| Contre Verrus et alliés |
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DARUS BASSUS Brutus
Autorisation : Membre
Nb de messages : 810
Inscrit le : Jeu 05 Mar 2009
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 Posté le : Lun 12 Avr 2010 |
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Lorsque le sénateur Darus se présente au forum d'un pas pressé qu'on ne lui connaît guère, la rumeur se répand avant même que ses clients ne fassent passer le mot que le tribun a sans doute quelque chose d'important à dire. Le bruit se vérifie au fur et à mesure que les amis du gros homme vont de citoyen en citoyen pour leur annoncer que la harangue d'aujourd'hui verra une charge en règle du tribun contre plusieurs magistrats d'hier, d'aujourd'hui, et peut-être de demain.
Comme à son habitude, Darus attend que la foule s'amasse pour délivrer son message, mais cette fois il patiente un peu plus que de nécessaire, est-ce pour donner le temps de venir aux vigiles ? ou bien à ses collègues sénateurs ?
Quirites !
Aujourd'hui, je suis venu pour accuser.
Le tribun laisse passer quelques secondes pour laisser ses paroles faire leur effet avant de reprendre.
Oui, je suis venu, en tant que tribun de la plèbe, accuser une petite clique de sénateurs qui veulent profiter de leur position pour faire leur fortune personnelle ou assister leurs amis dans cette tâche.
Toutefois, avant de vous détailler mes griefs, un point doit être clair dans votre esprit. Je n'en ai pas contre le Sénat. Je n'en ai pas contre une bonne partie des personnes impliquées, qui n'ont probablement pas demandé à profiter de telles mannes financières, ou ont l'intention de vous faire profiter de ces profits.
Je ne vise ici que quelques sénateurs. Il serait injuste de votre part de tous les amalgamer et de faire peser votre colère sur ceux qui ne le méritent pas ou, vous jugeant abusés par ceux qui le méritent, d'exprimer votre colère d'une façon qui ne vous grandirait pas.
Une fois de plus le sénateur laisse passer un instant et pose son regard sur les Romains présents aux premiers rangs pour voir si son message a été compris. Il respire ensuite puissamment avant de se lancer pour la suite de son discours.
J'accuse !
J'accuse le consulaire Flavius Verus, général de la campagne au Bovianum de s'être taillé la part du lion avec quelques un de ses hommes alors que les vétérans ne toucheront que les restes.
J'accuse le censeur Orlenus de s'opposer au tribunat de la plèbe en déformant à son profit et à celui de son ami Flavius l'esprit et la forme de nos lois.
En effet, le consulaire Flavius s'est octroyé pour son année de campagne 40 milliers d'as et 50.000 ares. La moitié de la fortune de cet homme déjà millionnaire !
Les choses ne s'arrêtent pas là puisque chacun de ses quatre légats, à l'exception du légat Antonius, responsable du trépas de la moitié de ses hommes, a reçu un butin comparable, dont le jeune Barrezus, qui a à peine atteint l'âge d'homme. Sans parler du consulaire Poussinus qui a reçu 20.000 ares pour avoir simplement proposé la stratégie de ce conflit victorieux. Sa part a-t-elle été abaissée pour avoir également proposé le nom funeste du légat Antonius ? Si c'est le cas l'âme de plus de deux mille de vos frères doit crier aux enfers qu'elle ne l'a pas été assez.
Cependant je ne m'attaquerais pas à ces légats. Je doute que le jeune Barrezus ait demandé une fortune rivalisant avec les possessions de son père. Je doute que le prétorien Bustos, qui a été le premier à se porter volontaire pour défendre nos murs lorsqu'ils étaient pris d'assaut ait combattu pour l'argent.
Ce que je crois c'est que ces hommes sont autant victimes que coupables, que le consulaire leur a taillé la part du lion pour justifier sa propre part, qui aurait sauté aux yeux comme déraisonnable si elle avait été présentée au milieu de celles, réduites, de ses généraux qui ont plus combattu que lui.
Ces hommes se partagent à eux seuls un dixième des monnaies prises et un cinquième des terres.
Que se partagent les quelques dix-sept mille cinq cent vétérans qui reviennent vivants de cette guerre, les familles des deux mille cinq cent morts ? Certes ils se partagent quatre fois plus d'or, mais moins de terres. Et cela ils ne le partagent pas à cinq ! Ils se le partagent à vingt mille familles romaines ! Chaque homme recevra 34 as et dix ares de terres. Chaque général a presque pour lui la part d'une légion complète !
Mais comme le dit le consulaire, il voit mal comment il récompenserait ses hommes pour la masse de leur travail et les risques pris par quelques dizaines d'as et d'ares. Ce sont là ses propres mots, en plein Sénat ! C'est pourtant ce qu'il a offert aux milliers de Romains qui ont souffert sous ses ordres. Il a balayé d'un revers de la main mes protestations avant de considérer l'affaire réglée et de passer à son futur mandat de gouverneur, puisqu'il ne doute pas un instant de l'obtenir.
Mais peut-être a-t-il raison après tout ?
Une troisième pause vient marquer l'interrogation, pendant laquelle le tribun contemple, grave, la réaction des Romains à ces mots.
Oui, peut-être a-t-il raison ?
Car comme le dit son grand ami le censeur Orlenus : c'est la reconnaissance et non la valeur de la récompense qui importe. Une leçon qui s'applique au peuple, mais malheureusement pas aux généraux.
Je ne partage pas pas cette vision, aussi ais-je fait valoir mon intercessio contre cette distribution inique du butin Luceriote.
Mais ce même censeur Orlenus s'y oppose à présent, je ne sais s'il est motivé par la défense de la fortune de son ami Flavius ou par l'antipathie que nous partageons l'un à l'égard de l'autre.
Le censeur prétend à présent que le partage du butin relève de la défense de Rome, domaine qui échappe bien entendu aux prérogatives tribuniciennes. Habile pirouette que ce serait si sa base légale n'était pas aussi odieusement bancale.
La grossièreté de cette défense ne démontre qu'une chose : la volonté de cette petite clique menée par Flavius et Orlenus de s'affranchir par tous les moyens de tout jugement extérieur sur leur conduite.
Une dernière pause vient ponctuer l'accusation avant que le tribun n'entame sa conclusion.
Citoyens ! Peuple de Rome !
Demain vous élirez vos magistrats. Voulez-vous vraiment d'un censeur qui cautionne le détournement des profits d'une guerre payée par la République, dans laquelle le peuple a combattu et versé son sang, au profit de quelques individus refusant de se justifier ? Voulez-vous d'un censeur qui manipule la loi à son avantage afin de tenir en échec un tribun porteur de la voix du peuple ?
Mon père a offert à la censure un pouvoir qui ne lui avait jamais été accordée, en pensant qu'elle serait occupée par des hommes justes et sages, comme cela se devrait. Bien malheureusement il s'est fourvoyé et aujourd'hui des hommes sans scrupules font usage à leur profit du monopole de la censure à interpréter la loi pour justifier leurs volontés.
A l'inverse, je vous invite à voter pour des tribuns s'élevant contre les Flavius et les Orlenus que notre République. Je vous invite à me renouveler votre confiance. Je vous invite à voter pour le sénateur Plinius qui avait proposé il y a des mois déjà la régulation de la répartition des butins. Votez pour des hommes qui auront le courage et la force de porter la voix du peuple face à tous ceux qui abusent de leur pouvoir.
Orlenus dehors !
Votez Darus et Plinius au tribunat !
Pour le peuple ! Pour Rome ! Pour la République !
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Brutus Darus, dit le grassouillet.
Fils-à-papa 323-357
Sénateur depuis 358
Tribun 359-361-362-365
Flamine de Mars de 359 à 362
Tavernier 362-363 |
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COMNIUS Drusus
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Inscrit le : Dim 01 Mar 2009
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Posté le : Lun 12 Avr 2010 |
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Alors que le tribun Darus sortait de la Curie et se dirigeait à un train de sénateur vers les rostres, l'édile Comnius sort rapidement de la curie et se dirige vers la caserne des vigiles afin de réunir les hommes et de prévenir les autres casernes de se tenir prêtes.
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Historien 358
Organisateur des jeux latins 363
Flamine de Mars 363 -
Questeur 364
Edile 366 |
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BUSTOS Dominicus
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Inscrit le : Dim 05 Mai 2024
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Posté le : Lun 12 Avr 2010 |
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Le Prétorien Bustos se tient non loin des rostres et affiche un visage relativement neutre
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Respublica Defensor
Historien 360
Questeur 361
Edile 364
Légat lors du siège de 364
Préteur 365, 367, 368
Légat de la Légion Pluton I, en Boviamum 365,366
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Flamine de Mars depuis 369
Né patricien, né pour servir |
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SEPTIMUS Flavius
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Inscrit le : Sam 20 Mar 2010
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Posté le : Lun 12 Avr 2010 |
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Le sénateur Septimus se rend lui aussi aux rostres en sortant du Sénat. Il écoute attentivement le discours du Tribun.
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Flavius Septimus Pius
Senator ab 366.
Quaestor 368, 370,376
Aedilis 377
Praetor 392, 393
Consul 394, 395
Flamen Martialis
Gens Septima. |
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ORLENUS Arturus
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Inscrit le : Sam 14 Juil 2007
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Posté le : Lun 12 Avr 2010 |
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applaudit a la fin du discours
Quel dramaturge!!
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Officier de l’Ordre de Cincinnatus
Censeur 363-364-365-366-367- 368-371-372
Consul 358-359-360-362-369-370
Preteur 353-376
Edile 352-373
Questeur 351 |
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PLINIUS VICTOR Le jeune
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Inscrit le : Jeu 19 Juil 2007
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Posté le : Jeu 15 Avr 2010 |
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Applaudit le discours du tribun
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Historien de la République
349 350
Navarque 350-358
Questeur 360-361
Edile 362 |
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EMILIANUS SCIPIO Marius
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Inscrit le : Dim 15 Mar 2009
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Posté le : Jeu 15 Avr 2010 |
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reste dubitatif et regarde la foule en quête d'un mouvement d'humeur probable
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Le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la Vertu et la Terreur; la Vertu, sans laquelle la terreur est funeste, la terreur, sans laquelle la Vertu est impuissante. |
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Caius AETIUS Mamercus
Autorisation : Membre
Nb de messages : 1221
Inscrit le : Mar 29 Déc 2009
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Posté le : Jeu 15 Avr 2010 |
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Le Questeur est lui aussi sorti, il a entendu le discours du Tribun... Il reste neutre. Il regarde la foule et reconnait quelques personnes : le Censeur, le sénateur Septimus fils de l'ancien Pontife, le Prétorien BUSTOS et l'Édile COMNIUS. Il reconnait aussi le sénateur PLINIUS, qui applaudit le discours du Tribun. Comme s'il se le disait à lui même, sa bouche dit :
Étonnant que les ex-ennemis soient aujourd'hui aussi proche...
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Caius AETIUS Mamercus des AETII-Janus. Le Légaliste, the One !
 Praetor : 376-379  Aedilis : 369-370  Quaestor : 366-367
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 Senator ab : 365  Historicus Reipublicae : 365-367-369 Scriniarii Reipublicae : 373-374-375 |
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ARIUS SAXA Lucius
Autorisation : Membre
Nb de messages : 2408
Inscrit le : Jeu 04 Fév 2010
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Posté le : Ven 16 Avr 2010 |
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Le sénateur Arius Saxa est tout proche du questeur Caïus Aetius. Il affiche lui aussi une mine mitigée, il est très attentif aux réactions de l'assistance. Il répond à son voisin :
Ce sont les hasards de la politique... je pense que nous devons nous accoutumer de ce genre de chose.
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Pacta sunt servanda !
Consul 386
En mission consulaire chez les Gaulois 383-385
Consul 380, 381, 382
Préteur 377, 379
Légat en Lucanie 374-376
Edile 373, 374
Ambassadeur à Rhegium 370-372
Questeur 368, 369 |
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