Carmanovius Lucius Sabinus

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 325
image:MedPreteur.gif Préture 321 - 324 (suffect)
image:MedEdile.gif Edilité 320
image:MedQuest.gif Questure 319
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure -
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres 318 Légat en Etrurie,

322 - 323 - 324 Envoyé spécial en Ligurie

Naissance et mort

Né en 285 à Narnia

Décédé en 332 en Sabine

Biographie

Lucius Sabinus CARMANOVIUS est né en 285 à Narnia, une des trois principales villes de la province Sabine, province rattachée à la République Romaine depuis un demi-siècle à sa naissance.

La Gens CARMANOVIUS est cousine directe des KARMHANOVIUS. Ils ne formaient qu'une seule Gens, mais suite à quelques problèmes de retard d'impôts, Juliannus CARMANOVIUS a décidé de modifier l'orthographe de son nom en KARMHANOVIUS au début des années 200, une ruse destinée à faire perdre sa trace aux Questeurs de l'époque. L'Histoire ne dit pas qui, de la Questure ou de Juliannus a fini par gagner ce duel.

La défection des KARMHANOVIUS, qui ont abandonné la politique pour gérer leurs terres a poussé Lucius, qui a pris le surnom de Sabinus, à s'investir au Sénat afin que la Sabine ne soit pas la grande oubliée des débats, comme ce fut malheureusement le cas à la fin du siècle dernier. Il est cependant de notoriété publique qu'en dehors de sa province, peu de choses intéressent Lucius Sabinus, hormis ressembler autant que possible à Juliannus KARMHANOVIUS, son grand oncle, bien que certaine rumeurs injurieuses quant à la moralité de Sofia CARMANOVIUS, la femme de Marcus, prétendent qu'il serait peut-être bien son grand-père.

Entré au Sénat en 316, il ne s’y montre qu’irrégulièrement, ayant parfois du mal à s’intéresser aux débats parfois très stériles et répétitifs de l’époque (fin de la carrière de Cornélius Scipio Publius). Et quant il s’y intéresse, c’est pour déverser toute sa bile sur CSP, qu’il accuse de se désintéresser des Provinces Romaines les plus fidèles à Rome (la Sabine) pour leur préférer des intrigues bassement politiciennes et des provinces plus riches (comme l’Étrurie). Résolu à s’opposer à cet homme, qu’il suspecte de lorgner sur le pouvoir suprême, il participe à la fondation du Parti Légaliste (fin 316), dont il est membre actif.

Cependant, une fois que le grand Consul eut quitté le Sénat (318), et alors que la République était menacée par les Gaulois Cisalpins au Nord, il se porta volontaire pour gagner les frontières Septentrionales de la République et y assurer la résistance en attendant les renforts de Rome en tant qu’envoyé spécial du Sénat, puis avec autorité de Légat lorsqu’il fallut prendre la tête d’une petite armée pour rejoindre Tullius.

Rapidement arrivé à Populonia, il effectua une reprise en main énergique de la ville, la sécurisant au maximum malgré le manque de préparation des Étrusques. Il ordonna notamment la mise en place rapide d’une palissade de fortune, et la levée d’un petit corps de troupe d’un millier d’hommes (la Milice de Populonia) en attendant que les troupes auxiliaires Étrusques finissent d’être levé. Une fois Populonia mieux préparée, il partit avec un chargement de grain pour Capoue y rejoindre et ravitailler le Consul Tullius Antonius Grollius, qui arrivait d’Ombrie à la tête des renforts pour sauver le Légat Flavius Publicola Marcus, assiégé à Arezzo.

Portant un message urgent de Tullius au Consul Valerius, resté à Rome coordonner la défense du territoire, il fit une halte à Saturniae, ancienne capitale Étrusque, et y réquisitionna moult blé qu’il envoya en ravitaillement subsidiaire aux troupes de son ami Tullius. Puis il rejoignit Rome, et délivra son rapport avant de prendre une saison pour se reposer en Sabine.

Revenu à la vie politique Romaine fin 318, il se présenta avec succès à la Questure, mandat qu’il occupa en 319, en étant spécifiquement chargé du budget. Malgré une année difficile sur tous les plans (invasion Grecque, révolte Plébéienne, soulèvements en province, agitations Gauloises, Dictature, etc...), il réussit à faire voter un Tributum de Guerre qui lui permet de rendre des comptes correctes à la fin de son mandat.

Il continua avec brio son Cursus Honorum en 320 en étant le premier Édile élu par les Comices. Sa tâche ne fut guère facilitée par les évènements, puisque suite à une Harangue houleuse entre Harpax le Dictateur et Tullius le Consul, les partisans de ces deux hommes mirent le feu à un bon quart nord-est de la ville durant leur lutte. Après avoir lutté contre les flammes comme le premier des Vigiles du feu, Lucius du toute l'année prendre en charge les 35.000 Romains qui avaient tout perdu dans l'incendie. Il mit en place pour cela 7 campements provisoire, les aménagea au mieux, les dota d'une mini administration efficace, et paya même sur ses deniers de grands jeux au début de l'Hiver pour changer les idées de ses infortunés concitoyens.

Par ailleurs, Rome étant maintenant de plain-pied dans la crise financière et sans aucun fond disponible à des tâches non vitales, il se contenta, en tant qu'Édile Bâtisseur, de financer totalement les murailles de Rome et la reconstruction de deux Temples après l'Incendie. Les autres infrastructures financées cette année (nombreux greniers, Temple à Capoue, etc...) furent payés sur ses fonds propres et grâce à des Dons généreux du Sénateur Aemilius.

En 321, il ne comptait pas se présenter aux élections, mais il manquait un Préteur à Rome, et il accepta de se présenter aux élections suffects, ou il fut rapidement élu. Il entama alors une immense tournée dans toutes les provinces de la République (Spolétium, Sabine, Aesium, Campanie) ou il présida à une foule de tribunaux locaux, pour s'assurer que la Justice Romaine était bien la même pour tous partout dans la République, et pour assurer un peu plus de cohésion parmi les peuples de la Républiques.

Enfin rentré de son exténuante tournée, il prit quelques semaines de repos en Sabine puis en sa Villa Pauper sur l'Aventin. Mais déjà Rome le rappelait, et il se porta volontaire pour une mission de reconnaissance en Ligurie.

Accompagné des Sénateurs Pirus, Rucius et Ovatorius, il partit pour Massalia, pour y apprendre que tout Romain était condamné à mort s'il s'aventurait dans les territoires hostiles des Ligures, retournés à une farouche indépendance. Devant le danger, il renvoya à Rome ses jeunes adjoints, et, prenant l'apparence d'un marchand Grec, il s'infiltra en Ligurie. Le danger n'efface en rien les ordres et l'intérêt de Rome, qui doivent être accomplis en tout lieux et à toute heure par ses serviteurs dévoués.

Durant de longs mois, il arpenta une bonne part de la Ligurie au péril de sa vie. Cherchant le dernier chef proromain Braderix, il ne trouva que son village en flammes et son cadavre encore fumant. Aider Rome était vraiment très mal considéré par les autochtones. Priant chaque jour les Dieux pour obtenir leur aide, Lucius obtint leur soutien, car après un long et éprouvant voyage, il finit par sortir de Ligurie par le nord-ouest, la caravane avec laquelle il marchait partant vers les régions Septentrionales du Nord du Rhône. Tenté un instant par la perspective de la découverte de nouveaux peuples et de nouvelles contrées, il finit par décider de revenir à Rome fournir son rapport, sans quoi tous ses efforts n'auraient servi à rien.

Il prit donc une petite embarcation fluviale et entama la longue et dangereuse descente du fleuve mystérieux vers Massalia. Curieusement, il fut physiquement menacé plus souvent durant ce court voyage qu'au cours de son long séjour en Ligurie.Les attaques des troupes de brigands fluviaux, qui depuis la rive menaçaient les paisibles voyageurs lui donnèrent bien des occasions de perfectionner sa technique de tir à l'arc. Cependant, les Dieux veillaient toujours sur lui, car il parvint finalement à Massalia, et de là à Rome en quelques semaines.

De retour à Rome à l'automne 324, il retrouva sa nation dans un état plus déplorable encore que celui dans lequel il l'avait laissé. Son ami Laudanum ayant été désigné Pontifex Maximus, il avait du démissionner de son poste de Préteur. Lucius se présenta alors une nouvelle fois à une élection suffect, et une nouvelle fois il l'emporta, face au Sénateur Poussinus, cette fois.

Parallèlement, il fut désigné Flamine de Junon par les Dieux, qui le préférèrent, une fois encore, au Sénateur Poussinus. Dans leur grande sagesse, sans doute les Dieux avaient-ils déjà vu le mal qui rongeait le coeur du futur Salamandar.

Dès l'Hiver, il entama de grandes manifestations religieuses pour raffermir le lien entre les Dieux immortels et Rome, leur Citée chérie. C'est au cours de ces manifestations qu'une idée divine lui fut souflée. Rome, depuis l'invasion Grecque, était étouffée par le remboursement lent et douloureux du Trésor de Jupiter, qui avait été légèrement écorné lors du conflit. Pour régler définitivement et rapidement ce problème, Lucius fit passer une Loi donnant 500.000 ares d'Ager à Jupiter (terres gérées par le Clergé, qui devenait par la même occasion autosuffisant). Votée en 325, elle permit au budget de la République de décoller aussitôt, assurant la fin d'une trop longue période de rigueure budgétaire qui pénalisait toute la République.

Cependant, l'Hiver 324 fut marqué par le décès, suite à des blessures reçues pendant l'année, du Censeur Tullius Antonius Grollius, le plus grand de tous les Patriciens de son temps. Profondément ému, Lucius Sabinus Carmanovius lui fit donner à ses propres frais des funérailles quasi-divines, avec le soutien des nombreux Sénateurs et Citoyens qui avaient été amis de Tullius de son vivant et qui lui rendirent un dernier hommage à sa mort. Lucius fit voter 3 jours de deuil national, et la cérémonie d'enterrement qui suivit fut partagée par des milliers de Romains en deuils, qui accompagnèrent la dépouille mortelle de Tullius Imperator du Forum aux Champs de Mars, ou le Pontife Laudanum lança la crémation.

Après ce triste évènement, 324 touchait à sa fin, avec ses traditionnelles élections. L.S.Carmanovius se présenta cette fois au Consulat, puisqu'il allait avoir l'âge requis. Il remporta haut la main les élections au Sénat et aux Comices, et entama ce qu'il espérait être une magistrature calme qui rétablirait calme et unité dans la République.

Malheureusement, le fléau de la corruption et le non-versement de l'aide à la Plèbe l'hiver dernier, les Questeurs d'alors trouvant pertinent de profiter de la désertion des Tribuns pour économiser quelques millions d'as, mirent à bas tous ses espoirs. En Campanie, la révolte gagnait, dans les provinces, la sédition grondait, et à Rome même, le peuple gémissait de faim. Poussé par un Tribun pris d'Hubris, Enimius, le peuple se révolta en scandant des chants démocratiques, et prit d'assaut la Curie.

Par chance, Lucius se trouvait alors aux champs de Mars, à inspecter la levée de la Légion de Junon 2. Dès que les premiers échos des combats se firent entendre, il organisa rapidement l'accueil des réfugiés chassés par de la ville par les combats et un incendie, puis il prit lui-même la tête de ses hommes et il marcha à travers la ville jusqu'à la Curie secourir les Patriciens et sauver la République.

Ce fut une bien sombre journée, pleine de larmes et de sang, et le Consul ne fut pas le dernier à en verser. Au point culminant des combats, au moment de réduire les derniers insurgés sur le forum, il lutta en duel contre Enimius lui-même, et vainquit le Tribun Traître. Ses hommes racontèrent alors qu'en ce jour, c'est Mars lui-même qui avait pris possession du corps de Carmanovius.

Décidant d’éviter le renouvellement de ce genre d’émeute, Lucius Sabinus prit la tête de Junon 2 qui l’avait si bien servie, et il partit battre les campagnes de la République pour éradiquer le fléau de la corruption, laissant le Consul Antonicus gérer la situation à Rome.

Après avoir nettoyé le Latium Nord, il fit route vers Spolétium. Alors qu’il atteignait la ville, deux sombres nouvelles lui parvinrent. Questus, Sénateur envoyé dans la ville en mission Consulaire avait confondu le Préfet corrompu, mais celui-ci avait pris la fuite à l’approche de la Légion, et mit le feu aux archives. Et à Rome, Antonicus le rappelait, la révolte en Campanie s’étendait, les Légions devaient se regrouper.

Surestimant plus que de raison Questus, alors qu’il est connu que rien de bon n'est jamais sorti de cette Gens, il lui donna le commandement de sa cavalerie et fit route avec le reste de ses troupes vers le Sud. Arrivé à Rome, il apprit, abasourdi, que Questus avait réussi à faire massacrer les 9/10 de ses vaillants cavaliers, mais à sauver sa propre peau par une manœuvre d’une rare lâcheté. Cependant, il avait réussi à emprisonner le Préfet, et le ramenait à Rome, fier de lui.

La rencontre entre les deux homme fut des plus houleuses, Questus, limité intellectuellement, ne parvenait pas à comprendre qu’on puisse lui en vouloir pour la mort de 300 cavaliers, puisqu’il ramenait l’homme qu’on lui avait dit de capturer. Après avoir failli le faire battre par la troupe pour lui apprendre, Lucius Sabinus se contint, mais il regretta toute sa vie de n’avoir pas fait rentrer par les coups un peu de sagesse dans le crâne vide de Questus.

Irrité, il contracta une mauvaise grippe aux premiers froids. Le mal s’étendit alors qu’il faisait marche vers la Campanie en rejoignant Junon 1, confiée au Légat Consulaire Ecritus. Si bien qu’en entrant dans la province, il était alité, incapable de commander ses hommes. Fort heureusement, Ecritus n’était pas Questus, et le vieux Consulaire, qui n’en était pas à son premier commandement, parvint sans mal à anéantir la petite révolte des Campaniens.

Affaibli physiquement par la maladie et moralement par la semi-guerre civile et la démonstration d’incompétence de quelqu’un qu’il prenait pourtant pour un pair, un égal, Lucius Sabinus Carmanovius se retira du Sénat début 326, à la fin de son mandat. Il rejoignit ses terres Sabines, y érigea une magnifique Villa Urbis, et s’employa à raffermir l’emprise de la Gens Carmanovius sur la province, pendant que son jeune frère Marcus lui succédait au Sénat. Il revenait régulièrement à Rome, notamment pendant les absences de Marcus. Il resta en contact étroit avec le Consulaire Cornelius, son ami, et quelques autres Sénateurs. Il finit par s’éteindre en 332, s'étouffant lors d’un banquet.

Lois

Loi sur l'organisation des troupes auxiliaires, votée en 319

Admission des Plébéiens au Sénat, votée en 320

Loi sur la donation de terres au Clergé, votée en 325

Loi sur les colonies militaires, votée avec retard en 330