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Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Politique générale extérieure
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Politique générale extérieure
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PETRONIUS SABINUS Publius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Patrès,

Les Sénateurs Actae et Carmanovius ont interpellé les Consuls sur la nécessité d'un débat de Politique Exterieur Generale.

La parole est aux Sénateurs pour presenter leur position en la matière.

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Delégué auprès des Anares en 352, Envoyé consulaire chez les Lingons en 353,354,355
En campagne chez les Anares 354,355, Envoyé consulaire dans le Nord (Insubres et Helvetes)356
Lingons 357 à 360, Anares 361, 363, 364, 378, 365, 366, 368, 374, 375, Etrurie 371, 379 - 384 ,Mercure 369 - 386, 386 -
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CARMANOVIUS Juliannus
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

« Merci, Consul. »

Se levant, le Sénateur Carmanovius prend place devant ses pairs, jauge un instant l’assemblée du regard, et s’éclaircit la gorge avant de commencer :

« Sénateurs de Rome.

J’ai eu l’occasion, au cours d’une visite amicale chez le Sénateur Actae, d’avoir avec lui une discussion très riche sur la position de Rome vis-à-vis de ses voisins et de ses alliés.
Il nous a paru dommage que cette discussion restent entre nous, surtout à l’heure ou des nuages s’amoncellent sur la Lucanie et l’Illyrie, nécessitant des réactions de préférence cohérente de la République Romaine.

C’est pourquoi nous avons demandé aux Consuls d’ouvrir un débat général sur la politique extérieure de Rome.
Car force est de constater qu’aujourd’hui, Rome n’a pas de politique étrangère clairement défini. Le Sénat, en capitaine honnête, s’affaire à limiter les remous auxquels est confronté la République, mais il n’a plus de destination en vue.

Pourtant, les heures les plus glorieuses de la République, bien que non exemptes de zones sombres, étaient celle où elle savait exactement où elle voulait allait. Et elle y réussissait !
Nos Rois, malgré tous leurs défauts, ont su dominer le Latium en quelques générations.
Puis, menacé par les puissantes citées grecques de Campanie au Sud et le Royaume Etrusque des Tarquins au Nord, la République de 250 ne s’est pas embarrassée de traités de neutralité, elle a su faire montre de suffisamment de fermeté pour vaincre ces deux ennemis féroces. L’exploit a été difficile et a laissé des cicatrices, mais plus d’un siècle plus tard, malgré des remous trop fréquents, notre mainmise sur l’Etrurie et surtout la Campanie est un fait que plus personne ne peut contester.
Enfin, humiliés par l’Hegemon de Macédoine qui nous avait repris le Sud et imposé un tribut censé nous ruiner pour un siècle, nos parents, nos grand-parents, ainsi que le Pontifex Fugitivus, dernier représentant de cette race de géants, les yeux fixés sur leur objectif, ont su redresser la barre en 20 ans à peine, liquider les dettes colossales de la République, remobiliser ses troupes, et reprendre Tarente, nous laissant la situation que nous connaissons aujourd’hui.

Mais depuis 30 ans, que voulons-nous ? Où allons nous ? Et comment voudrions-nous y aller ?

Au Nord, nos relations avec les trois peuples Gaulois qui sont nos amis se sont renforcés, ce qui est une bonne chose. Nous avons perdu notre allié Massaliote, mais nous avons renforcé notre influence en Cisalpine. Cependant, aucune conquête n’a été enregistrée ni aucune colonie crée.
Au Sud, nous avons grosso modo maintenu de bonnes relations avec Carthage, dans la continuité de al coopération entre nos deux grands pays durant la reconquête de la Grande Grèce. Mais quels qu’aient été nos traités, nos relations avec Reghium sont restés houleuses. Plusieurs casus belli potentiels ont régulièrement émergé, mais jamais nous n’avons voulu précipiter la République dans une guerre difficile, Reghium, dernière citée grecque libre d’Italie, étant par ailleurs protégée par plusieurs autres citées Hélènes.
A l’Orient, enfin, notre province d’Illyrie nous permet d’avoir un pied de l’autre côté de l’Adriatique, mais nous sommes bloqués au sud par le puissant royaume d’Epire, et à l’Est par les montagnes peuplées de Daces, un pays dont nous ignorons tout.

On peut ajouter à ce tableau la situation intérieure de la République. Alors que nous pensions notre territoire bien dominé, l’Etrurie se révolte sporadiquement mais régulièrement. Et surtout, la Lucanie, passage indispensable vers nos deux provinces du Sud, désire maintenant s’émanciper, et nous restons bouche bée à la regarder faire.


Dans cette situation, de multiples objectifs pourraient être définis.
On pourrait vouloir soumettre Reghium pour achever, enfin, la conquête du Sud.
On pourrait s’attacher à lier plus fermement à la République nos provinces alliées. Le Sénateur Actae me faisait justement remarquer que les Ombriens, par exemple, avaient ce statut depuis plus de 150 ans, ce qui peut poser la question de sa pertinence.
On pourrait vouloir sécuriser nos alliés Gaulois de Cisalpine, en réduisant les gaulois barbares et belliqueux qui bordent leur frontière nord.
On pourrait se servir de l’Illyrie pour avancer diplomatiquement et militairement nos pions en Grèce, pour nous assurer que cette région ne soit plus jamais unie comme lors du désastre de 320… Enfin, nous aurions pu vouloir le faire jusqu’à l’année passée. Mais, toujours partant d’Illyrie, nous aurions pu nous attacher l’Istrie depuis la conquête des années 30, ou presque, et pourtant la chose vient à peine de se mettre en place.

Est-ce cette multiplicité même de possibilité qui semble avoir tétanisé le Sénat, qui depuis des années avance au coup par coup, sporadiquement ? Selon les Consuls, notre attitude envers Reghium sera hostile voire discourtoise, ou amicale et bienveillante. Nous nous soucierons un peu ou pas du tout de nos alliés déjà intégrés. Et caetera, et caetera…
Ce manque de vision pénalise Rome, comme le montre la double crise Illyrienne et Lucanienne, dans lesquelles nous avançons à l’aveuglette, sans savoir ce que ferons Macédoniens et Lucaniens. Et perdre l’initiative, c’est faire le premier pas vers la perte d’un combat.


Ce constat, le Sénateur Actae et moi-même le partageons.
Nous partageons aussi un même objectif : recentrer nos politique sur l’Italie, assurer notre domination sur toute la péninsule en l’espace d’une génération, la chose nous semble tout à fait possible.

Nos analyses divergent ensuite sur la manière de mettre les choses en place.
Doit-on faire un exemple de la Lucanie pour étaler notre force ou favoriser un règlement discret du problème, en se contentant de supprimer ou d’exiler quelques personnalités locales ?
Doit-on monnayer un abandon de l’Illyrie contre un abandon par l’Hégémonie Grèce de toute velléité d’assistance à une Reghium que nous tenterions de conquérir au plus vite ? Doit-on au contraire défendre coûte que coûte l’Illyrie, en s’assurant l’amitié de Reghium pour éviter tout front Italien ? Et si oui, comment réagirons nous si la flotte combinée des Grecs isole de dizaines de milliers de légionnaires et des Sénateurs de toute première importance de l’autre côté de l’Adriatique, risque important pour toute campagne défensive là bas ?
L’amitié des Boïens, des Lingons et des Anares nous étant à peu près acquise, devons nous les aider à se débarrasser des menaces Insubres et Cénomanes, et à quel prix ? La conquête par Rome de ces territoires. ? L’établissement de colonies en gaule Cisalpine ? Un simple tribut ?

C’est à toutes ces questions, et bien d’autres encore, que nous aimerions que vous réfléchissiez.
C’est sur tous ces points que nous désirons débattre.

Ce débat a sans doute 2 ans de retard, hélas. Mais plus nous tardons à clarifier chacun notre position personnelle, plus la République s’enfoncera dans le bourbier de son indécision.
Une fois que chaque Sénateur aura une vision claire du sujet, même si des différences d’analyses persisteront, et c’est tant mieux, au moins toute réflexion sur la politique étrangère de Rome sera cohérente. Préalable indispensable à une politique elle-même cohérente, condition nécessaire pour retrouver l’efficacité qui aujourd’hui parait si incroyable de nos glorieux prédécesseurs de 250 et de 340.

Après sa longue tirade, le Sénateur Carmanovius se retire en regardant son collègue Actae, mais reste debout, attentif au débat à venir.

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Questeur 373
Édile 378, 390, 391
Préteur 393
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SEVERUS Licius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Des questions posées par des Sénateurs qui ont été longtemps absent de Rome, ce qui explique votre vision partielle des évènements.


Citer
On pourrait vouloir soumettre Reghium pour achever, enfin, la conquête du Sud.



La soumission brutale de Rhégium serait une faute, l'aura d'Antarès dépasse largement le cadre du territoire Rhégiote, il est considéré comme un grand homme par l'ensemble des populations Héllènophone du Sud. S'attaquer à lui, ce serait créer un point de fixation capable d'embraser le Bruttium, la Calabre et la Lucanie. Nous devons parvenir à arrimer Rhégium à notre diplomatie en tant qu'allié, voilà qu'elle est notre but ultime.

Mais je dois dire que notre bêtise de la rupture du traité avec Massalia, nous a non seulement fait perdre Massalia, mais nous a aussi déconsidéré aux yeux des Rhégiotes, Rome est considéré comme une Nation indigne et sans parole.

Tant qu'Antarès est au pouvoir, nous n'aurons que peu de chances de parvenir à nos fins, c'est pour cela que nous devons préparer l'après- Antarès.

Je fais confiance aussi à la bêtise de certains qui ne connaissent rien à la situation pour brusquer les choses dans les années à venir.

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Roma Est Imperare Orbi Universo.

Pas de liberté du peuple, sans souveraineté du peuple, c'est à dire sans république- Marc Bloch.

Pro- Préteur au Samnium en 365.
Primatus Legatus en 364.
Préteur absent en 363.
Edile- 347, 357, 358, 359.
Questeur- 343, 344 et 362.

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ARIUS SAXA Lucius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Concernant Rhegium, il s'agit effectivement d'un dossier délicat : nous ne pouvons pas nous forcer l'entrée de la cité à coup de pilum, d'abord parce que l'armée rhégiote n'est pas négligeable, qu'elle s'est entrainée en Crète, mais aussi parce que Antarès en a profité pour se rapprocher des ténors grecs : Sparte, l'Epire et peut-être la Macédoine. Sa neutralité actuelle est parfaitement dans notre intérêt.
Dans sa succession, je vois plusieurs candidats potentiels... aucun qui ne soit un avantage pour Rome, ceci dit. Mais les dissensions qui pourraient en découler, nous devrons les employer à notre avantage.

Concernant la Lucanie, c'est une province plurielle. Trois communautés se partagent l'espace. Plutôt que de faire marcher des légions, je pense que nous devons discréditer Quintus et le forcer à quitter l'archontat. Nous en avons les moyens, même si pour cela nous nous aliénerons sans doute la communauté grecque, que l'archonte a visiblement dragué ces dernières années.

Au sujet des peuples gaulois, mon beau-père le consulaire Aetius Martialis avait initié une politique de soutien militaire, des vétérans envoyés pour soutenir nos alliés Boïens contre les Cénomans. Je crois que cette politique a été poursuivie, n'est-ce pas ? Sans doute serait-il temps d'approfondir cette collaboration, par exemple à travers des colonies militaires.

Quant à la révision des statuts des peuples qui composent la République, elle est indispensable, et je crois qu'elle est en cours.

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Pacta sunt servanda !
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ACTAE Lucius titus
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Comme l'a annoncé le sénateur Carmanovius, l'objet de ce débat est de faire un point sur la stratégie globale adoptée par Rome depuis maintenant quelques décennies et de réfléchir à l'ensemble des sujets à nouveaux frais, et à la lumière des derniers évènements. N'écartons donc aucune option a priori, et donnons-nous la possibilité d'approfondir chacune des possibilités.

Tu dis par exemple, Severus, que s'attaquer à Rhegium risquerait aussi de liguer la Lucanie contre nous. C'est effectivement une possibilité, et ta connaissance des liens diplomatiques entre ces cités nous est précieuse, sénateur. Mais réfléchissons donc sans a priori, et posons-nous la question : En quoi exactement est-ce un problème ? Penses-tu par exemple, Severus, que Rome n'aurait pas la puissance militaire nécessaire pour venir à bout de ces deux états ?

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SEVERUS Licius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Si la Lucanie et Rhégium se liguent contre nous, que les populations hellénophones du Sud se joignent à eux, et que finalement Alexandre décide de leur venir en aide... Même dans la perspective d'une victoire, Oui nous risquons une catastrophe, 5 ou 10 ans de conflits, des dizaine de milliers de morts et un Sud dévasté pour longtemps.

En sachant que si Rome se met à faire à la guerre à ses alliés sans casus belli sérieux, alors nous risquons de ruiner durablement notre crédit diplomatique auprès de nos alliés et des états neutres.

L'enjeu en dépasse le prix.

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BARREZUS Patronus Collegius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Sénateur Actae,

Je vais te répondre pour ma part, à la question sur les forces militaires de Rome.

En tant que légat au Samnium, il y a dix ans, je peux t'assurer que nous n'avions que la force militaire de battre un petit peuple, une petite armée...

Et aujourd'hui, si en dix ans, nous avons certes progressé, nous ne pouvons encore risquer à la fois une guerre contre Rhegium, contre l'Epire, contre la macédoine et contre la lucanie sans payer le prix fort, sans risquer de s'effondrer.

Au Samnium nous avions levé 7 ou 8 légions, pour ce qui n'était en fait qu'une petite armée.


Imagine le nombre qu'il faudrait lever, si nous nous lancions dans un tel projet. Par ailleurs, notre organisation pour le ravitaillement pourrait-elle fournir ? Avons nous les routes adéquates ? Les romains sont-ils suffisamment entrainés ? Leurs commandants militaires sont-ils suffisamment expérimentés ?

Oh, je ne suis pas un pacifiste convaincu, j'aurais même tendance à penser que Rome doit s'aggrandir et faire preuve de sa force plus souvent. Je pense que nous sommes un peuple guerrier, mais cela ne doit pas être qu'une image et il nous faut préparer cela.

Voilà, depuis mon retour du Samnium en 365 que je repète souvent Si vis pacem para bellum... j'ai l'impression que cela commence juste à entrer non pas comme une maxime mais comme une vraie décision politique et j'en suis heureux, mais il faut encore travailler à cela.

----------------------
Inexpérimenté jusqu'en 350.
Administrateur des travaux dans le sud 350- 352, 355.
Secrétaire de la coopérative de Cérès 353-359.
Quaestor 356, 357, 358 ; surnommé le financier, puis le Questeur.
Aedilis 360, 361, 362.
Légat en Samnium 364, surnommé Patronus.
Préteur 366, 367, surnommé la Mule.
Gouverneur du Samnium 368, 369, 371.
Consul 374, 375, 376.
Retraité 377-380.
Pontife 381-
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DOBRASUS Clodianus
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    

Si vis pacem para bellum... Que ne faut il pas entendre. Vous avez les crocs qui rayent nos parquets et vous prétendez vous faire respectez quand nos troupes ne sont même pas capables de contrôler les territoires les plus romanisés de notre république, enfin, à priori...

J'entends que nous devons envisager de conquérir la Lucanie et le Rheghium, que les populations hellénistes du sud se joindraient à eux en cas de conflit. Quelle stupidité... Je suis le fils d'un des plus brillants généraux de l'histoire et j'ai tous mes biens à Tarente, je les sais plus en sécurité là haut qu'à la lisière de nos frontières avec les barbus barbares qui ne savent même pas lire les traités diplomatiques que nous leur offrons.

Vous ne voyez donc pas que le sud sans exception est déjà suffisamment éclairé pour comprendre sa romanité, alors que le Nord auquel vous faites des courbettes n'est pas digne de celle ci?

----------------------
Entrée au sénat en 348



Vit à Tarente, personnage inactif.
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VANSTENUS Julius
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Posté le : Lun 16 Mai 2011    


Citer : ACTAE Lucius titus
Tu dis par exemple, Severus, (...)



Consulaire..., Consulaire Severus,... Sénateur Actae.

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J. Vanstenus Sanctus
Quaestor 354 - Legatus in Etruriam 356 - Aedilis 357, 358, 359, 371, 372 - Praetor 360, 361
- Rector provinciarum Apuliae, Bruttii et Calabriae 362, 363, 364 - Legatus in Samnium 364 (surnommé Sanctus, le Vertueux par ses troupes au Samnium) -
Consul 366, 367, 368, 379, 384, 385 - Flamen Junonis 369-374 - Legatus in Spoletium atque Saturniam 370.
Censor 373, 374, 375, 376, 377, 378, 389, 390, 391 et 392 - Proconsul in Histriam 386.
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ARIUS SAXA Lucius
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Posté le : Mar 17 Mai 2011    

Le problème n'est pas tant que nous puissions ou non vaincre Rhegium et la Lucanie. A vrai dire, mais cela ne repose que sur une appréciation personnelle, Rhégium a sans doute plus peur de nous que l'inverse. Ses armées sont puissantes, pour une cité de cette taille, mais elles ne seraient certainement pas en mesure de soutenir une guerre contre la République.

Je ne suis pas persuadé non plus que dans une telle situation, si nous menons bien nos affaires, le sud s'embrase et se soulève. L'archonte a une certaine notoriété, certes, mais les élites du sud me semblent acquises à la République. Du moins, pour les plus importantes. Cela n'exclue pas la vigilance, la prudence vis-à-vis des populations grecques du sud.

En particulier, il serait bon de s'assurer de ce que l'archonte Quintus n'ai pas accès à des armes, qu'il ne puisse pas lever une armée.

Le vrai problème se révèle à une échelle bien plus haute. Le Rhégium a probablement des accords secrets avec les puissances grecques. Là encore, il ne s'agit que de suppositions de ma part... mais ayant vu comment pense Antarès, j'ai du mal à croire qu'il s'aveugle de confiance dans le traité que nous passons.

Sénateur Carmanovius, sénateur Actae, si vous ne voyez pas de cohérence dans notre politique étrangère, si vous ne voyez pas de but, d'objectif, je ne saurais vous contredire. Mais je dois aussi nuancer cette idée : il y a une cohérence, je dirais, une politique passive. D'abord, la paix et la coopération avec Carthage qui assure nos aires d'influence respectives à l'Ouest. Ensuite, l'alliance avec les peuples gaulois du nord qui assure la stabilité de nos frontières et des accès aux ports de cisalpine pour nos marchands. Au sud, nous maintenant tant bien que mal un statu quo avec Antarès. A l'est, nous identifions nos ennemis, la nouvelle hégémonie macédonienne. Je pense que notre erreur a été de laisser les Grecs s'unir sous la force, et nous devons à présent faire face à une nouvelle menace grecque sur nos territoires.

Nous avons une politique de stabilité, et de diplomatie. Je pense que cela se justifie pleinement au regard des difficultés que nous éprouvons aujourd'hui à gérer nos territoires. Mais nous devons également veiller à ce que la Grèce se désunisse, que les cités reprennent leur indépendance. Diviser pour mieux régner, il n'y a pas de vérité plus évidente aujourd'hui et pour les décennies à venir.

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CARMANOVIUS Juliannus
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Posté le : Mar 17 Mai 2011    

Merci pour cette intervention, Edile Arius.

Ma longue présentation ne m'a pas permise de présenter mon opinion sur le sujet, ce que certains auront compris à tort comme une volonté ultra belliciste d'expansion à tout va, apparemment.

Tel n'est pas mon propos, bien au contraire.

Tu as certainement raison en voyant en la Macédoine le principal ennemi. Une Grèce unie n'est effectivement pas une bonne chose pour Rome. Aujourd'hui, elle veut se battre pour nous prendre l'Illyrie. Hier, et demain aussi sans doute, elle voulait nous reprendre les cités Hélènes du Sud, avec un certain succès qui plus est.

Mais si nous pouvons toujours assister les mouvements d'émancipation des différentes citées Grecques, faire de l'Est l'axe de notre politique étrangère me paraît prématuré.

Il me paraît nécessaire, avant toute expansion dans quelque direction que ce soit, de nous assurer une domination solide et stable sur toute l'Italie.
Hors, au nord, si nous avons tes relations très bonnes avec les Boïens, les Anares et les Lingons, et assez bonne avec les Vénètes il me semble, les Insubres et les Cénomans menacent nos alliés, et pourraient rapidement menacer nos villes d'Etrurie s'ils les vainquaient. Certes, voilà 50 ans que nous n'avons connu d'invasion Gauloise, mais la dernière avait du être arrêté aux portes du Latium par Tullius Imperator lui-même. Nous ne pouvons nous permettre de tolérer deux peuples aussi belliqueux dans la cisalpine.
Et au Sud, malgré le modus vivendi qui s'installe difficilement, nos relations avec Reghium restent trop aléatoires pour considérer la zone comme sécurisé.

Maintenant, des guerres seront-elles nécessaires pour régler cela? Pas nécessairement.
Dans le nord, la question de la pacification des gaulois encore barbare devra être réglée en bonne entente avec les gaulois alliés, qui après tout sont concerné au premier chef, les Insubres et les Cénomans étant leurs voisins directs.
Au sud, nous savons que la guerre n'est pas le seul moyen de dominer un territoire. Je ne pense pas qu'il soit possible de rééditer une intégration rapide comme avec la Sabine, mais Naples, encerclé par nos terres après une première défaite militaire, avait accepté de nous rejoindre après quelques efforts diplomatiques. Donc les moyens de nous assurer l'allégeance de Reghium sont multiples. Mais une chose est sûre, tant qu'Antarès sera au pouvoir, il nous donnera bien du fil à retordre. Cependant il n'est pas éternel, et voilà déjà 30 ans qu'il dirige Reghium, brillamment il faut le reconnaître.

Ma position personnelle est donc de garantir notre domination sur l'Italie avant de porter nos regards vers la Grèce ou ailleurs. Et il nous reste bien des efforts à fournir avant d'assurer ce résultat. Efforts qui doivent être maintenus dans le temps, comme l'illustre la tentative de défection de la Lucanie, au sujet de laquelle j'espère que les Consuls sauront agir intelligemment et fermement.

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ACTAE Lucius titus
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Posté le : Mar 17 Mai 2011    

Une politique "passive", il me semble également que c'est un terme assez adéquat. Le Sénat est sans doute passif, en effet, car il subit plus souvent les évènements qu'il ne s'en tient à une stratégie globale et clairement définie. C'est du moins l'analyse que nous menons avec le sénateur Carmanovius, et que nous souhaitions en effet discuter.

Des diverses réponses, il émerge une position assez simple et claire, et de fait, c'est bien elle qui prévaut au Sénat depuis plusieurs décennies : L'alliance avec le Rhegium et la Lucanie se justifie par la menace qu'Alexandre fait peser sur Rome. Patrès, disons-le : C'est là du bon sens. Il serait en effet désastreux pour Rome de combattre plusieurs ennemis à la fois. Bien au contraire, il est essentiel de savoir idenfier nos ennemis, et de nous ménager des alliances utiles.
La question qui se pose pourtant, sénateurs, est celle-ci : Le Sénat a-t-il lui-même choisi ses amis et ses ennemis ? Rome, dans les conflits qui se préparent, subit-elle les évènements, ou bien prend-t-elle des positions en rapport à ses propres intérêts ?
Et la réponse, sénateurs, est non. Rome se ménage des alliances au sud de l'Italie parce qu'elle craint l'agression d'Alexandre. C'est l'Hegemon, aujourd'hui, qui mène la danse, et Rome, en bonne fille, tente de suivre la musique comme elle le peut.

Patrès, nous pensons avec le sénateur Carmanovius qu'il est temps de réfléchir à une autre stratégie. Une stratégie qui tienne compte des véritables intérêts de Rome. Car au fond, le problème est très simple, il se résume à cette simple question : Où se situent, aujourd'hui, les intérêts stratégiques de Rome ? Sont-ils en Grèce, ou bien sont-ils en Italie ? Se situent-ils par-delà les mers, ou bien ici même, à nos frontières ?

Cela fait maintenant un demi-siècle environ que Rome s'échine à défendre une sorte de colonie par-delà les mers, une colonie pauvre et montagneuse qui plus est, alors qu'elle continue de tolérer à ses frontières des cités, disons, instables. La vérité, sénateurs, c'est que Rome, craignant la menace macédonienne, VEUT croire en la fidélité et en l'amitié du Rhegium et de la Lucanie. Mais qui, ici, peut décemment affirmer que Rome peut faire confiance à des Grecs ? Patrès, imaginez un seul instant que l'Hegemon nous vainque en Illyrie. Alors, je vous le dis, car c'est Mars qui parle par ma bouche : Non seulement nous aurons perdu l'Illyrie, mais surtout, nous aurons tout à craindre de nos chers "alliés" grecs.

Patrès, ne faisons-nous pas les choses à l'envers ? Plutôt que de s'acharner à conserver une province lointaine, pauvre, inutile et difficilement défendable, ne devrions-nous pas commencer par régler certains problèmes à nos frontières ? Plutôt que de nous lancer à la conquête du vaste monde, ne devrions-nous pas songer d'abord à assurer notre domination sur le sud de l'Italie ? Comment pouvons-nous penser à nous battre contre l'Hegemon de Grèce alors que le Rhegium et la Lucanie sont comme deux épines enfoncées dans la plante de nos pieds ?

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SEVERUS Licius
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Posté le : Mar 17 Mai 2011    

Et que nous proposes-tu Sénateur Actae ? Une reddition honteuse en Illyrie ? Qu'un pan de l'ager Romanum soit abandonné aux grecs sans combattre ? Est-ce la politique ambitieuse que tu nous proposes ? Que Alexandre pose un pied en Illyrie, et il s'en repentira à tout jamais.

La République parviendra à ses fins, mais avec force de patience, de persévérance et de prudence. Le Nord Gaulois est stable, le Sud grec est calme, nous sommes assurés de la paix à l'Ouest par notre alliance avec Carthage. Nous avons les mains libres pour combattre à l'Est.

La Grèce est désormais sous la botte d'Alexandre, et ses ambitions semblent immenses. Si nous cédons demain l'Illyrie sans combattre, que va-t-il ensuite nous réclamer ? Tarente ? La Lucanie ? Si nous nous comportons comme des catins, alors ne nous étonnons pas qu'on nous traite comme tel !

Rome ne doit pas céder devant les menaces d'un roitelet grec, aussi puissant soit-il, Rome doit se tenir prêt à combattre et à renvoyer ce chien lécher ses plaies dans ce qu'on lui laissera de Royaume...

Par respect pour le sang de mes frères romains, je d’appel pas à déclarer la guerre demain, mais ce n'est pas l'envie qui démange. La meilleur défense étant toujours l'attaque. Ce sera plutôt à nous de lancer une offensive préventive contre l'Epire... Ce Royaume à un prince Macédonien, il nous faut le neutraliser le plus rapidement possible.

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Roma Est Imperare Orbi Universo.

Pas de liberté du peuple, sans souveraineté du peuple, c'est à dire sans république- Marc Bloch.

Pro- Préteur au Samnium en 365.
Primatus Legatus en 364.
Préteur absent en 363.
Edile- 347, 357, 358, 359.
Questeur- 343, 344 et 362.

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ACTAE Lucius titus
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Hé bien puisque tu nous dévoiles maintenant tes plans, on se dit que les Consuls ont peut-être eu raison de ne pas te nommer gouverneur d’Illyrie, n’est-ce pas ?

Severus, je crois qu’il nous faut désormais réfléchir avant d’agir.
Première chose : Quel est le rapport de forces en présence ? Tes lumières, sur ce point, nous seront précieuses, puisque tu as sans doute utilisé notre réseau d’espions afin d’évaluer la puissance militaire de l'Epire, de la Macédoine et de la Grèce. En attendant tes informations, j’aimerais apporter au débat quelques éléments simples de stratégie.

Alexandre semble aujourd’hui avoir réalisé l’union de la Grèce. Cela signifie qu’aux troupes macédoniennes, il ajoute désormais les armées thébaine, épirotes, peut-être spartiates. Mais encore –et peut-être surtout- qu’il a pris le contrôle de la flotte athénienne. Patrès, je connais les efforts des Navarques successifs pour améliorer la flotte de Rome. Mais qui, ici, peut certifier qu’elle puisse aujourd’hui rivaliser avec les navires grecs ?

Or, l’Illyrie est une province maritime. Il suffit de regarder une carte, sénateurs : Entre Rome et l’Illyrie, il y a la mer. Mettons-nous un instant dans la tête d’Alexandre –je m’adresse aux esprits les plus intelligents de cette assemblée- et supposons qu’il décide en effet d’attaquer l’Illyrie. Que va-t-il faire ? C’est très simple. Il va d’abord s’efforcer de prendre le contrôle de la Mer Adriatique. S’il y réussit, les flottes grecques opèreront le blocus de nos ports tandis que les forces épirotes et macédoniennes progresseront sur terre. Nos légions n’auront alors plus de zone de repli, et nous serons surtout dans l’impossibilité de leur envoyer des renforts, ou de les ravitailler.

Sénateurs, nous risquons donc une défaite en Illyrie. Mais il y a plus grave : Au mieux, nous pouvons espérer une victoire difficile. Or, qui, ici, aujourd’hui, peut garantir que nos chers "alliés" du Sud ne profiteront pas de notre affaiblissement et de la dispersion de nos forces pour contester notre domination sur Tarente et les anciennes provinces grecques ? Tu dis, Severus, que le sud grec est "calme". Ne te semble-t-il pas surtout qu’il attend ? Ne t’apparaît-il pas que le Reghium et la Lucanie commencent doucement, tout doucement, à prendre leurs distances avec Rome, à mesure que la menace macédonienne se fait plus concrète ? Ne t’apparaît-il pas qu’ils attendent surtout de voir comment les évènements vont évoluer ?

Patrès, le sénateur Carmanovius et moi-même sommes simplement inquiets de voir comme un piège se refermer sur Rome. Et avons le sentiment que le Sénat marche droit devant lui.

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MJ Mars
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Des murmures de désapprobations se font de plus en plus entendre au vu du ton employé par un jeune sénateur à un consulaire , fussent ils de famille illustre. Néanmoins les questions posées font également réagir les sénateurs à l'un ou l'autre des intervenants. Les cris alarmants des auteurs de cette discussion rencontrent des échos.

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