Attaque de la Curie

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Sommaire

Printemps 325, l'attaque de la Curie par les plébéiens menés par le traître Enimius, suivit de la défense héroïque des Sénateurs présents et des charges tout aussi héroïques de différents protagonistes

Prologue

Printemps 325, quelques heures avant "l'Attaque de la Curie".

Le nouveau Tribun de la Plèbe Enimius Quintus, dès son élection, chercha à casser tout lien entre l’Ordre Equestre et l’Ordre Sénatorial, s'appuyant sans vergogne sur le non-versement de l'aide à la Plèbe, oubliant un peu vite que l'Ordre Equestre fut remarquablement absent malgré les multiples demandes des Questeurs au moment de décider du versement de l'aide de 324, oubliant aussi que la République était en déficit et ne pouvait plus rien dépenser sans être en faillite ! De plus, le peuple grognait, greniers pillés, disette. Le Tribun Enimius Quintus porta plainte contre la Questure 324 pour non-respect de la loi sur l'Aide à la Plèbe.

Les Trois Questeurs de l’année 324, dont un fut élu Edile pour l’année 325, le Sénateur Flaminius Gaius, et l’autre de nouveau Questeur, le Sénateur Coldeeus Nicolaeus tandis que le dernier n’était plus Magistrat, le Sénateur Aemilius Sebastinus, se rendirent aux Rostres pour expliquer le non-paiement de l’Aide à la Plèbe. Le budget est déficitaire, les coffres sont vides. La Questure de l’année 324 ne pouvait pas verser l’Aide à la Plèbe, non parce qu’ils avaient gelés le budget, mais bien parce qu’il n’y avait plus un as dans les coffres de la République. Le Peuple écouta un à un les Trois Questeurs, et malgré la colère qui grondait, comprit la situation. L’Edile Flaminius proposa sa démission pour qu’un jugement puisse avoir lieu.

Le Tribun Enimius, voyant la situation se calmer, harrangua la foute contre les Sénateurs patriciens, appela le Peuple à la révolte. Des pierres furent projetées sur les trois ex-Questeurs de 324, blessant l’Edile Flaminius. Ses deux anciens collègues le ramenèrent tant bien que mal dans l’enceinte salvatrice de la Curie tandis que les autres Sénateurs présents faisaient de même.

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Intérieur de la Curie

Au-dehors, les clameurs deviennent plus fortes. Dans l'encadrure des portes, le Sénateur Vidrus, essoufflé, la toge rapiecée, vient d’assister à l’harrangue.

Le Sénateur Aemilius essaye d'arriver avec le Questeur Coldeeus, portant toujours l'Edile Flaminius blessé, à la Curie.

Flavius Julianus, étonné par les bruits inhabituels venant de l'extérieur de la curie, cherche à comprendre ce qui se passe.

"Qu'est-ce que c'est que ce tapage? On ne s'entend plus travailler..."

Le Préteur Dobrasus Regarde les évènements, attendant les vigiles qu’il a ordonné qu’on aille les chercher.

"Sénateurs, regroupez vous tous à l'intérieur de l'enceinte, les vigiles ne sauraient tarder. En attendant, fermons ces portes, pour protéger les blessés."

Le Sénateur Pline Augustus présent à la Curie en ses heures sombres, peu de Sénateurs sont encore présent à la Curie.

"Senateur Vidrus tu as l air bien mal en point ! Comment cela se passe t-il a l exterieur ?"

Le Questeur Coldeeus emmène, aidé de son ami Aemilius, l'édile Flaminius, le plus loin possible dans la Curie ... puis s'écroule, après avoir fait l'effort de rester debout jusqu'à ce que l'édile soit en sécurité, blessé lui aussi lors du retour à la Curie après l’harrangue, la blessure lui faisant terriblement mal ... Il reste conscient.

Le sénateur Flavius Quintus se lève du banc du Sénat en entendant le grondement approchant de la foule. L'air grave, il regarde vers l'extérieur, la main crispée sur sa toge. "Sénateurs, voila venu le moment de vérité. Fasse que les Dieux aient pitié de ceux qui périront dans ces heures sombres."

Blessé, l'Edile Gaius Flaminius essaie de coordonner les quelques vigiles présents, qui étaient disséminés près des Rostres et qui ont rejoints la Curie.

"Périr ?" s’interroge le Sénateur Pline. "Il est hors de question que nous périssions aujourd'hui ! Ces portes sont solides et à moins que les revoltés aient pris avec eux des madriers, ils n’entrerons pas dans cette enceinte sacrée !"

"Nous devons nous battre, que ce soit avec les poings, la parole, ou encore des bancs, ... nous nous battrons !"

Le Sénateur Flavius Juliannus : "Ai-je jamais dit le contraire ? Nous avons déjà il y a quelque mois repoussé avec succès des agresseurs devant l'édilité. Mais le courage et l'entraînement des patriciens peuvent ne pas suffire, et il nous faut être prêts à tout."

Le sénateur Artus, présent lui aussi aux Rostres, arrive à son tour dans la Curie, avec cinq de ses serviteurs qui l’accompagnaient. "J’ai vu l’Edile Flaminius se faire blesser et je suis accourut avec quelques uns de mes serviteurs ! Je suis prêt a vous aider, que dois je faire ?"

L’Edile Flaminius, contre le mur, blessé mais conscient : "Je demande aux vigiles d'aller chercher des armes. Que les sénateurs s'arment du mieux qu'ils le peuvent ... S’ils attaquent la curie, nous devons être prêt."

"D’accord mais dans cette situation, ne pourrait-on pas utiliser les singes*, il pourrait tenir en respect la foule qui en a peur ?" réclame le Sénateur Artus.

Le Sénateur Flavius Quintus déclare : "Sénateurs, enfin, ceux qui sont présents en cet instant.

Si la Curie est prise d'assaut par la foule, je crois que nous n'avons en cet instant que deux solutions : Résister ou continuer à débattre et à voter les Lois. Mais nous devons être organisés et agir d'un seul ensemble.

Nous pourrions certes continuer à faire ce pour quoi nous sommes nés. La foule en entrant trouverait un Sénat fier et droit hors d'atteinte des troubles concernant sa mission sacrée. Une action forte et risquée qui pourrait tout aussi bien nous assurer la survie qu'un massacre terrifiant. Mais je ne pense pas que ceux qui sont ici ne souhaitent prendre un tel risque pour leur vie aussi, je pense que la résistance devient notre seule action possible. Pour cela, il me semble que nous devons nous en remettre à nos magistrats et à ceux qui sont les mieux à même de diriger une défense de la Curie. Je pense que nous devrions peut-être suivre les ordres des magistrats, édile, consuls ou même dictateur le cas échéant et être prêts à agir comme des soldats, défenseurs d'un batiment sacré et d'un ordre divin.

Que celui qui dirigera la défense de la Curie ordonne, et nous agirons."

"Une arme ?" Le Sénateur Flavius Juliannus se met à chercher de part et d'autre. Saisissant une chaise, il la brise contre un mur et saisi un des lourds pieds en guise de gourdin : "J'ai toujours rêvé de faire ça !"

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Mucius Artus s’en saisit d'un bout et est prêt à en decoudre.

Le Préteur Dobrasus Romanus à l'Edile Flaminius : "Edile, je suis heureux de voir que ta blessure te permettra de m'aider à coordonner cette défense. J'ai du en urgence ordonner des mesures de sécurité à ta place, et une cinquantaine de vigiles étaient sur le chemin lorsque je suis entré. Je ne connais pas leur nombre exact avec ces troubles, certains ont peut être péri." Un geste à ses licteurs, qui approchent de la porte. "Patres, reste t-il des sénateurs dehors ? Nous allons devoir nous barricader."

Aemilius ne dit rien, abasourdi..... Des armes dans le Poemerium, des Sénateurs qui se préparent à tuer des Plébéiens, des Plébéiens qui rêvent d'étriper des Patriciens.... Mais où est la République ? Nous allons lutter, nous les Sénateurs, nous allons mourir peut-être pour défendre.... quoi ? Le Sénat de Rome ? La République ? Le Peuple ?! Des Romains qui tuent d'autres Romains, ce n'est pas la guerre civile. C'est un assassinat de masse. Honte à nous, et honte à eux ! Honte à Rome !

Le Sénateur Flavius Juliannus se reprenant : "Tu as raison... mais nous devons néanmoine être prêts à toute éventualité. Je ne souhaite pas plus que toi tuer un romain..."

Le Sénateur Pline Augustus trouve un bout de bois qui trainait et s’arme avec, et demande haut et fort : "qui s’occupe de notre defense ? Y a un général en chef ?"

Le Questeur Coldeeus, d'une voix faible : "Le censeur Labienus je pense"

Le Sénateur Flavius Quintus, déclare : "En l'absence d'un dictateur ou des consuls, l'édile commande. S'il ne le peut, le pouvoir revient à mon avis au préteur." Il se dirige vers les lourdes portes d'entrée. "Il y a plusieurs issues dans ce bâtiment ou juste ces portes à défendre ?"

Le Préteur Dobrasus s'approchant de la porte, il se retourne et s'adresse à tous : "Patres, telle est la situation. Nous avons ici mes six licteurs et le reste sont des sénateurs de Rome. Les vigiles arrivent, mais ne comptons pas tout de suite sur leur aide. Je vous demande de coordonner vos actions: nous allons d'abord tenter de calmer la foule." Grave : "Je vais sortir"

Le Questeur Coldeeus, essayant de forcer sa voix : "Ils ne t'écouteront pas, attends que la situation se calme ..."

Le bruit des clameurs est grondissant. Des pierres s'ecrasent contre la porte. On hurle : "- A bas le Senat ! - Mort aux affameurs !"

Le Sénateur Flavius Quintus écarquille les yeux à cette proposition : "Sortir ? Mais sait-on au moins où se trouvent les révoltés ? Je veux dire, s'ils sont aux portes, vous croyez qu'ils vous laisseront sortir et nous laisseront nous barricader encore une fois ? En tout les cas, je refuse de vous laisser aller seul. Moi, personne ne m'attend chez moi. Je n'ai personne à pleurer et personne ne me pleurera. Puis-je vous accompagner si vous sortez ?"

Le Sénateur Pline s’exclamant : "NON !!! Tu ne sors pas tout ce que tu vas arriver a faire c est les faire entrer et nous faire tous massacrer! Attendons l arrivee de secours !"

Le Préteur se ravisant, bas : "Hum... ce n'était pas une très bonne idée..." Il ordonne un geste aux licteurs de tenir la porte. "Sénateurs, nous devons barricader cette porte, en attendant, ils sont encore plus déchainés que je le pensais." Il saisit un meuble avec Quintus Flavius, et le porte vers la porte.

Le Sénateur Flavius proposant des solutions : "Préteur, pourrais-t-on installer les blessés dans une salle du Sénat différente ? Si le peuple entre, ils ne serviront à rien et nous causeraient plus de dommages que de bienfaits. De plus, si l'on nous massacre, peut-être que le sang versé suffira à calmer la populace et les sauvera eux ... Et ne serait-il pas intéressant de former des groupes de sénateurs sous les ordres de sénateurs ayant passé par l'académie ... Si la grande salle est prise, nous pourrions juste retenir l'adversaire et reculer dans les dépendance avec l'espoir que les secours viennent rapidement ... Qu'en dis-tu ?"

Le Préteur Dobrasus, fort : "Patres, nous allons barricader cette porte avec les licteurs." Pendant qu'il parle, les licteurs s'affairent à coucher d'autres meubles devant la porte. "Flavius, je vais t'aider à porter les blessés plus loin." Il saisit l'Edile Flaminius, et l'aide à se relever. "En attendant, Sénateur Pline, essaie s'il te plait de voir par une fenêtre si les vigiles sont arrivés. Nous allons devoir chercher une issue."

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Mucius Artus va aider les autres licteurs à consolider la porte.

Le Questeur Coldeeus se relève et aide les Sénateurs Pline et Dobrasus à chercher une issue.

Quintus Flavius s'avance en direction des blessés : "Je te suis Préteur. Je pense qu'il faudrait quelques volontaires pour garder les blessés et assurer leurs défenses. Même si nous tombons, eux pourraient être sauvés avec l'aide des Dieux."

Le Préteur Dobrasus, reposant un blessé sur une chaise : "En effet, prend deux Licteurs et reste avec eux. Je vais chercher une issue." Il part explorer les fenêtres, les unes après les autres.

Quintus Flavius interpelle deux licteurs comme l'a ordonné le préteur et installe les blessés du mieux qu'il peut puis retourne voir le préteur : "Excuses moi préteur, mais je suis seul à Rome, peut-être qu'un pater familiae pourrait prendre ma place avec les blessés ..."

Le Sénateur Aemilius : "Et alors ? Tu crois qu'ils feront une différence ?"

Quintus Flavius lance un regard rapide au sénateur Aemilius : "Si nous ne le croyions pas, sénateur, nous n'aurions pas installé les blessés ailleurs avec cet espoir précis ... Et puisque qu'il n'y a pas de différence selon toi, alors prends ma place ..."

"Ah pardon ! J'ai le droit en tant que Sénateur de mourir debout, le bâton à la main ! Quel Patricien serai-je demain si je survis terré dans un coin de la Curie ?"

"Mais je n'ai jamais pensé à cela sénateur ! Si tu veux te battre, vas-y ! Mais il me semble légitime que ceux qui sont attendus par une famille puissent aussi tenter de survivre, s'ils le souhaitent ! Quoi ? C'est donc une imposture que de vouloir sauver des vies dans ce Sénat ? Personne ne m'attend chez moi, je préfère laisser la place près des blessés à un père de famille qui tient à revoir ses enfants. Où est le problème dans ces propos, sénateur ? Et puis je ne t'ai pas mentionné que je sache, pourquoi prendre mes propos pour toi ? Et je ne t'ai jamais insulté ou accusé de lacheté alors de grâce, ne m'accuse pas non plus. C'est incroyable ça ! Le Sénat est attaqué et on trouve encore une occasion de se disputer pour des queues de poires !" Visiblement énervé : "Oh et puis pourquoi je me tue à répondre d'abord !" Se dirige à grands pas vers la salle des blessés.

"Respire Sénateur Flavius ! Ne fulmine pas ! Est-ce que je m'énerve moi ? J'ai déjà vu Rome brûler parce qu'un abruti avait fait une harangue et qu'un autre abruti lui avait répondu de la foule. Est-ce que je m'énerve moi ? J'ai vu le Consul Tullius blessé, la tête en sang, dans les murs de ce Sénat. Alors ne t'énerve pas, ça ne sert à rien. Tout comme toute l'agitation qui règne ici."

Le Sénateur Pline Augustus : "Que tous ceux dont leur famille n’est pas encore protegée me le fasse savoir, c’est urgent !"

Le Préteur au sénateur Pline : "Il n'y a personne chez moi, mais des vigiles sont partis protéger les magistrats normalement."

"Vous avez tous mis vos familles en securite ?"

Le Sénateur Flavius Quintus propose : "Lorsque les défenses auront été préparées, sénateurs, peut-être pourrions nous adresser une prière aux Dieux sous la direction du pontife ?"

Dominicus Bustos sortant de la Questure : "Je fais préparer quelque chose qui pourrait nous aider a maintenir la foule."

Le Pontife, présent depuis le début, envoie un message au siège de l'Ordre Equestre, il cherche dans la foule et l'agitation des chef aux cris de "Message du Pontifex Maximus", il remet le message suivant : "Equites ! L'heure est venue de montrer votre piété et votre attachement à la République. Votre Piété, Rome est à nouveau théatre de violences inqualifiables. Votre attachement à la République, la Loi est la Loi est certains ne veulent plus la respecté. SPQR, Le Sénat et la premiére cible, demain la soif de l'or, le gout du pillage, guidera ces impies vers vos domus et boutiques pour piller voler violer ! Il suffit !! Le Sénat a fait des efforts, bien sûr insuffisants, mais, je vois dans ces troubles, le témoignage que toutes les forces voulant le chaos s'unissent pour éviter le retour à une situation harmonieuse. Les Dieux de Rome comptent sur vous ! Montrez, votre courage, votre vertu et votre Piété ! Je fais le serment, que la crise surmontée, moi, Laudanum, l'auteur du texte sur l'Ordre sera votre bouclier et votre glaive dans l'ére nouvelle. Pontifex Maximus"

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Le Préteur Dobrasus trouve une tablette de cire et griffonne quelques mots dessus : "Vigiles, suivez le sénateur Pline, mandaté par mes soins pour récupérer les familles des sénateurs et les mettre en lieu sûr. Vous êtes sous ses ordres." Il la tend au sénateur Pline. "Que les dieux soient avec toi."

"Merci Preteur Dobrasus j ammennerais toutes les familles a bon port."

Laudanum arpente le périmétre de la Curie à grands pas, réconforte, encourage, Inspecte, ici ... là.

Le Sénateur Aemilius voyant le Pontife : "Brutus ! Mon ami ! Te voir ici me réconforte. Le dernier de nos grands hommes de foi au sein des murs du Sénat. Voilà qui fera peut-être réfléchir les chiens qui nous assaillent !"

N’ayant pas entendu le Sénateur Pline dans sa première demande, Mucius Artus le ratrappe : "Peux-tu mettre ma famille en securité, je ne sais pas s’ils le seront dans ma domus. Merci."

"Très bien, je le note, je pars alors depêchez vous !"

Dominicus Bustos s'approche du Pontife : "Esperons que cette nouvelle nuit de peur ne soit pas l'hécatombe que l'on m'a conté ... Plaise aux Dieux de nous protéger."

Le Questeur Coldeeus suivant le Sénateur Pline pour tenter une sortie par une porte dérobée : "C'est pas vous qui allez sortir, alors ... Calmez-vous et bloquez les issues !"

Le Sénateur Pline précédant le Questeur : "J’ai un ordre et une tâche à accomplir."

Le Pontife, d’une voix impériale : "Sénateurs de la discipline. Aucune initiative inopportune, Le Préteur Dobrasus, et le Sénateur Coldéeus doivent etre écoutés"

Dominicus Bustos a moins peur que la fois où il était en plein conseil Carthaginois mais il n'en parait rien... "Je reviens"... Il part en courant.

Le Sénateur Flavius Quintus entre dans la salle des blessés où gisent ceux qui ne peuvent se battre. Les deux licteurs montent la garde avec calme et professionalisme. Quintus jette un regard dans la salle, regardant l'état des blessés et les dispositions de la salle. "Bien, tout les blessés sont présents ? Si oui, je vais prévenir le Préteur ou le Dictateur ou les deux et je reviens pour qu'on puisse se barricader ici." Repart en direction de la grand salle en allongeant le pas.

Le Sénateur Pline ayant découvert une petite porte derobée. Il sort et court droit vers l’Edilite et entend la rumeur grondante comme une vague humaine se fracassant contre le Sénat, se disant à lui-même. "Vite vite, que la force des Dieux soient avec moi, que Mercure me prête son allure rapide et que la force de Jupiter guide mes bras". Le Sénateur Coldeeus attendant que son collègue disparaisse pour s’élancer à son tour à la recherche de vigiles pour protéger la Curie.

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De l'exterieur parvient soudain la voix de Castrus Enimius : "Quirites ! Ici sont tous reunis ceux qui ont oppresses le peuple de Rome pendant des siecles ! Allons-nous les laisser vivre ? Allons-nous leur laisser une chance d'echapper a la Justice du peuple ? Ou allons-nous les mettre a mort pour l'ensemble de leurs crimes ??" "- A mort ! " crie la foule. "- Alors allons chercher des rondins de bois et enfoncons ces portes !! Mort au Senat !!"

Le Sénateur Aemilius, s’adressant à ses collègues : "Sénateurs ! Pères de la République ! Entendez-vous ? Patres ! Tendez une dernière fois l'oreille au murmure de la foule sombre ! Entendez-vous ? Les sirènes de la dernière des grandes hydres ! Nous avons vaincu la monarchie pour ça ! Nous avons donné nos vies entières pour ça ! Pour voir un parvenu que nous avons élevé au rang de sous-Patricien commander à des gueux de renverser l'Oeuvre des Dieux ! Entendez-vous ? "Mort au Sénat ! Mort au Sénat !" clame la foule"

Dehors : "La ! La ! il y en a qui cherche a s'enfuir !!!"

Quintus Flavius, s’occupant des blessés : "Bien préteur. Je procède aux comptes et on se barricadera dès que possible dans la salle où nous les avons installés. Dois-je prévenir le censeur du nombre de blessés ou non ?" En direction du pontife : "Pontife, pardonne moi de t'ennuyer mais un prêtre pourrait-il venir avec les blessés ? Je pense qu'une présence spirituelle les aiderait à tenir et moi aussi d'ailleurs."

Le Pontife vitupére ! "Ces Tarquins aux pieds nus ne massacreront pas la République. Je n'ai plus de prètre avec moi, ma suite est ma suite civile, Abribus, mon colosse sabin, qui attend tout cela avec patience et fécocité et l'avorton verdatre temblant Rondus Cuirus, mon secretaire. Rondus Cuirus rend toi utile. Aides le Sénateur et les bléssés."

"Bien, merci quand même pontife." Se détourne et procède au compte des blessés qu'il a sous sa garde.

Le Sénateur Aemilius, s’adressant au Pontifex Maximus : "Pontife ! Vas-tu rester ici et te faire massacrer comme un Sénateur ordinaire ?"

"Aemilius, ami de toujours ! Patricien je suis, jamais je n abandonnerais mes amis, mes fréres. Et si le sort veut que le sang d'un Pontife coule, le Peuple à jamais attirera la Haine des Dieux sur cette cité."

"Brutus ! Tu resteras dans l'histoire de Rome comme le plus grand de nos Pontifes ! Puissent les Dieux achever cette foule grouillante avec les tonerres du Ciel quand nous serons morts ! Puissent-ils nous acceuillir dignement dans les limbes de l'Enfer, là où n'accostent que les âmes purs et les coeurs généreux !"

Le Sénateur Artus Mucius : "Castrus Enimius est un traître, si nous nous en sortons, il merite d’être sévèrement punis pour cette tentative de prise du pouvoir"

Le Préteur semble soucieux en entendant la foule voir le sénateur Pline sortir.

Flavius Julianus se prépare à défendre jusqu'au bout la Curie et le Pontife. "Personne ne souillera ce lieu, et surtout pas un traître monarchiste !"

Le Pontife, de sa voix de sentor interpelle Castrus Enimius : "Impie! Impie ! Impie ! Tu violes le Poméramium ! Il est encore temps retire toi ! Je suis le premier devant cette porte qui s'ébranle sous vos coups de bélier! Touchez au Pontifex Maximus et vous serez MAUDITS."

Comme une réponse aux paroles du Pontife, un bruit sourd retentit contre la porte, qui la fait s'ébranler.

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Une fois le compte terminé, Quintus s'assure une dernière fois qu'il n'y a plus de blessés dans la grande salle et va derechef annoncer le résultat au préteur puis au Censeur. Ensuite, il se précipite vers la grande salle, salue les sénateurs et les vigiles en place puis retourne à son poste. "Messieurs, c'est le moment. Nous nous enfermons pour de bon. Profitons en pour prier les Dieux d'accorder à Rome leur soutien et d'éviter que ce lieu sacré soit souillé par le sang." Aide les licteurs à fermer la porte et la barricader solidement en jetant un dernier regard vers la grande salle.

Le Sénateur Pline Augustus, face à la réaction du peuple, se précipite pour rentrer et bloque l’issue avec l’aide du Questeur Coldeeus, puis il se place derrière le Pontife afin de le protéger en cas de malheur.

Le Préteur, s'approchant des licteurs : "Alignez vous le long de la porte en relevant vos lances, si la porte craque, nous les empalerons. Patres, armez vous et repliez vous vers la salle des blessés." Grave, il se poste avec les licteurs : "Nous ne pourrons pas sortir."

Aemilius hurle : "Impies ! Traîtres à la République ! Soyez maudits, vous et vos bâtards pour les siècles à venir ! Soyez maudits vous qui violez la volonté des Dieux et qui souillez l'enceinte de Romulus ! Impies ! Hérétiques ! Les flammes de l'Enfer vous assailleront quand nous enverrons vos carcasses y pourrir !"

Le sénateur Julius Catilina arrive précipitament depuis le bureau du censeur avec une torche et se positionne avec les autres sénateurs.

Le Censeur, sortant de son bureau, lentement : "Courage sénateur. Faisons face !"

Artus se place devant la porte avec les autres Sénateurs

Julianus regarde le Pontife avec admiration. "Prions les dieux qui n'abandonneront pas un tel pontife !" Il resserre sa prise sur son gourdin improvisé et se place derrière le pontife.

Le Censeur, impérial : "Serrez les rangs ! Pas un pas en arrière, soyez dignes de vos ancêtres !"

Deuxieme coup contre la porte.

"Bloquons nous-même la porte, gagnons du temps !" Le Questeur Coldeeus se jette sur la porte est tente de la bloquer, il appelle les autres sénateurs à faire de même ...

Julianus imite Nicolaeus Coldeeus

Le Sénateur Julius Catilina Tullius : "Si jamais ils venaient à nous submerger, nous devrons nous mettre en quinconce, c'est notre seule chance !" Tullius fonce également sur la porte en invoquant les mânes de ses ancêtres.

Artus imite le Questeur Coldeeus

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Quintus Flavius Placait les blessés aussi confortablement que possible dans un coin opposé à la porte de la salle. Les licteurs bougent quelques meubles afin de les mettre en travers de la porte et aident ensuite Quintus à établir une autre palissade de meubles autour de la position des blessés. Une fois cela fini, tous se recueillent en silence et prient les Dieux.

Le Questeur Coldeeus à ses collègues : "Si la porte s'ouvre, je me mettrais sur le coté, ainsi que les autres sénateurs, ils fonceront sur vous, on les aura par les cotés ..."

Le Censeur Labienus hurle ses consignes : "Les hommes non armés avec Coldeeus. Les licteurs et vigiles en formation. Là formez le rang. Laisser un espace pour le repli des autres."

Un bruit sec sur le toit. Comme quelque chose qui s'y écrase et éclate.

Le Censeur Labienus se tourne vers son licteur le plus proche : "Va voir ce qui se passe ! Vite !"

Le Sénateur Flavius Juliannus acquiésant : "D'accord d'accord, mais en attendant autant faire en sorte qu'ils ne rentrent pas ... Personne n'a d'arme réelle ici ? Pas de trophée ou de relique accrochés aux murs ?"

Tullius Julius Catilina répondant à Julianus : "Les armes ne sont pas autorisées au sein de la Curie, je n'en porte jamais sur moi." Regarde alors ses confrères. "Est-ce que quelqu'un en aurait tout de même une ?"

Tullius Julius Catilina chuchote alors en pleurant : "Et je n'ai même pas pu épouser la soeur de Maximus!"

Le Questeur Coldeeus, excédé : "Tu le feras bientôt !"

Julianus Flavius tapant sur l'épaule de Tullius, l'air farouche et décidé. "Ne t'inquiète pas, tu pourras l'épouser, après notre victoire. POURCEAUX, VOUS ALLEZ PERIR DANS LES FLAMMES DES ENFERS ... QUE PLUTON JOUE AVEC VOS OS POUR L'ETERNITE !"

Le Pontife Laudanum pale comme un linge : "Pères Conscrits, amis, fréres. Si cette porte doit céder, placez vous derriére moi à distance respectueuse, lâchez vos bâtons, si nous devons etre les victimes de la République. Que notre souvenir reste celui de Sénateurs, et pas de garcons de fermes perissant dans une echauffourée. N'y voyez ni resignation, ni défaitisme ! Mais la Foi dans la protection des Dieux"

Plusieurs sons du même type sur le toit.

Le Censeur au Sénateur Laudanum : "Courage pontife ! Rien n'est perdu ! Allez préparons nous ! Toi et toi, aidez Coldeeus !"

Le Sénateur Aemilius, digne : "Ainsi meurent les Pères de Rome ..."

Le Sénateur FLAVIUS Julianus : "N'est-ce pas toi qui tout à l'heure répugnait devant nos préparatifs? Allons, tout n'est pas perdu tant qu'ils ne fouleront pas aux pieds nos adavres démembrés !"

Le Préteur Dobrasus au sénateur Catilina : "Prêtes moi ta torche sénateur, s'il te plait." Il enflamme une chaise, puis un meuble et écarte les sénateurs devant la porte, en lancant les deux objets enflammés. "Ecartez vous tous !"

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Le Préteur, hurlant : "Tous en cercle autour du pontife ! Licteurs, en ligne devant la porte !

Le Sénateur FLAVIUS Julianus : "J'espère qu'ils n'essaient pas d'entrer par le toit... ou d'enflammer la curie."

C'est alors qu'un Licteur hurle : "De l'huile ! Ils lancent des jarres d'huile de roche sur le toit !!"

Le jeune Sénateur JULIUS CATILINA Tullius : "Vite sénateurs ! Il faut trouver de l'eau au plus vite ou tenter une percée !"

"En quoi est le toit ? Chaume ou pierre ?"

"Il me semble que le toit est en marbre et en tuiles. Je ne peux en être sûr tellement mes idées s'embrouillent !"

"Alors il auront du mal à l'enflammer. Et les murs sont en pierre ... Mais nous risquons d'avoir chaud malgré tout."

Le Censeur LABIENUS Titus : "Suivez moi tous ! vite ! On tente de sortir par derrière ! Allez vite venez tous!"

Julianus suit le censeur, en veillant à ce que tout le monde suive.

Le Censeur, revenant à la porte : "Pas de sortie derrière ! Préparez vous la sortie. Mourez avec dignité ! A mon commandement !"

A l'exterieur se fait soudain entendre le martellement des troupes de l'Accademie Militaire.

Julianus s'arrête, plein d'espoir. "POUR ROME !!"

Julius Catilina tremble mais veut rester brave face à la mort ! Il se place aux côtés de son nouvel ami d'infortune, Flavius Julianus.

Suite au prochain épisode (il y a eu 28 pages sur l’action de l’attaque de la Curie puis des charges héroïques à l’extérieur de la Curie. Ceci représente la page 1 à 8 !)