Quelques jours après le résultats des élections, Plinius, qui a abandonné sa toge blanchie de candidat, s'adresse une dernière fois à la foule.
Citoyens,
Je ne serai pas votre tribun cette année. Vous en avez décidé autrement. J'espère de tout coeur que vous serez représentés comme vous le devez par les tribuns Marcellus et Darus.
je remercie tous ceux qui m'ont fait confiance et qui m'ont accompagné durant cette campagne. Vous le savez et je le sais, des intérêts puissants se sont levés pour s'opposer à mon élection. Ils y sont parvenus cette fois, mais on ne peut lutter durablement contre la volonté du peuple.
Comme les vagues, vos aspirations se heurtent à la digue du pouvoir, de l'argent et de ceux qui les détiennent.
Mais, il ne faut pas désespérer. Un jour viendra une vague plus forte, plus haute qui brisera cette digue.
Je serai présent, l'an prochain, à nouveau, afin de présenter ce même programme auquel vous adhériez.
J'ai malheureusement quelques doute sur l'avenir d'une commission pour juger le sénateur Poussinus: il ne rendra pas la part du butin qu'il s'est octroyé et nombreux parmi vous n'obtiendront pas réparation pour les erreurs qu'il a commises.
Pour le reste, de là où je suis je vais défendre ce que je vous ai promis durant cette campagne. Ce sera plus difficile, car je ne peux faire appel à vous directement et chaque projet de loi que j'envisageai sera soumis au bon vouloir des consuls et à l'opposition puissante de certains intérêts au sénat.
Enfin, il n'y a aucune raison pour que ma porte se soit ouverte pour cette seule campagne et se referme aujourd'hui. Je veux continuer à être votre voix auprès du Sénat et pour cela, vous trouverez auprès de moi, toujours, une oreille attentive.
Je parle aussi pour vous chevaliers, membres de l'ordre équestre. Puissent vos nouveaux tribuns savoir vous représenter tous, globalement, et non vous percevoir comme des clans qui s'opposent, choisissant tel ou tel pour mieux contrer tel autre.
J'avais pour vous des ambitions, pour vos enfants des perspectives, afin de vous permettre d'occuper à Rome les charges que votre intelligence et vos compétences vous autorisaient à occuper, mais dont l'accès vous était interdit.
A défaut de l'avoir entendu avant, j'espère que vous l'entendrez pour une prochaine occasion.
Voilà, citoyens, j'en ai fini avec cette élection et je vous donne rendez-vous pour la prochaine.
Vive Rome et ses enfants !
---------------------- Historien de la République
349 350
Navarque 350-358
Questeur 360-361
Edile 362 |