Guerre boienne

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Campagne contre les Boiens
Date : 387 à 389
Lieu : Royaume des Boiens
Casus belli : Conflit entre les Boiens et les Lingons
Issue :
Chefs romains et alliés
L. Arius Saxa (Image:Magconsul.gif puis Image:Magdictateur.gif)
Cn. Sergius Ahenobarbus (Image:Magcavalerie.gif puis Image:Proconsul.gif)
Caius Ovatorius Vespillo (Image:Magcavalerie.gif)
Julius Aetius Martialis (Image:Postelegat.gif)
Petronius (Image:Postelegat.gif)
Numerius Fabius Pictor (Image:Postelegat.gif)
Marcus Popillius Laenas (Image:Postelegat.gif)
Cleos (roi des Lingons)
Pataccix (dux des Lingons)
Topix (dux des Anares)
Acconix (dux des Anares)
Chefs ennemis
Brennus (roi des Boiens)
Carlix (roi des Vénètes)
Batailles
Bataille pour Brixellia - Passage de la Crostùl- Bataille de la Crostul - Siège de Mutina - Bataille de Bononia - Siège de Bononia - Siège de Spina - Siège de Ravena - Bataille des marais

Sommaire

Contexte

Au nord des provinces romaines d'Arezzo, de Voleterra et d'Aesium, ainsi que de l'Ombrie, état allié de la république; se trouvent les barbares gaulois. Ou plus précisément, des tribus gauloises. Depuis Bononia, les Boiens dominent un vaste territoire autour du fleuve Padus. Au nord de leur royaume, les Vénètes se sont installés jusqu'à l'Istrie. En allant vers l'Ouest, on trouve les Lingons de Placentia, les Anares de Clastidium, les Cénomans de Brixia, les Insurbes de Mediolanim. Parfois alliées, souvent ennemies, ces tribus gauloises sont régulièrement sur le chemin de la guerre. C'est d'ailleurs un conflit opposant les Boiens aux Lingons, les premiers accusant les seconds de financer les Cénomans pour qu'ils viennent piller les villages frontaliers. Demandant d'abord le soutien de la république romaine, le roi Cleos des Boiens décida finalement, vu le refus du sénat, d'attaquer les Lingons. Se fut le début de la guerre.


Principales cités de la région
Principales cités de la région

Bataille pour Brixellia

Les Boiens profitèrent que la république était en guerre en Istrie et venait de sortir d'une guerre non victorieuse contre l'Epire et ses alliés. Le Trésor presque vide, une armée bloquée dans le Nord afin d'aider les Istriotes à repousser les mercenaires Daces, un conflit entre les deux consuls de l'époque, les choses commençaient mal. Sortant finalement du litige politique en nommant l'un des consuls, Lucius Arius Saxe, dictateur. Caius Ovatorius Vespillo fut choisit pour être son maitre de cavalerie. La première légion arriva dans le pays lingon en automne 386. La traversée de ce pays encore sauvage fut pénible, surtout en cette saison pluvieuse qu’est l’automne. Si elle ne put rien faire contre l’invasion boienne qui occupait déjà près de la moitié du royaume allié, la légion établit une ligne de défense plus que correcte, soutenue avec une ligne de ravitaillement entre le port lingon de Spezia et la cité de Parma.

Le dictateur Lucius Arius Saxa arriva avec une seconde légion, des contingents de la Quirinus, ainsi qu’un contingent de guerriers Samnites. Les Boiens faisaient le siège de la cité Brixellia, un oppidum bâti sur une des rares collines au bord du fleuve padane. Un affrontement eux lieurs entre eux et les légions près d’un gué de la rivière Incia. Si la victoire fut de du côté romain, il fallut une victoire, à l’aide de fortifications hâtives, sur les petites collines pour l’emporter sans l’ombre d’un doute. Mais la cavalerie boienne a causée bon nombre de pertes parmi les troupes romaines et les contingents alliés.


1 - Ayant quitté le col de la Futa devant l'avancée d'une armée lingonne, le légat Aetius l'attire dans un jeu de cache-cache dans le nord de la province 2 - Fortifications boiennes 3 - Victoire des légions de renforts contre les colonnes boiennes qui tentaient de couper le ravitaillement romain le long de la rivière Parma 4 - L'armée boienne traverse la rivière Crostùl et tombe sur les arrières de la légion de Petronius 5 - Garnisons lingonnes et armée de secours vers les Cénomans 6 - Troupes anares de Topix
1 - Ayant quitté le col de la Futa devant l'avancée d'une armée lingonne, le légat Aetius l'attire dans un jeu de cache-cache dans le nord de la province 2 - Fortifications boiennes 3 - Victoire des légions de renforts contre les colonnes boiennes qui tentaient de couper le ravitaillement romain le long de la rivière Parma 4 - L'armée boienne traverse la rivière Crostùl et tombe sur les arrières de la légion de Petronius 5 - Garnisons lingonnes et armée de secours vers les Cénomans 6 - Troupes anares de Topix

Passage de la Crostul

Dispersant dans un premier temps ses troupes, Lucius Arius dût foncer avec celles directement sous ses ordres afin de libérer l'un de ses légats, Petronius, prit à parti par le roi Brennus lui même. C'est à ce moment là que Cnaeus Sergius Ahenobarbus arriva au camp de Lucius Arius, lui apportant la nouvelle de sa nomination en tant que dictateur et, ironie de l'histoire, le choix de lui donner comme légat dictatorial, son opposant et ancien co-consul. Lucius Arius avait été mandaté dictateur une première fois en raison de l'opposition et du blocage politique qui découlait de la mésentente entre lui et Cnaeus Sergius. Ce dernier faillit perdre d'ailleurs son consulat. Le dictateur ne pouvait plus compter sur le soutien et l’obéissance d'un Caius Ovatorius Vespillo, c'est pourquoi il ne donna aucun commandement ou poste à son nouveau légat dictatorial, il l'invita même à aller s'installer à Parma, ce que Cnaeus Sergius refusa. Soit, l'oeil du sénat suivit le dictateur et le déplacement de l'armée.

L’agitation très matinale des légionnaires alors même que l’aube n’a pas encore éclairé le ciel de cette matinée estivale, le dictateur Arius Saxa termina un conseil de guerre avec ses tribuns, ceux-ci se dispersèrent et rapidement les centurions organisèrent leurs centuries, les cavaliers de la Quirinus qui se préparèrent et sortirent par l’ouest du camp, hors de vision des Boiens postés de l’autre côté du Crostùl avant que d’obliquer vers le nord sous le regard des dernières sentinelles romaines. Les bagages furent rassemblés à l’arrière du camp sous une garde très légère, principalement les légionnaires encore convalescents qui ne peuvent combattre efficacement tandis que le dictateur et les prêtres de la Légion organisèrent un sacrifice à Mars et à Minerve devant les Tribuns et les centurions. La mise en place des centuries et des alliés le long du Crostùl alertent les Boiens qui se précipitèrent en désordre sur la rive du torrent à l’abri du couvert des arbres et des buissons. Après une rapide harangue où il compara ce combat à celui du gué de Brixellia, et énumèra les avantages qu'ils ont aujourd'hui, Lucius Arius donna le signal de l'attaque alors que l’aube est levé depuis peu de temps.

Les premiers à partir à l’assaut sont les Samnites soutenus par les légionnaires lourds de la Quirinus, soit environ 5.000 hommes, qui s’élancèrent à travers le lit empierré du torrent. Ils progressèrent aussi rapidement que possible, 5 mètres, 10 mètres, les premiers atteignirent le torrent qui se révéla n’être qu’à hauteur de genoux mais alors que les premiers Samnites sortirent du torrent et que la majorité y fut encore engagé, d’intense volées de projectiles, javelots de toutes sortes, flèches, balles de frondes, leurs fut envoyé par les Boiens. La propre riposte des hommes d’Arius ne semble avoir que peu d’effet et les tirs de javelots et de pilum se perdirent dans la végétation. Alors que les légionnaires et les Samnites touchés s’écroulent dans le torrent, leurs camarades s’élancèrent en une charge sur toute la ligne de front tandis que le reste de la Légion s’avanca à leur suite à travers le Crostùl. Les combats sur les rives du Crostùl furent intenses, les Samnites poussent pour pénétrer sous le couvert des arbres par petit groupes, tactiques qu’ils maitrisent parfaitement par leur habitude de pratiquer des raids mais les Boiens sont de bons guerriers habitués au combat individuel et ne se laissèrent pas déborder. Les Légionnaires lourds comblèrent les trous dans la ligne pour maintenir la cohésion du front mais les romains et leurs alliés ne purent pénétrer le couvert végétal et furent systématiquement repoussés. En l’espace de quelques minutes les morts jonchèrent le sol, la végétation et les pierres prennent une couleur carmin des plus sinistres.

Mais bien vite l’arrivé du reste de la légion en ordre de marche apporta une supériorité numérique aux romains tandis que les équites de la légion restèrent à l’affut d’une opportunité contre les boiens. La violence et la vitesse de l’assaut de la légion sembla submergé les Boiens en tous les points, malgré les harangues de leur chef, au cour des deux heures qui suivirent, ils se divisèrent progressivement en plusieurs groupes résistant encore vaillamment sous le couvert mais irrémédiablement repoussé par la poussée romaine vers la plaine qui s’étends derrière eux.80 (efficacité des Boiens) + 25 (commandement boiens) +10 (à couvert) -10 (Désorganisé) +45+28+85 (1D100*3corps vs le front large) = 263 vs 100 (efficacité des romains) +24 (commandement Arius) + 10 (supériorité numérique) +10 (à couvert) +5+52+38 (1D100*3) = 239 = Ecart de -24 : statu quo Pertes subies : 263*1 = 263 Pertes Infligées : 239*1 = 239 La résistance acharnée des boiens, qui se savent sans cavalerie et à la merci de celle des romains s’ils sortent du couvert dans la plaine, est désespéré ainsi l’épuisement des Samnites et des legionnaires lourds qui ont subi de nombreuses pertes, semble ralentir la bataille. Les hommes fatiguent, les corps souffrent, les blessés râlent, les morts parsèment les riches boisées du Crostùl et les deux généraux ennemis haranguent leurs troupes alors que la nuit commence à tomber. 80 (efficacité des Boiens) + 25 (commandement boiens) +10 (à couvert) -10 (Désorganisé) + 44+61+3 (1D100*3corps) = 213 vs 100 (efficacité des romains) +24 (commandement Arius) + 10 (supériorité numérique) +10 (à couvert) +31+57+51 (1D100*3) = 283 = Ecart de 70 : Victoire Majeure Pertes subies : 213/2 = 107 Pertes Infligées : 283*2 = 566 (deux victoires majeures entraine une déroute des troupes emmenais suite à l’ échec du test de cohésion/moral 1d100 vs commandement Boiens) Et à ce jeu-là, c’est le dictateur Arius qui profite de la discipline et de la cohésion de la légion, motivant ses troupes, les haranguant et donnant des ordres précis, la légion encercle les groupes de Boiens les plus faibles et repousses les plus résistants vers la plaine tandis que le soleil monte au zenith. C’est là le moment qu’attendait la cavalerie de la Quirinus qui, après avoir fait un large détour par le nord pour passer le torrent Crostùl hors d’atteinte des Boiens, redescend vers le sud, directement sur le flanc des Boiens. Lorsque les premières troupes boiennes sortent des couverts, la cavalerie romaine se jette dessus, une certaine confusion et gène règne entre cavaliers chargeant, boiens fuyant et les romains les poursuivant mais le victoire est systématique 80 (efficacité des Boiens) + 25 (commandement boiens) -20 (Demoralisé) + 37+7+62 (1D100*3corps) = 181 vs 100 (efficacité des romains) +24 (commandement Arius) + 10 (supériorité numérique) + 20 (supériorité cavalerie) +42+45+64 (1D100*3) = 305 = Ecart de 119 : Victoire totale Pertes subies : 181/3 = 61Pertes Infligées : 305*3 = 915 L’assaut de la cavalerie emporte la partie, de fait tombant au cœur du repli que tente d’organisé désespérément le chef des Boiens, ce dernier est tué au combat par les cavaliers de la Quirinus, ce qui sonne la débandade générale de l’armée ennemie qui paie le prix fort pour se sortir du couvert végétal proche de la rivière et s’enfuire dans la plaine. La fatigue des légionnaires qui ont combattu depuis l’aube et le manque de reconnaissance entre le Crostùl et la cité de Mutina tempère une eventuelle progression de la legion mais la cavalerie de la Quirinus forte de son succès et ne voulant pas s’arreter sur cette charge, lance d’elle-même la poursuite


L'armée tenta de traverser le fleuve par surprise, mais les Boiens remarquèrent les déplacements de troupes et tentèrent de s'y opposer. Après une escarmouche en faveur des Romains, le dictateur Lucius Arius Saxa ordonna de ramasser les armes et fit un discours devant les hommes afin de les encourager à poursuivre le combat. Rappelant la victoire des troupes de renforts venant du Sud sur une colonne boienne qui coupait le ravitaillement; ainsi que la main mise des Apennins par le légat Julius Aetius Martialis, son cousin. Le dictateur fit regrouper les Samnites en une seule troupe de 2000 hommes valides. Les autres se voient confier la garde des prisonniers et du butin et doivent retourner à Tarnetum avec les blessés de la journée.

Bataille de la Crostul

(carte)

I - Première phase Alors en pleine reconnaissance, le dictateur du lancer une contre attaque pour repousser la charge boienne sur notre flanc gauche. C'est au cours de cette contre-attaque qu'il fut gravement blessé, l’empêchant de garder le commandement. Il ne doit la vie qu'à l'intervention du dux Topix des Anares. II - Prise de commandement Devant l'incapacité du dictateur et la gravité de la situation, j'ai pris le commandement des opérations. III - Deuxième phase J'ai ordonné aux Samnites d'aller soutenir le flanc gauche pendant que j'envoyais des renforts venant du flanc droit. Le flanc gauche recula et grâce, presque uniquement, au courage des Samnites et à la solidité des légionnaires de la Quirinus, le flanc resta en place. IV - Troisième phase Les Boiens profitèrent pour une attaque générale, tant sur nous que sur le camp de Petronius. J'ai dû faire plusieurs manoeuvres pour assurer le maintient de la ligne de front, manoeuvres que je ne détaillerai pas dans ce rapport afin de ne point le rendre trop lourd. Après une veine tentative, sur le flanc droit, d'attirer la cavalerie lourde boienne sur ma personne, je suis allé avec mon escorte prendre les Boiens du flanc gauche dans le dos. Je ne dois la vie qu'à l'intervention des dieux. V - Quatrième phase Encerclé par les Boiens, blessé à la tête et n'étant protégé que par une dizaine de jeunes ombriens et de mes propres gardes du corps, les cors des Ligons et Anares se sont fait entendre. Les Boiens ont tenus longtemps après, encerclant notre flanc droit. Heureusement, les deux légions du Sud sont apparues, obligeant les Boiens a enfin lacher prise. VI - Cinquième phase Le camp de Petronius était occupé par les Boiens. Malgré les menaces de massacrer les prisonniers, j'ai tenu bon et prevenu que nous ne céderons pas le passage et de les faire bruler vifs. Les Boiens ont fait une ultime sortie. J'ai ordonné de laisser passer et de ne tenir le contact qu'à l'aide de fleches et de javelots, non d'aller au corps à corps. Entrant avec une centurie lourde par l'arrière, j'ai découvert les restes de la légion romaine occupant le camp. VII - Sixième phase Avec la nuit, le repli en très bon ordre des Boiens de l'autre coté du fleuve et les lourdes pertes, j'ai estimé qu'il était inutile de poursuivre l'ennemi. J'en profite pour encourager le sénat à largement récompenser nos légionnaires qui ont affrontés un ennemi bien plus nombreux, ainsi que les Samnites, qui ont permit de stopper la charge destructive boienne au début de la bataille.

Image:Postehistorien.gif Cnaeus et Aulus Sergius Ahenobarbus, d'après des notes manuscrites privées et des rapports.