Caïus Ruffinus

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 338 - 347 - 348
image:MedPreteur.gif Préture 329 - 339
image:MedEdile.gif Edilité 325
image:MedQuest.gif Questure 313
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 350 - 351 - 352 - 353
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres -

Sommaire

Naissance et mort

Né en 283

Décédé en xxx

Biographie

De vita Ruffini, par un auteur libre et indépendant.

CAÏUS RUFFINUS, l'homme qui dit non

I. Ruffinus Caïus n'avait pas honte de ses origines plébéiennes. Il pensait que non seulement Rome ne s'est pas faite en un jour, mais encore qu'elle a accru sa puissance grâce à un apport constant de sang neuf. Souvent, il tançait ces jeunes sénateurs fiers de leurs ancêtres. "Prend garde que le lait qui coule encore de ta bouche n'aille cacher la fine bande de ton laticlave" lança t-il un jour en pleine curie à un jeune Detritus, à moins qu'il ne s'agisse d'un Actae. Mais il fit tant pour le bien de Rome et sa carrière fut si longue qu'on oublia bien vite qu'à l'origine, les Ruffinii n'y étaient pas!

II. Sa carrière politique s'engagea rapidement, avec une questure exercée très jeune en 311. On se souvient encore de l'honnêteté qu'il mit dans sa charge, et on raconte encore l'histoire de Ruffinus se déplaçant seul pour aller rendre à une veuve la demie obole de trop perçue par ses services. Mais cette magistrature fut aussi pour lui la révélation de la décrépitude des institutions romaines: "Que des carriéristes! Et ça prétend exercer des magistratures pour le bien de tous! Laissez-moi rigoler". Dorénavant, Ruffinus fut "l'homme qui dit non", sauf à la foule de ses clients qui se pressaient quotidiennement dans sa domus. Il critiquait sans frein le système des partis, meme durant la brève période où il fut membre du POP.

III. Il fut le seul à dénoncer l'infâme traité avec les Grecs qui priva Rome de la moitié de son territoire. Ruffinus choisit même de s'exiler pour quelques années à Athènes, puis se ravisa car il est persuadé que le destin de Rome et le sien sont liés. En 320/321 il fit son retour à Rome, plongée dans une grave crise, et siègea de nouveau au Sénat, puis s'assagit progressivement, effet de son mariage avec Tullia, fille d'un riche plébéien, et de la construction d'une villa dans Rome... Il devint membre du Parti Ordes et Prosperitas en 322, et archiviste de la République en 323-324, contribuant à relancer l'intérêt de cette fonction. Il devient édile en 325, mais mordu par un singe lors de son action au cours des troubles, il sombre plusieurs mois dans une profonde léthargie avant de se remettre. Il ne se représente pas fin 325 pour laisser la place à d'autres, convaincu qu'un maximum de sénateurs doivent avoir la chance de mener un Cursus Honorum.

IV. Redevenu archiviste pendant quelques mois, il est ensuite élu à la préture (329), magistrature qu'il marque de son empreinte et par une rigueur tellement rare à Rome! Pour cette raison, lorsqu'il se représente à la préture deux ans plus tard, il est victime de la coalition des conservateurs, des arrivistes et des corrompus. Il décide alors de prendre du recul, réfléchissant à un fonctionnement plus simple et totalement ouvert du POP, puis acceptant une mission d'inspection des frontières du Sud avec le titre d'Administrateur des Travaux. En 332 il est donc absent de Rome pour le début de l'année. C'est pourtant pendant cette absence que la première loi portant son nom, la "Loi régissant les modalités d'exercice de la justice" est votée. Cet éloignement lui évite que son image soit salie lors de la crise des terres d'Illyrie, dont la gestion calamiteuse par le consulaire Poussinus l'incite à quitter le POP, avec le désir de rejoindre le Parti Légaliste. Néanmoins, dès son retour, il est élu gouverneur d'Illyrie, charge à laquelle il est réélu en 336 et 337.

V. C'est après une troisième année de gouvernement en Illyrie, où sa gestion fut synonyme de paix retrouvée et de bienveillance pour les intérêts des uns et des autres, qu'il se présente au consulat pour 338. Il y est triomphalement élu par le Sénat et le Peuple. Lors de ce consulat exercé conjointement avec Coldeeus, il prépare Rome à la reconquête du Sud. Désireux de laisser la place de consul à l'ancien pontife Paulus Detritus, il occupe en 339 le poste d'historien de la République, tout en gérant brillamment une préture suffecte, au cours de laquelle il s'attaque à la corruption qui gangrène le Sénat en contribuant à mettre à jour les affaires Pirus. Il décide alors de se rendre en Illyrie pour venir au secours de ce peuple dont il a constaté l'attachement à Rome en dépit de la campagne destructrice du légat Poussinus, et lutte vaillamment face à la marée de Daces et de Grecs prête à submerger cette province. Il contribue ainsi une nouvelle fois à installer l'influence de Rome dans cette région grâce à une ruse qui épargne le sang des fils de Rome, puis rentre dans l'Urbs.

VI. Il revient alors en politique, se présentant au tribunat de la Plèbe pour 343. Comptant sur sa seule popularité, il mène une campagne assez sereine: le Peuple l'écoute, des graffittis en sa faveur fleurissent spontanément sur les murs de Rome. Malheureusement cette campagne ne sera pas à la hauteur des sommes folles dépensées par ses adversaires. RUFFINUS, qui a axé sa campagne sur le rassemblement de tous, admet avoir sous-évalué la force du système en place. Il pense néanmoins qu'après cette campagne, il a toute les chances d'être entendu haut et fort par le Peuple l'année suivante, et multiplie les "banquets républicains" pour perfectionner son programme "Rome pour tous - mangez des pommes". En 344, dans un contexte marqué par l'assassinat du tribun Caelius (à qui RUFFINUS élevera solennellement une statue), C. RUFFINUS VULPUS est triomphalement élu Tribun par la Plèbe de Rome, devançant même l'inamovible Verres qui avait tenté en vain d'empêcher sa victoire, usant de tous les stratagèmes possibles. Populares comme optimates sont laminés par la capacité de rassemblement de Caïus et de ses partisans Poussinus le Jeune et Valens Coldeeus. Appliquant son programme, il est le premier tribun à lancer un plébiscite, concernant une taxe sur l'exhibition du luxe. Néanmoins, l'échec de ce plébiscite l'incite alors à se retirer progressivement de la vie politique.

VII. Suivent plusieurs années de traversée du désert, qui correspondent à la grande crise faisant suite au triomphe de Romanus Dobrasus. RUFFINUS se fait discret, assumant une partie du travail de la commission prétorienne sur les événements suivant le triomphe. Prenant conscience de l'impasse que constitue alors cette commission, RUFFINUS décide de se présenter une nouvelle fois au consulat... mal élu par le Sénat, il est triomphalement investi par le Peuple lors des Comices et se met immédiatement au travail avec son collègue Helveticius. Il exerce une seconde fois le consulat. Bien qu'extrêmement populaire, car incorruptible et au-dessus des partis, il est alors mis en difficulté par une coalition hétéroclite de sénateurs aigris par ses succès et l'ère de paix, de justice et de prospérité qu'il apporte enfin à Rome. On trouve d'ailleurs dans cette coalition tous les renégats et incapables que Rome ait connus ces dernières décennies: les Carmanovius, Plinius, Gaius et consors. Le prétexte était d'ailleurs la réhabilitation de Flaminius le Jeune, que Ruffinus avait tancé et mis quelques jours en prison, car il avait abandonné le poste militaire qui lui était confié dans un territoire pratiquement en guerre. Se reprochant intimement de n'avoir pas fait exécuter sur le champ ce traître à sa patrie, en mémoire de son père le grand Gaius Flaminius, Ruffinus préféra, c'est le seul acte de lâcheté qu'on lui connaisse, faire amende honorable pour sa trop grande sévérité au lieu de l'indulgence qu'il se reprochait !

VIII. Il se consacra alors à la consolidation des conquêtes au Sud en entreprenant un voyage qui lui permit de négocier un bon traité avec Rhegium. Ruffinus est d'ailleurs connu comme le premier consul qui ait voyagé en dehors de Rome en temps de paix, ce dont les Provinciales lui seront éternellement reconnaissants. En 350, à la surprise générale, il est élu censeur. Une brutale maladie freine alors son activité et permet aux cabales habituelles de déverser leur fief ordinaire contre cet excellent censeur, mais il se remet alors.

IX. Il possède une villa au pied du Palatin, auprès de laquelle devraient être ouverts de magnifiques jardins, les "Jardins TULLIA". Il a aussi fondé l'Hospice des Vigiles, permettant de faire bénéficier des avancées de la chirurgie les vigiles blessés au cours de leur action, et de recueillir les vieux vigiles. Cet hospice des vigiles devient parallèlement dans les années 330 l'école de chirurgie de Rome.

Marié avec Tullia en 322.


Descendance

Il fut marié à TULLIA et le père de cinq enfants. Caïa RUFFINA vestale ; Caïus RUFFINUS MAGNAGULA destiné à lui succéder au Sénat et pour cela formé à l'art oratoire ; Kaeso RUFFINUS Velabri ; RUFFINUS MOTUS (nommé ainsi en raison de son parrain que l'on essaie d'oublier) ; Quintus RUFFINUS FLAMININUS (hommage au consul Flaminius).

Lois