Cornelius Scipio Publius Sr

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 7 fois
image:MedPreteur.gif Préture 252
image:MedEdile.gif Edilité 251
image:MedQuest.gif Questure 250
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 2 fois
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres 253, Pro-Préteur

Ambassadeur à Carthage puis en Grèce

Naissance et mort

Né en 214

Décédé en 294

Biographie

Après une éclipse de la famille, Publius senior s’était décidé à reprendre le flambeau d'une famille qui avait connu une relative éclipse.

En effet, un de ses grands-oncles, alors consul, avait été responsable d'une lourde défaite militaire en prenant une décision irréfléchie. Cela lui avait valu le surnom d'"âne" et des sarcasmes très mal vécus par sa famille. Plusieurs membres de la gens Cornelia sombrèrent dans l'alcoolisme et la débauche ou dans la mélancolie et l'oisiveté. Cnaeus, un cousin du jeune Publius CORNELIUS SCIPIO Senior, très épris d'hellénisme comme l'ensemble de la famille, avait une passion particulière pour certains enseignements et pratiques de Socrate. Comme son maître à penser, il s'administrait des plaisirs solitaires sur le forum, ce qui lui a valu les foudres des censeurs.

Publius CORNELIUS SCIPIO senior s'est efforcé, comme son grand-père Lucius et son propre père Publius avant lui, de faire honneur à la cité et au nom de ses ancêtres. Avec succès.

Après la mort prématurée de son père, tombé au champ d'honneur contre les étrusques, PCS senior a décidé de reprendre le flambeau familial. Entré au Sénat en 248 après avoir accompli ses devoirs militaires, il s’est consacré corps et âme à la vie politique.

Ambitieux comme tout aristocrate romain qui se respecte, mais courtois et affable, il souhaitait concilier la majesté du Sénat et les légitimes attentes populaires. Il estimait que la noblesse ne devait pas être synonyme de morgue mais ne tolérait pas que la volonté de satisfaire les besoins de la plèbe dégénère en une démagogie susceptible de bouleverser l'ordre social et politique. Il faisait aussi partie de ces tout premiers patriciens romains ne limitant pas leur horizon à l'Italie. Ayant lui-même reçu une éducation à la fois romaine et grecque, il a veillé à ce que son fils Publius le jeune soit élevé de la même façon.

A la fois réaliste et partisan d'une politique ambitieuse que certains esprits timorés qualifieraient d'impérialiste, PCS senior souhaitait que Rome s'impose, si possible par l'amitié et l'admiration que suscite son rayonnement et son exemplarité, si nécessaire par la force de ses armes. Maniant par principe un langage châtié, il lui arrivait, certains diront par orgueil, lui répondra par lucide connaissance de sa valeur, de perdre patience et de recourir aux sarcasmes envers ses contradicteurs. Marcus Lucius ACTAE avec qui il s’est irrémédiablement brouillé avec l’affaire du triumvirat et Septimus CRASSUS en ont fait l’expérience.

Membre de la commission de réflexion sur les institutions, Publius a participé activement à cet intense travail de codification et de réforme. Il y a fait la connaissance étroite de vétérans du Sénat et y a noué de sincères amitiés : Quintus ECRITUS STILO, Kaeso THIMESTIUS et Titus CLAUDIUS qui était son beau-frère via les soeurs MARXIMUS.

Questeur en 250. Edile en 251 lors de l’année terrible qui a vu la tentative d’instaurer un triumvirat illégal au moment où Rome subissait l’assaut des troupes napolitaines, il s’oppose de toutes ses forces au coup d’Etat. Son caractère et ses opinions apparaissent ici clairement : souple sur les moyens et ferme sur les objectifs, soucieux de la paix civile mais intransigeant sur le respect de la république. Episode terrible que ce coup d’Etat mené par un consul avec qui il collaborait étroitement et son beau-frère qu’il a tenté en vain jusqu’au bout de persuader de revenir dans le droit chemin. A quelque chose malheur est bon : il noue de nouvelles amitiés dans cette tourmente. Préteur en 252, il prend rapidement la relève de Titus ANDRONICUS pour conduire nos troupes contre Naples même et obtenir une paix victorieuse pour Rome. Il a été prorogé dans sa mission en 253 en étant nommé propréteur par le Sénat et parachevé la conclusion d’une paix toute provisoire permettant à Rome de se refaire une santé après 6 ans de guerre ininterrompues. Par la suite, consul à 7 reprises et 2 fois censeur, PCS senior est parvenu au faîte des honneurs.

Il a néanmoins été frappé par le malheur. La terrible année 255 voit le décès de sa femme Gorbatcheva MARXIMUS, âgée de 45 ans, puis de ses 2 jumeaux, son 1er fils, Publius et sa fille Pomponia emportés par une maladie infantile. Des rumeurs ont alors couru sur une vengeance voire une malédiction. Ce qu’on sait, c’est que PCS senior a alors fait des dons considérables, à Neptune notamment. Il décide ensuite de prendre du champ et voyage comme privé et comme ambassadeur : à Carthage, en Grèce balkanique où il noue des relations dans les cités et royaumes grecs.

A son retour à Rome, la politique, cette maîtresse insatiable le reprend passionnément. On le retrouve aux premières loges sur tous les fronts : Campanie, Samnium, côte adriatique ou Italie du nord. On le dit alors habité par Mars et par Vénus après qu’il l’a été par Mercure. En effet, quand il n’est pas sur un théâtre d’opérations, il collectionne les conquêtes féminines. Jusqu’au jour où il songe à s’assurer une descendance masculine. Séduit par sa fraîcheur, sa jeunesse et son esprit, il épouse fin 264 Cornelia ECRITUS STILO, la fille aînée de son ami Quintus ECRITUS STILO. Elle le comble en lui donnant un solide rejeton, Publius junior dès 265. Le bonheur conjugal s’avère malheureusement fugace puisque Cornelia meurt en couches dès 267.

Tout en veillant attentivement sur l’éducation de ce fils si désiré, PCS senior replonge alors complètement dans la politique et les manifestations édilitaires et culturelles. Influencé par la culture grecque il patronne l’adaptation du théâtre grec à la mode romaine et accueille dans sa domus quantité de philosophes, rhéteurs, savants et hommes politiques grecs.

En 274, PCS senior, toujours vert épouse en troisièmes noces une jeune beauté, Lucia QUINCTIUS FLAMININUS, fille d’un de ses proches. Elle lui donne une fille Paulla en 275 (mariée en 291 à Manius ECRITUS STILO, fils de son ami Quintus et par le jeu des mariages successifs oncle de son fils Publius), un fils Lucius en 277 et une fille Quinta en 281 (mariée en 307 à son cousin Marcus CAECILIUS METELLUS).

Il voyage beaucoup avec son fils Publius junior qu’il emmène à Athènes, à Sparte, à Corinthe, à Delphes, Olympie et Némée ainsi que dans les royaumes macédonien et épirote. Il l’emmène aussi à Carthage, conforté dans son pressentiment que les relations avec cet Etat seront l’enjeu décisif pour les générations à venir. Il veille lui-même à son éducation militaire. Sur la fin de sa vie, PCS senior prend du champ. Pendant qu’un neveu de la famille Scipio est au Sénat, lui va accomplir de lointains voyages en Gaule et en Hispanie d’abord puis en Orient où il se rend en Egypte et en Syrie et même en Perse. Qu’a-t-il fait là bas ? Nul ne le sait précisément. On raconte qu’il serait allé jusqu’au lointain pays d’où est originaire le dieu Bacchus, où les hommes ont la peau noire et où certains prôneraient la quête de l’éveil. Il ne revient à Rome qu’en 292 sans qu’on soit certain qu’il en soit revenu détaché de toute tentation charnelle. On raconte en effet que pendant des semaines après son retour à Rome, toute sa domus a été réveillée à une heure avancée de la nuit par les « chants » de son épouse. C’est d’ailleurs dans les bras de celle-ci qu’il décède un an plus tard.

Lois

Sacrifice exceptionnel, votée en 249

De la dictature, votée en 250

Du consulat, votée en 250

Construction d'aqueducs dans 18 villes romaines, votée en 253

Intégration de la Sabine dans la république romaine, votée en 253