Cnaeus Sergius Ahenobarbus
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 Censor
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 Consul
| 386 |
 Praetor
| 383 - 384 |
 Aedilis
| 379 - 382 |
 Quaestor
| 377 - 378 |
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 Magister Populi
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 Magister Equitum
| 387 |
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 Pontifex Maximus
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 Flamen
| Flamine de Vesta 385 |
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 Tribunus plebis
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 Navarchus
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 Missum Extraordinarium
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 Pro Consul
| 388 - 389 |
 Legatus
| 385 (Aesium, Bovianum, Apulie) |
 Magister opus
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 Rerum gestarum scriptor
| 378 - 379 |
 Scriniarii Reipublicae
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 Rector provinciae
| - |
 Geographum
| Seulement à titre privé |
Naissance et mort
Cnaeus Sergius Ahenobarbus (CNAEVS•SERGIVS•PROCULI•FILIVS•VOPISCI•NEPSOS•TRIBV•SERGIA•AHENOBARBUS), est né en l'an 346 à partir de la fondation de la Ville, lors du consulat de Gaius Flaminius (qui en était à son huitième mandat en tant que consul) et de Spurius Varus (qui lui en était à son deuxième consulat).
Biographie
Les origines des Sergii Ahenobarbi
Les Sergii sont une gens romaine patricienne originaire d'Alba Longa, la vénérable cité latine qui avait, en son temps, illuminée la région. Cette cité fut détruite par Tullus Hostilius, le troisième roi de Rome, leurs nobles familles incorporées aux familles patriciennes romaines et sa population installées sur le Caelius. Enfin ... C'est la version officielle. Certains pensent que les Sergii viennent simplement de "Sergia", l'une des tribus rustiques. Le cognomen de cette gens a pour source, l'une des particularités physiques de ses membres, Ahenobarbus veut dire "barbe rousse", ou "barbe d'airain".
L'enfance de Cnaeus Sergius
Cnaeus étant le cadet, son éducation fut délaissée par son père. Alors que son frère Appius était parti faire des études, restant à la ferme familiale. Puis quand Appius partit pour Rome, Cnaeus fut un client régulier des auberges et tavernes de la région. Malgré ses origines patriciennes, Cnaeus ressemblait plus à un paysan aimant un peu trop le vin de seconde main. Lors que son frère mourut en 376, Cnaeus décida de monter à Rome y poursuivre les intentions de son défunt frère.
A partir de son entrée au sénat :
En pleine guerre contre les Grecs, les Macédoniens et les Lucaniens, Cnaeus Sergius s'opposa contre les envies de certains magistrats de laisser la Lucanie. Le patricien estimait que c'était un comble de laisser la Lucanie prospérer alors qu'elle s'est détournée de Rome et a même retournée ses armes contre la république. Pour garder le patrimoine familiale intacte, il épouse sa belle-soeur, la veuve de son frère Appius, au débout de l'automne de l'an 376. Il y organise une grande distribution de pain et prend en charge les dotes de plusieurs dizaines de jeunes romaines. Il adopta très vite sa nièce, Sergia Fausta, mais la laissa sous la responsabilité du grand-père maternel de la petite, le sénateur Petrus Semperclarus. Il ne fit revenir revenir Thalia Semperclara et Sergia Fausta qu'après le mariage. Arrivant en plein conflit avec la Macédoine au sujet de la Lucanie et de l'Illyrie, Cnaeus Sergius fut partisan de la poursuite des combats en Lucanie mais de l'abandon de l'Illyrie à son sort, estimant que les Romains et la république devaient d'abord s'occuper d'assurer leurs main-mises dans la péninsule avant de partir à la conquête de région lointaine.
Cnaeus Sergius, profitant de la popularité de son défunt frère Appius auprès des petites gens, du soutien de l'ancien tribun de la plèbe Aulus Lanius, ainsi que de la nom agressivité de puissantes gentes (à l'inverse de son défunt frère Appius), réussit à se faire élire en 377 questeur, ainsi que l'année suivante. Sa première magistrature ne fut pas de tout repos en raison des lacunes laissées par ses prédécesseurs et vu la situation politico-sociale, la deuxième fut tranquille et sans incident particulier. Son expérience en tant que questeur, le manque de candidats, permit à Cnaeus de se faire tout naturellement élire en tant qu'édile en 378 du premier coup. Se démenant comme un esclave pour assurer à l'Urbs et à ses habitants, une vie tranquille, Cnaeus Sergius s'occupa de multiple enquêtes, améliora du mieux qu'il pouvait la vie et la qualité des vigiles, proposa de construire de nouvelles casernes, prit grand soin de nettoyer les rues et d'entretenir correctement les bâtiments publiques à Rome et dans les principales municipes. Surtout dans la période troublée qui transforma le forum romanum en champ de bataille et où des foyers d'émeutes et d'incendie se créèrent en nombre. Mais cela n'empêcha pas le censeur suffect de l'époque, de lui donner une amende de 50.000 as et de le décréter inéligible pendant deux années. S'enfermant dans les bureaux de l'édilité jusqu'à la fin de son mandat, Cnaeus Sergius se mit à rédiger la chronologie des évènements. C'est d'ailleurs à cette période, qu'il apprit, après des mois d'attente, que sa candidature pour devenir le nouveau flamine de Mars, fut rejetée au profit d'un autre. Il n'a guère eu plus de chance pour sa candidature pour le nouveau flamine de Jupiter.
En raison de la décision du censeur de l’empêcher à se présenter à une magistrature durant deux années, le patricien dû s'occuper comme il pouvait. L'ancien préteur, devenu consul, Lucius Arius Saxa lui intenta un procès pour avoir manqué à ses fonctions d'édile lors des émeutes en 379. Le nouveau préteur, Lucius Flaminius, n'alla pas dans le sens du consul et reconnu Cnaeus Sergius non coupable. Il divorça de Thalia Semperclara afin d'épouser Domitia, la fille de l'ancien pontifex maximus, Clodianus Dobrasus, dans l'espoir d'avoir enfin un héritier mâle. Cnaeus Sergius se mit en tête de se faire une petite collection d'art. C'est ainsi qu'il acheta plusieurs statues appartenant à d'anciens grands noms qui ont forgés la république. A savoir, des statutes de Titus Claudius Eusebe, de Emilius Iulius, de Marcus Lucius Actae, de Titus Andronicus Senior et de Thierus Forestus.
Revenant reposé et en force, Cnaeus réussit a se faire élire édile une deuxième fois. Il profite de son mandat pour assurer la bonne marche de plusieurs chantiers d'importance. En plus des fontaines des principales cités romaines, il s'assura la protection des chantiers de la Cloaca Maxima, si souvent pillés par les voleurs, en louant une centaine de gardes pour protéger les chantiers de nuit. Cnaeus aida à améliorer le réseau routier en construisant deux routes, l'une en Calabre, l'autre en Bovianum, ainsi qu'à prolonger une troisième en Samnium. Ce développement fit plaisir à certains équites, qui dépendent beaucoup du commerce avec le Sud de la péninsule, que Cnaeus réussit sans trop de difficulté à se faire élire préteur une première fois en 383, ainsi qu'une seconde fois en 384.
Ses deux mandats de préteur passèrent tranquillement alors que la guerre avec l'Epire débuta à cause du comportement de Julius Gaius. Cnaeus n'eut pas beaucoup d'affaires. D'ailleurs, il ferma plusieurs vieux dossiers, il estima qu'il n'était pas nécessaire de les garder ouverts vu qu'il n'y avait pas de preuves, pas de témoins, voir même que l'accusé n'était plus présent. Il s'occupa aussi du cas de son co-magistrat de 383, Spurus Labienus Corvus, en acceptant la plainte du sénateur Marcus Aemilius Paullus. Il retira son mandat du son cursus honorum au motif qu'il ne fut jamais présent durant son mandat. Ce qui lui valut l'année suivante, alors qu'il était encore préteur, de voir Publius Petronius Sabinus déposer une plainte contre lui. Si cela avait pu échapper à certains, plus personne à Rome ne pouvait ignorer que Publius Petronius et Cnaeus Sergius ne s'entendait guère, pour ne pas dire, se porter une haine réciproque et sans limite.
De la plainte découla une peine d'inéligibilité d'un an, prononcé par Julius Priscus. On ne sait pas encore si c'était par envie de se faire pardonner ou par envie d'éloigner Cnaeus Sergius loin de Rome, Publius Petronius, alors consul, nomma Cnaeus Sergius légat et l'envoya en Aesium et en Bovianum pour protéger cette province romaine et ce territoire vassal des pirates Illyriens et des attaques des Grecs. La gestion de la défense de l'Apulie lui fut ajouté par la suite. Avec l'aide de deux légions romaines, mais aussi de contingents ombriens et boviates, Cnaeus réussit a maintenir le calme dans ces trois régions de la péninsule, tentant de renforcer les liens entre les alliés de la république que sont l'Ombrie et l'Apulie. Ce poste de légat lui permit néanmoins d'acquérir une expérience de "chef militaire" qui lui faisait tant défaut. Le fait d'avoir réussit à établir une situation sécurisée et stable dans la région, permit à Cnaeus Sergius de se faire connaitre de certains equites et d'obtenir une certaine estime de ces derniers, lui assurant du coup, une élection au consulat l'année suivante assez facilement.
Si son commandement dans l'Est s'est fait sans encombre, il en fut tout autre durant son consulat. En effet, il avait pour co-consul Lucius Arius Saxa, un de ses plus hargneux opposants politique. Profitant du peu de magistrats en fonction, Lucius Arius réussit à les rallier et, par conséquence, isoler Cnaeus Sergius. Rendant sa fonction de consul aussi utile qu'un taureau reproducteur sans ses attributs. Même l'édile refusait d'appliquer, ou même écouter, ses décisions. L'opposition arriva à son paroxysme quand il fallut se décider sur les guerres auxquelles Rome devait faire face. C'est arrivé à un tel point qu'un vote au sénat eu lieu pour démettre Cnaeus Sergius de ses fonctions, suivit d'un autre vote pour donner ou non à Lucius Arius la dictature. Si le premier vote fut négatif, Lucius Arius réussit a obtenir la dictature alors qu'il était déjà partit dans le nord, laissant Cnaeus Sergius seul et sans pouvoir à Rome. Cnaeus tenta de se présenter à l'élection consulaire mais ne désirant pas élire un consul boycotter par les autres magistrats, la majorité du sénat préféra de choisir de lui interdire de se présenter devant les Comices.
Guerre contre les Boiens
(Pour les détails de la campagne, aller sur la page traitant de la Guerre boienne)
Alors qu'il restait à Rome, Lucius Arius continuait a mener la guerre dans le Nord. Le conflit durant, il fallut renouveler son mandat. Après le désintéressement de Caius Ovatorius Vespillo de sa fanction, il fallut trouver un autre homme pour être le légat dictatorial. Le sénat pensa d'abord à Lucius Lafrenius Clarus, mais le censeur Appius Marius refusa ce choix en raison de la loi qui imposait un sénateur de rang prétorien. Assez mécontent de la conduite de la guerre, et par le manque de candidat potentiel, le sénat se retourna vers le consulaire Cnaeus Sergius. Plus d'un au sénat trouva comique de nommer comme 'surveillant', pour rapporter les faits du dictateur au sénat, l'homme qui déplairait le plus au dictateur. Le côté burlesque de la situation poussa plus d'un sénateur à oublier ses 'à priori' envers Cnaeus Sergius et a le choisir.
L'armée rencontra les Boiens près du fleuve Crostul. Une terrible bataille s'engagea où Cnaeus Sergius dû prendre le commendement de l'armée en raison de l'incapacité du dictateur. En effet, Lucius Arius fut gravement blessé alors qu'il était parti en reconnaissance du terrain et de la disposition des troupes ennemies, ne devant la vie qu'à l'intervention du dux Topix des Anares qui réussit à dégager le dictateur de l'encerclement. Les tribuns sont rapidement venus s'en remettre à Cnaeus Sergius. En raison des choix du dictateur, Cnaeus Sergius fut obligé de se battre face à des troupes supérieurs en nombre, sur un terrain choisit par l'ennemi, dans une situation difficile. L'armée faillit être détruite mais fort heureusement, le légat dictatorial sut faire tenir ses hommes jusqu'à l'arrivée des renforts venant du Sud et des troupes lingonnes, bien que Cnaeus Sergius fut, après une charge de cavalerie dans le dos des troupes boiennes, blessé par une lance, encerclé par les Boiens et n'ayant que sa petite garde rapprochée constituée des nobles ombriens. La légion de Petronius eut moins de chance. Son camp fut prit, son chef capturé et ses hommes massacrés, seulement 300 hommes survirent à la bataille.
Lucius Arius Saxa toujours alité, Cnaeus Sergius garda le commandement en accord avec les tribuns et centurions romains. Il envoya dans l'Ouest la légion conduite par le dictateur, les survivants de la légion de Petronius et la Quirinus, cette dernière devant garder le butin et remettre sa part au Trésor. Le légat dictatorial conduisant les deux légions du Sud et les contingents anaro-lingons vers la cité lingonne de Mutina, occupé par les Boiens. Suite à un accord entre eux et les Boiens, la cité fut remise entre les mains du général romain qui s'empressa de remettre la famille ducale sur le trône de la cité. Il lui semblait plus urgent de consolider sa position avant l'hiver et informer le sénat, que d'assiéger une puissante cité alors que les pluies arrivaient.
Sans nouvelle de Rome et poussé par le roi Cleos des Lingons, Cnaeus Sergius attaqua la capitale boienne. Le roi Brennus attendait l'ennemi avec une puissante armée devant les portes de la cité. Ayant eu la possibilité de disposer ses troupes comme il l'entendait, Cnaeus Sergius réussit à isoler le roi et sa cavalerie lourde, du reste de son armée. Alors qu'il prenait la fuite vers le Nord-Est, les fantassins boiens étaient massacrés en nombre jusqu'aux pieds des murs de Bononnia. Un siège fut organisé. Le légat Aetius fut convoqué, Cnaeus Sergius envoya une légion et les Anares le débloquer pour que ses troupes, les unités ombriennes surtout, aident à prendre la cité. Le général romain eu l'idée de faire une guerre psycologique en mettant la tête des prisonniers et morts boiens sur des piques, tout autour de la cité. L'élite locale offrit d'ouvrir les portes en échange du maintient des armes et de la garnison entre les mains boiennes. Cnaeus Sergius ne voulait pas avoir une cité dans son dos et risquer de voir ses lignes de ravitaillement coupées, il accepta néanmoins la proposition boienne ... mais décida de les doubler. Une cohorte fut chargé de bloquer les portes de la cité afin de permettre aux légions d'y entrer. Les Ombriens attaquant depuis les hauteurs, les Anaro-lingons depuis l'Ouest et le légat Aetius depuis l'Est, les Boiens furent vite dépassés. Les pertes furent importantes car les habitants, femmes et enfants, se battirent. C'est à la fin des pillages que Cnaeus Sergius apprit ce qui arriva au légat Petronius et sa nomination en tant que pro-consul chargé par le sénat de conduire la guerre.
Au printemps, le pro-consul démobilisa ses troupes après avoir reçu les renforts. Aetius devant reconduire les vétérans chez eux. Cnaeus Sergius partit en direction de la cité de Spina à la tête de trois légions romaines, une légion boviamite, une légion apulienne et une légion anaro-lingonne. La cité de Spina ouvrit ses portes, ce qui ne déplut pas au pro-consul et à ses hommes après avoir traversé un pays où le roi Brennus pratiqua la tactique de la terre brulée. Partant ensuite vers le sud pour améliorer les contacts avec l'Aesium, le pro-consul réduit la cité de Ravenna en cendre, avant de faire demi-tour pour aller en direction du royaume des Vénètes. Ce fut sans succès, le manque de bois empecha de reconstruire le pont qu'avait érigée les troupes romaines s'étant dirigé vers l'Istrie quelques années auparavant. C'est à ce moment là que le pro-consul apprit de son légat laissé à Spina que le roi Brennus se dirigeait vers eux. Divisant son armée en deux pour contourner l'immense zone marécageuse et lagunaire, le pro-consul tomba sur le roi Brennus. Mais ce dernier avait recrutait des milliers de mercenaires venant d'au délà des montagnes. Prit entre les marais et la foret, l'armée romaine subirent beaucoup de perte mais réussit à repousser l'ennemi. C'est au court de cette bataille que le dux Topix des Anares, oncle du roi, sauveur de Lucius Arius Saxa, mourut, touché par une lance ennemie.
Deux nouvelles importantes arrivèrent au pro-consul, en plus de la nouvelle du renouvellement de son mandat de pro-consul par le sénat. D'un coté, les cités boiennes de Sarsina, de Fasentia et d'Ariminum se rendaient au proconsul, ce dernier exigeant 300 otages venant des élites locales. De l'autre, le roi Cleos des Lingons informait Cnaeus Sergius qu'il avait besoin d'aide pour repousser les Boiens qui avaient tentés de piller la cité de Brixella. C'est au carrefour des royaumes des Boiens, Lingons et Venetes que la bataille final eut lieu. Les Lingons avaient reçus le soutien d'un prince Helvète , tandis que les Boiens perdaient le soutien des Vénètes. Un grand massacre eu lieu et le roi Brennus perdit la vie sur un petit îlot marécageux au milieu du fleuve.
Retour à Rome
Après avoir partagé le royaume des Boiens avec les Lingons, d'avoir installé une colonie romaine sur le cité de l'ancienne capitale, d'avoir récompensé les légionnaires romains mais aussi les détachements ombriens, anares, samnites, boviamites et apuliens, le pro-consul rentra à Rome, laissant le commandement locale à ses deux fidèles légats, Numerius Fabius Pictor et Marcus Popillius Laenas. Cnaeus Sergius espérait décrocher le consulat. Après tout, il apportait à la république le gain d'une province vassale (la confédération padane), un tributum de 2.200.000 as par an au Trésor. Il avait augmenté l'ager publicus de 2.500.000 ares, en plus d'avoir augmenté celui en Aesium de 1.200.000, de 200.000 en Ombrie. D'avoir donné aux provinces de Volterra et d'Arezzo, un passage montagneux plus que stratégique à chacune d'elle. Mais ceci, c'était sans compter l'ingratitude du sénat. On s'opposa à un triomphe, critiqua d'avoir ramené qu'un million d'as de butin pour le Trésor, et etc. Bien entendu, vu que la guerre était finie, des dizaines de sénateurs revinrent sur le devant de scène. Le danger étant, non plus loin mais finit, il n'y avait plus aucun risque d'être envoyé loin de Rome. Le sénat décida de ne le présenter qu'au quatrième position lors des Comices. Bien entendu, son nom ne fut finalement jamais présenté, le quorum étant atteint bien avant la présentation. Cnaeus Sergius avait gagné une guerre et enrichit la république, mais il eut moins de succès qu'une vieille louve dans les quartiers chauds de Suburre. La seule consolation du consulaire fut d'avoir vu son statut de flamine de Vesta reconnu et prolongé par la déesse...
Sa famille :
- Marié avec Thalia Semperclara, la veuve de son frère Appius en l'an 376, elle est, avec sa jumelle Clio (mariée à un certain Gaius Terentius Nasica), la fille de Petrus Semperclarus et de Dryantilla. Cette dernière n'est autre que la fille de Chabalus, l'un des piliers de la sodalité de Neptune.
- Sergia Rutila, née en 377. Comme le voulait la coutume, l'enfant porta le nomen de son père, à savoir, Sergia. Alors que cela faisait moins de six moins que Thalia et Cnaeus étaient mariés, l'enfant naquit. On aurait put penser que son père était celui d'un autre, mais l'enfant arborait une grosse mèche rousse, la meilleure preuve du monde pour confirmer que c'était bien l'enfant d'un Sergius. C'est d'ailleurs cette mèche rousse qui lui valut son surnom de Rutila, rousse en latin (ayant eu pour éducateur un certain Jojo le Projo).
- Sergia Albina, née en 378. Comme le voulait la coutume, l'enfant porta le nomen de son père, à savoir, Sergia. L'accouchement fut difficile et non sans difficultés, tant pour la mère que pour l'enfant. Celle ci est d'ailleurs née extrêmement blanche, donnant de forte inquiétude à ses parents et à ceux qui ont assistés à sa naissance. Cnaeus Sergius lui donna, du coup, le surnom de Albina, afin de la distinguer de sa demi-soeur Sergia Fausta et de sa soeur Sergia Rutila. Albina signifiant "pâle", "blanc", en latin.
- Sergia Silana, née en 380. Comme le voulait la coutume, l'enfant porta le nomen de son père, à savoir, Sergia. L'accouchement fut la raison qui poussa son père, Cnaeus Sergius, a s'éloigner de sa femme Thalia. Il désirait tant avoir enfin un héritier. De grandes disputes et de nombreux pleurs furent entendu dans la maison, d'où le surnom de Silana. Silana signifiant "fontaine" en latin, surnom bien trouvé vu que l'enfant n'arrêtait pas de pleurer.
- Marié avec Domitia Asphodelia, en l'an 381, elle est la fille de Clodianus Dobrasus.
- Mamercus Sergius Ahenobarbus, né en 381. Il est le faux jumeau de Kaeso. Sa naissance était vu comme une bénédiction pour son père. Bébé assez rondouillard et presque bagarreur quand on voulait le prendre à bras, le praenomen de Mamercus fut tout trouvé. Quoi de mieux qu'un praenomen se référant au dieu Mars, le dieu de la guerre, pour un enfant aussi belliqueux.
- Kaeso Sergius Ahenobarbus, né en 381. Il est le faux jumeau de Mamercus. Contrairement à son frère, Kaeso était très calme et de constitution chétive. Mais c'était un bébé très beau. C'est pour cela que Kaeso fut choisi comme praenomen. Kaeso signifiant en vieux latin "le mignon".
- Vopiscus Sergius Ahenobarbus, né en 382. On donne ce praenomen aux enfants ayant eu un jumeau mort né. Cnaeus Sergius considérant que la fille était bonne à jeter, vu qu'il en avait déjà quatre.
- Sergia Gemella, né en 382. Son père lui donna le surnom de "Gemella", en raison du fait qu'elle a un frère jumeau, à savoir, Vopiscus.
Constructions :
- Cnaeus Sergius fit construire en l'honneur de la déesse marsique, Angitia, une statue. La statue est située dans l'ancien pays des Marses, pas loin d'Alba Fucens. Il fit construire une autre statue en l'honneur du dieu étrusque, Velch, pas loin de Populonia où les Sergii ont des terres agricoles.
- Il fit aussi construire, dans les environs de Rome, un autel en l'honneur du dieu latin Consus, protecteur des récoltes et des grains.
- Afin d'honorer l'alliance entre Romains et Ombriens, Cnaeus Sergius aide au financement d'un amphithéatre, et d'une caserne pour servir de ludus aux gladiateurs, afin d'y organiser des cérémonies et des combats religieux en l'honneur du dieu Vofionus, la version ombrienne du dieu Quirinus. L'entretien de ces deux bâtiments incombe uniquement aux Sergii Ahenobarbi.
Lois :
Aucune loi ne porte le nom de Cnaeus Sergius, mais il présenta, durant son édilité de 379, devant le sénat trois senatus consulta. L'un des senatus consulta concernait l'entretien dans les grandes cités, des différentes fontaines, routes et égouts; ces derniers avaient été longtemps négligés par les édiles précédents. Un autre au sujet de la construction des casernes dans différentes municipes, l'un des tribuns de l'année suivante tenta de s'y opposer en utilisant son droit d'intercessio, et ce, malgré le vote positif du sénat. Un dernier, sur le recrutement des vigiles; mais le sénat estima qu'un édile ne pouvait pas donner certains droits aux futurs engagés, et refusa en force ce senatus consultum.
Candidatures :
(Pour quelle année - quelle fonction - résultat - raison)
377 - Quaestor - Réussite - Soutien des classes moyennes et pauvres;
378 - Quaestor - Réussite - Soutien des classes moyennes et pauvres;
379 - Aedilis - Réussite - Soutien des classes moyennes et pauvres;
379 - Flamen Martialis - Echec - Ce fut Lucius Flaminius qui fut choisi;
380 - Flamen Dialis - Echec - Ce fut Collegius Barrezus qui fut choisi;
382 - Aedilis - Réussite - Soutien des classes moyennes et pauvres;
383 - Praetor - Réussite - Soutien des classes moyennes et pauvres, et de plusieurs équites;
384 - Praetor - Réussite - Soutien des "pacifistes" et des "populares";
385 - Flamen Vestalis - Réussite - Approuvé par les Dieux;
385 - Legatus - Réussite - Choisi par les consuls en fonction;
386 - Consul - Réussite - Choisi par les comices;
387 - Consul - Echec - Refus du sénat;
387 - Maitre de cavalerie - Réussite - Choisi par le sénat;
388 - Proconsul - Réussite - Choix du sénat;
389 - Proconsul - Réussite - Choix du sénat;
390 - Consul - Echec - Quorum atteint avant que son nom soit présenté;
| Gens Sergia |
