| Citer | Pour la troisième année consécutive, et donc la dernière, le peuple romain a accepté de me donner sa confiance pour le poste de Tribun de la Plèbe, et m'a également donné comme collègue le Tribun Plinius.
Des trois années au service intégral du peuple, cette année fut sans doute la moins difficile à gérer avec paradoxalement des événements d'une importance extrême. Cela est sans doute dû à la présence de magistrats réactifs et ayant aussi à coeur de mener à bien leur charge, ce qui permet à toute la République de se porter mieux.
En effet, l'événement le plus dramatique de cette année aura été les incendies qui ont touché Rome lors de l'été suite à plusieurs jours de haute température. Je tiens à louer les bonnes réactions de l'Édile Vanstenus pour la gestion de ces incendies dans des quartiers populaires, ce qui a bien soulagé par la suite les tâches du Tribunat.
Lors des incendies, j'ai demandé aux services du Tribunat d'aider de tout leur possible les hommes de l'Édilité. Par la suite, les rénovations de l'Urbs ont été arrêtées temporairement pour soigner les plaies de l'incendie.
La réactivité de l'Édile ne met en lumière que plus cruellement encore l'incurie de l'Édilité de l'an passé. Le procès est en cours et je le mènerai jusqu'à son terme, car ce ne serait pas justice de revoir l'incapacité faite hommes sortir du tribunal sans payer les conséquences de ses non-actes.
Dans notre malheur avec ces incendies, nous avons donc eu doublement de la chance. Il y eut la présence énergique de l'Édile ainsi que les fonds d'emprunt pour les bénéficiaires de l'aide à la plèbe que j'avais mis en place l'année précédente. Ces fonds ont permis aux plébéiens pauvres d'emprunter sans intérêt de quoi louer de l'ager et mettre en culture leurs terres. Cela a permis donc de diminuer drastiquement les demandes d'aide à la plèbe, et de consacrer cet argent aux suites de l'incendie.
Après des discussions qui ont eu lieu entre le Tribunat, la Questure et l'Édilité, nous avons convenu d'une demande de 1 000 000 d'as. Face à cette somme extrêmement basse, le Tribunat demande à la Questure d'examiner avec la plus grande bienveillance de futurs projets qui pourraient bénéficier au peuple de Rome.
600 000 as ont été dépensés selon des projets nécessaires :
- 300 000 as ont été versés à l'Édilité pour la construction de 10 villae du peuple supplémentaire.
- 200 000 as ont été versés aux familles ayant tout perdu dans l'incendie de leurs maisons.
- 100 000 as ont été versés à des familles de bénéficiaires d'aide à la plèbe pour les inciter à partir peupler nos provinces, là où la terre manque de bras pour la mettre en valeur.
400 000 as avaient été versés à mon collègue pour ses propres projets. Suite à sa maladie qui l'a obligé à se retirer du service de la République, j'ai repris possession de cet argent.
Le Tribunat a été saisi du cas des légionnaires maintenus bien trop longtemps sous les aigles. Il apparaît que la solde simple d'un légionnaire ne suffit pas à payer l'entretien d'un équipement et qu'une seule année de mobilisation appauvrit le citoyen qui de plus ne peut pas travailler à ses affaires. Les (ex-)légionnaires qui m'ont saisi m'ont fait état de profondes crises d'endettement de la part de plusieurs de leurs camarades pour réussir à maintenir leur matériel pendant quatre années alors que leurs soldes restaient à 100 as et qu'aucun butin ne venait non plus les enrichir.
Les 400 000 as mentionnés plus haut me serviront à combler les dettes de ces braves citoyens que la République a poussé dans les bras des usuriers. Si la somme ne suffit pas, je demanderai à la Questure de traiter ce problème. Si la somme suffit largement, je reverserai le trop-plein à la Questure.
J'engage par ailleurs mes successeurs à porter la plus grande attention à nos citoyens-soldats mobilisés en temps de paix, mais aussi en temps de guerre ! Le Tribunat ne pourra plus accepter des soldes ou des distributions qui ne couvrent pas les dépenses réalisées par nos légionnaires, alors qu'on leur demande d'être prêt à faire pour la Cité le sacrifice suprême.
Pour conclure, je dirai que je pars après trois ans ininterrompus de Tribunat la tête haute. Je suis fier de ne devoir mes élections successives qu'à la seule force de mes convictions et de mes valeurs pour Rome, sans avoir jamais versé un seul as pour acheter une voix ou même payer un banquet. J'en suis d'autant plus fier que je fus la cible d'attaques venus de lâches puisqu'on n'ignore encore d'où ils venaient.
J'ai durant ces trois ans terminé ou mis en bonne voie des projets qui devront permettre à chacun de pouvoir s'enrichir par la force de son travail, et j'ai aussi commencé à impulser la rénovation de Rome toute entière. J'espère que mes successeurs ne déferont pas ce que j'ai fait, et qu'au contraire ils poursuivront l'oeuvre entamée. |
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Ti. Carneus Oceanus (dit "Le Navarque"), 49 ans,
Navarque de la Zone Ouest 372, Navarque Maximus 373-374.
Tribun de la Plèbe 369-371,
Navarque 358-362, Navarque Maximus 363, puis Navarque de la Zone Ouest 364-367,
Navarque-Adjoint 347-358.
°Légat-Adjoint lors de la campagne 364 au Samnium. Surnommé "l'Avatar" par ses hommes°
-Cum hoc aut in hoc redi- |
Posté le : Lun 17 Jan 2011
