Rapport de fin de magistrature - préteur Arius Saxa - 379
L'année 379 fut éprouvante.
Élu à la préture suffecte en absence de candidat régulier, avec mon collègue le sénateur Aetius, je ne m'attendais pas aux événements qui allaient suivre et aux nouvelles responsabilités qui furent les miennes.
La répartition des affaires entre préteurs m'a donné la responsabilité du procès Bustos ainsi que de l'affaire de non respect de l'immunité de la dette portée par le consulaire Barrezus.
Le procès Bustos n'a pu se dérouler suite aux événements violents qui, dès le milieu de l'année, ont accaparé l'ensemble de mes forces.
L'affaire des vétérans contre les usuriers de l'Aventin a été résolue par médiation entre les parties.
Une affaire de non remboursement des concessions par le sénateur Septiumus a également été tranchée.
Enfin, face au climat social et sécuritaire de plus en plus instable, la préture a nommé le sénateur Comnius pro-édile. Le pro-édile a été présent et actif tout au long de l'année. Il a cependant manqué à ses obligations à deux égards :
- il n'a pas rendu de rapport de fin de magistrature,
- il n'a pas opéré à une refonte du corps des vigiles.
Face aux violences populaires qui ont entaché le forum, suite aux interventions publiques du pontife Dobrasus et du consulaire Poussinus, j'ai soumis l'intervention de la légion Quirinus dans l'Urbs aux consuls, qui l'ont acceptée, constatant l'incapacité des vigiles de faire face seuls. J'ai par la suite été nommé légat de la légion Quirinus, que j'ai gardée sous mon commandement directe lorsque le sort m'a laissé seul magistrat à imperium à Rome. Les interventions de la Quirinus se sont déroulées dans le strict respect de la loi et des décisions consulaires, autant que possible. Cela inclus notamment l'interdiction qui était faite aux légionnaires d'opérer des arrestations en l'absence de vigiles.
Si la Quirinus a rempli sa mission avec succès et constance, il est à noter que les événements ont montré les limites de ce corps militaire à intervenir dans un espace civil, bien qu'il s'agisse d'une de ses missions légales. Dans les années à venir, une plus grande perméabilité entre légionnaires et vigiles pourrait résoudre ce problème, par des entrainements communs, notamment.
Je n'entrerai pas davantage dans le détail des événements postérieurs, lorsque nous perdîmes deux consuls et que j'héritais des pouvoirs consulaires. Je dirai seulement que j'ai été à chaque instant animé par le désir de rendre l'ordre républicain à la cité de Rome. J'ai été en cela aidé par les tribuns militaires nommés parmi les sénateurs, qui ont tous rempli leur mission avec honneur et efficacité. La cité leur doit beaucoup.
Un dernier mot sur la collégialité : j'ai été déçu de la relative absence de mon collègue.
Préteur Arius Saxa.
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Lucius Flaminius Africanus
Flamine de Mars |
Posté le : Jeu 04 Oct 2012
