Livius Cornelius Nero

Un article de RomeWiki.

(Différences entre les versions)
(Nouvelle page : {{modele cele|Célébrités=Sénateurs et Citoyens célèbres| censeur=315 - 316 - 317 - 318 - 319| consul=311 - 312 - 313| preteur=310| edile=309| questeur=308 - | navarque=-| tribu...)
Ligne 14 : Ligne 14 :
Décédé en 320 |
Décédé en 320 |
-
bio=Cousin de Publius Cornelius Scipio, on peut dire de Livius Cornelius Nero qu'il faisait partie de cette génération dorée d'aristocrates qui domina le Sénat, parfois avec beaucoup de dureté, jusqu'à la Sécession de la Plèbe en 319. Une époque bénie aux yeux des Optimates futurs.
+
bio=Cousin de [[Cornelius Scipio Publius Jr|Publius Cornelius Scipio]], on peut dire de Livius Cornelius Nero qu'il faisait partie de cette génération dorée d'aristocrates qui domina le Sénat, parfois avec beaucoup de dureté, jusqu'à la Sécession de la Plèbe en 319. Une époque bénie, une sorte d'Age d'Or aux yeux des Optimates futurs, mais qui fut en fait de courte durée, et tourna finalement à la démagogie.
-
Sa carrière commence véritablement en 309 lorque, Edile, il met en place des commissions d'enquête dans les provinces, chargées de l'inspection des comptes. Cette initiative lui vaut quelques désagréments, en particulier en Campanie.
+
La carrière de Cornelius Nero commence véritablement en 309 lorque, Edile, il met en place des commissions d'enquête dans les provinces, chargées de l'inspection des comptes. Cette initiative lui vaut quelques désagréments, en particulier en Campanie.
Persévérant, il retournera dans cette province en 312 afin de mettre un terme à une corruption endémique -mais cette fois en tant que Consul.
Persévérant, il retournera dans cette province en 312 afin de mettre un terme à une corruption endémique -mais cette fois en tant que Consul.
-
Préteur, il rend un verdict sévère et quelque peu intrigant contre Caius Asirius Talarius : Celui-ci avait été accusé de corruption et de trahison, mais aucune preuve n'avait pu être apportée de ces deux chefs d'accusation. En revanche, le sentiment d'être injustement accusé avait conduit Talarius à certaines extrémités de langage, et le Préteur prononça une lourde condamnation.
+
Préteur, il rend un verdict sévère et quelque peu intrigant contre [[Talarius Caius Asirius|Caius Asirius Talarius]] : Celui-ci avait été accusé de corruption et de trahison, mais aucune preuve n'avait pu être apportée de ces deux chefs d'accusation. En revanche, le sentiment d'être injustement accusé avait conduit Talarius à certaines extrémités de langage, et le Préteur prononça une lourde condamnation.
-
Cette décision eut un effet inattendu : L'Edile Saturninus, au courant des attendus de l'affaire, remit en cause le verdict, et refusa d'obéir aux injonctions du Préteur. Comme il était à son tour mis aux arrêts, il dépêcha des vigiles tenter de soulever la Plèbe contre les magistrats en exercice. Pour cette forfanterie, Saturninus fut condamné à mort.
+
Cette décision eut un effet inattendu : L'Edile Saturninus, bien au courant des attendus de l'affaire et jugeant la peine disproportionnée, remit en cause le verdict, et refusa d'obéir aux injonctions du Préteur. Comme il était à son tour mis aux arrêts, il dépêcha des vigiles afin de tenter de soulever la Plèbe contre les magistrats en exercice. Forfanterie qui déplut fort à ceux-ci, et Saturninus fut condamné à mort.
Est-ce la raison pour laquelle, en 312, les dieux frappèrent de leur courroux un certain nombre de magistrats, dont Nero ? En tout état de cause, les Augures annoncèrent que les dieux voulaient désormais de la concorde, et Livius Cornelius fit dresser un autel dédié à cette belle déesse.
Est-ce la raison pour laquelle, en 312, les dieux frappèrent de leur courroux un certain nombre de magistrats, dont Nero ? En tout état de cause, les Augures annoncèrent que les dieux voulaient désormais de la concorde, et Livius Cornelius fit dresser un autel dédié à cette belle déesse.
-
Le Sénat était alors le lieu d'intenses débats sur le rôle de la Plèbe dans la res publica. Cornelius Nero prit le parti de son cousin, Cornelius Scipio, qui souhaitait ardemment donner plus de pouvoirs à la Plèbe. C'était le moment où, sentant peu à peu le Sénat se retourner contre son autorité, Scipio allait chercher auprès de la Plèbe le soutien qu'il recevait de moins en moins à la Curie. Nero fit donc voter une réforme du Tribunat, qui permettait à un patricien sénateur de se présenter à cette fonction. C'est Radius Olecranus qui devint ainsi le premier patricien Tribun, tandis que Cornelius Nero occupera cette fonction en 320.
+
Le Sénat était alors le lieu d'intenses débats sur le rôle de la Plèbe dans la res publica. Cornelius Nero prit le parti de son cousin, Cornelius Scipio, qui souhaitait ardemment donner plus de pouvoirs à la Plèbe. C'était le moment où, sentant peu à peu le Sénat se retourner contre son autorité, Scipio allait chercher auprès de la Plèbe le soutien qu'il recevait de moins en moins à la Curie. Nero fit donc voter une réforme du Tribunat, qui permettait à un patricien sénateur de se présenter à cette fonction.  
-
Entretemps, Livius est devenu Censeur. Il sera relativement discret à cette fonction qu'il occupera trois ans, jusqu'en 319.
+
En 315, Livius est élu Censeur. Il sera relativement discret à cette fonction qu'il occupera cinq années. En 320, l'année des émeutes, il se fait élire Tribun. Il fait partie des patriciens qui n'hésiteront pas à puiser dans leurs finances personnelles afin de financer quelques réparations urgentes. Et il finit sa carrière en apothéose, par un discours déchirant sur les Rostres, appelant Plébéiens et Patriciens à sacrifier ensemble sur l'autel de la Concorde. Il n'a que le temps de finir son appel à la réconciliation avant de rejoindre ses ancêtres.
-
En 320, l'année des émeutes, il se fait élire Tribun. Il fait partie des patriciens qui n'hésiteront pas à puiser dans leurs finances personnelles afin de financer quelques réparations urgentes. Et il finit sa carrière en apothéose, par un discours déchirant sur les Rostres, appelant Plébéiens et Patriciens à sacrfier ensemble sur l'autel de la Concorde. Il n'a que le temps de finir son appel à la réconciliation avant de rejoindre ses ancêtres.
+
 +
L'histoire se souvient donc de Livius Cornelius Nero comme un magistrat ayant apporté un soin particulier à la lutte contre la corruption au sein de l'administration. Mais comme [[Cornelius Scipio Publius Jr|Publius Cornelius Scipio]] ou [[Tullius Cicero Marcus|Marcus Tullius Cicero]], ses amis et alliés, il laisse l'image d'une grande dureté teintée d'hypocrisie, des hommes qui n'hésitaient pas éliminer physiquement leurs opposants, tout en se prévalant par ailleurs de la loi et de la justice.
 +
== Descendance ==
== Descendance ==

Version du 12 juillet 2011 à 10:44

Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat 311 - 312 - 313
image:MedPreteur.gif Préture 310
image:MedEdile.gif Edilité 309
image:MedQuest.gif Questure 308 -
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure 315 - 316 - 317 - 318 - 319
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe 320
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres -

Sommaire

Naissance et mort

Né en xxx
Décédé en 320

Biographie

Cousin de Publius Cornelius Scipio, on peut dire de Livius Cornelius Nero qu'il faisait partie de cette génération dorée d'aristocrates qui domina le Sénat, parfois avec beaucoup de dureté, jusqu'à la Sécession de la Plèbe en 319. Une époque bénie, une sorte d'Age d'Or aux yeux des Optimates futurs, mais qui fut en fait de courte durée, et tourna finalement à la démagogie.

La carrière de Cornelius Nero commence véritablement en 309 lorque, Edile, il met en place des commissions d'enquête dans les provinces, chargées de l'inspection des comptes. Cette initiative lui vaut quelques désagréments, en particulier en Campanie. Persévérant, il retournera dans cette province en 312 afin de mettre un terme à une corruption endémique -mais cette fois en tant que Consul.

Préteur, il rend un verdict sévère et quelque peu intrigant contre Caius Asirius Talarius : Celui-ci avait été accusé de corruption et de trahison, mais aucune preuve n'avait pu être apportée de ces deux chefs d'accusation. En revanche, le sentiment d'être injustement accusé avait conduit Talarius à certaines extrémités de langage, et le Préteur prononça une lourde condamnation. Cette décision eut un effet inattendu : L'Edile Saturninus, bien au courant des attendus de l'affaire et jugeant la peine disproportionnée, remit en cause le verdict, et refusa d'obéir aux injonctions du Préteur. Comme il était à son tour mis aux arrêts, il dépêcha des vigiles afin de tenter de soulever la Plèbe contre les magistrats en exercice. Forfanterie qui déplut fort à ceux-ci, et Saturninus fut condamné à mort.

Est-ce la raison pour laquelle, en 312, les dieux frappèrent de leur courroux un certain nombre de magistrats, dont Nero ? En tout état de cause, les Augures annoncèrent que les dieux voulaient désormais de la concorde, et Livius Cornelius fit dresser un autel dédié à cette belle déesse.

Le Sénat était alors le lieu d'intenses débats sur le rôle de la Plèbe dans la res publica. Cornelius Nero prit le parti de son cousin, Cornelius Scipio, qui souhaitait ardemment donner plus de pouvoirs à la Plèbe. C'était le moment où, sentant peu à peu le Sénat se retourner contre son autorité, Scipio allait chercher auprès de la Plèbe le soutien qu'il recevait de moins en moins à la Curie. Nero fit donc voter une réforme du Tribunat, qui permettait à un patricien sénateur de se présenter à cette fonction.

En 315, Livius est élu Censeur. Il sera relativement discret à cette fonction qu'il occupera cinq années. En 320, l'année des émeutes, il se fait élire Tribun. Il fait partie des patriciens qui n'hésiteront pas à puiser dans leurs finances personnelles afin de financer quelques réparations urgentes. Et il finit sa carrière en apothéose, par un discours déchirant sur les Rostres, appelant Plébéiens et Patriciens à sacrifier ensemble sur l'autel de la Concorde. Il n'a que le temps de finir son appel à la réconciliation avant de rejoindre ses ancêtres.

L'histoire se souvient donc de Livius Cornelius Nero comme un magistrat ayant apporté un soin particulier à la lutte contre la corruption au sein de l'administration. Mais comme Publius Cornelius Scipio ou Marcus Tullius Cicero, ses amis et alliés, il laisse l'image d'une grande dureté teintée d'hypocrisie, des hommes qui n'hésitaient pas éliminer physiquement leurs opposants, tout en se prévalant par ailleurs de la loi et de la justice.


Descendance

Spurius Cornelius Nero
Messaline Cornelius Nero, épouse de Titus Eusèbe Actae
lois=

Lois

{{{lois}}}