Claudius Eusebe Titus

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat -
image:MedPreteur.gif Préture -
image:MedEdile.gif Edilité -
image:MedQuest.gif Questure 246
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure -
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe 251
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres 249 - 250 Légat en Etrurie

251 - 252 Triumvir

Naissance et mort

Né vers 210

Décédé en 252, suicidé

Biographie

Arrivé au Sénat durant la période trouble dans les années 240, il est élu à la Questure en 246.

En 249, le Sénat romain et la ville de Rome se préparaient au printemps à un éventuel siège des Napolitains. Rome disposait de quoi équiper 37 000 hommes. Deux légions complètes, soit 10 000 hommes, étaient entraînées depuis l'appel aux volontaires lancé par le Consul Actae.

Par un décret consulaire, le Sénateur Actae Marcus Lucius ordonna la levée immédiate de quatre nouvelles légions : trois furent placées sous le commandement de Titus Andronicus et une sous le commandement de Titus Claudius, à laquelle s'ajoutèrent les deux autres légions dont la levée fut approuvée l'an passé.

Au milieu de l'été, plus de 20 000 Etrusques se rassemblèrent à Tarquini, qui représentaient la principale armée de Tarquin sur ce front. Le Légat Cnaeus Crassius venait d'entrer dans Cosa afin de s'assurer le contrôle de l'un des principaux ports d'Etrurie. Le Consul Actae, avec Titus Claudius, remontèrent vers la ville fortifiée. C'était donc à Tarquini qu'ils rassemblèrent leurs forces. Il n'y eut pas de siège. Le Légat Crassius avait laissé une petite garnison sous les ordres du centurion Gradius, qui défendait vaillamment la citadelle, avec l'aide d'une révolte du peuple contre les étrusques, quand les troupes du Consul arrivèrent sous les remparts. L'assaut fut donné au moment où Gradius tenta une sortie. Désorganisant la défense étrusque de l'intérieur, il permit la prise de la ville avec des pertes relativement faibles pour nos Légions. 470 des 500 hommes que commandait Gradius y laissèrent la vie, mais leur sacrifice permit de limiter les pertes parmi les troupes du Consul et lui assura à la victoire ! Le Légat Cnaeus Crassius, à la tête de sa cavalerie, emporta définitivement la victoire par une charge audacieuse. Il chargea dans une minuscule brèche aux arrêtes tranchantes comme des lames de rasoirs à la tête de sa cavalerie composés des meilleurs cavaliers du Latium, et répandit mort et destruction sur tous les soldats Étrusques de la ville.5 000 Etrusques étaient morts, 10 000 prisonniers. Environ 6 000 déposèrent les armes en se rangeant aux côtés de Rome. Les troupes romaines ne déploraient 4 000 pertes.

A la fin de l'été, le tyran Tarquin se retrancha à Saturnae, la capitale de l'Etrurie. Une délégation d'une dizaine de notables pro-romains de la ville de Tarquini se rendit à Rome pour défendre leurs causes auprès du Sénat. La grande majorité de la population souhaitait en effet le rattachement à Rome, non sous un statut de ville conquise, mais en tant que cité de la République. L'Etrurie était largement fatigué de la guerre et de l'enrôlement de force que pratique le tyran.

Saturnae tomba, le siège concernait plus que la forteresse où se réfugia Tarquin avec les dernières troupes qui lui étaient fidèles. Le Légat Titus Claudius en avait le commandement. Mais plus au Nord, les Gaulois attaquèrent. Ils avaient ainsi grandement facilité la victoire romaine, en fixant certaines troupes étrusques. Cette attaque était en partie l'oeuvre des émissaires que le Sénat avait envoyé en Gaule. Le Légat Crassius accomplit une mission de reconnaissance auprès des tribus gauloises, afin de déterminer leur nombre ainsi que leur avancée, plus du tout contrôlé par les émissaires. Tarquin réussit à s'enfuir en Corse en abandonnant la Citadelle de Saturniae et ses derniers défenseurs, celle-ci tomba aux mains des romains. Cnaeus Crassius et Claudius Titus usèrent de subterfuges qui déroutèrent l'ennemi, la citadelle fut enlevée. Il laissait derrière lui un pays riche aux caisses bien remplies. Le légat Crassius reçu alors le commandement de toutes les troupes sur le sol étrusque et devait gagner un maximum de territoire face aux gaulois qui arrivaient au nord. Des heurts avec les chevelus furent à déplorer mais c'est la paix qu'il lui fut donné de négocier entre les gaulois et Rome, alors aux prises au sud avec Naples. Il s'acquitta de sa tâche et négocia une paix jugée avantageuse pour Rome.

Le Sénat était léthargique, embourbé dans des discussions stériles et sans objet. Les Sénateurs étaient incapables de prendre une décision, la dictature de Karlus Marximus n'avait rien résolu.

Talarius, un sénateur au passé louche, soupçonné d'être à la solde des Napolitains et de leur avoir vendu Ostie, brigua le poste de tribun de la Plèbe. Le Sénat accepta. Titus Claudius y opposa son veto tribunitien. La crise attint alors son paroxysme. Le Censeur, s'appuyant sur une large majorite senatoriale, declara illégal le veto de Titus Claudius. Les deux Consuls, eux, inquiets de voir le Sénateur Talarius occuper le Tribunat, prirent fermement position aux côtés de Titus Claudius. Les debats furent interminables et violents. Felenis Talarius multiplia les actions pour agiter la Plèbe en sa faveur. De violentes bagarres éclatèrent dans les rues entre opposants et sympathisants du nouveau Tribun. Les bagarres de rue se transformèrent en émeutes. Le fosse s'agrandit entre le peuple assiegé, qui redouta la famine, et le Senat qui semblait impuissant à retablir le calme, et maitriser la situation.

Ce fut alors que trois généraux décidèrent de passer a l'action et planifièrent un coup d'etat militaire, afin de retablir la paix civile, et lever le siège de Rome : Titus Andronicus, consul, maître des troupes qui combattaient les grecs sous les murs de Rome. Rome était assiégée. Jamais péril ne fut aussi grand. Ostie était prise par traîtrise, la Campanie était soulevée. Marius Lucius Actae, consul, vainqueur des Etrusques qu'il poursuivit sans relâche jusque sous les murs de Saturniae, leur capitale. Il avait une grande influence sur les plus anciennes familles patriciennes du Sénat, sa probité et sa piété le firent comparer à Numa. Le dernier des trois s'appellait Titus Claudius. Il était jeune mais descendait d'une vieille famille patricienne réputée dont le représentant le plus éminent fut Eusebe Claudius. Tribun de la Plèbe, il avait son soutien. Légat de Rome en Etrurie, il achèva de prendre Saturniae et fit envoyer la tête du dernier des Tarquins à Rome, suspendue au sommet d'une pique. L'armée d'Etrurie était sous son commandement.

Ils se partagèrent les rôles : Titus Andronicus commandait aux legions qui engageront la bataille contre les Grecs. Marcus Lucius Actae devait prendre le contrôle de l'Urbs. Titus Claudius, d'Etrurie, fit progresser sa legion à travers le Latium, à marches forcées. Il leur fallait cependant un bouc émissaire, et le Sénateur Talarius était tout désigné pour le rôle. Le Triumvir Actae, qui réussit à prendre vivant un saboteur napolitain, lui fit avouer que le poison lui avait été fourni par le Tribun. Les traitres étaient dans l'Urbs, le recours à la force armée s'imposait.

La réaction sénatoriale fut immédiate, et furieuse. Le Censeur Quintus Ecritus Stilo, soutenu par la jeune génération sénatoriale, declara le Triumvirat illegal, et traitre à la Republique ; il fut consigné dans sa domus également. Pendant ce temps, Titus Claudius ramèna une partie de ses troupes sur Rome, laissant le contrôle du reste de l'armée à Saturniae à Cnaeus Crassius Defontis.

Marcus Lucius Actae fut retrouvé mort, assassiné. Aucune enquête ne fut menée à son terme pour tenter d'établir le coupable, ce qui laissera accroire que certains membres du Senat pouvaient être responsables. Titus Claudius se suicida alors que les vigiles pénètraient chez lui pour l'arrêter. Sa famille avait fui chez des alliés Gaulois mettant un terme à la présence des Claudii sur Rome. Titus Andronicus, vainqueur des Napolitains, rentra à Rome pour faire face à ses juges. C'est Quintus Ecritus Stilo qui le défendit, et obtint sa grâce, ainsi que la conservation de ses privilèges.

Lois

Statut de la province vassale d'Etrurie, votée en 250

De la Questure, votée en 250