Gens Darii

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autre=Légat en Campanie (326), en Illyrie (330-331) et à Tarente (340-344), Flamine de Mars de 359 à 362|
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naismort= Né en 323 à Rome|
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naismort= La gens Darii trouve ses origines aux premiers jours de Rome et fait remonter sa généalogie jusqu'à Lucius Darus Servilius, compagnon du grand Romulus. A ce jour elle est toujours bien vivante et continue à servir la République et le peuple de Rome par ses nombreuses magistratures.|
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bio=Brutus Darus Bassus est né en 323 ab urbe condita à Rome. Il est le premier fils du sénateur [[Darus Bennitus|Bennitus Darus Sinister]] qui deviendra plus tard plusieurs fois consul et censeur.
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Toute la jeunesse Brutus est marquée par la montée en puissance de la modeste gens Darii et les nombreuses campagnes militaires de son père. La première de ces campagnes est celle d'Illyrie, alors que le jeune Brutus n'a que sept ans, absence qui se prolonge encore pendant deux ans d'ambassade en Vénétie.
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bio= Le premier de cette lignée, Lucius Darus, arriva à Rome avec sa famille, fuyant l'esclavage qui le maintenait au service des Etrusques avec l'intention de se réfugier dans l'Asile avec sa famille. Il y parvient et acquit de Romulus le titre de père et ses enfants celui de patriciens. Homme modeste et flegmatique il ne fit rien pour se démarquer du reste du Sénat et ainsi furent ses fils sur plusieurs générations.
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Viennent ensuite pendant six ans le franchissement du cursus par son père, émaillée d'autant de difficultés que de réussites, comme le grand incendie de Subure ou l'arrestation de l'infâme Salamandar.
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Ce caractère devait cependant s'estomper avec l'arrivée des rois Etrusques. La gens était prise d'une certaine animosité en voyant ces étrangers (et compatriotes de leurs anciens maîtres) prendre la tête de l'Etat. Mais autant Tarquin l'Ancien était un monarque acceptable autant le Superbe avait le don d'horripiler les Darii. De fréquents affrontements verbaux avaient lieu jusqu'à l'assassinat de Servius Tullius et la prise de pouvoir du Superbe. L'opposition intraitable de la famille au nouveau roi le poussa à faire assassiner ses rivaux politiques. Ils n'étaient pas les plus puissants de ses adversaires mais comptaient parmi les plus acharnés et les plus exaspérants et cela lui déplaisait.
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A seize ans il est témoin du consulat qui aurait du marquer à jamais la gens du sceau de la gloire, mais l'incapacité de certains et l'opposition farouche le transforment en véritable débâcle et privent son père de la conduite de la guerre, au grand malheur de la République qui subit de cruelles défaites dans les temps.
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Heureusement Quintus Darus avait vu dans le jeu de son adversaire et, plutôt que d'attendre la mort, choisit de partir pour ce qui n'était pas encore l'Aesium avec femme et enfant et d'y 'uvrer pour la chute du despote. Une autre branche de la famille resta à Rome en abandonnant ses virulentes critiques jusquà l'avènement de la République. Lorsque, de nombreuses années plus tard Rome vit l'avènement de la République une nouvelle génération de la gens s'était installée en Aesium et y resta plutôt que de retourner siéger parmi ses pairs. C'est à cette époque que la gens entreprit de développer et de cultiver ses terres, et les Darii prirent Cérès comme divinité protectrice.
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Brutus, désormais en âge de combattre, exprime le désir de suivre son père mais doit rester à Rome pour y gérer les affaires de la famille. Ces cinq années lui permettent d'acquérir très tôt un certain sens des affaires et de la vie politique romaine. Au retour de Bennitus du sud il redevient un simple fils de sénateur, quoique désormais membre de la noblesse depuis le consulat de son père six ans plus tôt.
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C'est bien plus tard, une fois l'Aesium conquit par Rome que la branche des Darii de l'Aesium reprirent la place qu'ils occupaient de droit au Sénat. Titus Darus, premier sénateur de la branche se distingua surtout par sa discrétion, ne briguant aucune magistrature et ne proposant aucune loi.
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Vivant confortablement d'une rente accordée par son père il montre de grandes prédispositions pour la bonne chère et la vie de la haute société romaine. Il fraternise notamment avec son beau-frère Titus Ovatorius entre son mariage puis son départ et enfin sa mort à Carthage dans l'incendie de l'incendie de l'ambassade. Il prend alors les orphelins sous son aile avec l'aide de la jeune veuve.
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Membres remarquables :
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Au cours de la censure de son père il commence à dévoiler ses orientations politiques, improbable mélange de conservatisme de bonne famille et de populisme qui contraste avec les idées paternelles.
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[[Darus Bennitus|Bennitus Darus Sinister]], trois fois consul de 340 à 350, censeur, légat en Campanie, en Illyrie et à Tarente
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La dernière année de vie de Bennitus est marquée par sa déchéance. Frappé de folie par les dieux il attire l'opposition du Sénat, devient paranoïaque et despotique. Brutus et ses frères tentent de tempérer les ardeurs paternelles, sans grand succès. Après l'affrontement entre le consulaire Aquae et le censeur qui entraîne la mort de ce dernier Brutus privilégie l'apaisement et pardon plutôt que la vengeance.
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[[Brutus Darus Bassus]], cinq fois tribun dans les années 360|
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Il succède à son père au Sénat en 358 et adopte officiellement les enfants de feu Titus Ovatorius. Il commence à lier des alliances familiales inattendues avec les sénateurs Marius et Julii, qui étaient pourtant les adversaires les plus farouches de son père, alliances qui déboucheront sur les mariages respectifs de ses sœurs Verginia et Livia avec les deux hommes en 359 et 360.
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lois=Loi sur l’abrogation de la loi Atius Barnum Octave de 330
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L'année suivante il est élu au tribunat en faisant campagne sur la hausse de l'aide à la plèbe qu'il augmente de manière drastique et l'arrêt des levées jugées abusives en temps de paix. Ses deux plébiscites, sur les conditions d'entrées en guerre et sur le pardon aux généraux, sont tous les deux acceptés par la plèbe. L'année voit également les augures le déclarer flamine de Mars.
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Loi d'intégration du peuple Marses à la République de 339
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En 360 il est battu au tribunat par le consulaire Decinus (de peu) et l'ancien tribun Magnus (grâce à une indécente campagne des optimates). L'année est marquée pour lui par l'indifférence du Sénat face aux campagnes financières ayant offert le tribunat à Magnus et son opposition bornée à la réforme des levées en temps de paix. A l'hiver il entraîne les citoyens dans une démonstration de vertu romaine durant laquelle une importante quantité d'as récupérés par ses clients lors de la campagne de Magnus est déposée dans le calme devant la domus Poussinus.
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Loi sur les sodalités de 362|
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Il se marie avec la jeune Livia Paladius, fille du maître de la sodalité de Vesta.
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Est-ce le symbole qui pousse Magnus à se retirer de la course ? Toujours est-il qu'il est réélu au tribunat, devançant même le consulaire Decinus. Il revient à la charge avec sa réforme militaire, tentant cette fois d'en faire adopter une version allégée par la voie sénatoriale. En collaboration avec son collègue il participe à la réflexion sur les sodalités.
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A l'été nait son premier fils, Vibius.
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L'année 362 s'écoule de façon morne jusqu'à ce que les serviteurs de la maisonnée aperçoivent une panthère dans le petit matin hivernal : Bacchus est venu visiter les rêves du tribun déjà adepte convaincu de la boisson et de l'ivresse. Le culte familial voué jusqu'alors à Cérès et Mars prend un tournant radical avec l'arrivée du dieu du vin comme nouvelle divinité protectrice. Le tribun va même jusqu'à faire édifier une taverne-autel, le Rêve de Bacchus, face à la Curie, et à y officier du soir au matin.
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Excédé par l'incompétence de certains sénateurs et l'introduction à la Curie de Grecs arrogants, il revient un an plus tard au affaire, au printemps 364, et fonde le mouvement des Vrais Romains.
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Durant le siège imposé par Luceria et le Samnium, il parcourt Rome pour motiver le peuple et l'encourager à participer à la défense de la ville.
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Les comices ne pouvant se réunir à cause des suites du siège, le Sénat élit seul les magistrats 365. Pour permettre de contrebalancer leur pouvoir, le sénateur Darus propose la reconduction à titre temporaire des deux derniers tribuns disponibles, le sénateur plébéien Priscus et lui-même. L'idée est acceptée par le censeur qui leur confie également la tenue des élections devant avaliser la nomination des magistrats.
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A l'été, le tribun par intérim se lance dans une grande tournée provinciale pour aller à la rencontre des citoyens dont la voix ne peut pas se faire entendre à Rome.
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Cette même année est marquée par les affrontements verbaux au Sénat avec Lucius Plinius Victor. Ce dernier ira même jusqu'à parodier le tribun en public, sur les rostres ainsi que par une pièce de théâtre des plus scabreuses. Ces attaques entraîneront plusieurs plaintes contre Plinius et ses sbires. Néanmoins la fin de l'année est voit une surprenante paix se conclure entre les deux ennemis grâce à l'entremise du navarque Carneus.
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Quelques jours plus tard le "gros" est élu tribun pour la cinquième fois, les comices ayant approuvé à posteriori son tribunat, ce qui lui confère le titre de prétorien.
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lois=Loi sur les sodalités de 362|
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Version du 21 février 2010 à 11:00

Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 339-349-350
image:MedPreteur.gif Préture 337-340-348
image:MedEdile.gif Edilité 335-336
image:MedQuest.gif Questure 329-334
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 354 à 357
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe 359-361-362-365-366
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres Légat en Campanie (326), en Illyrie (330-331) et à Tarente (340-344), Flamine de Mars de 359 à 362

Naissance et mort

La gens Darii trouve ses origines aux premiers jours de Rome et fait remonter sa généalogie jusqu'à Lucius Darus Servilius, compagnon du grand Romulus. A ce jour elle est toujours bien vivante et continue à servir la République et le peuple de Rome par ses nombreuses magistratures.

Biographie

Le premier de cette lignée, Lucius Darus, arriva à Rome avec sa famille, fuyant l'esclavage qui le maintenait au service des Etrusques avec l'intention de se réfugier dans l'Asile avec sa famille. Il y parvient et acquit de Romulus le titre de père et ses enfants celui de patriciens. Homme modeste et flegmatique il ne fit rien pour se démarquer du reste du Sénat et ainsi furent ses fils sur plusieurs générations.

Ce caractère devait cependant s'estomper avec l'arrivée des rois Etrusques. La gens était prise d'une certaine animosité en voyant ces étrangers (et compatriotes de leurs anciens maîtres) prendre la tête de l'Etat. Mais autant Tarquin l'Ancien était un monarque acceptable autant le Superbe avait le don d'horripiler les Darii. De fréquents affrontements verbaux avaient lieu jusqu'à l'assassinat de Servius Tullius et la prise de pouvoir du Superbe. L'opposition intraitable de la famille au nouveau roi le poussa à faire assassiner ses rivaux politiques. Ils n'étaient pas les plus puissants de ses adversaires mais comptaient parmi les plus acharnés et les plus exaspérants et cela lui déplaisait.

Heureusement Quintus Darus avait vu dans le jeu de son adversaire et, plutôt que d'attendre la mort, choisit de partir pour ce qui n'était pas encore l'Aesium avec femme et enfant et d'y 'uvrer pour la chute du despote. Une autre branche de la famille resta à Rome en abandonnant ses virulentes critiques jusquà l'avènement de la République. Lorsque, de nombreuses années plus tard Rome vit l'avènement de la République une nouvelle génération de la gens s'était installée en Aesium et y resta plutôt que de retourner siéger parmi ses pairs. C'est à cette époque que la gens entreprit de développer et de cultiver ses terres, et les Darii prirent Cérès comme divinité protectrice.

C'est bien plus tard, une fois l'Aesium conquit par Rome que la branche des Darii de l'Aesium reprirent la place qu'ils occupaient de droit au Sénat. Titus Darus, premier sénateur de la branche se distingua surtout par sa discrétion, ne briguant aucune magistrature et ne proposant aucune loi.

Membres remarquables :

Bennitus Darus Sinister, trois fois consul de 340 à 350, censeur, légat en Campanie, en Illyrie et à Tarente

Brutus Darus Bassus, cinq fois tribun dans les années 360

Lois

Loi sur l’abrogation de la loi Atius Barnum Octave de 330

Loi d'intégration du peuple Marses à la République de 339

Loi sur les sodalités de 362