Voici mon rapport pour l'année 367
Cette année, troisième d'affilée en ce qui me concerne, n'aura pas été marquée par de grands débats sociaux mais sera certainement vue à l'avenir comme une grande avancée pour la plèbe et la République.
Suite à la suggestion de mon collègue le tribun Plinius, le tribunat a en effet réclamé au nom des bénéficiaires de l'aide la surface d'ager qu'ils étaient en droit de demander de par la loi. Cette surface s'est élevée à cinq millions d'ares, ce qui montre bien le nombre de Romains dépendant de l'aide quand on sait que chaque père de famille n'avait droit qu'à cinquante ares.
Les frais de location ont été payés par l'aide à la plèbe, ainsi que ceux liés à la mise en culture.
Du côté de l'aide à proprement parler, c'est à dire des finances, j'ai été personnellement choqué d'entendre des questeurs me proposer sans honte le minimum légal, soit un million d'as. Outre le fait que cette somme était bien loin de suffire à notre projet d'aide par la terre il est proprement scandaleux de demander à une famille vivant dans la misère de se contenter d'une dizaine d'as sur l'année ! A n'en pas douter l'application d'une telle idée se serait soldée par une famine ou une émeute, voir les deux.
Je ne suis pas opposé à l'idée du questeur de voir cette aide remplacée par l'évergétisme, bien que je doute de la volonté du plus grand nombre des riches sénateurs et equestres de se défaire de leur fortune sans y être contraints par la loi, mais si cela doit se mettre en place il importe de le faire progressivement et surtout à ne rien supprimer avant que nous ne soyons certains de l'arrivée d'une contrepartie.
Je fais confiance à mes deux successeurs pour s'assurer que jamais telle infamie ne verra le jour.
Au final c'est huit millions d'as qui ont été débloqués cette année après de vives discussions. Ces huit millions sont pour le tribunat un premier pas vers le retour à une aide forte après des années de réduction, souvent acceptée par nous eut égard aux difficultés financières de la République, ainsi qu'un pari sur l'avenir puisque notre projet s'il donne les fruits voulus augmentera grandement les gains pour ceux qui en bénéficient.
L'aide à la plèbe reçue par les tribuns s'est montée cette année à huit millions d'as.
Sur cette aide chaque famille s'est vue louer 50 ares au prix d'un as, soit 100.000 as.
Pour la culture de ces terres le tribunat a fourni cinq ovins (20 as), des semences d'orge et de légume (4,5 as) ainsi que le matériel nécessaire (un demi-as), soit pour l'ensemble 2,5 millions d'as.
Le reste de la somme, 5,4 millions a consisté à l'habituel pécule composé pour deux tiers de pain et de petites fournitures et un tiers de liquidités, pour permettre aux bénéficiaires de survivre jusqu'aux récoltes.
Une fois les récoltes effectuées et vendues, à moins que la famille ne préfère les garder pour son usage personnel, c'est plus de cinquante as qu'il faut ajouter à l'aide usuelle. Nous pouvons donc compter, avec des dépenses stables, sur un bonus d'un cinquième à l'aide à la plèbe, situation qui profitera aux bénéficiaires eux-même ainsi qu'à la République, celle-ci faisant plus sans dépenser plus.
Fait à l'hiver de la trois cent soixante-septième année après la fondation de Rome,
le tribun Brutus Darus Bassus
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
Fils-à-papa 323-357
Sénateur depuis 358
Tribun 359-361-362-365
Flamine de Mars de 359 à 362
Tavernier 362-363 |
Posté le : Sam 05 Jui 2010
