Guerre boienne

Un article de RomeWiki.

(Différences entre les versions)
Ligne 17 : Ligne 17 :
! align="center" style="background-color: #86A2A8; " colspan=12" | <center><font color=white>''Batailles''</font></center>
! align="center" style="background-color: #86A2A8; " colspan=12" | <center><font color=white>''Batailles''</font></center>
|-
|-
-
| width="150" align="center" | ''Bataille pour Brixellia'' '''-''' ''Passage de la Crostùl'''''-''' ''Bataille de la Crostul'' '''-''' ''Siège de Mutina'' '''-''' ''Bataille de Bononia'' '''-''' ''Siège de Bononia'' '''-''' ''Siège de Spina'' '''-''' Siège de Ravena '''-''' ''Bataille des marais''  
+
| width="150" align="center" | ''Bataille pour Brixellia'' '''-''' ''Passage de la Crostùl'''''-''' ''Bataille de la Crostul'' '''-''' ''[[http://limul.info/romejpem/mediawiki/index.php5?title=Guerre_boienne#Si.C3.A8ge_de_Mutina|Siège de Mutina]]'' '''-''' ''Bataille de Bononia'' '''-''' ''Siège de Bononia'' '''-''' ''Démobilisation et remise en état'' '''-''' ''Siège de Spina'' '''-''' Siège de Ravenna '''-''' ''Bataille des marais''  
|-
|-
|}
|}
Ligne 59 : Ligne 59 :
Alors que le Dictateur Arius était encore a élaborer un plan d'attaque, les Boiens se mirent en marche.  Ce fut d'abord l'infanterie du centre qui avança à travers la plaine, avant que de se mettre à courir à l’assaut des lignes romaines dès que la distance entre les deux lignes fut réduite.  Pendant ce temps, la cavalerie boienne, bien plus importante que celle des romains, se regroupa vers le nord et entama un mouvement tournant visant à prendre de flanc l'aile gauche de la légion avec le maximum de puissance pour un impact violent.  Au loin, le camp retranché du légat Petronius fut pris d'assaut et de plus en plus de Boiens y pénétrèrent.  Tandis que le centre romain se préparait au choc en lançant sur la masse de barbares les pilums et javelots pour les ralentir, Lucius Arius fit bouger l'aile gauche pour éviter une prise de flanc en gardant les unités lourdes les plus expérimentés faire la jonction avec le centre romain. La ligne forma là un coude qui sera le plus exposé. Parallèlement, le dictateur prit la tête de la cavalerie romano-anare pour mener une contre charge visant à soulager l'aide gauche.  Le choc au centre fut violent mais les légionnaires résistèrent bien et la mêlée qui s'en suit fut violente et acharnée. Sur l'aile gauche la contre charge, si elle mit en déroute une partie de la cavalerie boienne de son objectif, fut un échec : elle n’empêcha pas les cavaliers Boiens de faire exploser la ligne romaine, seuls les légionnaires lourd de la Quirinus tinrent leur position à la jonction avec le centre, le reste ne fut plus qu'une masse informe de combats individuels où les Boiens firent la preuve de leurs valeurs guerrières en faisant un grand massacre.  Un cavalier romain accourut auprès du légat dictatorial, Cnaeus Sergius, annonçant que le dictateur Lucius Arius était gravement blessé et que seul le courage du noble anare Topix a pu permettre que l'on dégage sa monture des combats.  Il demanda alors quels sont les ordres.
Alors que le Dictateur Arius était encore a élaborer un plan d'attaque, les Boiens se mirent en marche.  Ce fut d'abord l'infanterie du centre qui avança à travers la plaine, avant que de se mettre à courir à l’assaut des lignes romaines dès que la distance entre les deux lignes fut réduite.  Pendant ce temps, la cavalerie boienne, bien plus importante que celle des romains, se regroupa vers le nord et entama un mouvement tournant visant à prendre de flanc l'aile gauche de la légion avec le maximum de puissance pour un impact violent.  Au loin, le camp retranché du légat Petronius fut pris d'assaut et de plus en plus de Boiens y pénétrèrent.  Tandis que le centre romain se préparait au choc en lançant sur la masse de barbares les pilums et javelots pour les ralentir, Lucius Arius fit bouger l'aile gauche pour éviter une prise de flanc en gardant les unités lourdes les plus expérimentés faire la jonction avec le centre romain. La ligne forma là un coude qui sera le plus exposé. Parallèlement, le dictateur prit la tête de la cavalerie romano-anare pour mener une contre charge visant à soulager l'aide gauche.  Le choc au centre fut violent mais les légionnaires résistèrent bien et la mêlée qui s'en suit fut violente et acharnée. Sur l'aile gauche la contre charge, si elle mit en déroute une partie de la cavalerie boienne de son objectif, fut un échec : elle n’empêcha pas les cavaliers Boiens de faire exploser la ligne romaine, seuls les légionnaires lourd de la Quirinus tinrent leur position à la jonction avec le centre, le reste ne fut plus qu'une masse informe de combats individuels où les Boiens firent la preuve de leurs valeurs guerrières en faisant un grand massacre.  Un cavalier romain accourut auprès du légat dictatorial, Cnaeus Sergius, annonçant que le dictateur Lucius Arius était gravement blessé et que seul le courage du noble anare Topix a pu permettre que l'on dégage sa monture des combats.  Il demanda alors quels sont les ordres.
 +
[[Image:Charge de cavalerie.png|600px|thumb|center|''Ultime charge de cavalerie'']]
Ligne 69 : Ligne 70 :
== Siège de Bononia ==
== Siège de Bononia ==
 +
 +
 +
Selon les ordres du consulaire Sergius, les punitions furent distribuées aux légionnaires s'en étant pris aux officiers, quoique peu d'entre eux peuvent être indubitablement reconnu coupable. Il faut plusieurs jours pour reprendre totalement en main les légions qui se sont laissé allé au débordement.  Le palais royal fut fouillé et l'on retrouva le corps de quelques  prisonniers romains et lingons égorgés mais nul traces des officiers et du légat Petronius, ni du Dux Farnensix et de ses fils ainés. Ce n'est que le lendemain que l'on averti Cnaeus Sergius d'avoir trouvé au nemeton de la cité les restes d'un bucher sacrificiel avec ce qu'il semble être des crânes humains. Le Roi Cleos te rapporte qu'en de rare cas désespéré, les druides se livrent au sacrifice rituel de l'élite des prisonniers de guerre.
 +
 +
== Démobilisation et remise en état ==
 +
 +
La fin de l'automne fut caractérisé par de fortes pluies et des crues et inondations d'une importance jamais vu depuis des années même par les Lingons, ce qui limite fortement les déplacements dans la plaine padane mais laissa aux légions le temps d'affermir le contrôle de Rome sur les zones montagnardes du sud-ouest Boiens. Parallèlement cela permit d'entrainer les trois nouvelles légions et de transmettre l’expérience de celles qui doivaient être démobilisés. L'hiver n’étant pas favorable aux marches en montagnes, c'est près de quarante à cinquante milles hommes en armes qui hivernent dans et autour de l'oppidum de Bononia, avec la population civile, l'oppidum était surchargé et les difficultés de ravitaillement se sont fait jour dès que le moindre problème interromps le transport en barques et en chariots depuis Parma.
 +
 +
En hiver, un message arriva depuis Rome à l'intention. Le navarque Fabius lui demandait 500 esclaves afin de construire une flotte à Cosa, ce que Cnaeus Sergius répondit négativement, faute de posséder tant d'esclaves sous la main.  Au printemps 389, alors que les beau jours se présentaient et que les légions en fin de services furent enfin renvoyés vers le sud pour être démobilisées, deux messagers arrivèrent de Rome avec le même message.  Lucius Badinus Agricola, alors préteur, demandait à Cnaeus Sergius où en était il avec ses rapports.
 +
 +
Le légat Aetius reçut la mission de reconduire et de démobiliser les auxiliaires ombriens, ses deux légions, ainsi que les deux légions dites "du sud", l'ancienne légion de Lucius Arius, ainsi que la demi-cohorte restante de la légion de Petronius, les auxiliaires samnites et les détachement de la Quirinus.  Cnaeus Sergius devant assurer la poursuite de la guerre avec trois légions romaines nouvellement levées, une légion apulienne venant de la colonie d'Italica Cornelia, constituée majoritairement de colons romains et d'apuliens pro-romains ayant combattus contre le Mercantos; d'une légion boviamite, ainsi que de contingents anares et lingons, formant plus ou moins l'équivalant d'une légion romaine.  Mais avant d'ordonner la démobilisation, il s'assura que le partage du butin prit fut bien fait, que les hommes aient reçues leur part, ainsi que le Trésor.  Le butin, représentant pas moins la somme de  2.150.000 as, était rassemblé à Parma sous la garde de la Quirinus, depuis la bataille du Crostùl.
 +
 +
Des cérémonies religieuses et les Equiriae furent organisés et ce fut une grande réussite, cela donna une certaine cohésion aux trois légions qui s'étaient déjà bien solidarisés durant l'hivernage mais cela permit aussi de développer l'esprit de soutien et l'émulation guerrière entre les différentes ethnies de l'armée.  La démolition des murailles de l'oppidum en certain points précis et stratégique prit par contre un peu de temps malgré le roulement des corvées entre les différentes légions. Ôter le parement, déblayer la terre et la disséminer dans la plaine, sortir les troncs, les tronçonner et tout bruler pour les rendre inutilisable et abattre les portes de l'Oppidum firent que ce fut qu'au milieu du printemps que les légions purent se mettre en marche.
== Siège de Spina ==
== Siège de Spina ==
 +
Rejoindre et suivre le cour du torrent Idex n'était guère difficile, là encore les Boiens avaient vidés les terres de la plaine devant les légions, pas de populations, pas de troupeaux, aucun champs ensemencés, les villages abandonnées, de loin en loin sur les contreforts montagneux des oppidums fortifiés apparaissaieent mais alors que les légions traversaient la plaine, les Boiens n'opposaient aucune résistance à part lors que des fourrageurs ou des éclaireurs romains s'éloignaient de trop de la longue colonne militaire, ils furent alors immanquablement assailli par des cavaliers Boiens et malheur a ceux qui furent pris, ils étaient retrouvé nus, égorgés et accrochés aux arbres et, suivant la mode du consulaire, leurs têtes exposées, empalés sur des branches taillées en pointes.
-
== Siège de Ravena ==
+
Après plusieurs jours d'une marche lente et prudente où les légions firent et défirent quotidiennement leur campement, la colonne arriva au confluent de l'Idex et d'un cour d'eau plus importante que les alliés Lingons pensaient venir directement du fleuve Padus. A partir de là commence une zone de marais et de vastes lagunes qui ne facilita pas le déplacement d'autant de piétons et de cavaliers, si la tête de la colonne passa sans trop de peine, le terrain foulée par tant de pieds devient au fur et a mesure un champs de boue où la marche fut exténuante.  Bientôt cependant les légions trouvèrent une forêt de pins et de chênes maritimes parcouru par une sorte de voie en mauvaise état que  l'on imagine être la suite de l'ancienne voie étrusque qui allait de Bononia aux emporiums de l'adriatique pour faire le commerce avec les grecs. Bien que rendant la marche plus aisée, cette fin bande de terre sûre, limita fortement les choix tactiques de la légion et rapidement les Boiens testèrent les défenses nocturnes par des raids rapides et silencieux, arrivant par de petites embarcations depuis les marais ou les petits cours d'eau, ils frappaient et disparaissaient rapidement.
 +
 
 +
Quelques prisonniers apprirent à Cnaeus Sergius Ahenobus, après avoir été torturé, que les Boiens construisaient un mur sur la voie menant a Spina mais lors que les légions arrivèrent devant ce mur, cela n'est qu'une grossière palissade en bois qui ne sembla même pas fini. L'assaut rapidement organisé, emporta la maigre défense avec quelques pertes et aux cris de victoire des Romains et de leurs alliés.  Deux jours plus tard, à la fin du printemps 389,les légions arrivèrent devant Spina, petite cité construite sur une petite île au bord du fleuve et d'une affluent, en forme de triangle, la cité était fortifiée d'une palissade en bois et possèdait un port de taille moyenne occupée par plusieurs barques fluviales et quelques navires hauturiers.
 +
 
 +
Le proconsul avait déjà établit son plan bien avant d'être en vue de Spina, en effet, Cnaeus Sergius avait ordonné d'emporter autant que possible du bois servant à la construction de camp.  La première et la deuxième légion devaient construire un camp à l'Ouest de la cité. Les Lingons restant en arrière pour protéger l'armée d'une attaque boienne. La légion apulienne et les Anares devant se mettre entre le camp et la cité pour bloquer toute sortie. La troisième légion sous Numerius Fabius Pictor devant, avec l'aide de la légion boviamite, continuer jusqu'à la côte afin de construire un port de fortune afin de faciliter le ravitaillement par la mer.
 +
 
 +
Alors que l'on suivait les ordres et que les Boviamites et la troisième légions s'en allaient en suivant le fleuve vers son embouchure, les navires hauturiers tentèrent de prendre la mer.  Le proconsul envoya les prisonniers capturés vers la cité de Spina, afin qu'ils transmettent un message à l'élite de la cité. Cnaeus Sergius donna une copie du traité de paix qu'il avait fait au roi Brennus, mais en plus, le proconsul remet une tablette de cire avec les mots suivants : "La guerre peut se terminer de trois façons. Soit, le roi Brennus accepte les conditions du traité de paix; Soit, les nobles boiens élisent un nouveau roi, et acceptent le traité de paix; Soit, le royaume des Boiens deviendra comme Bononia, un tas de ruine. Je laisse le sénat de Spina faire son choix et de prévenir les autres cités du traité de paix. Dix cavaliers auront un sauve-conduit pour cela.". Voyant la configuration du terrain, le proconsul renonça à en faire le siège et espérait avoir des nouvelles positives venant de la cité de Spina et que la libération des prisonniers était un gage de bonne volonté suffisante pour les en convaincre.
 +
 
 +
Et ce fut le cas.  Une délégation fut annoncé quelques temps après la libération des Boiens.  Ce fut un ensemble de barques qui s'approchèrent du camps où était installé le pro-consul, une quinzaine d' "anciens" qui se présentèrent comme le conseil de la cité.  Si l'interlocuteur principal fut un bourgeois du nom d'Oprax, le groupe était des plus hétéroclite.  Un ou deux guerriers, beaucoup de marchands et dont quelques uns habillés à la mode désuète des étrusques ou plus moderne des grecs.  Devant les supplications d'Oprax, affirmant n'être que des Boiens par la force des armes, d'être opposé à la politique du roi Brennus, de n'être que de simples marchands et pechers, et non des guerriers, Cnaeus Sergius accepta d'épargner la ville si celle ci ouvrait ses portes, acceptait une garnison romaine et de fournir vivre et navires. Les anciens s’empressèrent de satisfaire les demandes du proconsul romain.
 +
 
 +
== Siège de Ravenna ==
== Bataille des marais ==
== Bataille des marais ==
 +
 +
[[Image:Gallia cisalpina 389.png|800px|thumb|center|''Situation en automne 389'']]
 +
 +
== Bataille des 4 rois ==
[[Image:Postehistorien.gif]]  '''Cnaeus et Aulus Sergius Ahenobarbus''', d'après des notes manuscrites privées et des rapports.
[[Image:Postehistorien.gif]]  '''Cnaeus et Aulus Sergius Ahenobarbus''', d'après des notes manuscrites privées et des rapports.

Version du 29 juillet 2014 à 08:43

Campagne contre les Boiens
Date : 387 à 389
Lieu : Royaume des Boiens
Casus belli : Conflit entre les Boiens et les Lingons
Issue :
Chefs romains et alliés
L. Arius Saxa (Image:Magconsul.gif puis Image:Magdictateur.gif)
Cn. Sergius Ahenobarbus (Image:Magcavalerie.gif puis Image:Proconsul.gif)
Caius Ovatorius Vespillo (Image:Magcavalerie.gif)
Julius Aetius Martialis (Image:Postelegat.gif)
Petronius (Image:Postelegat.gif)
Numerius Fabius Pictor (Image:Postelegat.gif)
Marcus Popillius Laenas (Image:Postelegat.gif)
Cleos (roi des Lingons)
Pataccix (dux des Lingons)
Topix (dux des Anares)
Acconix (dux des Anares)
Chefs ennemis
Brennus (roi des Boiens)
Carlix (roi des Vénètes)
Batailles
Bataille pour Brixellia - Passage de la Crostùl- Bataille de la Crostul - [de Mutina] - Bataille de Bononia - Siège de Bononia - Démobilisation et remise en état - Siège de Spina - Siège de Ravenna - Bataille des marais

Sommaire

Contexte

Au nord des provinces romaines d'Arezzo, de Voleterra et d'Aesium, ainsi que de l'Ombrie, état allié de la république; se trouvent les barbares gaulois. Ou plus précisément, des tribus gauloises. Depuis Bononia, les Boiens dominent un vaste territoire autour du fleuve Padus. Au nord de leur royaume, les Vénètes se sont installés jusqu'à l'Istrie. En allant vers l'Ouest, on trouve les Lingons de Placentia, les Anares de Clastidium, les Cénomans de Brixia, les Insurbes de Mediolanim. Parfois alliées, souvent ennemies, ces tribus gauloises sont régulièrement sur le chemin de la guerre. C'est d'ailleurs un conflit opposant les Boiens aux Lingons, les premiers accusant les seconds de financer les Cénomans pour qu'ils viennent piller les villages frontaliers. Demandant d'abord le soutien de la république romaine, le roi Cleos des Boiens décida finalement, vu le refus du sénat, d'attaquer les Lingons. Se fut le début de la guerre.


Principales cités de la région
Principales cités de la région

Bataille pour Brixellia

Les Boiens profitèrent que la république était en guerre en Istrie et venait de sortir d'une guerre non victorieuse contre l'Epire et ses alliés. Le Trésor presque vide, une armée bloquée dans le Nord afin d'aider les Istriotes à repousser les mercenaires Daces, un conflit entre les deux consuls de l'époque, les choses commençaient mal. Sortant finalement du litige politique en nommant l'un des consuls, Lucius Arius Saxe, dictateur. Caius Ovatorius Vespillo fut choisit pour être son maitre de cavalerie. La première légion arriva dans le pays lingon en automne 386. La traversée de ce pays encore sauvage fut pénible, surtout en cette saison pluvieuse qu’est l’automne. Si elle ne put rien faire contre l’invasion boienne qui occupait déjà près de la moitié du royaume allié, la légion établit une ligne de défense plus que correcte, soutenue avec une ligne de ravitaillement entre le port lingon de Spezia et la cité de Parma.

Le dictateur Lucius Arius Saxa arriva avec une seconde légion, des contingents de la Quirinus, ainsi qu’un contingent de guerriers Samnites. Les Boiens faisaient le siège de la cité Brixellia, un oppidum bâti sur une des rares collines au bord du fleuve padane. Un affrontement eux lieurs entre eux et les légions près d’un gué de la rivière Incia. Si la victoire fut de du côté romain, il fallut une victoire, à l’aide de fortifications hâtives, sur les petites collines pour l’emporter sans l’ombre d’un doute. Mais la cavalerie boienne a causée bon nombre de pertes parmi les troupes romaines et les contingents alliés.


1 - Ayant quitté le col de la Futa devant l'avancée d'une armée lingonne, le légat Aetius l'attire dans un jeu de cache-cache dans le nord de la province 2 - Fortifications boiennes 3 - Victoire des légions de renforts contre les colonnes boiennes qui tentaient de couper le ravitaillement romain le long de la rivière Parma 4 - L'armée boienne traverse la rivière Crostùl et tombe sur les arrières de la légion de Petronius 5 - Garnisons lingonnes et armée de secours vers les Cénomans 6 - Troupes anares de Topix
1 - Ayant quitté le col de la Futa devant l'avancée d'une armée lingonne, le légat Aetius l'attire dans un jeu de cache-cache dans le nord de la province 2 - Fortifications boiennes 3 - Victoire des légions de renforts contre les colonnes boiennes qui tentaient de couper le ravitaillement romain le long de la rivière Parma 4 - L'armée boienne traverse la rivière Crostùl et tombe sur les arrières de la légion de Petronius 5 - Garnisons lingonnes et armée de secours vers les Cénomans 6 - Troupes anares de Topix

Passage de la Crostul

Dispersant dans un premier temps ses troupes, Lucius Arius dût foncer avec celles directement sous ses ordres afin de libérer l'un de ses légats, Petronius, prit à parti par le roi Brennus lui même. C'est à ce moment là que Cnaeus Sergius Ahenobarbus arriva au camp de Lucius Arius, lui apportant la nouvelle de sa nomination en tant que dictateur et, ironie de l'histoire, le choix de lui donner comme légat dictatorial, son opposant et ancien co-consul. Lucius Arius avait été mandaté dictateur une première fois en raison de l'opposition et du blocage politique qui découlait de la mésentente entre lui et Cnaeus Sergius. Ce dernier faillit perdre d'ailleurs son consulat. Le dictateur ne pouvait plus compter sur le soutien et l’obéissance d'un Caius Ovatorius Vespillo, c'est pourquoi il ne donna aucun commandement ou poste à son nouveau légat dictatorial, il l'invita même à aller s'installer à Parma, ce que Cnaeus Sergius refusa. Soit, l'oeil du sénat suivit le dictateur et le déplacement de l'armée.

L’agitation très matinale des légionnaires alors même que l’aube n’a pas encore éclairé le ciel de cette matinée estivale, le dictateur Arius Saxa termina un conseil de guerre avec ses tribuns, ceux-ci se dispersèrent et rapidement les centurions organisèrent leurs centuries, les cavaliers de la Quirinus qui se préparèrent et sortirent par l’ouest du camp, hors de vision des Boiens postés de l’autre côté du Crostùl avant que d’obliquer vers le nord sous le regard des dernières sentinelles romaines. Les bagages furent rassemblés à l’arrière du camp sous une garde très légère, principalement les légionnaires encore convalescents qui ne peuvent combattre efficacement tandis que le dictateur et les prêtres de la Légion organisèrent un sacrifice à Mars et à Minerve devant les Tribuns et les centurions. La mise en place des centuries et des alliés le long du Crostùl alertent les Boiens qui se précipitèrent en désordre sur la rive du torrent à l’abri du couvert des arbres et des buissons. Après une rapide harangue où il compara ce combat à celui du gué de Brixellia, et énumèra les avantages qu'ils ont aujourd'hui, Lucius Arius donna le signal de l'attaque alors que l’aube est levé depuis peu de temps.

Les premiers à partir à l’assaut sont les Samnites soutenus par les légionnaires lourds de la Quirinus, soit environ 5.000 hommes, qui s’élancèrent à travers le lit empierré du torrent. Ils progressèrent aussi rapidement que possible, 5 mètres, 10 mètres, les premiers atteignirent le torrent qui se révéla n’être qu’à hauteur de genoux mais alors que les premiers Samnites sortirent du torrent et que la majorité y fut encore engagé, d’intense volées de projectiles, javelots de toutes sortes, flèches, balles de frondes, leurs fut envoyé par les Boiens. La propre riposte des hommes d’Arius ne semble avoir que peu d’effet et les tirs de javelots et de pilum se perdirent dans la végétation. Alors que les légionnaires et les Samnites touchés s’écroulent dans le torrent, leurs camarades s’élancèrent en une charge sur toute la ligne de front tandis que le reste de la Légion s’avanca à leur suite à travers le Crostùl. Les combats sur les rives du Crostùl furent intenses, les Samnites poussent pour pénétrer sous le couvert des arbres par petit groupes, tactiques qu’ils maitrisent parfaitement par leur habitude de pratiquer des raids mais les Boiens sont de bons guerriers habitués au combat individuel et ne se laissèrent pas déborder. Les Légionnaires lourds comblèrent les trous dans la ligne pour maintenir la cohésion du front mais les romains et leurs alliés ne purent pénétrer le couvert végétal et furent systématiquement repoussés. En l’espace de quelques minutes les morts jonchèrent le sol, la végétation et les pierres prennent une couleur carmin des plus sinistres.

(De gauche à droite) Légionnaire romain, tribun militaire, cavalier samnite, légionnaire de la Quirinus, guerrier noble gaulois
(De gauche à droite) Légionnaire romain, tribun militaire, cavalier samnite, légionnaire de la Quirinus, guerrier noble gaulois

Mais bien vite l’arrivé du reste de la légion en ordre de marche apporta une supériorité numérique aux romains tandis que les équites de la légion restèrent à l’affut d’une opportunité contre les boiens. La violence et la vitesse de l’assaut de la légion sembla submergé les Boiens en tous les points, malgré les harangues de leur chef, au cour des deux heures qui suivirent, ils se divisèrent progressivement en plusieurs groupes résistant encore vaillamment sous le couvert mais irrémédiablement repoussé par la poussée romaine vers la plaine qui s’étends derrière eux. La résistance acharnée des Boiens, qui se savaient sans cavalerie et à la merci de celle des romains s’ils sortaient du couvert dans la plaine, fut désespérée; ainsi l’épuisement des Samnites et des légionnaires lourds qui ont subi de nombreuses pertes, sembla ralentir la bataille. Les hommes fatiguèrent, les corps souffrirent, les blessés râlèrent, les morts parsemant les riches boisées du Crostùl et les deux généraux ennemis haranguèrent leurs troupes alors que la nuit commence à tomber. Et à ce jeu-là, c’est le dictateur Arius qui profita de la discipline et de la cohésion de la légion, motivant ses troupes, les haranguant et donnant des ordres précis, la légion encercla les groupes de Boiens les plus faibles et repoussèrent les plus résistants vers la plaine tandis que le soleil monta au zenith. C’est là le moment qu’attendait la cavalerie de la Quirinus qui, après avoir fait un large détour par le nord pour passer le torrent Crostùl hors d’atteinte des Boiens, redescendit vers le sud, directement sur le flanc des Boiens. Lorsque les premières troupes boiennes sortirnt des couverts, la cavalerie romaine se jetta dessus, une certaine confusion et gène règnèrent entre cavaliers chargeant, boiens fuyant et les romains les poursuivant mais le victoire fut systématique.

L’assaut de la cavalerie emporta la partie, de fait tombant au cœur du repli que tenta d’organisé désespérément le chef des Boiens, ce dernier fut tué au combat par les cavaliers de la Quirinus, ce qui sonna la débandade générale de l’armée ennemie qui paia le prix fort pour se sortir du couvert végétal proche de la rivière et s’enfuir dans la plaine. La fatigue des légionnaires qui ont combattu depuis l’aube et le manque de reconnaissance entre le Crostùl et la cité de Mutina tempèrent une éventuelle progression de la légion mais la cavalerie de la Quirinus forte de son succès et ne voulant pas s’arrêter sur cette charge, lança d’elle-même la poursuite. Le dictateur ne désapprouva pas ni n'encouragea ce mouvement, partagé entre le besoin de ménager ses troupes qui porteront secours à la légion commandée par Petronius, et l'envie de diminuer le plus possible les fuyards boiens qui pourraient rejoindre le gros de l'armée. Après cette escarmouche en faveur des Romains, le dictateur Lucius Arius Saxa ordonna de ramasser les armes et fit un discours devant les hommes afin de les encourager à poursuivre le combat. Rappelant la victoire des troupes de renforts venant du Sud sur une colonne boienne qui coupait le ravitaillement; ainsi que la main mise des Apennins par le légat Julius Aetius Martialis, son cousin. Le dictateur fit regrouper les Samnites en une seule troupe de 2000 hommes valides. Les autres se voient confier la garde des prisonniers et du butin et doivent retourner à Tarnetum avec les blessés de la journée.

Bataille de la Crostul

Alors que la légion du dictateur Arius Saxa quitta les rives du Crostùl pour obliquer vers l'est et opérer une jonction avec les troupes anares de Topix sur les rives de l'Incia, la cavalerie et les éclaireurs protégeant les flancs de la légion furent soumis au harcèlement d'une partie de la cavalerie boienne qui fait preuve de sa grande expérience en limitant leurs déplacements faisant ainsi que si les Boiens semblent connaitre les déplacement du dictateur, ce dernier ignora quasiment tout de ce qui se passait en direction du camp fortifié de Petronius. Alors que le soir approchait, le dictateur fit partir un fort contingent d’éclaireurs vers le sud-ouest pour joindre Topix le soir même et, tandis que tes légionnaires montèrent le camp de marche à la tombée de la nuit, les Anares de Topix rejoignirent les troupes sous l'oeil des éclaireurs boiens qui continuaient à surveiller les mouvements. Le lendemain dès l'aube, les légions se préparèrent, la cavalerie romano-anare fit plusieurs sorties pour repérer les troupes ennemies et les populations locales qui ont pu être rallier servirent de guide dans la plaine où les forêts et les collines sont rares. Les effectifs romano-anaro-samnites regroupaient pas moins de 7.000 fantassins, 1.500 fantassins lourds et 2.300 cavaliers.

Alors que la matinée avançait, les troupes sont mit en marche et des messagers furent envoyés vers le sud pour trouver et presser les deux légions arrivant du sud. En fin de matinée, le dictateur arriva avec ses troupes en vu du camp romain assiégé. Devant lui se dressa une multitude ennemie qui semblait avoir déjà pénétré les fortifications écroulées en plusieurs points. Tandis que les centurions firent mangé leurs légionnaires et que le soleil atteint le zénith rendant l'air brulant et la chaleur accablante par cette journée d'été, les tribuns de la légion inspectèrent avec Lucius Arius le dispositif ennemi. Cnaeus Sergius Ahenobarbus, de son coté, passa parmi la troupe afin de voir si leur repas leur plait, si on fait des réservés d'eau potable, voir même, espère avoir une part du "ragoût". Paysan dans les mœurs, le consulaire à goûté plus d'une fois, aux mixtures étranges, la campagne romaine est loin d'offrir les finesses du palatin. La bouillie de céréales était la même que tous les jours et a peine agrémentée de viande de porc que les Lingons fournissaient mais les légionnaires étaient habitués à la rudesse de la campagne militaire depuis un an et aucun ne se plaint, tous étaient concentré sur la bataille a venir, car face à eux, se trouvait le camp de Petronius et une masse de piétons, indistincte et difficilement dénombrable, était en train de l'investir sans ordres, ni science, profitant juste de leur supériorité numérique et de leur force brute. Entre l'armée du dictateur et ce camp se trouvait une masse de fantassin ennemi plus ou moins rangé en ligne. A gauche du centre Boien, une troupe à pied beaucoup moins nombreuse se dressait en ordre et avec discipline, les reflets sur les armures et les armes laissent a penser aux tribuns que ce sont des nobles boiens équipées de cotte de maille, d'armes de qualités et de bijoux en or comme ceux déjà prit à l'ennemi. Cette troupe était flanquée d'une masse importante de cavalerie qui semble attendre patiemment en ordre de bataille. Sur la droite du centre adverse, c'était là encore une grande troupe de cavaliers qui se préparaient à combattre. Un tribun s'exclama que si c'est la tout le reste de la cavalerie du Roi Brennus, chaque aile doit contenir 2000 cavaliers chacune.

Alors que le Dictateur Arius était encore a élaborer un plan d'attaque, les Boiens se mirent en marche. Ce fut d'abord l'infanterie du centre qui avança à travers la plaine, avant que de se mettre à courir à l’assaut des lignes romaines dès que la distance entre les deux lignes fut réduite. Pendant ce temps, la cavalerie boienne, bien plus importante que celle des romains, se regroupa vers le nord et entama un mouvement tournant visant à prendre de flanc l'aile gauche de la légion avec le maximum de puissance pour un impact violent. Au loin, le camp retranché du légat Petronius fut pris d'assaut et de plus en plus de Boiens y pénétrèrent. Tandis que le centre romain se préparait au choc en lançant sur la masse de barbares les pilums et javelots pour les ralentir, Lucius Arius fit bouger l'aile gauche pour éviter une prise de flanc en gardant les unités lourdes les plus expérimentés faire la jonction avec le centre romain. La ligne forma là un coude qui sera le plus exposé. Parallèlement, le dictateur prit la tête de la cavalerie romano-anare pour mener une contre charge visant à soulager l'aide gauche. Le choc au centre fut violent mais les légionnaires résistèrent bien et la mêlée qui s'en suit fut violente et acharnée. Sur l'aile gauche la contre charge, si elle mit en déroute une partie de la cavalerie boienne de son objectif, fut un échec : elle n’empêcha pas les cavaliers Boiens de faire exploser la ligne romaine, seuls les légionnaires lourd de la Quirinus tinrent leur position à la jonction avec le centre, le reste ne fut plus qu'une masse informe de combats individuels où les Boiens firent la preuve de leurs valeurs guerrières en faisant un grand massacre. Un cavalier romain accourut auprès du légat dictatorial, Cnaeus Sergius, annonçant que le dictateur Lucius Arius était gravement blessé et que seul le courage du noble anare Topix a pu permettre que l'on dégage sa monture des combats. Il demanda alors quels sont les ordres.

Ultime charge de cavalerie
Ultime charge de cavalerie


Siège de Mutina

Bataille de Bononia

Siège de Bononia

Selon les ordres du consulaire Sergius, les punitions furent distribuées aux légionnaires s'en étant pris aux officiers, quoique peu d'entre eux peuvent être indubitablement reconnu coupable. Il faut plusieurs jours pour reprendre totalement en main les légions qui se sont laissé allé au débordement. Le palais royal fut fouillé et l'on retrouva le corps de quelques prisonniers romains et lingons égorgés mais nul traces des officiers et du légat Petronius, ni du Dux Farnensix et de ses fils ainés. Ce n'est que le lendemain que l'on averti Cnaeus Sergius d'avoir trouvé au nemeton de la cité les restes d'un bucher sacrificiel avec ce qu'il semble être des crânes humains. Le Roi Cleos te rapporte qu'en de rare cas désespéré, les druides se livrent au sacrifice rituel de l'élite des prisonniers de guerre.

Démobilisation et remise en état

La fin de l'automne fut caractérisé par de fortes pluies et des crues et inondations d'une importance jamais vu depuis des années même par les Lingons, ce qui limite fortement les déplacements dans la plaine padane mais laissa aux légions le temps d'affermir le contrôle de Rome sur les zones montagnardes du sud-ouest Boiens. Parallèlement cela permit d'entrainer les trois nouvelles légions et de transmettre l’expérience de celles qui doivaient être démobilisés. L'hiver n’étant pas favorable aux marches en montagnes, c'est près de quarante à cinquante milles hommes en armes qui hivernent dans et autour de l'oppidum de Bononia, avec la population civile, l'oppidum était surchargé et les difficultés de ravitaillement se sont fait jour dès que le moindre problème interromps le transport en barques et en chariots depuis Parma.

En hiver, un message arriva depuis Rome à l'intention. Le navarque Fabius lui demandait 500 esclaves afin de construire une flotte à Cosa, ce que Cnaeus Sergius répondit négativement, faute de posséder tant d'esclaves sous la main. Au printemps 389, alors que les beau jours se présentaient et que les légions en fin de services furent enfin renvoyés vers le sud pour être démobilisées, deux messagers arrivèrent de Rome avec le même message. Lucius Badinus Agricola, alors préteur, demandait à Cnaeus Sergius où en était il avec ses rapports.

Le légat Aetius reçut la mission de reconduire et de démobiliser les auxiliaires ombriens, ses deux légions, ainsi que les deux légions dites "du sud", l'ancienne légion de Lucius Arius, ainsi que la demi-cohorte restante de la légion de Petronius, les auxiliaires samnites et les détachement de la Quirinus. Cnaeus Sergius devant assurer la poursuite de la guerre avec trois légions romaines nouvellement levées, une légion apulienne venant de la colonie d'Italica Cornelia, constituée majoritairement de colons romains et d'apuliens pro-romains ayant combattus contre le Mercantos; d'une légion boviamite, ainsi que de contingents anares et lingons, formant plus ou moins l'équivalant d'une légion romaine. Mais avant d'ordonner la démobilisation, il s'assura que le partage du butin prit fut bien fait, que les hommes aient reçues leur part, ainsi que le Trésor. Le butin, représentant pas moins la somme de 2.150.000 as, était rassemblé à Parma sous la garde de la Quirinus, depuis la bataille du Crostùl.

Des cérémonies religieuses et les Equiriae furent organisés et ce fut une grande réussite, cela donna une certaine cohésion aux trois légions qui s'étaient déjà bien solidarisés durant l'hivernage mais cela permit aussi de développer l'esprit de soutien et l'émulation guerrière entre les différentes ethnies de l'armée. La démolition des murailles de l'oppidum en certain points précis et stratégique prit par contre un peu de temps malgré le roulement des corvées entre les différentes légions. Ôter le parement, déblayer la terre et la disséminer dans la plaine, sortir les troncs, les tronçonner et tout bruler pour les rendre inutilisable et abattre les portes de l'Oppidum firent que ce fut qu'au milieu du printemps que les légions purent se mettre en marche.

Siège de Spina

Rejoindre et suivre le cour du torrent Idex n'était guère difficile, là encore les Boiens avaient vidés les terres de la plaine devant les légions, pas de populations, pas de troupeaux, aucun champs ensemencés, les villages abandonnées, de loin en loin sur les contreforts montagneux des oppidums fortifiés apparaissaieent mais alors que les légions traversaient la plaine, les Boiens n'opposaient aucune résistance à part lors que des fourrageurs ou des éclaireurs romains s'éloignaient de trop de la longue colonne militaire, ils furent alors immanquablement assailli par des cavaliers Boiens et malheur a ceux qui furent pris, ils étaient retrouvé nus, égorgés et accrochés aux arbres et, suivant la mode du consulaire, leurs têtes exposées, empalés sur des branches taillées en pointes.

Après plusieurs jours d'une marche lente et prudente où les légions firent et défirent quotidiennement leur campement, la colonne arriva au confluent de l'Idex et d'un cour d'eau plus importante que les alliés Lingons pensaient venir directement du fleuve Padus. A partir de là commence une zone de marais et de vastes lagunes qui ne facilita pas le déplacement d'autant de piétons et de cavaliers, si la tête de la colonne passa sans trop de peine, le terrain foulée par tant de pieds devient au fur et a mesure un champs de boue où la marche fut exténuante. Bientôt cependant les légions trouvèrent une forêt de pins et de chênes maritimes parcouru par une sorte de voie en mauvaise état que l'on imagine être la suite de l'ancienne voie étrusque qui allait de Bononia aux emporiums de l'adriatique pour faire le commerce avec les grecs. Bien que rendant la marche plus aisée, cette fin bande de terre sûre, limita fortement les choix tactiques de la légion et rapidement les Boiens testèrent les défenses nocturnes par des raids rapides et silencieux, arrivant par de petites embarcations depuis les marais ou les petits cours d'eau, ils frappaient et disparaissaient rapidement.

Quelques prisonniers apprirent à Cnaeus Sergius Ahenobus, après avoir été torturé, que les Boiens construisaient un mur sur la voie menant a Spina mais lors que les légions arrivèrent devant ce mur, cela n'est qu'une grossière palissade en bois qui ne sembla même pas fini. L'assaut rapidement organisé, emporta la maigre défense avec quelques pertes et aux cris de victoire des Romains et de leurs alliés. Deux jours plus tard, à la fin du printemps 389,les légions arrivèrent devant Spina, petite cité construite sur une petite île au bord du fleuve et d'une affluent, en forme de triangle, la cité était fortifiée d'une palissade en bois et possèdait un port de taille moyenne occupée par plusieurs barques fluviales et quelques navires hauturiers.

Le proconsul avait déjà établit son plan bien avant d'être en vue de Spina, en effet, Cnaeus Sergius avait ordonné d'emporter autant que possible du bois servant à la construction de camp. La première et la deuxième légion devaient construire un camp à l'Ouest de la cité. Les Lingons restant en arrière pour protéger l'armée d'une attaque boienne. La légion apulienne et les Anares devant se mettre entre le camp et la cité pour bloquer toute sortie. La troisième légion sous Numerius Fabius Pictor devant, avec l'aide de la légion boviamite, continuer jusqu'à la côte afin de construire un port de fortune afin de faciliter le ravitaillement par la mer.

Alors que l'on suivait les ordres et que les Boviamites et la troisième légions s'en allaient en suivant le fleuve vers son embouchure, les navires hauturiers tentèrent de prendre la mer. Le proconsul envoya les prisonniers capturés vers la cité de Spina, afin qu'ils transmettent un message à l'élite de la cité. Cnaeus Sergius donna une copie du traité de paix qu'il avait fait au roi Brennus, mais en plus, le proconsul remet une tablette de cire avec les mots suivants : "La guerre peut se terminer de trois façons. Soit, le roi Brennus accepte les conditions du traité de paix; Soit, les nobles boiens élisent un nouveau roi, et acceptent le traité de paix; Soit, le royaume des Boiens deviendra comme Bononia, un tas de ruine. Je laisse le sénat de Spina faire son choix et de prévenir les autres cités du traité de paix. Dix cavaliers auront un sauve-conduit pour cela.". Voyant la configuration du terrain, le proconsul renonça à en faire le siège et espérait avoir des nouvelles positives venant de la cité de Spina et que la libération des prisonniers était un gage de bonne volonté suffisante pour les en convaincre.

Et ce fut le cas. Une délégation fut annoncé quelques temps après la libération des Boiens. Ce fut un ensemble de barques qui s'approchèrent du camps où était installé le pro-consul, une quinzaine d' "anciens" qui se présentèrent comme le conseil de la cité. Si l'interlocuteur principal fut un bourgeois du nom d'Oprax, le groupe était des plus hétéroclite. Un ou deux guerriers, beaucoup de marchands et dont quelques uns habillés à la mode désuète des étrusques ou plus moderne des grecs. Devant les supplications d'Oprax, affirmant n'être que des Boiens par la force des armes, d'être opposé à la politique du roi Brennus, de n'être que de simples marchands et pechers, et non des guerriers, Cnaeus Sergius accepta d'épargner la ville si celle ci ouvrait ses portes, acceptait une garnison romaine et de fournir vivre et navires. Les anciens s’empressèrent de satisfaire les demandes du proconsul romain.

Siège de Ravenna

Bataille des marais

Situation en automne 389
Situation en automne 389

Bataille des 4 rois

Image:Postehistorien.gif Cnaeus et Aulus Sergius Ahenobarbus, d'après des notes manuscrites privées et des rapports.