigné le senateur gaius a résidence.

A murcia je vit les flammes dévorer les jardins de la domus detritus je disposait donc mes vigiles en formation serrée et guidait la charge de mes vigiles pour disperser les émeutiers. Cette opération réussit et après m'être assuré que le calme était revenu, je me dirigeais vers suburre afin de me rendre compte de la situation.

La situation n'était plus insurrectionnelle, a suburre c'était la guerre des émeutiers armés attaquaient les vigiles ainsi que les vigiles du feu tentant de venir a bout des incendies de mes domus.

Je réunissait mes vigiles, et après avoir tenté de ramener le calme en faisant s'exprimer rupitus qui ne reçut que des pierres. Je décidais de mener l'assaut pour mater les émeutiers.

Au cours de cet assaut je recut une flèche qui me fit tomber de mon cheval mais grâce a l'intervention de mes vigiles je fut mis a l'abri dans un bâtiment d'ou je pus continuer a donner mes ordres malgré mes forces qui me quittaient peu a peu.

Enfin après de rudes combats suburre fut ramenée au calme, a l'entente de cette nouvelle mes dernières forces m'abandonnèrent et je sombrait dans l'inconscience.

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Témoignages du sénateur Gaius : aujourd'hui sur le banc des accusés

Premier témoignage

(…)

Tout d'abord, une précision importante. Comme le consulaire Flaminius pourra vous le confirmer, il n'y a pas eu de bataille rangée sur l'Aventin. Nous nous sommes retrouvé face à face et une discussion calme et sereine nous a permis d'éviter toute violence.

Concernant le seul et unique fait violent dont je suis partiellement responsable aujourd'hui est l'arrestation du citoyen Rupitus. Ce dernier fait partie des traîtres identifiés dans les preuves soumises par l'Imperator Dobrasus. Je suis arrivé à la taverne de Budus Spencerus où je le savais abriter, et, avec une cinquantaine de légionnaires couvrant les sorties de l'auberge, je suis rentré en compagnie de mes gardes afin de procéder à son arrestation. Le traitre et ses hommes de mains ont alors déclenché une bagarre, armés d'armes blanches. Trois de mes hommes ont été tués, deux des siens ont subis le même sort, avant qu'il soit arrêté. Je l'ai fais emmené sur le champ de Mars où il fut placé sous haute surveillance.

En revenant au Sénat j'ai été arrêté en chemin, je ne reviendrais pas dessus comme je l'ai dit. Je ne peux donc m'exprimer devant vous qu'aujourd'hui, et ce à cause de l'édile Gregus qui trouvait malin de ne m'interroger que seul à seul, comme si pour lui le Sénat n'était pas concerné.

Je précise tout de même que j'assume parfaitement les actions commises, et que je ne m'enfuirais pas devant une cour de justice en bonne et dûe forme. Mais je ne permettrais pas qu'on m'insulte ou que l'on me taxe de trahison avant mon procès si il doit y en avoir un. Si il n'y en a pas... vous pourrez bien dire ce que vous voulez. Mais que votre parole ne remplace pas la justice romaine.

Je sais que les Justes reconnaîtront dans nos actions l'acte honorable du vrai Romain quand sa République est en danger. Je fais confiance à nos Dieux protecteurs pour faire revenir au souvenir de tous qu'un jour, Romulus dût verser le sang pour faire de Rome une cité.


Second témoignage :

Pour répondre au Sénateur Labienus, j'ai été arrêté par l'édile Gregus en fin d'après midi hier. Je ne sais toujours pas le motif de mon arrestation, ni l'intitulé de la plainte à mon encontre, même si je me doute bien de ce quoi il s'agit. Après mon interrogatoire, et en présence du préteur Aperlautenus, nous avons décidé que je serais assigné à résidence chez l'édile, soit-disant que j'y serais plus en sécurité, et que je pourrais venir témoigner ce matin devant le Sénat. Or il a fallu attendre qu'un assesseur prétorien envoyé par le préteur Aperlautenus ne vienne pour que les vigiles me laissent partir. Visiblement l'édile Gregus n'avait pas envie de me voir vous parler.


Troisième témoignage :

J'aimerais corriger quelque chose dans ton résumé des faits consuls. Je n'ai pas engagé la rixe avec le citoyen Rupitus. Ce sont lui et ses hommes qui ont les premiers fait usage de leurs armes. Les morts causés par mes hommes ne sont que de la légitime défense.

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Témoignage du sénateur Dobrasus : aujourd'hui sur le banc des accusés

Soit, je commence. En sortant de la curie après avoir dénoncé le traditor, je suis sorti en compagnie des consuls et du tribun Carmanovius. Sur le forum, le sénateur Agrippa est venu me voir, et j'ai demandé à celui ci très précisément d'empêcher le traître de sortir magistrat de la curie. Cette phrase pour mes détracteurs sera évasive, elle est claire pourtant: aucun appel au meurtre n'est perceptible dans mes propos. Voilà les derniers mots que j'ai échangé avec celui ci, en tout cas.

La réunion que nous avons eu avec les consuls, préteur et édile fut aussi formelle que répétitive, chacun d'entre eux rappelant inlassablement l'illégalité de notre démarche... Mais comment reprocher la préméditation d'une action, comme je l'ai entendu, en oubliant la réflexion qui y est donc liée: tous les légats du sud ont eu conscience de ce que leurs actes impliquaient, et tous ceux là étaient des connaisseurs du droit romain, en dehors peut être du sénateur Agrippa. J'y reviendrai.

Les consuls ont refusé de garder les légionnaires fidèles à la république pour aider à la défendre, devant la concurrence des levées insurrectionnelles dans les quartiers, les rumeurs succédant aux rumeurs... Sur ce point, je nous conseillerai d'étudier pourquoi si nous avons lancé cette journée, cette suite de levées n'est imputable qu'a une personne, celle la même qui est sorti de la curie sans entendre le fin mot de l'histoire, le consulaire Flaminius, parti fortifier inutilement son quartier de l'Aventin.

C'est là que le bat blesse. Une chute, ou un son est provoquée, me disait on, par un choc, audible ou visible. L'intervention de nos hommes ne l'était pas.
Rupitus fut évacué aussi vite qu'il fut arrêté, hors de Rome, je viens d'apprendre que le prétorien Gaius a réussi cette arrestation. Mais pour ce qui est de la levée de plus de 3 à 4 fois d'hommes que nos légionnaires sur l'aventin... expliquez moi ce qu'il fait le plus de bruit, là où le vent de la rumeur insurrectionnelle souffle le plus. Là où chacun peut dans le chaos organisé semer les rumeurs de l'incendie de ma domus, au moment où celle ci n'était toujours pas protégée, bien que j'avais dit au sénat que les preuves y résidaient...

Je suis rentré ensuite chez moi, encadré par mes hommes et reçu le préteur Appperlautenus, qui a fait des copies des preuves, l'arrogant édile Gregus, qui me jugeait encore pour un ignoble coup de force fantasmé et notre censeur, muet comme une carpe, qui ne feuilleta pas les documents. Je n'ai pas donné les documents aux magistrats. Je craignais pour leur sécurité. L'édile était venu, me disait il avec 10 hommes, une garde hautement imposante pour un homme comme moi menacé de mort, et qui le fut peu de temps après, quand je partais déposer ces plaintes à la préture, avec ma propre garde, deux légionnaires, deux daces, plus 10 de mes hommes, surentraînés. Les vigiles ne nous suivirent pas, protégeant ma maison vide des preuves que je détenais.

Plus de 20 hommes nous ont attaqué, tués 5 des miens et blessé à mort le reste. Seul restait un légionnaire vivant, couché sur moi, qui sans m'éviter de traumatismes m’évitai la mort. Aujourd'hui je ne suis toujours pas en bonne santé, et ne devrait même pas être autorisé à rendre ce rapport, mais la guerre n'endurcit pas que les âmes, aussi en sang et en lambeaux je suis parti relever tous mes légionnaires, en commençant par les hommes du légat Gaius sur l'aventin. J'avais entendu parler de bataille, mais il n'y avait rien, rien d'autre que des discussions entre un orgueilleux consulaire protecteur de Rome au nom d'une rancune tenace et personnelle à mon égard. Le consulaire Flaminius n'avait rien compris, après n'avoir pas voulu écouter notre rapport, partant pendant celui ci. Et il soulevé un quartier pour rien, sinon lancer d'autres levées en masse, répondant à la sienne.

La colère de l'instant me dépassa, et je m'évanouis peu de temps après. Le légionnaire a du me déposer là ou je lui avais murmuré; à l'hospice de mon ami le citoyen Crochetus. Je me suis réveillé hors de Rome, à quelques kilomètres de la ville, évacué par le tibre. En état de marcher, je suis venu rendre mon rapport, si tant est qu'il y ait une plainte à mon égard.

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Témoignage du sénateur Carmanovius, alors Tribun au moment des faits : aujourd'hui sur le banc des accusés


Après cette douloureuse séance, j'ai participé à la réunion proposée par Varus, et qui a réuni bon nombre de magistrats ainsi que l'Imperator.
Le Consulaire Dobrasus et moi même avons exposé aux magistrats nos motivations et notre plan d'action. Celui-ci a malheureusement été refusé en bloc. Sans plus protester, nous avons immédiatemment remis aux Consuls le commandement des 400 légionnaires présents en ville. Puis j'ai annoncé, répondant à l'invitation du Consul Varus, que j'irais dans les quartiers Romains agités après l'exemple détestable du soulèvement de l'Aventin.

En sortant de cette réunion et en passant par le forum, j'ai décidé d'haranguer le peuple de Rome pour le mettre au courant des graves évènements et calmer ses craintes légitimes. Je ne nie pas que mon exposé des faits a été partial pour vous, mais c'est mon devoir de Tribun de tenir la Plèbe au courant de ce genre d'affaire, et je n'allais certainement pas masquer mon intime conviction dans cette harangue.
J'ai ensuite immédiatement quitté le forum pour me rendre dans les quartiers agités de Rome, ce qui m'a empêché de voire le développement funeste de l'agitation sur place.

Le Quirinal était agités par quelques gros bras venus de Suburre pour prétendre que je torturais Rupitus dans ma cave. J'ai pu immédiatement démentir ces faits absurdes, mais cela en dit long sur la capacité de réaction des Rupitusiens, qui pourtant sont décrits comme à l'agonie par certains. Voyant cela, j'ai décidé d'éviter le quartier de Subure, un deuxième Tribun tué en quelques mois me paraissait de trop.

Sur le Caelius, l'agitation était le fait d'une poignée de gladiateurs effrayant sans vergogne la population, ainsi que de quelques autres éléments très peu nombreux mais très motivés et sans aucun respect sinon pour ma personne du moins pour ma fonction. Ils se réclamaient des Gens Poussinus et Plinius, mais je doute que de tels individus aient jamais eu l'honneur de servir des Patriciens, même des Patriciens de ce niveau. Ces hommes ont copieusement arrosé mon escorte de divers projectiles, et ils furent bien heureux de n'avoir lancé cette action hostile qu'après mon départ, sans quoi leur statut de Sacer leur aurait fait passer de vie à trépas rapidement.

Après ces émotions, je suis rentré chez moi à Murcia me reposer et manger. Le quartier était aussi agité, mais les citoyens ne faisaient que craindre pour la République, je les ai donc rassuré. Ils désiraient cependant rester mobilisé face à la menace de la situation de Suburre et de l'Aventin.

Je me suis alors dirigé directement sur l'Aventin, premier quartier soulevé alors qu'il est d'ordinaire si calme. L'entrée du quartier était complètement barricadée, et je n'ai pu y faire progresser ma monture qu'a l'invitation d'un homme qui m'a demandé de le suivre jusqu'au Consulaire Flaminius. Voilà pour "l'ultra-légalité", la "sauvegarde de l'ordre" et la modestie du Consulaire, qui barricade un quartier entier de Rome pour son bon plaisir.

Arrivé devant le Consulaire, je lui ai rapidement exposé la situation, puisqu'il avait fui le Sénat bien avant la fin de notre rapport et sans me laisser la moindre chance de lui expliquer alors ce qui se passait. Le vieux Consulaire est cependant resté sourd à tout dialogue, se contentant de répéter inlassablement qu'il avait le bon droit pour lui, qu'il agissait pour la République, etc... Discours qu'il a pu développer ensuite au Sénat, et que vous connaissez donc tous. N'ayant malheureusement pas le temps de débattre avec lui pendant des heures, car la journée était alors déjà bien entamée, j'ai interrompu la conversation, un peu durement peut-être car grande était ma déception devant la surdité de cet homme que j'admirais. A sa décharge, je n'ai eu aucun problème particulier pour quitter l'Aventin malgré le blocus du quartier.

J'ai ensuite galopé jusqu'au Champs de Mars, suivi de mon escorte, pour expliquer, enfin, la situation à toutes les Légions. C'est probablement à cause de cette cavalcade que quelques plaisantins ont cru que je fuyais la ville, ce qui a provoqué tant d'émoi chez le Préteur Atreus et certains Sénateurs un peu trop distraits pour noter ma pourtant notable présence par la suite.
J'ai pu alors expliquer notre position aux Légions, qui ont semblées convaincues.

La journée touchait à sa fin, j'étais exténué par mes cavalcades aux quatre coins de Rome, je suis donc rentré en ma Villa pour prendre un peu de repos. Je tiens à préciser d'ailleurs qu'à mon retour le quartier de Murcia s'était tout naturellement calmé.

Après une légère collation, je suis sorti dans mes jardins comme j'en ai l'habitude, pour faire le point sur la journée et me relaxer un peu. J'étais alors seul et désarmé, quelques gardes discutaient non loin de ma ballade, voilà tout. Sot que j'étais, je pensais que mes jardins constituaient pour moi une sorte de sanctuaire, et j'en ai été bien puni.
Car alors deux hommes ont surgi devant moi, puis quatre, voire cinq. Masqués mais armés de gourdins, solides et déterminés pour ce que j'ai pu en voire. A peine le temps de pousser un cri et de reculer de quelques pas que j'étais rudement assommé.
J'ai été relevé quelques minutes plus tard par mes gardes Sabins qui, intervenus juste à temps, avaient mis en fuite les agresseurs avant qu'ils ne me fassent un sort. A mon avis, pour ces misérables, l'anonymat comptait plus que la réussite de leur agression.
Deux de mes gardes les ont poursuivis jusqu'à les perdre dans la foule des ruelles de Murcia, pendant que les autres me ramenaient jusqu'à la Villa.
Mes gardes, malgré les masques des agresseurs, ont pu voire qu'ils étaient bien habillés, et qu'ils portaient une sorte de marque sur leurs vêtements, peut-être un blason. Dans la confusion et la faible luminosité de cette toute fin de journée, ils n'ont hélas pu en voire plus.

Pour ma part, j'étais la tête en sang dans ma Villa. Un docteur, rapidement appelé, m'a pansé tant bien que mal le crâne, comme vous pouvez encore le voire! Julius désigne alors le large pansement qui enserre sa tête et passe par son arcade sourcillière, lui donnant presque l'air d'un borgne.
Titus Ovatorius, mon voisin, est rapidement arrivé sur les lieux, pour avoir de mes nouvelles, et c'est à lui que le docteur a le premier dit que mes jours n'étaient heureusement pas en danger. Il faut bien plus que des coups de gourdins pour abattre un vétéran de Tarente.
Mes gardes sont revenus à ce moment là. Envoyés chercher des indices dans le jardin, ils n'ont rien trouvé.

Mon collègue le Tribun Tacitus, est venu me voire dès qu'il a appris mon agression. Nous avons discuté de la chos et avons décidé de mettre pour l'occasion nos différents de côté afin de présenter un front uni face à cette agression. Certes c'était probablement plus le dénonciateur de Plinius que le Tribun de la Plèbe qui était alors visé, mais le sacrilège reste le même. Pour la deuxième fois en quelques mois, un Tribun a été agressé dans Rome, messieurs, et il s'en est fallu de peu pour que mon destin soit aussi funeste que celui de mon infortuné prédécesseur.

Quelques temps plus tard, alors que je me remettais lentement de la chose, j'ai appris que, coïncidence troublante, Dobrasus Imperator lui aussi avait été agressé, tué peut-être, par des individus masqués. Je me suis immédiatement rendu chez lui en palanquin, mon état ne me permettant pas une nouvelle marche. Il n'était pas chez lui, et nul n’était au courant de la situation. J'ai cependant fini par trouver une trace de lui dans l'hospice de l'île Tibérine, ou Crochetus l'avait brièvement recueilli avant de l'éloigner de Rome pour sa sécurité, plus mort que vif.
Troublé et fort inquiet, je l'avoue, je suis rentré repasser à la Villa Dobrasia pour donner à ses gens des nouvelles de l'Imperator. J'ai alors pu croiser de beaux magistrats et Sénateurs, inquiets mais sans réaction, comme dépassés par la situation, à quelques exceptions près que j'ai pu saluer alors.

J'ai voulu ensuite rentrer à ma Villa, mais mon palanquin a été ralenti par l'agitation folle qui s'était emparé de Murcia suite à l'annonce de mon agression et de celle de Dobrasus, que l'on croyait alors mort.

Parvenu à ma Villa, je suis aussitôt reparti dans les rues du quartier pour tenter de rassurer à mon égart le peuple, et de comprendre un peu cette agitation. Nombre de mes clients, de citoyens sympathisants de ma cause et de celle de l'Imperator étaient en effet descendu dans la rue. Le quartier était bouclé alors par de nombreux vigiles, ce qui ne faisait que rajouter à l'inquiétude et à l'excitation populaire. Les noms de Plinius et curieusement de Detritus étaient conspué, ce dernier étant lié aux agressions sans que je sache pourquoi.

J'ai pu alors voire et entendre le Préteur Aperlautanus lancer un discours devant une partie de la Plèbe agitée. Il parlait vrai, mais ses mots semblaient faiblement toucher le peuple.

J'avoue alors que la fatigue et la tension de la journée, de mon agression, ainsi que mon ignorance du sort de l'Imperator, que je tiens pour le plus grand Romain actuellement en vie, m'ont fait proférer des paroles hardies. Et la vision de ma face bandée de pansements sanglants n'étaient sans doute pas la meilleur chose à montrer à ces braves gens. Voyant que la foule n'était ni controlée ni visiblement controlable, j'ai voulu la canaliser vers le champs de Mars pour leur montrer Rupitus et surtout la placer sous la surveillance des Légions alors présente. J'ai fait part de ce plan au Préteur Aperlautanus, qui l'a refusé en bloc. Pour lui, la seule solution était de faire rentrer tout le monde chez eux. J'ai insisté, lui montrant l'état d'excitation de la foule, mais il est resté inflexible.

N'ayant pas seul le pouvoir de commander aux Vigiles qui bloquaient le quartier, et étant incapable de me mettre d'accord avec le Préteur, tombant par ailleurs de fatigue et de faiblesse après cette folle journée, je suis alors rentré chez moi la mort dans l'âme pour, enfin, prendre un peu de repos.

Ca n'est que le lendemain que j'ai appris l'incendie des Jardins Detritus, qui fort heureusement n'ont pas communiqué au reste du quartier. J'ai aussi appris que de véritables scènes de guerre civile avaient eu lieu dans Suburre, et que mon beau-frère Gaius était retenu contre toute légalité au domicile de l'Édile Gregus après s'être rendu là bas sur une invitation anodine du magistrat.

Avant de rejoindre le Sénat, je me suis donc rendu chez l'Édile, pour apprendre que fort heureusement mon beau-frère était libéré, mais qu'hélas notre dernier édile était plus mort que vif après avoir courageusement combattu les émeutiers dans Suburre à la tête des pauvres Vigiles.

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