Julius Vanstenus Sanctus

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Sommaire

Introduction et arrivée au Sénat

D'une ancienne famille patricienne étrusque, la Gens Vansteni a incorporé la république romaine lors de l'annexion de l'Etrurie à Rome. Cette Gens a fourni divers magistrats pour la gestion de la ville de Pérouse dans le cadre de la dodécapole toscane.

Ainsi, originaire de Pérouse, Julius Vanstenus, fils de Antoninus Vanstenus et de Iulia Tarquinia, a été éduqué par des précepteurs étrusques. Ensuite, à la demande de son père, Vanstenus a entrepris un long périple qui lui a fait découvrir toute la partie occidentale de Mare Nostrum, de Massalia à l'Ibérie carthaginoise. Ainsi, outre le latin et le grec, il parle plusieurs langues étrusques et gauloises.

Rentré à Pérouse en 346, il a aidé son père à la gestion du domaine familial avant d'être envoyé à Rome. Entré au Sénat en 348, il participe de plus en plus activement à la vie publique.

C'est évidemment au sein de la classe patricienne étrusque que Vanstenus a choisi son épouse. Octavia Rasena, née en 325, est originaire de Pérouse également. Fille d'un magistrat local datant de l'époque antérieur à l'intégration à la République, Octavia épouse avec plaisir et volonté Julius Vanstenus.

Depuis quelques années qu'il est à Rome, Vanstenus a déjà rendu service à la République. Envoyé dans le Sud pour une mission d'abornement des cités des provinces du Bruttium et de Calabre, il y reste près de 2 ans et ne rentre qu'en 352 après avoir accompli sa mission.


Les premières magistratures et les premières victoires

Pour sa première participation aux élections, Vanstenus réussit un coup de maître et se fait élire questeur en 354. A l'issue de l'année, le Consul Decinus dépose une plainte contre les questeurs car ils ne lui auraient pas versé les fonds discrétionnaires consulaires rapidement. Cela empêche le questeur Vanstenus de se représenter. Il apprend ainsi les méandres de la politique à ses dépends.

Tout en continuant le soutien à sa province d'origine Pérouse, Vanstenus s'est vu confier le commandement d'une légion en 356, pour mater la révolte étrusque. Il est sous les ordres du Consul Aquae. Il remporte en Arezzo une belle victoire en écrasant les dernières troupes rebelles du Rei Aperlautanus, qui venaient de défaire une armée romaine. Il procède à un partage du butin aussi égalitaire que possible. Il s'était murmuré que cela ne s'était jamais vu dans l'histoire de la République.

Après avoir remporté cette brillante victoire sur les rebelles étrusques, Vanstenus est rentré à Rome au printemps 357 et se fait élire édile. Il a été réélu édile en 358 et 359. Pendant ses trois années d'édilité, Vanstenus partage la fonction avec l'édile Severus. Une collaboration étroite entre les deux édiles permet de faire avancer toute une série d'enquêtes et de dossiers. Les édiles doivent également faire face à la révolte de la plèbe sur le forum.


Les premières magistratures à imperium

L'année 360 marque un cap. Vanstenus est élu à la préture, au rang de magistrat à imperium. Sa famille n'est pas peu fière. La famille de Vanstenus s'agrandit encore, puisqu'un quatrième enfant est venu égayer la maisonnée. Julius et Octavia sont dorénavant parents de Titus, Caius, Antonia et Fulvia.


En 361, le préteur Vanstenus a été reconduit dans ses fonctions. Il poursuit avec acharnement les enquêtes menées avec l'édilité et rend des décisions de justice. La collaboration franche et directe qu'il a avec l'édile Barrezus permet ici à nouveau de pouvoir gérer efficacement un certain nombre d'enquêtes, dont l'enquête sur les effondrements d'insulae. Il procède au jugement du meurtrier en série Brindisius, arrêté en compagnie de l'édile Barrezus.


Le gouvernorat du Sud

En fin d'année, à la suite de la demande pressante des consuls Tubbsarius et Poussinus, il se présente et est élu au poste de Gouverneur des provinces d'Apulie, du Bruttium et de Calabre et d'Envoyé pour la Lucanie pour l'année 362.

Ces années de Gouvernorat ont permis à J. Vanstenus d'arrimer encore davantage le sud à la République. Il a poursuivi le développement du Bruttium, de la Calabre ou de l'Apulie, tant par des constructions à Croto, Tempsa, Metaponte, Tarente ou Luceria en Apulie, que par le développement culturel, social, agricole ou encore en encourageant la venue de colons romains dans les villes d'Asphodelia ou de Metaponte. Les dieux romains ont pu être honorés par le recensement des anciens temples parmi les temples romains, ainsi que par la construction d'un nouveau temple romain à la gloire de Junon à Siris en Lucanie.

Reconduit dans ses fonctions de Gouverneur en 363 et 364, Vanstenus se voit confier la responsabilité de participer à la guerre contre le Samnium.


La guerre du Samnium

Dès le printemps 364, il est désigné légat des légions du Sud contre le Samnium. A la tête de ses légions, alors que la légion du légat Sarkos venait de subir un grave revers, épaulé par le Navarque Carneus, le Gouverneur Vanstenus écrase l'armée samnite du Chef Caudinae lors de la Bataille de Ponities au prix de combats sanglants pour les deux camps.

Cette bataille de Ponities a été d'une grande brutalité. Elle laisse finalement près de 6.000 Romains sur le carreau ( dont 3.800 hommes morts au cours de la bataille et environ 2.200 prisonniers de la légion Mars X du légat Sarkos, massacrés lors de la bataille ou morts dans l'incendie de la cité). Les Samnites laissent près de 8.700 morts sur le champ de bataille pour 10.000 combattants engagés. Leur chef Caudinae a été tué par le Navarque Carneus. Notre cavalerie a été réduite à une peau de chagrin. Et, outre le légat Sarkos qui succombera à ses blessures, le légat Copernicus a été tué lors de la bataille.

Cette bataille, combinée à la chute de Beneventes qui se rend aux légions du Primatus Legatus Severus et du légat Barrezus, amène la reddition du Samnium. En effet, les troupes samnites sont décimées et ont perdu leur chef de guerre Caudinae, ainsi que leur cité secrète Aquilonia que nous avons détruite. Tout espoir pour eux était perdu.

En gagnant cette bataille, nous avions gagné la guerre !

A l'issue de cette bataille, ses hommes le surnomment "Sanctus", le Vertueux, surnom que Vanstenus adopte.</p>

La perte du traité avec Massalia

Lors du retour à Rome, après une année calme marquée par la redécouverte de sa famille et de l'Urbs, Julius Vanstenus Sanctus est devenu père pour une cinquième fois en 366, d'un petit Aulus.

Son frère, Lucius, a été nommé ambassadeur à Massalia au cours de la fin d'année 364. Ce n'est pas la seule raison pour laquelle il a défendu avec acharnement le maintien du traité avec Massalia. C'était une question d'honneur et de respect de la parole donnée pour Rome. Mais les forces opposées à l'honneur de Rome ont finalement été les plus fortes...


Les années du Consulat

Cela ne l'a pas empêché de briguer le consulat qu'il décroche en 366. Pour la première fois, un membre de la Gens Vansteni décroche le poste de Consul. Quelle fierté !

Le Consul est réélu les deux années suivantes, marquées par une délicate mission au Samnium et par le développement d'une épidémie sans précédent qui a terrassé une part importante de la population romaine.

Au Samnium, le Consul doit relever de sa charge le Gouverneur Severus qui applique sur place une politique telle qu'il va provoquer un soulèvement. L'intervention du Consul Vanstenus, ainsi que la nomination du Gouverneur Barrezus, qui avait mené proprement la campagne du côté de Beneventes, permet de pacifier la province.

L'épidémie qui touche l'ensemble de la Méditerranée met au ralenti les relations diplomatiques. Le Consul Vanstenus concentre alors son action sur la gestion de cette crise. Après avoir été cité comme dictateur à un moment donné par des sénateurs, il renonce à cette possibilité, signalant qu'il continuerait en tant que consul à s'occuper de la situation. Aidé des autres magistrats en charge, il coordonne alors l'organisation des camps, des secours, des soins, des enterrements ou des crémations de cadavres,... tout pour empêcher le fléau de se répandre encore davantage.

Son fils Caius a lui aussi été victime de la maladie. Grâce aux dieux et, plus particulièrement à Junon, celui-ci a été épargné. Les Vansteni en seront éternellement reconnaissants à la Grande Déesse.

La grande dévotion du Consulaire et de sa famille envers la Grande Déesse Junon l'a conduit à lui demander à devenir son premier serviteur. Ses prières ont été entendues et Junon a accepté que le Consulaire Vanstenus devienne son Flamine en ce printemps 369.


Les premières années post-consulaires

L'année 370 a été marquée par la nomination du Consulaire en tant que légat au Spoletium et en Etrurie, pour comprendre la raison de la famine qui frappe ces régions.

En 371, étant donné l'absence de candidat édile, le consulaire, alors qu'il a déjà franchi cette magistrature depuis longtemps, pose sa candidature à l'édilité suffecte. Il est élu. Prenant à bras-le-corps sa tâche, il a envoyé du blé en Etrurie, contacté les ambassadeurs étrangers pour demander de l'approvisionnement. Mais à ce moment s'est également déclenché un terrible incendie dans les quartiers de Suburre et d'Argilète. L'édile a pris les choses en mains et a pu ainsi, grâce à l'action de tous et sous l'oeil protecteur de Junon, circonscrire l'incendie et en réduire les effets destructeurs.

En 372, voyant que son travail n'était pas terminé à l'édilité, le consulaire a soumis sa candidature aux suffrages et a été aisément réelu.


L'accès à la censure

Malgré qu'il a été mis en cause pour une histoire de rudoiement de citoyens lors d'une enquête lorsqu'il était édile, le consulaire Vanstenus a présenté sa candidature à la censure pour les deux années 373 et 374. Le sénat lui a donné une confortable avance avec une majorité absolue (170 pour et 1 contre). Les comices l'ont élu mais avec une majorité plus relative... Malgré tout cela, le nouveau Censeur a pris son rôle à bras le coeur. Il a organisé les recensements et les élections comme sa charge le requiert. Quoique certains estiment qu'il ne sanctionne pas assez, le Censeur Vanstenus applique au maximum l'article de loi sur la liberté de parole reconnue aux sénateurs.

Au niveau familial, le jeune Titus Vanstenus a reçu la toge virile et a épouse la jeune Aurelia Carnea, fille du Navarque Carneus. Il a été engagé comme officier au sein des légions parties en Etrurie lors de la révolte de quelques cités étrusques. Le jeune couple est parti s'installer à Pérouse pour s'occuper des affaires familiales.

Le Censeur a marié sa fille Antonia au sénateur Questus. Son fils Caius est fiancé avec la Atia Barreza.

Le frère Lucius Vanstenus est toujours ambassadeur à Massalia.

Le Censeur a été reconduit dans ses fonctions en 375, puis en 377, pour des mandats de deux années.