Année 343 AUC

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat FLAMINIUS Gaius et SEPTIMUS Marcus
image:MedPreteur.gif Préture GAIUS Lucius et PUBLICOLA Titus
image:MedEdile.gif Edilité VORTEX Hieronymus (décédé) et VARUS Spurius
image:MedQuest.gif Questure COLDEEUS VALENS Lucius et SEVERUS Licius
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure ANTONICUS Cornelius
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe VERRES Aulus Brutus et CAELIUS Publius
image:MedPontifex.gif Pontificat TUBBSARIUS Flavius
image:MedNavarq.gif Navarquat RUCIUS Maximus
image:popularite.png Autres DOBRASUS Romanus : Pro-Consul et commandant des légions au Sud

DARUS Bennitus, CARMANOVIUS Lucius et FUGITIVUS Félix : légats au Sud

Sommaire

Politique Intérieure

Un Etat en crise

Des magistratures vacantes

Dès les élections de la fin de l'année 342, Rome était dans une impasse : le faible nombre de candidats et de sénateurs élus conduisirent à une grave carence en magistratures. Les questeurs Coldeeus et Severus durent ainsi gérer à eux deux la difficile tâche d'administrer le trésor de Rome mais c'est à l'édilité que le manque de personnel se fit le plus ressentir : la mort par maladie de l'unique édile, Vortex Hieronymus, posa de graves problèmes de gestion à la cité. L'élection du Sénateur Varus, à la limite de la légalité, par les autres magistrats permit de cependant de rétablir l'ordre, surtout grâce au travail exceptionnel fourni par le vieil homme durant son court mandat...

Un gouvernement contesté

Cette équipe gouvernante amoindrie vit également certains de ses membres contestés et peu libres de leurs mouvements. Le contrôle exercé par le sénat sur le consul Gaius Flaminius en est la principale illustration et la plus voyante. La tension entre le vieil homme de pouvoir et la Curie ne se relâcha pas de toute l'année et trouva son paroxisme dans la motion, née d'une peur de voir le consul s'approprier la conquête du Sud après son départ brutal pour les champs de batailles, qui intima à l'homme de rentrer à la capitale.

Flaminius ne fut cependant pas le seul objet de cette méfiance généralisé du sénat à l'égard de ses magistrats : le préteur Lucius Gaius, accusé de bavure auprès du sénateur Agrippa, dut lui aussi faire face à l'hostilité de certains patriciens, pendant que son évanescent collègue, Titus Publicola, effectuait sa tâche dans l'indifférence quasi-générale...

Notons tout de même le travail difficile des questeurs Coldeeus et Severus, salués par le sénat, et celui de l'édile Varus. Enfin, le second consul, Septimus, taxé de molesse au début de son mandat, assura la cohésion du gouvernement quand son collègue menait un bras de fer continu et s'affirma ainsi comme un homme capable et apte à rassembler.

Un trésor trop bas

L'or, l'or ! Toute l'année, ce mot fut le centre de nombreuses discussions à la Curie... Le trésor romain, vidé par la guerre et la mauvaise gestion des questeurs précédents, ne permettait plus une gestion correcte de la cité et de ses provinces. Pendant cette année 343, toutes les constructions en Province et à Rome furent donc gelées pour permettre la levée des légions et les dépenses de fonctionnement... Cette cruelle absence de moyens fut donc l'une des principales contraintes agissant sur la politique intérieure et nulle décision ne put être prise sans l'analyse stricte de son coût et l'approbation des questeurs.

Pour cette raison, le "trop-payé" de l'Ager Publicus ne pût être remboursé rapidement, les questeurs utilisant cet or pour parrer au plus urgent. La faible surface de l'Ager Publicus distribuée, réduite à sa portion congrue en raison des concessions destinées à produire le blé des soldats et des parcelles récompensant les vétérans et veuves de guerres, fut l'un des facteurs aggravant du déficit, d'autant que les dons furent rares.

Du sang sur le marbre

Violences urbaines

Dans le courant de l'année, les rues se firent de moins en moins sûres... En effet, des groupes de patriciens furent molestés dans les rues, parfois violemment. Les quartiers de Suburre ou Murcia furent le théâtre de bastonnages en règles qui alarmèrent certains sénateurs, ce qui conduisit à la création de milice citoyennes. Mais la violence a toujours existé chez le petit peuple et les quartiers ne devinrent pas brusquement plus mals famés : on pourrait simplement attribuer ces violences à l'état de guerre que durent supporter les plébéiens, ainsi qu'aux envies de chaos de certains agitateurs.

Parmis ces agitateurs de rue, on peut noter le sénateur Agrippa dont l'intervention sur les rostres se transforma en une véritable émeute populaire, occasionnant quelques morts et de nombreux blessés, dont le brillant sénateur Marcus Aelius Probus, gravement blessé au bras.

Les sénateurs menacés

Les sénateurs furent même menacés directement, certains étant magistrats. Le censeur Cornelius Antonicus, symbole de l'ordre au sein de la République subit une tentative d'assassinat échoué dans sa domus, le sicaire ayant été mis en fuite par les serviteurs du magistrat... D'autres magistrats, comme le préteur Gaius ou le questeur Severus, ou sénateurs, comme Agrippa, firent également l'objet de tentatives de meurtres, heureusement déjouées à temps.

Cette menace pesant sur le corps sénatorial, beaucoup de patriciens renforcèrent alors leur garde privée. La tension générée par cette situation étaient palpables au sein de la Curie et de nombreuses discussions eurent pour objet de résoudre le problème.

Caelius, le tribun assassiné

L'acmé de cette période de violence, sanglante apogée, fut l'assassinat du tribun Caelius. Les propositions populistes du tribun, soutenues par une ligne dure de la Plèbe, avaient largement contribuées au développement de ce climat sulfureux, palpitant de violence sourde, et cette tension explosa avec la mort du leader contesté de cette faction ultra-populiste qui était née au sein de la Plèbe...

Poignardé sur les Rostres alors qu'il haranguait la foule sur son projet de réforme des comices, le tribun Caelius devint, à l'instant de sa mort, l'icône de cette faction la plus extrême des populares sans que celà ne dégénère pour autant en émeute (la gestion assurée de la crise par les vigiles de Varus contribua largement à ce retour au calme).

Désigné lui-même ennemi mortel de Caelius, le jeune optimate Tullius Detritus, fut aussitôt suspecté d'être le commanditaire le commanditaire de ce meurtre, et la rumeur publique lui attribua rapidement la paternité de cet acte. Qualifié d'atteinte à la République, le meurtre du tribun retira tout de même une importante épine dans le pied la classe politique, révoltée contre cet assassinat, mais soulagée de voir que le mouvement de contestation diminuait après la mort de son principal leader.

La cité troublée

Dans les rues, des lémures et des daces

Pendant cette année 343, les rumeurs évoquèrent la présence de lémures, ces esprits des romains morts, hantant les rues de la cité. Le quartier de Murcia céda un temps à une véritable panique, les habitants se cloitrant chez eux, affolés à l'idée de croiser Andronicus ou Poussinus Pater... L'émoi fut d'autant plus grand que les vigiles semblaient avoir déserté le quartier, attitude qui ne fit qu'augmenter la tension dans les quartiers populaires. Ce n'est qu'à la fin de l'année que le Pontifex et l'édile Varus annoncèrent la fin de l'enquête, qui s'était soldée par la découverte d'un subterfuge visant à déposséder les citoyens de leurs biens. Pendant l'opération, les vigiles furent déplacés à l'extérieur du quartier...

Dans le quirinal, ce n'est pas des lémures, mais des mercenaires daces que les habitants purent observer de près. En effet, le jeune sénateur Actarus Poussinus, revenu d'Illyrie entouré de ces sombres guerriers barbares semblait avoir dans l'idée de fermer complètement son quartier, s'aidant de ses zélés gardes du corps pour mettre les pâtés de maison sous séquestre. Après quelques explications confuses et la sommation du consul et de l'édile de démanteler cette milice personnelle, le quartier fut de nouveau ouvert, au grand soulagement de la population.

Un clergé agité

Tremblez ! Tremblez devant Vulcain !! Ce sont ces mots qui ont accompagné les romains à chaque passage du grand prêtre de Jupiter, auto décrété porte parole des Dieux. Tenant un discours alarmistes, quelques prêtres de Vulcain, galvanisés par leur supérieur, effrayèrent le quartier par des prédiction apocalyptiques, faisant écho à la destruction par les eaux de la flotte romaine, survenue à la fin de l'année 342... La tension dans le clergé était perceptible et il semblerait que la population de Rome ainsi que les sénateurs n'aient pas été véritablement tenus au courant de ce qu'il se passait au fond des temples de la cité.

Ajoutant à cette agitation du clergé, le flamine de Cerès Decinus fut très actif, voyageant énormément à travers toute l'Italie, cherchant visiblement à raffermir son pouvoir sur son culte. Sa volonté de puissance a d'ailleurs été dénoncée à la fin de l'année 343 par son Grand Prêtre, reprochant à l'ambitieux sénateur de mener une véritable politique d'épuration. Cette information, dévoilée sur les Rostres par le prêtre, ne manqua pas de créer un certain trouble dans le corps sacerdotal.

L'étrange procès Ganganus

Vers le milieu de l'année, le sénateur Ganganus, légat au Sud, fut renvoyé à Rome sous bonne escorte, accusé d'avoir incité ses hommes à refuser d'obéir au ordres et à renoncer au combat. La procédure de jugement fut entamée rapidement, mais le procès dura longtemps, plusieurs mois...

Au final, ce qui un verdict étrange qui fut prononcé par le préteur Gaius : Ganganus était accusé d'incitation à la sédition, mais pas de haute trahison, attitude qui valut tout de même au triste personnage d'être exilé, ses biens étant remis à l'Etat.

Politique Extérieure

La guerre, toujours la guerre…

Une armée qui piétine devant Tarente
L’avenir du Sud au cœur des discussions

Carthage et les nations du nord, des voisins largement discutés

La délégation boienne à Rome
Carthage, le voisin qui divise
L’épineuse question massaliote

Rêves de Grèce et d’Egypte

En Grèce, rien de nouveau…
Rome doit-elle intervenir en Egypte ?
Débats sur la nature de la politique extérieure romaine

Rédigé par l'historien AELIUS PROBUS en 344, complété par l'historien MARIUS Caius en 346

Principales lois

Les projets de lois controversés de Lucius Plinius Victor

Récompenser l’évergétisme…

Le premier projet de loi que le sénateur Plinius Victor proposa au Sénat concernait une rétribution de l'évergétisme. Très éloignée de la tradition de nos ancêtres, cette idée souleva une réelle contestation parmi les sénateurs encore soucieux du vrai sens à donner au don. L'auteur du projet ayant été désavoué par les Dieux lors de son gigantesque échec maritime au Sud, nombreux étaient les vrais romains à douter de la piété du vieux navarque...

La renaissance de l’ASLR ?

Toujours avide de gloire, Lucius Plinius Victor proposa également un texte permettant la renaissance de l'Académie Supérieure des Légions Romaines sous une forme déguisée. Fâché d'avoir vu son Académie démantelée, l'homme de mer tenta tout de même de faire passer son texte contre vents et marées, en présentant un projet de formation très théorique, digne des pires grattes-papiers de l'administration, pour les futurs légats. Ce projet fut heureusement contré par des sénateurs clairvoyants comme Emilius Maltus Magnum ou Marcus Aelius Probus.

Quand les tribuns écrivent des lois…

Le troisième tribun

Dans le courant de l'année 343, le très modéré tribun Verres proposa un texte étrange au Sénat, évoquant la création d'un troisième tribun de la Plèbe. Sans générer d'opinions très tranchées cette question fut tout de même au coeur d'un long débat qui dériva sur la nécessité d'un geste du Sénat envers le peuple de Rome agité. Ce projet se dégonfla finalement de lui-même, préservant ainsi la nation d'une transformation sans doute malheureuse de nos institutions.

La brûlante réforme des comices

343 fut décidément l'année des tribuns de la Plèbe car le populiste Caelius agita la Plèbe avec l'espoir d'une réforme des Comices. Véritable révolution impie, ce projet prévoyait de ne plus compter les voix des Comices par classes censitaires mais par individu, ce qui remettait en question le fondement même de la République de Rome. Largement critiqué au Sénat, le tribun Caelius porta son projet devant le peuple, ce qui entraîna de fâcheuses tensions dans les rues, voire de véritables affrontements. C'est au cours d'une ultime harangue en faveur de ce sinistre projet que le tribun Caelius fut assassiné. Visiblement, les Dieux avaient choisi de refuser la dangereuse proposition du populiste.

Des réformes administratives en discussion

Les ambassadeurs selon Drissus

Diplomate avisé spécialiste du nord, le sénateur Drissus proposa une loi visant à renforcer et améliorer l'arsenal diplomatique de Rome. Le projet du sénateur redéfinissait les attributions des ambassadeurs et créait une nouvelle fonction : le Diplomarius, dont le titre fut proposé par le jeune et brillant sénateur Probus. Ce poste de Diplomarius avait pour objectif le maintien d'un lien persistant avec les peuples amis. Accepté dans le principe, le texte fut un peu discuté sur la forme.

Une refonte des procès par Coldeeus

L'Archiviste Coldeeus écrivit un texte visant à modifier la tenue des procès afin d'en améliorer dans le déroulement. Plutôt bien accepté, ce projet ne déchaîna des échanges importants.

Et si on changeait de monnaie ?

Au début de l'année 343, le questeur Decinus proposa quand à lui un texte de loi étonnant afin de changer le système monétaire romain. L'utilité d'un tel projet fut très contesté et le nom proposé, issu du patronyme du questeur, choqua beaucoup la Curie. Mal pensé et brouillon, ce texte créa un véritable débat qui déboucha sur un abandon de l'idée, trop floue et étouffée par l'ambition du Questeur, également Flamine contesté de Cérès.

La réforme de la récompense des soldats et veuves de guerre

Divers

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