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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Du legislatif [369]
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Du legislatif [369]
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ORLENUS Arturus
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Inscrit le : Sam 14 Juil 2007
Posté le : Mar 14 Sep 2010    

Senateur Massimus exprime nous ton point de vue et ton projet si il existe une forme deja redigée.

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Officier de l’Ordre de Cincinnatus

Censeur 363-364-365-366-367- 368-371-372
Consul 358-359-360-362-369-370
Preteur 353-376
Edile 352-373
Questeur 351
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MJ Séléné
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Posté le : Mar 14 Sep 2010    

Sénateur Massimus, conservateur

Faisons d'abord un rapide résume de ma proposition.

L'abolition pure et simple du passage des lois devant les comices.

Je ne dis pas cela si abruptement seulement pour vous faire réagir. Je pense sincèrement que le Sénat doit prendre son rôle à bras le corps et ne pas devoir calculer ou tricher pour passer des lois qui sont faites pour le bien de Rome et de la République.

J'ai été atterré de voir des textes allant dans le bon sens, travaillés et votés par le Sénat, être refusés aux comices grâces aux mots trompeurs et à la bourse largement ouverte de certains démagogues.

C'est pourquoi, je compte vous convaincre que les comices sont un élément essentiel dans le choix des magistrats, mais un élément corrupteur dans le vote des lois.

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CARNEUS Tiberius
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Inscrit le : Sam 14 Juil 2007
Posté le : Mar 14 Sep 2010    

"Ah... Oui... Donc... Quand certains Sénateurs à court d'arguments achètent des voix avec leur argent parce que leur esprit est trop petit pour leur permettre de continuer le combat sur le plan des idées, tu préfères t'attaquer aux comices plutôt qu'aux corrupteurs...?"

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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,

Navarque de la Zone Ouest 372, Navarque Maximus 373-374.
Tribun de la Plèbe 369-371,
Navarque 358-362, Navarque Maximus 363, puis Navarque de la Zone Ouest 364-367,
Navarque-Adjoint 347-358.
°Légat-Adjoint lors de la campagne 364 au Samnium. Surnommé "l'Avatar" par ses hommes°

-Cum hoc aut in hoc redi-
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ARIUS SAXA Lucius
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

"Sur le plan des idées"... je ne sais pas si la foule peut vraiment avoir des idées... des intérêts, sans aucun doute, mais des idées ?

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Pacta sunt servanda !
Consul 386
En mission consulaire chez les Gaulois 383-385
Consul 380, 381, 382
Préteur 377, 379
Légat en Lucanie 374-376
Edile 373, 374
Ambassadeur à Rhegium 370-372
Questeur 368, 369
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CARNEUS Tiberius
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Inscrit le : Sam 14 Juil 2007
Posté le : Mer 15 Sep 2010    

"Il m'arrive, dans des moments de faiblesse, de considérer que la foule peut encore avoir une certaine idée de la République et qu'on peut discuter avec elle de cela..."

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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,

Navarque de la Zone Ouest 372, Navarque Maximus 373-374.
Tribun de la Plèbe 369-371,
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MJ Séléné
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Sénateur Massimus, conservateur.

Tribun Carneus, ton sens de la synthèse t'honore. Mais c'est une façon un peu étriquée de présenter les choses, même si je dois bien avouer que ton affirmation se vérifie.

se lève et prend place au centre de la curie.

Je ne m'attaque pas aux corrupteurs pour la bonne et simple raison que corruption, évergétisme et vote complaisant sont parfois si proches que je ne me sens pas capable, ni par la raison, ni par la sagesse, de faire la différence.

Qu'un homme souhaite offrir un bâtiment à une sodalité et ce sera de l'évergétisme. Qu'il demande en retour un service, ce sera de la corruption. Qu'il reçoive ce service sans rien demander et ce sera un vote de complaisance. La frontière est ténue entre tout ça...

Mais ce n'est pas le but ultime de ma démarche.

se pince la lèvre inférieure, les yeux plissés et reprend.


Je souhaite réellement rééquilibrer le pouvoir entre les trois grandes parties de notre République. Aux dernières élections, que j'ai suivi avec le plus grand intérêt, une chose m'a frappé. De nombreuses campagnes ont eu lieu dans plusieurs endroit de la ville, que ce soit sur les rostres, à l'hôtel des équestres, dans divers temples ou tout du moins devant... mais aucune au sénat. Aucun débat entre les candidats, aucun projet de présenter à la curie, rien.

J'ai été surpris également de voir certains sénateurs, convaincus d'avoir raison sur une loi et abandonner en cours de route car "les équestres n'en voudront sûrement pas".

Non, patres, le Sénat est devenu une chambre d'enregistrement des décisions et/ou des volontés de l'Ordre Equestre.

Comme je l'ai déjà dit, les comices sont primordiales pour les élections des magistrats. Aussi je ne m'offusque pas plus que cela de la tournure prise par les campagnes des candidats. Je trouve dommage qu'aucun ne pense nécessaire de convaincre ses pairs dans la curie, mais bon, passons.

mettant de la passion dans ses mots.

Par contre, pour les lois et les traités, je dis non. Nous devons avoir la main mise sur ses sujets et en discuter entre personnes éclairées. Pouvons nous permettre qu'un traité diplomatique important soit refusé car un cartel de marchands puissants verra d'un mauvais œil nos décisions, même si ces décisions sont vitales? Rappelle toi, tribun, quand Rome faillit entré en guerre contre le Rhégium par l'influence de quelques aveugles étouffés d'orgueil refusant de voir la qualité et le bien fait de ton travail?

Nous avons décidé, au fil des années de donner plus de responsabilité à l'ordre équestre. Soit. Mais nous avons par la même occasion menacé l'équilibre des pouvoirs qui fait que nous sommes en République et non en démocratie!

La Tradition derrière laquelle se cache certains d'entre nous quand nous avons peur d'un changement, cette Tradition, je la brandis fièrement et la défends coûte que coûte!
Nous avons l'héritage d'une République, d'un système politique stable et qui approche la perfection voulue par nos Dieux. Si, car les situations l'imposent, nous devons changer de fonctionnement sur tel ou tel point, faisons le. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en danger ce subtil équilibre qui fait de Rome la nation la plus solide institutionnellement parlant du monde méditerranéen.

reprenant son souffle, après son son discours passionné, il reprend plus bas.


Aujourd'hui, la Plèbe a montré sa valeur et nous nous en sommes rendus compte. Nombreuses furent les avancées que nous avons décidé pour récompenser notre peuple. Mais aujourd'hui, voyons les choses en face. Le Sénat a perdu la main sur ce qui devrait être sa mission essentielle. Guider avec sagesse Rome.

Nous avons besoinde trois choses:
Il montre au sénateurs présents trois doigts levés.

d'un Sénat fort, de consuls forts et de tribuns de la plèbe forts. Tout le reste doit être au service de cet équilibre, pour le bien de la République.

D'un ton sec.


Aujourd'hui, j'affirme que le pouvoir législatif est dilué entre trop de mains et que malheureusement nous nous retrouvons impuissants à être réactifs et efficaces. Je ne souhaite pas faire du tort à notre peuple, je souhaite juste que ses représentant les plus éminents, les tribuns de la Plèbe, assument leur fonction pleinement et se chargent de la validation des lois pour le peuple à la place des comices.

Reprenant un ton conciliant


Ne voyez dans ma démarche aucune considération tyrannique. Suivez mon cheminement: Une loi est discutée par l'ensemble du Sénat, mise au vote par un consul élu par le Sénat et le Peuple, validé par les tribuns de la Plèbe sous le contrôle d'un censeur élu par le Sénat et le peuple et soumise à l'appréciation des Dieux.

Non, je ne propose pas la tyrannie, je propose juste que chacun assume son rôle jusqu'au bout et il n'est pas dans les prérogatives du peuple d'être apte à comprendre tous les tenants et les aboutissants d'un texte de loi ou d'un traité diplomatique. Ce n'est pas dénigré un artisan expert dans son domaine que d'affirmer que son avis sur une question de droit très pointue lui passe par dessus la tête.

Je défendrais mon point de vu avec ferveur, car je reste persuadé du bien fondé de mon analyse. Cependant, seul, je ne puis mener Rome à la raison. C'est pour cela que j'ai demandé ce débat. Et je suis prêt à répondre à chacun d'entre vous pour que mon point de vu soit compris.

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CARNEUS Tiberius
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Le Tribun écoute le développement du Sénateur Massimus avec beaucoup d'attention, puis se plonge dans une profonde réflexion...

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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,

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MJ Bellone
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Crisjerikos de Tarente Grande République

Ce n'est peut être pas un mal de se passer de ces parasites. Qu'ils aillent chevaucher au loin, ils doivent être fatigués à force d'être sollicités par des sénateurs dodelinant du derrière pour leur proposer des projets de loi...

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JUNIUS CAMILLUS Caius
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

/ Réponds avec vigueur /

Ah Sénateur Massimus ,

Tes paroles m'affligent tant j'ai fait d'efforts pour me faire entendre de vous mes pairs ! Tant d'efforts pour affirmer que le Sénat doit être au dessus de tout en vertu de son auctorictas. Et voila que tu affirme qu'aucun sénateur n'a fait cette démarche.

Sache qu'ils existent je suis l'un d'eux !

/ Prend la pose de l'orateur /

Ton projet est doux et plaisant à mes oreilles quand on connait les idées que je représente. Mais j'ai simplement le regret de rappeler que le vote des comices pour les lois est une mesure instaurée par le plus illustre de mes ancêtre , Junius Brutus ! Alors que ses mânes trônent encore de ma Domus je ne peu être partisan d'une telle mesure. Et j'ai conscience du pourquoi de cette mesure.

Les comices , les citoyens rassemblés donc , doivent voter car les lois concernent l'ensemble du peuple. L'assemblée du peuple est une institution républicaine et a toujours voter les lois et les magistrats supérieur. Et sur cela même moi je ne peu penser à revenir.

Cependant je comprends ton propos . Il y a bien trop d'entre nous sénateurs qui considérons le Sénat comme une chambre d'enregistrement. Cela je ne l'accepte pas.

J'appel tout comme toi à la restauration de la Potestas du Sénat. Je l'ai annoncé comme le symbole de mon retour à la vie politique. Maintenant je dis que la démarche que tu cherche à faire devrait prendre vie dans un projet autre qui ne puisse menacer la forme ancestrales de notre république.

Les Lois concernent les Comices. Mais les élections des Questeurs qui ne possèdent pas l'Imperium , n'ont pas l'obligation de passer par les Comices ne pense tu pas ?

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Lucius Junius Camillus - IIIème du nom

Descendant des Junii Brutii, Sénateur Patricien

42 ans
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JUNIUS CAMILLUS Caius
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

De même les Ediles sénateur Massimus

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Lucius Junius Camillus - IIIème du nom

Descendant des Junii Brutii, Sénateur Patricien

42 ans
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MJ Séléné
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Sénateur Massimus, conservateur.

Sénateur Junius, ta présence ici me réchauffe le cœur. Oui, c'est vrai, tu as fait la démarche que tu dis, je l'avoue. Tu es l'exception qui fortifie mon propos... car, ma foi, tu es le seul à te lever à ces mots!

prend quelques secondes pour savourer son effet avec un air trèèèès satisfait de lui.

Ton aïeul, Junius Brutus, fait parti des hommes que je remercie chaque matin et chaque soir de nous avoir offert cet héritage. Mais tu dois prendre garde. Nous avons un devoir de respect envers nos illustres prédécesseurs.

Qu'est ce qui est important dans ce qu'il nous a légué? Quelques mots gravés ou l'infinie sagesse de sa démarche?

Les comices furent instaurées dans un souci d'équilibre entre le peuple et son aristocratie. Sans vouloir faire un cours d'histoire, depuis deux ou trois choses ont changé dans le paysage de la République. La création de l'Ordre Equestre en 322, l'intégration des comices dans l'élection des magistrats en 319, l'admission des plébéiens au Sénat en 320, la création d'un cursus public plébéien en 327, l'élargissement de pouvoir du tribun en 344 par le plébéien et consulaire Verres.
Je rappelle enfin que la loi assurant la création d'une loi par le Sénat et par le peuple est de 250.

Je ne cache pas par un effet de manche que c'est un grand changement dans nos institutions que je propose. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi de passer par un débat d'idée au lieu de vous donnez une proposition de loi à étudier.

A l'époque, il fallait que l'autorité du Sénat soit mesurer par le peuple car il était alors sans partage. Aujourd'hui, nous sommes tout de même loin de cela!

L'esprit, prétorien Junius, la sagesse, oui, nous devons les respecter. Mais si des mots laissés en héritage viennent à être utilisés à contre emploi de leur sens premier, n'est-il pas du devoir de sa descendance de s'assurer que l'esprit d'antan soit conservé?

Voilà la seule chose que je te dirai, pour ta réflexion personnelle, prétorien Junius. Tu es un homme de principe et cela me plait, devrions nous être ponctuellement en désaccord.

Quelques mots enfin sur ta proposition. Je vois dans l'élection des consuls et des tribuns le suffrage suprême du peuple. Je ne voudrais pas que le peuple décide sans avoir appris à connaître les candidats. Les élections précédentes sont autant de test et de façon de prouver la valeur d'un homme dans la tâche de Consul. Je ne dis pas que je suis épidermiquement contre, mais l'utilité me paraît plutôt infime. A voir...

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JUNIUS CAMILLUS Caius
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Nb de messages : 1765
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Un sénateur de 30 n'est pas connu du peuple. Avant de se faire connaitre de lui , il doit avant tout se faire connaitre du Sénat. Les Questeurs et Ediles sont au coeur du fonctionnement journaliers de l'Etat , démunis d'imperium , ils n'ont en réalité aucune initiative concernant le peuple. Du moins le devrait il si le Sénat assumait entièrement sa Potestas. Se faisant connaître du Sénat et progressivement du peuple il se verrait alors présenté à lui pour l'accession au rang Prétorien.

L'élection des Consuls et des Préteurs est à voir également comme le peuple choissisant leurs généraux et ce choix est donc primordial pour le peuple ce qui n'est pas le cas des Questeurs et des Ediles dont l'élection ne change pas grand chose non plus à la vie du citoyen.

/ Reprenant /

J'entends en tout cas très bien ton argument. J'y suis réticent bien que comme tu le rappel bien la loi Andronicus 250 stipule que les comices participent aux vote seulement à partir de 250. Selon nos archives familial ce ne serait qu'une mise sur table de la coutume sénateur.

/ Réfléchit /

Mais toujours selon nos archives , du temps de mon aïeul le corps des citoyens votant ne comptaient que les patriciens ...

/ Souriant /

Ce qui revient "presque" à ce tu propose.

/ Interessé /

Mais sénateur Massimus. Comment un tel projet peut il être présenté sans offenser la déesse Concordia en lui apportant une guerre civile à ses portes ?

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Lucius Junius Camillus - IIIème du nom

Descendant des Junii Brutii, Sénateur Patricien

42 ans
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BUSTOS Dominicus
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Posté le : Mer 15 Sep 2010    

Bustos semble très nonchalant, puis semble étirer un peu ses épaules avant de se lever, prenant la parole

Je vois Sénateur Massimus, que tu es homme d'Histoire et tes connaissances en la matière sont signe de ton intelligence et de tes capacités.

S'approche un peu de lui

Donc si je te parle d'un peu d'histoire, j'imagine que tu apprécieras et que je ne t'apprendrai pas grand chose, n'est ce pas?

Nous souvenons nous des premiers mouvements dits Populares? Nous souvenons nous d'un parti de l'époque qui s'appelait le POP? Ce parti arriva dans la place, avec des idées particulièrement tranchées, qui ont fait confondre la Concorde et l'égalité entre les hommes au sein de Rome. Pourquoi encore faire la distinction entre un Plébéien et un Patricien, affirmaient ils. Associant le nombre et la médiocrité de l'expression, ils firent par démagogie l'inauguration des méthodes actuelles de persuasion de la Plèbe. Là où le Sénateur vertueux et plein d'auctoritas tâchait de convaincre le peuple par les idées, ces démagogues traînaient dans les rues, offrant du pain sec et des manteaux, s'organisant pour caresser les oreilles de chacun.

Ce sont les débuts d'une ère de corruption généralisée que je décris, Sénateur Massimus, mais je suis certain que tu connais ces faits.

Des hommes s'étaient élevé en leur temps contre de tels agissements. Leurs idées? Au nombre de quatre, Virtus sans laquelle le Romain n'est rien, Fides qui permet de faire confiance à ses pairs, Pietas pour associer les Dieux à la Concorde romaine et enfin Auctoritas pour que s'organise notre République. Deux fondateurs nommèrent ce mouvement Ad Romae Gloriam, et mon père fut de ceux qui les rejoignirent.

Ton projet actuellement aurait peut être, voire même sans doute pour mon parrain le Sénateur Actae, trouvé un écho très favorable à leurs oreilles.

De nos jours les efforts faits à cette époque pour que la Plèbe puisse être dirigée par des distributions ont atteint leur but. La pauvreté et les conditions de vie ont rendu la Plèbe bien trop attentiste. Là où le débat d'idée faisait force, les distributions permettent à la médiocrité de faire force dans le débat politique.

Qu'ont essayé de faire les hommes d'excellence de l'ARG à l'époque, seuls vrais Optimates? Ils ont tâché de conserver les valeurs d'une République que des mouvements démagogues ont poussé vers le clientélisme outrancier et indécent.

Ton projet, Sénateur Massimus, s'il part d'une constatation très juste, me chagrine quelque peu parce que dans ta volonté qui est louable de conserver les vertus romaines, tu les ôtes à ceux qui doivent les manifester : chacun des membres du peuple. Concorde, célébrée sur le Capitole par une statue de feu le dictateur Harpax, pourrait elle être toujours honorée si nous Patriciens, à qui les Dieux confièrent la mission sacrée de guider la République, décidions que ceux que nous guidons parmi le peuple ne sont pas capables de réflexion?

Regarde le sénateur Massimus en face

Je ne pourrais regarder ni mon père, ni mes parrains Manius Ecritus Stilo et Eusèbe Actae, en face si jamais je venais à leur dire que notre Plèbe a pu être considérée, à force de démagogie et de basses manoeuvres financières, comme trop corruptible pour ne plus pouvoir voter au sein des Comices. Penses tu que nous pourrons à l'avenir donner une Rome aussi éloignée de ses fondements à nos enfants? Ne pouvons nous pas tâcher de défendre les principes de notre République pour les hisser au dessus de tout?

Penses y, Sénateur Massimus. Ne plus faire confiance à la Plèbe... ce serait donner raison à ceux qui l'ont corrompue.

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Respublica Defensor

Historien 360
Questeur 361
Edile 364
Légat lors du siège de 364
Préteur 365, 367, 368
Légat de la Légion Pluton I, en Boviamum 365,366
Consul 370

Flamine de Mars depuis 369

Né patricien, né pour servir
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CARNEUS Tiberius
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Posté le : Jeu 16 Sep 2010    

"Hum... En effet..."

"Sénateur Massimus, je comprends effectivement mieux ton projet. Je ne le seconde pas, mais je comprends ce qui te motive.

Cependant, vois-tu, je suis dans la même logique que le Sénateur Bustos... J'ai tout comme le Prétorien la volonté de croire que toute pureté n'a pas disparu dans la plèbe... C'est aussi ce qui a motivé ma décision de devenir Tribun."

"Un médiocre, fourbe et lâche a payé quelques hères pour venir crier des mensonges lors de mon discours sur les rostres. Médiocre, car visiblement incapable de me contrer sans argent, fourbe pour la tactique utilisée, lâche parce qu'il n'a pas les cou.... le courage de m'affronter en pleine lumière.
Je voulais savoir, en ne misant que sur mes discours et mes idées, si la plèbe était elle aussi devenue un ensemble de médiocrité, de fourberie et de lâcheté. Il me plaît à considérer que mon élection, faite sans le moindre as dépensé pour acheter des voix, montre que la plèbe n'est pas totalement corrompue... Qu'elle sait encore se détourner des faibles d'esprit pour écouter ceux qui lui parlent sur le terrain de la raison..."

"Je veux encore me battre pour cela, et je ne me sens pas encore défait sur ce champ de bataille... Car comme le dit le Prétorien Bustos, ne plus faire confiance à la plèbe serait donc la reconnaissance que Rome est devenue corrompue... et ne mérite plus d'être chérie par les dieux..."

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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,

Navarque de la Zone Ouest 372, Navarque Maximus 373-374.
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MJ Séléné
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Posté le : Jeu 16 Sep 2010    

Sénateur Massimus, conservateur.

Attitude j'imagine louable, totalement utopique, mais louable.

Prenant un ton formel.


Question. Pourquoi le patriarcat ne peut-il avoir pour seul activité que le travail de la terre.

Réponse. Car les affaires, le commerce, l'usure corrompent.

Mais, selon vous, la plèbe pourrait être incorruptible. Mettriez vous en doute la sagesse de nos aïeux? Arrêtons alors de parler de nos aïeux et parlons de nous.

Prend le temps de la réflexion, hausse les épaules et enchaine.

La corruption n'était de toute façon qu'une façon d'amorcer le débat.

Prenons la République telle qu'elle devrait être, ou plutôt, telle qu'elle a été pensée.

Nous avons synthétisé trois systèmes politiques pour en extraire le meilleur et nous préserver de leur effet néfaste. L'aristocratie, qui signifie "gouvernement par les meilleurs", la monarchie et la démocratie.

Chacun de ces trois pouvoirs est représenté dans notre République par le Sénat, le Consulat et le Tribunat.
Chacun de ces trois pouvoirs doit être d'égal importance par rapport aux autres sous peine de basculer dans une forme corrompue du pouvoir.

Aujourd'hui, certains de nos derniers débat le prouvent, le Consulat n'a plus de rôle exécutif mais attend les ordres du Sénat. Le Sénat n'a plus de rôle législatif mais seulement d'enregistrement du bon vouloir du peuple.
Nous sommes donc aujourd'hui dirigé par l'homme démocratique lui même gouverné par l'irrationalité de ses désirs. Car oui, la corruption prend de multiple forme et la corruption par l'argent n'est ni le plus répandu ni la plus dangereuse.

Nous avons un Ordre Equestre tout puissant sur nos institutions. Nous avons donc une oligarchie, un petit groupe de personne dirigeant sans être les meilleurs mais les plus riches.
Soyons bien clair, je ne suis pas anti plèbe. Comment pourrai-je en vouloir à un artisan de vouloir prospérer? Comment pourrai-je en vouloir à un marchand de souhaiter d'autres marcher? Comment pourrai-je en vouloir à un armateur d'avoir toujours plus de contrat pour construire toujours plus de bateaux?
Je ne leur en veux point, je ne les aime ni ne les déteste, je dis juste que ce n'est pas à eux de diriger la République.

Il fût un temps où le Sénat contrôlait tout. Il fût donc important de contre balancer ce pouvoir afin de ne pas tomber dans une timocratie voire une tyrannie et ainsi de donner au peuple la possibilité de s'exprimer, allant contre la Tradition de l'époque qui était que les descendants des compagnons de Romulus devaient diriger la cité sans partage.

Autre temps, autre époque. Aujourd'hui, nous sommes à un stade où la République n'a plus besoin du Sénat pour fonctionner. Or, parce que nous savons, nous avons l'expérience de la chose publique, nous sommes conscients que le Sénat est un rouage important de la République.

Hier, la population et la géographie de notre cité faisait que nous pouvions réunir les comices pour voter les lois. Aujourd'hui, notre peuple est nombreux et notre territoire vaste, aussi avons nous décidé de prendre le partie de la représentativité avec les tribuns de la Plèbe qui ont un pouvoir élargi sans pour autant abolir les votes des comice pour les lois, mais en leur rajoutant la prérogative de voter également pour les magistrats.

Est ce ne plus avoir confiance dans le peuple que d'aménager un système où chacun pourrait vaquer à ses occupations tout en leur assurant qu'ils ne courent pas le risque de voir une dérive tyrannique au somment de la République?

Est ce ne plus faire confiance à la plèbe que de leur donner le droit de choisir deux représentants, les tribuns de la plèbe, sans que le Sénat n'est un mot à y dire?

Vous vous trompez, prétorien Bustos, tribun Carneus. Ce n'est pas moi qui ne fait pas confiance à la plèbe, c'est vous qui ne faites pas confiance au Sénat, au Consulat et au Tribunat.
Tu m'interpèles, prétorien, sur la Concorde, je te cite de mémoire, "célébrée sur le Capitole par une statue de feu Harpax pourrait-elle être toujours honorée si nous, Patriciens, à qui les Dieux confièrent la mission sacrée de guider la République, décidions que ceux que nous guidons parmi le peuple ne sont pas capables de réflexion". Mais si ce même peuple, dont tu me parles, poussant la réflexion à bout, décide que la sagesse leur recommande la modestie face à ce qu'il a du mal à envisager dans son ensemble et demande à ce qu'un représentant qualifié qu'il l'incarne et en qui il a toute confiance prenne ces décisions pointues à sa place.

N'est ce pas faire preuve de la plus grande des humilités que de reconnaître cela?

N'as tu pas assez confiance dans notre peuple et dans ces tribuns pour leur accorder cela, ou tout du moins, pour leur poser la question?

Regardant les deux hommes dans les yeux.


Nous vous trompez pas d'ennemi, j'exècre au moins autant que vous les corrupteurs et les corrompus. Car soyons clairs, avec notre système de vote par classe censitaire, ce n'est pas en nourrissant des pauvres mânes que les corrupteurs gagnent les élection, mais bien en graissant la patte, en promettant mondes et merveilles ou que sais-je encore, aux plus riches de notre société. Les corrompus sont aussi coupables voire plus que les corrupteurs car il jète un doute sur l'ensemble du corps civique.

Reprenant son souffle il conclut.

Abolir le droit à la plèbe de se réunir en comices pour voter les lois n'est pas une punition contre le peuple, mais un moyen de retrouver de l'efficacité et de la réactivité dans notre travail au Sénat. C'est tout.

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