Actae Eusèbe Marcus

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Sommaire

Naissance et mort

Né en 267

Décédé en 325

Biographie

Filleul d’Eusebe Claudius, figure tutélaire du Sénat dans les années 200-250, son vrai modèle, bien plus que son père Marcus Lucius Actae qu’il a au fond peu connu. Il a béneficié de l’enseignement des meilleurs précepteurs de Rome, dont le fameux Escariphos de Naples. Il mit longtemps à assumer le poids de l’héritage familial et entrer en politique, éprouvant de plus une méfiance instinctive envers le Senat, et tout particulièrement certaines vieilles familles (les gens Ecritia et Cornelia, pour ne pas les nommer) qui lui paraissaient forcément liées, d’une manière ou d’une autre, à l’assassinat de son père.

De leur côté, Manius Ecritus Stilo et Publius Cornelius Scipio, Consuls et fils des chefs "legitimistes", identifient Eusebe dès son entree au Sénat comme le fils de l'un des Triumvirs. N'ayant jamais soutenu le coup d'Etat de son père, et déterminé à défendre la réputation de sa gens malgré tout, Eusebe se range dès lors dans une opposition farouche aux Consuls. D'autant facilitée par le caractère autoritariste des deux hommes, leur orgueil démesuré, ainsi que leur propension à personnaliser le pouvoir.

Ce conflit durera de longues années, au cours desquelles Eusebe et Titus Andronicus, fils du Triumvir survivant, lutteront quasiment seuls contre une majorité Conservatrice écrasante menée par Ecritus et Cornelius.

La bataille atteint son apogée lorsque Ecritus Stilo produit une lettre au Senat qu'il prétend écrite par Actae, et qui présente celui-ci sous les traits d'un infâme comploteur. Eusebe porte plainte pour diffamation afin de faire éclater la vérité, mais les amis d'Ecritus, qui occupent la quasi-totalité des magistratures, font bloc et, sous les pretextes les plus divers, refusent d'accepter sa plainte. Dégouté par de telles pratiques, Eusebe quitte Rome. Ses adversaires pousseront le vice à lui intenter un procès pour dépot de plainte illicite et tentative de diffamation, procès qui sera mené en son absence, et que présidera Marcus Tullius Cicero, grand ami de Cornelius Scipio et Ecritus. Cicero osera refuser de nommer un avocat commis d'office, comme l'y oblige la Loi, et concluera donc à la culpabilité d'Actae. La sanction est dure : Actae est condamné à l'inéligibilité à vie.

Six longues années plus tard, Eusebe Marcus Actae rentre néanmoins à Rome. Et le visage du Sénat a bien changé. Devant les remises en cause de plus en plus fréquentes de son autorité, Manius Ecritus Stilo a jeté l'éponge le premier. Publius Cornelius Scipio, lui aussi, doit faire face à une fronde grandissante. Pour la première fois en 15 années, la majorité sénatoriale ne lui est pas favorable. Ses adversaires, animés par l'image de la légendaire Confrérie d'Enée, se sont regroupés et ont unis leurs forces pour faire front. La "Nota Ignominia" de Cornelius Scipio à l'encontre de l'Edile Antonius Grollius Tullius, qui avait osé demander sa destitution, est l'erreur qu'ils attendaient. Ayant exercé un pouvoir quasi-absolu pendant bien trop longtemps, incapable d'accepter la moindre remise en cause de son action, Cornelius, acculé, s'enfonce dans l'isolement politique. Il tentera bien de retrouver au sein du peuple l'appui qu'il a perdu au Senat en se lancant dans une politique outrageusement démagogique, mais doit finalement reconnaitre sa défaite et annonce sa retraite... à Literne.

C'est alors en spectateur que Eusebe Marcus Actae observe les évènements des années suivantes. La fracture entre Patriciens et Plébéiens éclate au grand jour, et la Plèbe quitte l'Urbs en 318. Benitus Harpax, fils spirituel de Publius Cornelius Scipio, suit les pas de son ainé, et se lance dans une politique ultra-démagogique, violemment opposée au Senat, qui le porte à la Dictature par la volonté des Comices. Lorsque l'une de ses interventions sur les Rostres déclenche une violente émeute a Rome, Eusebe Marcus Actae reprend un rôle actif, et use de toute son énergie et son influence pour rapprocher le Sénat de la Plebe, et saper le soutien qu'elle offre à Harpax. Ce sera la politique "Nova Unitas" et les Réformes de la Concorde, qu'il met sur pied avec quelques amis regroupés autour d'Antonius Grollius Tullius, et qui ouvrent la voie vers un rôle considérablement accru de la Plèbe dans le gouvernement de la République. Mais pour Actae, l'essentiel, à savoir la place prédominante du Senat, est sauf, et il prend enfin sa retraite en 321.

Toute la carrière d'Eusebe Marcus Actae aura été placée sous le sceau de l'équilibre des pouvoirs au sein de la République. Dans cette perspective, il aura constamment défendu le rôle prédominant du Sénat, vis-à-vis des magistratures, et contre toutes les tentatives d'acquisition d'un pouvoir personnel. A cet égard, il est amusant de noter l'évolution du jeune homme entré tard en politique, méfiant vis-à-vis d'un Senat auquel il impute la mort de son père, vers le vieux combattant, revenu de toutes les luttes, défenseur acharné de ce même Sénat. Le fait qu'il était inéligible à vie aux magistratures est sans doute une explication à ce cheminement. Mais au fond, qui mieux que le fils du Triumvir assassiné pouvait mesurer la puissance séductrice du pouvoir sur les hommes, et les dangers qu'elle recèle ?

C'est dans la création du Parti Légaliste, dont il est l'un des fondateurs, qu'il conceptualisera le mieux cette philosophie politique. Un parti dont il aura contribué à faire la plus grande et influente faction de l'histoire de la Republique.

Bien plus soucieux de respectabilité que ne l’était Marcus Lucius Actae, Eusebe a épousé une Patricienne de Rome, avec laquelle il formait un couple malheureux. Son seul amour restant Lavinia Andronicus, soeur de Titus Andronicus, mariée à un fils Forestus, et qui disparut tragiquement dans l'incendie de sa domus.

Descendance

Titus Eusèbe Actae, né en 303.

Antonia Grollia Actae, née en 312. Filleule de Antonius Grollius Tullius, mariée à Julius Lucius Anterus en 325.

Lois

Construction de marchés, routes et décentralisations, votée en 309

De la Réforme des Sodalités, votée en 320