Nous avons vécu bien des troubles.
Du sang coule encore sur le sol de notre bien-aimée République ! Qu'il le fertilise pour que cette noble terre nourrisse notre engouement, et notre ambition; pour qu'il nous donne encore et toujours plus de courage afin de faire de Rome ce qu'elle est : le centre de l'Univers, la villégiature des Dieux, son bélvédère sur Terre.
Je souhaite que les Sénateurs n'oublient jamais ce que nous devons aux Dieux. À savoir nos réussites (notre climat, notre terre généreuse…) ; et ce que nous devons craindre des Dieux ! Leur courroux : une pluie assassine, une mer meurtrière, un soleil cruel, des maladies dévastatrices et bien des fléaux que nous ne soupçonnons même pas.
Nous sommes les ouvriers de la volonté des Dieux, et de ce fait, je vous demande d'entretenir par vos dons généreux la relation qui lie Rome à leur bonté.
Pensez-vous que Rome puisse se suffire de deux grands temples ? Pensez-vous que la population des provinces romaines puisse vivre harmonieusement et en paix sur des terres qui ne comptent même pas un autel à la gloire des Dieux.
Imaginez-vous leur crainte quotidienne du courroux de Jupiter, de Mars, de Pluton, de Neptune, de Cérès et j'en passe, dans ces territoires où la ferveur n'est contenue que dans le cœur des habitants, pas même exprimée dans la pierre ?
Je vous demande de bien réfléchir à cette situation et d'agir en âme et conscience de Romain.
De plus, je tiens à rappeler aux Sénateurs dont les filles sont en âge de devenir vestales de me contacter. N'oubliez pas, comme disait le Pontifex Forestus, de penser à l'éducation religieuse de vos filles.
Pour Rome, pour le peuple, pour les Dieux
Pontifex ATIUS
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