Cornelius Scipio Publius Jr

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 306 - 307 - 309 - 310 - 311 - 315 - 316 - 317
image:MedPreteur.gif Préture 302 - 303 - 308
image:MedEdile.gif Edilité 299
image:MedQuest.gif Questure 296 - 297
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 312 - 313 - 314
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres -

Sommaire

Naissance et mort

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Un des rejetons de la célèbre famille Scipio appartenant à l'illustre gens Cornelia qui a servi avec dévouement, noblesse et gloire Rome avant même la fondation de la république, guidant avec ses pères la cité de Rome lors de ses premiers pas et dans les moments décisifs de la chute de la monarchie, Publius CORNELIUS SCIPIO, né en 265, est le fils de Publius senior, lui-même né en 214. Il mourut en 323.

Biographie

Dès 282, PCS junior fait son service militaire. Portrait craché de son père, il se lance comme lui avec l’énergie de la jeunesse dans la politique. Tribun militaire pour commencer, il est questeur en 296 et 297, édile en 299, préteur en 302 et 303 et consul en 306 et 307.

Il a épousé en 295 Valeria CLAUDIUS PULCHER, une jeune patricienne au sang aussi bleu que les Scipio, née en 278, qui lui a déjà donné 5 enfants dont 1 fils, Publius le jeune, et 4 filles, l’aînée, Claudia, étant devenue vestale du dieu Mercure.

Il nourrit de grandes ambitions pour Rome sur le plan international. Il est modéré mais ouvert sur le plan intérieur, attaché à la fois à la permanence ainsi qu’à l’ouverture et l’adaptation des institutions car il sait que l’accroissement de la domination romaine est un véritable défi pour les institutions d’une cité, tant sur le plan de sa capacité à gouverner un vaste domaine forcément hétérogène que sur celui de la place du peuple dans la vie politique.

Le consulat de 306 avec comme collègue son parent et ami Manius Ecritus Stilo restera dans sa mémoire comme le modèle de l’exercice collégial et efficace de cette magistrature. En revanche, celui de l’année 307, où il exerce de fait quasi seul le consulat en subissant le harcèlement de quelques vieilles familles patriciennes lui laisse un goût amer compte tenu, de surcroît, de la difficulté éprouvée par ailleurs à faire avancer de façon satisfaisante la diplomatie romaine auprès d’Etats clés.

Si jamais il l’avait oublié, il aura eu un rappel du caractère souvent héréditaire des inimitiés à Rome. Comme leurs pères, les fils Cornelius Scipio et Actae se sont heurtés frontalement. Ces conflits auront aussi été l’occasion de mettre en exergue un des traits de sa personnalité. Publius est politique et supporte mal que des querelles personnelles viennent polluer l’action politique de la cité.

Débatteur né, juriste ayant présidé à de nombreux débats législatifs au cours de ses multiples consulats et se montrant particulièrement exigeant sur la notion comme sur la qualité de la loi, que veut être PCS ?

Une figure tutélaire de la république ? Qu’il ait pu apparaître comme tel en raison de son activisme et de sa position est compréhensible. Ce serait cependant commettre une erreur que de le croire. Publius est tout simplement un aristocrate romain jusqu’au bout des ongles. La première place ? Il l’a eue et sait la vanité des honneurs et du pouvoir. Il aspire tout simplement mais inlassablement à servir la république dans un cadre collégial, avec les meilleurs, et ne s’est jamais aussi épanoui qu’entouré de pairs, sachant bien que le sort de la cité devait reposer entre plusieurs mains d’hommes compétents.

Est-ce en raison de ces conflits et de ces chicaneries, une certaine lassitude aidant, qu’il décide de prendre du champ en ne se représentant pas au consulat pour 308 et en se dévouant pour que les 2 postes de préteur soient pourvus ? Difficile à dire tant les motivations pouvaient être variées. Incontestablement, l’amitié et le soutien de son parent Manius Ecritus Stilo et d’autres sénateurs, ainsi que l’attrait irrésistible de la politique lui ont permis de ne pas hésiter longtemps. C’est avec une grande satisfaction qu’il voit le Sénat se renouveler avec l’arrivée de nouvelles figures, Marcus Tullius Cicero, Livius Cornelius Nero, un lointain cousin, et Valerius Scipio, avec lesquels il noue des liens étroits.

Dès 308, en raison de la grave maladie incapacitant le consul Britannicus, il prend en charge la conduite des négociations avec l’archonte Ophépias de Tarente. Au même moment, éclate la mystérieuse, incompréhensible diront certains, affaire Talarius-Bustos par laquelle le 1er aurait cherché, avec l’appui du second, à déclencher une guerre entre les grecs et Carthage, dans laquelle Rome appuierait les grecs comme un bon petit bénévole combattant naïvement pour leur bénéfice en vue d’arracher aux puniques la Sicile qu’ils dominent depuis 250. Outre l’atteinte évidente aux institutions de la république, Publius CORNELIUS SCIPIO est choqué par l’absurdité d’un tel projet : faire la guerre contre la très puissante et lointaine Carthage alors que Rome ne domine pas ou ne s’est pas encore assuré de la bienveillance de la totalité de l’Italie.

De nouveau consul sans discontinuer en 309 et 310, il redouble donc d’énergie pour conduire la négociation avec Tarente de façon à conjurer une telle évolution, contraire aux intérêts fondamentaux de Rome et au bon sens. Celle-ci aboutit à la conclusion d’un traité en 309 qui garde ouvertes toutes les possibilités pour Rome tout en liant Tarente sur l’essentiel.

Hélas, le ver est dans le fruit puisque Tarente, alliée au royaume d’Epire, a fait débarquer une armée épirote sur son sol et semble alliée avec Rhegium. Est-ce pour attaquer Carthage en Sicile ? Des événements le laissent croire quelque temps. Mais très vite, alors que Rome demande le respect du traité dont les clauses essentielles sont gravement violées par Tarente, la situation change radicalement. Un nouvel archonte, Vandettas prend le pouvoir à Tarente, totalement appuyé par les épirotes qui se comportent en maitres du pays, et dénonce le traité. C’est la guerre entre Rome d’une part et Tarente et l’Epire d’autre part, suite à une série inqualifiable de violations et sacrilèges commis par les grecs.

PCS prend la tête de l’armée chargée de porter la guerre contre l’ennemi. Après une pénétration en territoire tarentais et de longues et complexes manœuvres entrecoupées d’escarmouches en vue de trouver un terrain adéquat, une première grande bataille a lieu. Si les romains en sortent incontestablement vainqueurs, infligeant de sévères pertes à l’ennemi, les aléas climatiques ont permis aux grecs de se retirer en bon ordre et d’ôter tout caractère décisif à cette bataille.

Après avoir fait sans succès une nouvelle proposition de paix, proposant à Tarente la paix en échange de la soumission, PCS, réélu consul in absentia pour l’année 311, réengage le combat décisif face à l’armée ennemie …

Et il remporte, à proximité de Métapontum, une victoire écrasante sur l’armée tarento-épirote. Adoptant un dispositif oblique, il commence par mettre la pression sur l’aile gauche ennemie, faisant pilonner leurs troupes légères par nos archers et débandant les unités légères avec une charge de cavalerie sans que la cavalerie ennemie ait pu contre-attaquer face à la rapidité et à la maîtrise déployées par nos troupes dans l’exécution de la manoeuvre. Puis est venu le choc des cavaleries. Là encore, les romains et leurs alliés ont fait merveille, anéantissant littéralement la cavalerie ennemie.

Une fois les tarento-épirotes privés de leurs unités les plus mobiles, il lance une manœuvre d’enveloppement par les ailes qui a pour effet de séparer la phalange grecque du gros des troupes légères grecques. Prise de flanc et de face entre nos cohortes, par nature plus mobiles, alors que notre cavalerie charge sur ses arrières, la phalange tarento-épirote est irrémédiablement cernée. Dès lors, la victoire était acquise pour Rome. Un véritable carnage a été fait des hoplites ennemis. Puis, notre armée parachève la victoire, chargeant les unités légères ennemies désormais incapables de s’opposer efficacement aux légions. Ceux qui n’ont pas pu fuir ont été faits prisonniers quand ils n’ont pas été tués.

En deux batailles, Rome a tué 10000 ennemis et en a fait prisonniers 15000 alors qu’elle déplorait de son côté 1000 morts. Le moral ennemi semble irrémédiablement atteint. L’armée romaine met immédiatement le siège devant les murailles de Tarente et Publius lance un ultimatum à la ville : la reddition ou la destruction. Après une courte hésitation due aux remous internes et à la panique, la partie de la classe dirigeante de Tarente qui avait porté Vandettas au pouvoir et soutenu sa politique criminelle s’enfuit d’Italie avec les débris de l’armée épirote. Tarente s’en remet à la fides de Rome et l’armée romaine prend le contrôle de la ville. Victoire stratégique décisive qui donne à Rome le contrôle de l’Apulie, complétant pratiquement l’empire des romains sur l’Italie.


Descendance

Publius Cornelius Scipio III, Questeur en 334.

Lois

Des promagistratures, votée en 306

Perception régulière de nouvelles ressources fiscales, votée en 306

Amendement financier à la loi Quintus JUNIUS de 214 sur le grand pontife, voté en 307

Ratification du traité Rome-Tarente de 309, votée en 309

Grands principes du droit, hiérarchie des normes et infractions, votée en 310

Définition des principes de procédure judiciaire, votée en 310

Traité de paix entre Rome et Tarente, votée en 311

Loi sur la fondation d'une colonie en Apulie"", votée en 312

Loi sur les relations entre les magistrats et les relations entre les magistrats et le Sénat, votée en 313

Traité d'amitié et d'assistance Rome-Massalia, votée en 316

Attribution du droit latin aux territoires romains d'ex-Etrurie, votée en 317