Actae Titus Eusebe

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat -
image:MedPreteur.gif Préture -
image:MedEdile.gif Edilité -
image:MedQuest.gif Questure 330
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure -
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres -

Sommaire

Naissance et mort

Né en 300, mort en 367

Biographie

Fils de Eusèbe Marcus Actae, dernier rejeton d'une gens qui s'est révélée influente au Senat à travers les générations, Titus Eusebe Actae porte son nom comme une bannière. Son apprentissage de la politique s'est forgé dans les évènements des années 320, et contempler Rome ravagée par l'incendie allumé par la Plèbe l'a profondément marqué.

Alors que son père et son grand-père pouvaient se définir comme des progressistes pragmatiques, Titus est conservateur, idéologue, et son dédain, voire sa haine pour la classe plébéienne, ingrate à ses yeux, et foncièrement irresponsable, sont grands.

Il est le filleul de Titus Andronicus et, de son parrain, il a hérité une morgue hautaine que justifie pleinement, à ses yeux, la supériorité de la classe patricienne, ainsi qu'un goût certain pour les affaires militaires.

Cette morgue ne fit rien pour faciliter son entrée dans le concert du Senat. Ses prises de position, son dédain affiché de la Plèbe dans une Curie où les idées progressistes, voire démagogiques, avaient la part belle, lui valut beaucoup d'inimitiés. Et même une bastonnade, un jour au forum, par un groupe d'hommes sans doute informés de quelques-uns de ses discours au Senat. Pourtant, il y trouva aussi quelques amitiés. Et avec Lucius Sabinus Aquila et quelques amis, fonda un nouveau parti, profondément conservateur et Optimates, Ad Romae Gloriam.

L'ARG avait l'avantage d'être fondé sur une ligne politique très claire, et d'être soudé par l'amitié. Mais son principal handicap était sa jeunesse : La plupart de ses membres, à sa fondation, n'avaient pas l'âge requis pour entamer leur cursus. Selon Titus, ce manque de représentation dans les magistratures risquait d'être fatal, à terme, à la cohésion du parti. Il a donc l'idée de faire appel à Manius Ecritus Stilo qui a pris sa retraite dans les années 315, et de lui offrir la direction de l'ARG. Pour Titus, cette manoeuvre politique est également l'occasion d'enterrer les vieilles querelles entre les Actae et les Ecriti. Pour Ecritus, c'est sans doute l'opportunité de revenir au Sénat, appuyé par une formation qui partage nombre de ses opinions conservatrices. Le vieil homme sort donc de sa retraite et se fait élire Consul en 326 et 327. L'influence de l'ARG à la Curie en est considérablement renforcée, et sous la houlette de "Manius le Grand", il devient l'autre grande faction du Sénat, face au POP.

Puis Ecritus prend sa retraite, au moment où les jeunes du parti atteignent l'âge légal pour commencer le Cursus. L'ARG négocie des accords électoraux avec quelques petits partis, et ses membres, l'un après l'autre, débutent à la Questure. Dominicius Bustos, Paulus Ovatorius et Caius Tarantinus en particulier feront de belles carrières. Quant à Titus Actae, il est élu Questeur en 330, à tout juste 30 ans.

Sans doute alors sa carrière peut-elle également commencer, mais au fond, pour Titus, l'essentiel est accompli : Il a le sentiment d'avoir ouvert une voie, d'avoir montré qu'une faction radicalement Optimate au Sénat est possible, et même, qu'elle peut réussir. Voir ses amis gravir une à une les marches du Cursus lui suffit, lui qui, à son arrivée à la Curie, seul et sans beaucoup d'appuis, subissait les brimades et les railleries des Popularès. Il a aussi le sentiment, peut-être, que sa radicalité risque désormais de devenir un handicap à la carrière de ses amis. Il se retire peu à peu de la vie politique, et en 332, Caius Tarantinus annonce la dissolution de l'ARG.

C'est surtout l'affaire Andronicus qui l'affecte. La corruption du grand homme étant avérée, Titus ne peut rien contre son ostracisme. D'autant moins que Septimus Leonus, le complice d'Andronicus, est membre de l'ARG. Mais le retour d'Andronicus à la tête d'une armée de mercenaires jette Rome dans un abime de perplexité. Il est clair que les Optimates sont déstabilisés par la traitrise de l'un de leurs mentors. Pour Titus Actae, tout particulièrement, filleul d'Andronicus, le coup est rude.

Par la suite, il continuera de siéger au Sénat, de loin en loin. On feint de l'écouter parfois, comme un vieux sage. Mais pour l'essentiel, il assiste aux évènements en observateur. Vivant de plus en plus reclus dans son domaine du Palatin, on dit qu'il se consacre à l'étude des textes sacrés.

Il décède en 367, année de la Grande Epidémie.


En 327, il avait épousé Messaline, fille de l'ancien Censeur Livius Cornelius Nero. La cérémonie, célébrée dans la plus pure tradition du mariage par confaeratio, avait réuni les plus grandes gentes patriciennes de Rome. Messaline décèdera la même année que Titus, à quelques mois d'intervalle, en même temps que l'un de leurs trois fils, Caius.


Descendance

Lucius Titus Actae, né en 328. Filleul de Lucius Sabinus Aquila

Caius Actae, né en 329. Filleul de Caius Tarantinus, décédé lors de la Grande Epidémie.

Caius Eusebe Actae, né en 330. Filleul de Caius Cornelius

Lois

Loi sur la Célébration des Imperatores Victorieux, votée en 329.
Cette loi prévoit la construction de trois batiments :
- Un Arc de Triomphe près de la Porta Victoria, dédié aux vainqueurs de la guerre Etrusco-napolitaine : Karlus Marximus, Marcus Lucius Actae, Cnaeus Crassius, Titus Claudius, Quintus Ecritus Stilo, Titus Andronicus.
- Une statue équestre de Publius Cornelius Scipio lors de la première guerre de Tarente, près de la Porta Latina.
- Une statue équestre de Licinius Crassus lors de la guerre contre l'Ombrie, dans l'Argilète.

Loi sur la construction d'infrastructures civiles et militaires, votée en 329

Loi régissant la Citoyenneté romaine, les Droits et Devoirs du Citoyen, votée en 330