Année 347 AUC

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat RUFFINUS Caius et HELVETICUS Ptolemeo
image:MedPreteur.gif Préture DECINUS Mairus et DECIMUS Quintus (suffect)
image:MedEdile.gif Edilité AQUAE FLAVIAE Viriatio et SEVERUS Licius (Suffect)
image:MedQuest.gif Questure MARIUS Caius et CHARISMUS Lucius
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure PUBLICOLA Titus
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe ROGUS Severus et AETIUS Manius
image:MedPontifex.gif Pontificat TUBBSARIUS Flavius
image:MedNavarq.gif Navarquat MAXIMUS Fabius
image:popularite.png Autres FLAMININUS L. Faustus, Légat dans le Sud

POMPEIUS Caius, Légat en province Marses POUSSINUS Actarus, Légat en Campanie

Sommaire

Politique Intérieure

Procès des Généraux

Cette année 347 fut l'année de la Vérité rétablie, celle qui a vu la fin du mensonge. En cette année 347 s'ouvrit deux procès: celui du Flamine de Mars, l'ancien Navarque Plinius Victor, accusé de trahison par ceux qu'on appelle désormais les généraux, et celui de ces mêmes généraux accusés de rien moins que du viol du Pomerium, conspiration contre l'Etat, usurpation de l'autorité des magistrats, enlèvement, incitation à l'insurrection. Dans ces procès, les accusés se défendirent seuls, quant à l'accusation, elle fut portée contre le Flamine Plinius par le légat Carmanovius et contre les généraux, dont ce Carmanovius, par le fils du Flamine, le sénateur Plinius Victor Lucius dit "Le Jeune".

Le préteur Decinus, chargé du procès, dût avoir recours à la contrainte pour que les généraux paraissent sur le banc des accusés. Rien de tout cela pour le Flamine Plinius qui dignement, et confiant dans la justice, se présenta devant les jurés. A noter que dans le jury du procès Plinius figurait, un des accusateurs du Flamine, ce qui constituait en soi un dénie de Justice. Très vite, dans le premier procès, le Flamine Plinius montrait l'inconsistance et les contradictions de l'accusation, aucun témoin ne venant corroborer les allégations de ses accusateurs qui n'avaient comme seul argument que la présentation d'un document au sujet duquel le Flamine, avec une implaccable logique, n'eut aucun mal à montrer qu'il ne pouvait avoir été écrit ni signé par lui et qu'il ne pouvait avoir été trouvé dans les circonstances qu'indiquait le seul témoin de cette découverte, le sénateur Dobrasus, son accusateur. En toute logique, le Flamine Plinius fut déclaré innocent, verdict confirmé par les dieux !

Dans le second procès, les accusés reconnurent les principaux chefs d'accusation tout en prétendant agir pour le bien de Rome, afin d'en exterminer les traîtres ! Un vif débat eut lieu sur le viol du Pomerium, le Pontife Tubbsarius affirma que l'action des généraux n'était pas sacrilège, les dieux ayant à cette époque détourné leur regard de Rome. L'accusation en définitive, se rangea à l'avis du pontife mais mit en exergue le fait que s'il n'y avait pas sacrilège, il y avait cependant transgression de la loi de Romulus, loi qui prévoyait un seul châtiment pour un tel acte, la Mort. Les accusés furent blanchis du chef d'inculpation de conspiration. Cependant, leurs autres crimes reconnus, ils furent condamnés à un lourd châtiment: la mort et la damnatio memoriae, la confiscation de leurs bien, l'asservissement de leur gens. C'est alors que Rome eut une fois de plus à souffrir de l'impiété et de l'indignité de ces hommes, puisque ceux-ci, à l'annonce de la sentence, mirent en application un plan préparé de longue date qui permit leur fuite, au prix, une fois de plus, du sang romain. Cette fuite mit clairement en avant leur culpabilité: un innocent ne fuit pas la sentence, mais, confiant dans le jugement des Dieux, il attend que ceux-ci rejettent un verdict inique. Ce verdict, d'ailleurs, suscita une polémique, surtout quand il fut refusé par les dieux. Le préteur décida alors de soustraire les gens des condamnés à la sentence et les dieux validèrent ce second verdict.


347 fut aussi l'année où apparut au grand jour un conflit entre le préteur Decinus et la personne du Pontife, conflit non réglé encore à ce jour.


Troubles en Campanie

La Campanie fut mise à feu et à sang, cette année, par une troupes de cavaliers déterminée à ébranler la République. A sa tête, un certain Tradamos. Le Sénat eut tôt fait d'envoyer sur place, comme légat, le sénateur Pompéius Caius. Malheureusement, celui-ci fut débordé. On le mit alors sous les ordres du sénateur Actarus Poussinus, qui s'était fait remarquer par ses exploits en Illyrie. Cependant, 347 ne vit pas la fin de ces troubles.


Notons également dans les faits marquants de cette année, la tentative du sénateur Marius de se faire élire Préteur quand bien même il n'avait pas encore exercé l'édilité ! Celui-ci, voulant imposer au Sénat sa décision toute empreinte d'ambition personnelle au couvert de servir la République, tenta de forcer la main des sénateurs en se servant du peuple qu'il excita contre le Sénat. Cela eut comme effet positif de ramener vers la vie publique le consulaire Darus, qui, par son autorité et son sens de la tradition, eut tôt fait de remettre au pas le sénateur Marius, partisan exalté des généraux fuyards et impies.

Politique Extérieure

Rome reçut la visite d'Hannibal, fils du suffète de Carthage Hamilcar, lequel échappa à un attentat en Sicile. Il fut reçu en grande pompe à Ostie par une délégation consulaire.

Un vif débat eut lieu autour de la question Samnite. Le sénateur Caro exhortant Rome à entrer en guerre contre la confédération. Les partisans du traité d'amitié avec les samnites, au contraire, refusant une telle politique. Finalement, le Sénat temporisa en affirmant se montrer vigilant envers la Confédération.

Principales lois

Divers

Plinius Victor Lucius dit "Le Jeune", historien de Rome ab 349


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