Darus Bennitus

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 339, 349-350
image:MedPreteur.gif Préture 337, 340, 348
image:MedEdile.gif Edilité 335-336
image:MedQuest.gif Questure 329, 334
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 354-357
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe -
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres Legat en Campanie (326), en Illyrie (330-331) et à Tarente (340-344)

(dernier) Directeur de l'Académie Supérieure des Légions Romaines (328-332, 338-342)

Ambassadeur en Vénétie (332-333)

Naissance et mort

Né en 297 à Ancona, mort en 357 dans sa domus du Palatin à Rome

Biographie

Bennitus DARUS Sinister est né en 297 ab urbe condita dans un petit village à quelques milles de la capitale de l'Aesium. Il est le descendant de la gens Darii, une longue et noble famille dont l'histoire remonte au temps de Romulus lui même.

Durant toute sa jeunesse Bennitus est élevé à Aesium où il côtoie principalement son lointain oncle Publius Darus Caecus alors préfet d'Aesium qui éduqua le jeune homme. Sa vie est rythmée par la campagne de l'Aesium qui fait de lui un homme raisonnable et ancré dans un bon sens paysan assez typique de la famille. L'aide qu'il apporte à son oncle lui fait néanmoins entrevoir les rouages de la politique et développe son sens de réalités plus variables.

En 316 ab urbe condita le présent tranquille s'écroule en Aesium avec les violents pillages des Illyriens. Intégré dans les forces locales levées à la hâte il découvre le métier des armes en première lignes où on lui découvre un courage, une détermination et une valeur jusque là insoupçonnés. Alors âgé de 19 ans Darus Bennitus est marqué par les combats et la camaraderie des légions qu'il rejoint sous les ordres du pro-consul Andronicus à Massalia.

Il doit quitter cette vie de soldat en 320, démobilisé sur faveur spéciale pour remplacer au Sénat de Rome un père à la santé vacillante. Il se lie à Laudanum Brutus qui devient un nouveau père pour lui après son géniteur et son oncle. L'hiver de la même année, brûlant de faire ses preuves, il part dans le Spoletium en tant qu'envoyé consulaire. De retour à Rome en 322 il se distingue en tant qu'administrateur des travaux en établissant un inventaire des constructions.

323 marque pour Bennitus une année sombre avec la mort de son père, et ce malgré la naissance de son fils Brutus : il ne reprend place au Sénat qu'après une saison. A la fin de la même année durant la crise religieuse qui voit le décès des flamines il combat pour la défense de l'édilité où il perd son bras droit. La douleur de la maladie et son amputation le transforment et il est surnommé Sinister, à cause de sa main gauche et de son caractère que mérite régulièrement ce qualificatif.

En 324 il est à nouveau nommé administrateur des travaux puis envoyé consulaire en Aesium où il est chargé de mettre un terme à la corruption galopante qui gangrène la République.

En 327 il se présente à la questure, puis aux élections suffectes de 328. Malheureusement il est systématiquement refusé par les comices.

En 328 il est nommé directeur de l'Académie des Légions en remplacement d'Ecritus Stilo parti à la retraite.

En 329 il est élu par le Sénat et le peuple romain au poste de Questeur de la République.

En 330 débute la campagne contr les pirates Illyriens. Après la signature d'un traité contre ces derniers avec les Gaulois il prend la tête de la légion Mars II sous les ordres du consul Poussinus pour porter la guerre sur le territoire des ennemis. Après une longue attente sur les plages de l'Aesium la traversée se fait enfin, au milieu d'attaques de pirates et d'une tempête automnale. Une fois débarquées à Tragutum les légions sont reformées entre les trois commandants. Le consul Poussinus prend la mer pour Phalos et Salona, le légat Campanus le suit sur la côte. Darus reçoit le plus gros contingent avec pour mission de prendre Blandonna et Aenona sur la route du golfe d'Istrie. Cette campagne se déroule à la perfection avec la prise de Blandonna, incendiée par les défenseurs. Malheureusement le manque de ravitaillement et l'hiver mettent un coup d'arrêt à l'avancée. Contraint de stopper momentanément le légat décide néanmoins de poursuivre, espérant trouver du blé dans la ville d'Aenona qu'il reste à prendre.

Au printemps 331 la marche reprend. Aenona tombe également devant l'armée du légat Darus et le golfe d'Istrie passe tout entier sous le contrôle des romains, en dépit de constants troubles de l'approvisionnement. La voie de la Vénétie étant désormais ouverte aux transports de blé l'armée est rappelée à Tragutum pour être enfin relevée par le légat Crassius et ses troupes fraîches, la légion rentre à Ancona puis à Rome.

Epuisé par cette guerre difficile et las des manigances interminables du Sénat il prend un certain retrait. Puis à l'hiver de l'année 332 il part avec le sénateur Macellius en ambassade auprès du chef Vénète Nénétetix. Il en revient à l'hiver 333 avec un accord commercial.

En 334 il est élu questeur par le Sénat et les comices grâce à sa volonté affirmée de lutter contre les erreurs à répétition de l'ager et contre l'incompétence des fonctionnaires.

A une magistrature en succède une autre : il est édile en 335 aux côtés de l'excellent Aelius.

En 336 il est confirmé à l'édilité. Il doit gérer le terrible incendie qui ravage le quartier de Subure à la fin du printemps et l'arrestation des comploteurs du culte d'Astarté, dont le sénateur Poussinus.

En 337 il est refusé par les comices à l'édilité mais devient préteur suffect. A l'hiver 337 un nouveau défi se présente avec la démission du Pontife Paulus Detritus. Darus est candidat mais malgré son choix par le conseil des Flamines c'est finalement l'ancien flamine de Junon, Caius Tarantinus, qui est désigné par les dieux.

En 339 il devient consul aux côtés de Paulus Detritus, un poste auquel il prépare activement la guerre contre Tarente et l'alliance avec les cités Grecques favorables à Rome. Durant ce mandat il propose la loi accordant aux alliés Marses la citoyenneté romaine suite à la demande de ces derniers. La proposition d'entrée en guerre est repoussée par le Sénat, mené par l'opposition obtuse des sénateurs Varus et Claudius.

En 340 alors que la guerre est finalement acceptée sous la conduite d'autres consuls, il est préteur puis envoyé comme légat en Aesium. Devant l'impossibilité de rejoindre Luceria par voie de mer il fait traverser le Samnium à ses légions puis hiverne sur place avec le légat Claudius.

Suite à la défaite romaine près de Croto, il est nommé Legat Primus à la place du sénateur Caro. Il place le siège devant la ville de Metaponte qui est évacuée par les mercenaires Grecs qui l'occupent alors.

Au printemps 342 Il se rend maître de Metaponte et prépare l'avancée sur Tarente par des raids de pillage dans les campagnes afin de détruire le ravitaillement ennemi. Rejoint par le consul et ses légions à Metaponte il plaide pour la division de l'armée en deux corps : le premier, les légions Mars I et II, doit divertir l'ennemi pendant que le second, composé de trois légions, est chargé de mener la bataille contre les Tarentais pour les défaire grâce à une nette supériorité numérique. Le consul choisit de mener deux attaques. Confronté à une cavalerie supérieure en nombre et des ennemis très motivés, Darus subit une défaite et perd trois mille hommes, même s'il parvient à sauver l'essentiel de son armée pendant la retraite, et ce au prix d'une grave blessure.

343 voit les dernières manoeuvres avant la confrontation finale. Le pro-consul dirige son armée vers le port de Brindisium où il compte surprendre et capturer la flotte de Tarente, le Légat Carmanovius doit garder la route de Metaponte alors que Darus descend au sud. Rencontrant une armée forte de 10.000 hommes sur les arrières de Dobrasus, il décide de modifier la stratégie pour coller à cette armée et lui interdire simultanément les routes de Brindisium et Tarente. Il donne l'ordre à Carmanovius d'avancer pour placer le siège. Malheureusement les Grecs apprennent ses intentions et se replient à l'abris des murs avant l'arrivée des assiégeants. Après la prise de Brindisium par le pro-consul, le siège débute.

L'année suivante voit la poursuite du siège de Tarente sous la direction du légat Carmanovius par tous les moyens : poliorcétique, coupure de l'aqueduc, sapes et tours de siège. Alors que la guerre touche à sa fin, le pro-consul reçoit sous sa tente dans le plus grand secret un groupe de sénateurs venus de Rome. Darus, averti par ses troupes de l'arrivée de sénateurs vient s'enquérir des nouvelles. Il est plus que froidement accueilli et la visite tourne à la confrontation entre le général et son second. A l'instant où une brèche s'ouvre dans les murs ennemis, Darus est limogé et renvoyé à Rome.

Après vingt-cinq ans passés au Sénat, sept magistratures, une ambassade et sept dures années de guerre le consulaire Darus se retire progressivement de la vie publique.

Mariage de ses filles Antonia et Clélie, avec respectivement le fils du censeur Publicola et le sénateur Titus Ovatorius.

En 348 il est rappelé par le Sénat pour tenir la préture, alors vacante aux côtés de l'ancien tribun Decimus. Il y relance le procès Caelius et fait enfin exécuter Agrippa, le boucher des rostres.

En 349 il est à nouveau consul. Suite aux accusations du sénateur Decimus à l'encontre du légat Poussinus il descend en Campanie pour y enquêter.

En 350 il est consul pour la troisième fois aux côtés de Verres, premier consul plébéien

En 354 il revient au Sénat dans la tourmente de l'affaire Decimus pour postuler à la censure qu'il remporte. Il y initie en 356 une ambitieuse réforme du poste.

En 357 le Censeur durcit sa ligne de conduite face à la décadence de la société romaine et l'indolence des élites. Il créée les vigiles censoriaux, chargés de veiller au respect des mœurs et interdit l'usure aux Romains. Mais les intrigants du Sénat s'acharnent à contrer toutes ces mesures : le tribun Tullius Detritus oppose son veto sur l'affaire de l'usure et l'édile Severus fait arrêter de nombreux hommes du censeur pour un soi-disant saccage chez le sénateur Socrate.

Le ton se durcit entre le Censeur, ses opposants et le Sénat. Plusieurs tentatives de destitutions, pour certaines totalement illégales, sont intentées par le sénateur Socrate notamment. Alors que le Sénat s'enferme dans les discussions le consulaire Aquae annonce dans une lettre son intention de marcher sur Rome pour déposer le censeur.

Parallèlement, celui-ci est abusé par un stratagème du sénateur Marius qui simule une insurrection menée par Socrate pour le pousser à quitter Rome, perdant ainsi légalement ses pouvoirs.

Intercepté par le préteur Drissus à son retour il est pris de faiblesse et doit être ramené chez lui. Durant quelques jours son état s'aggrave, il est pris de fièvres et de délires. Son voisin, le consulaire Septimus, l'entend même parler de lever des troupes pour contrer une guerre civile déclarée par la marche du consulaire Aquae.

A son entrée dans Rome, ce dernier décide de se confronter au Censeur et c'est un homme visiblement atteint par la folie qui l'accuse de trahison et incite le peuple de Rome à se soulever. Devant l'absence de réactions il se jette sur le consulaire un glaive à la main. Dans la courte lutte qui s'ensuit il tombe sur son arme, et décède.

Lois

Loi sur l’abrogation de la loi Atius Barnum Octave de 330

Loi d'intégration du peuple Marses à la République de 339


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