Le Sénat de ROME jpem - Sujet : Les "grandes" familles

Date du jeu : été 417

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Les "grandes" familles

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SERGIUS AHENOBARBUS Appius
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Posté le : Ven 25 Mar 2011

Familles Patriciennes

Aebutii - Aemilii - Ambrosii - Antonii - Atilii - Calidii - Carisii - Cornelii - Coruncanii - Equitii - Flaminii - Flavii - Furii - Genucii - Horatii - Iulii - Iunii - Lollii - Lucretii -Manlii - Minucii - Mucii -Nautii - Numicii - Ovinii - Papirii - Pinarii - Plautii - Potitii - Romilii - Sempronii - Sergii - Sulpicii - Tarquitii - Ulpii - Verginii - Veturii – Volumnii - Metelii - Hostilii - Quinctillii - Pompilii - Sestii

Ayant des origines sabines :
Claudii – Cominii - Curtii - Fabii - Sicinii - Valerii - Vitellii - Marcii (Martii)

Ayant des origines étrusques :
Cassii - Herminii - Lartii (Larcii) - Menenii - Salvii

Acceptées au sénat par les rois :
Tullus Hostilius : Tullii (Sabins) - Servilii - Quinctii - Geganii - Curiatii (Sabins) - Cloelii - Metelii - Hostilii (Sabins)
Ancus Marcius : Tarquinii
Servius Tullius : Octavii

Dont on n’est pas sûrs qu’ils sont patriciens :
Camilii - Galerii - Lemonii (Etrusques) - Pollii - Pupinii – Voltinii
Decenvirii

Les familles patriciennes d’origines sont principalement des Latins, mais certaines sont d’origine étrusque ou sabin, ce qui rejoint la tradition et le mythe de Romulus avec l’union des Sabins et l’arrivée des Etrusques, ainsi que les preuves archéologiques attribuées aux premières habitations sur les collines.

D’autres familles viennent d’Alba-Longa, la principale ville, tant économiquement (sûrement la seule a mériter le qualificatif de ‘‘ville’’- que d’un point de vue religieux (c’est là que se trouvaient à l’origine le culte de Jupiter que les Romains ont transférés sur la Capitole), à l’époque archaïque. Elles viennent des familles albiennes que le roi Tullus Hostilius accepta au sein du sénat après avoir conquit et rasé Alba-Longa.

Mais très vite, tu faites des pertes au sein des familles patriciennes (l’histoire de la république regorge de conflits, des batailles, dont des défaites), on accepta des familles plébéiennes au sénat, et ce très tôt vu que parmi les premiers consuls certains sont plébéiens et certains membres des Decenvirii sont reconnus comme étant des plébéiens, contrairement à ce qu’affirme la mémoire des gens qui disent qu’il fallut attendre plus d’un siècle de conflits internes (comme lors de l’époque des ‘’tribuns à pouvoir consulaire’’), même jusqu’à l’époque de César, où l’on opposé optimates patriciens et populares plébéiens. Alors que cela faisait bien longtemps que les puissantes et riches familles patriciennes et plébéiennes avaient comme ‘’fusionnés’’ pour former ce qu’on appel la ‘’nobilitas’’ (mot qui donnera ‘’noblesse’’ en français). Le conflit opposait plus la ‘’nobilitas’’ et les hommes nouveaux (qui n’ont pas d’ancêtres consulaires, à l’exemple de Cicéron), ces derniers sont rejoint par les familles ayant certes des ancêtres mais qui se sont appauvris (genre Sergius Catilina).

Mais revenons aux pertes des familles patriciennes. En plus des défaites militaires (comme après Cannes où il fallut nommer un dictateur pour faire entrer une centaine de familles plébéiennes pour compenser les pertes dans les rangs des sénateurs), où lors de la prise de Rome par les Gaulois de Brennus, il y avait aussi le coût pour la course aux honneurs. Comme aujourd’hui, faire une campagne électorale coûtait très cher, des familles se sont ruinées pour assurer à un membre a avoir une chance d’obtenir une magistrature. Bon nombre d’anciennes familles qui ont marquées le début de la république, ne se maintenaient que difficilement au sénat (Catilina et César en sont de très bons exemples), toutes n’avaient pas la chance d’être un Caecilius Metellus (dont les membres se succédés au consulat, voir même au censorat) ou un Licinius Crassus (on disait qu’il était le plus riche de Rome). Du faite de la difficulté financière a atteindre le haut du cursus honorum, cela poussait les familles a faire peu d’héritiers (afin de concentrer les efforts et d’éviter de voir les biens diviser entre trop d’héritiers). Mais quand la disparition de l’héritier arrivait brusquement (mort au combat ou simplement du fort taux de mortalité de l’époque), c’était une perte irremplaçable. Les adoptions étaient courantes mais insuffisantes pour compenser les pertes.

De ce faite, il ne restait plus qu’une quinzaine de familles dites ‘’patriciennes’’ à la fin de la république. Qui furent d’ailleurs presque totalement détruites par les affres des guerres civiles (Marius contre Sulla, César contre les Pompéiens, les Césariens contre les assassins de César, puis entre Octave et Marc Antoine). Cela poussa d’ailleurs Auguste a transformer certaines familles en familles patriciennes (principalement pour raisons religieuses, car certaines fonctions pontificales ne pouvaient être faite que par un patricien).

Sans parler que la majorité des familles patriciennes du début de la république, sont devenues à l’époque de la guerre des Gaules, des familles plébéiennes, ou ont des gentes plébéiennes. Sûrement des clients, des affranchis, des parents par alliance, ou simples profiteurs, qui ont reprit les noms de ces anciennes familles pour récupérer le prestige des défunts. Marcus Junius Bruttus est l’exemple type, il se disait descendre du fondateur de la république alors que, de un, le Junius d’origine avait mit à mort ses fils qui voulaient rétablir la royauté puis était mort au combat (rien n’indique dans les textes qu’il eu d’autres enfants mâles), et de deux, l’ancêtre direct de l’assassin de César (qu’on dit qu’il était le fils alors qu’en faite, il s’agit d’un autre, Decimus Junius Silanus) ne remonte qu’à quelques générations (donc difficile de faire un lien entre les Junii Brutti de la royauté et les Junii Brutti de la fin de la république).

Les dernières familles (dont les Cornelii) disparurent à l’époque des derniers princes de la dysnatie Julio-Claudienne. Ce sont des familles venant d’abord d’Italie, puis des provinces, qui formèrent les sénateurs à l’époque du Haut-Empire…

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HYPOCISTIUS CASURA Aulus
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Posté le : Ven 25 Mar 2011

Citer : SERGIUS AHENOBARBUS Appius

D’autres familles viennent d’Alba-Longa, la principale ville, tant économiquement (sûrement la seule a mériter le qualificatif de ‘‘ville’’- que d’un point de vue religieux (c’est là que se trouvaient à l’origine le culte de Jupiter que les Romains ont transférés sur la Capitole), à l’époque archaïque. Elles viennent des familles albiennes que le roi Tullus Hostilius accepta au sein du sénat après avoir conquit et rasé Alba-Longa.

J'ai lu récemment dans un essai très convaincant qu'Albe n'avait au contraire rien d'une ville. "Longa" viendrait peut-être même de ce que l'habitat serait éparpillé sur une longue distance autour du lac, sans former quoi que ce soit d'urbain.
La fixette sur Albe serait liée, dit l'auteur, à la recherche d'une "métropole" à Rome, ainsi qu'à la célébration des Jeux latins (crois-je me souvenir) sur le site d'Albe.
(qu'un expert vienne corriger mes souvenirs de lectures, vite

!!)

SERGIUS AHENOBARBUS Appius
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Posté le : Sam 26 Mar 2011

Oui, le terme ville est surement un peu trop fort (rien à voir avec une Rome à l'époque d'Auguste). Mais comparativement, c'était surement le seul coin "urbanisé" (j'utilise des parenthèses). Pour ma part, je vois Rome comme une ville voulant se chercher une auto-naissance, non une colonie d'une autre ville (comme pour le modèle grecque).

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HYPOCISTIUS CASURA Aulus
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Posté le : Sam 26 Mar 2011

Je ne parlais bien évidemment pas de comparer le site d'Albe à la Rome impériale. Je disais que (d'après ce livre, toujours) Albe n'avait justement rien d'une ville.
Si Rome ne se cherchait pas une métropole, comment expliquer la légende Albaine de Romulus et Rémus, et avant eux de la fondation de Lavinium par Enée ? (Il me semble que Virgile n'est pas l'inventeur de cette histoire ni Denys le grand fabricant des mythes romains : ils existaient certainement avant).

SERGIUS AHENOBARBUS Appius
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Posté le : Sam 26 Mar 2011

Pour Alba Longa, je dirai que comme c'était le centre religieux (c'est là que se trouvait LE temple de Jupiter avant que les Romains décident "d'inviter" ce dieu a venir résider sur le Capitole), les Romains et les Latins devaient vraiment admirer et vénérer ce "centre urbain".

Quand Enée, rappelons qu'elle était écrit par Virgile. Il fallait glorifier Rome dans un monde hellénophone. Il y a eu d'ailleurs plusieurs livres qui parlent de l'évolution du monde romain qui bascule de ses "moeurs latines" vers des moeurs grecques. Pourvoir rattacher Rome au monde grecque, à un évènement hyper connu à l'époque, c'était s'assurer de s'attacher les Grecs et de montrer à ces "racistes", qu'ils étaient dignes d'eux (et donc de les dominer).

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