Histoire de la Flotte Romaine

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                            FAUX !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


C’est au cours des dernières années de la décennie 240, que les Pères Conscrits ont pris conscience, sous l’impulsion du Sénateur Lucius Appuleius SATURNINUS, de l’importance qu’il convenait à apporter à la politique maritime de la République.

Le Sénateur SATURNINUS était persuadé que le développement de ROME dans la péninsule allait de pair avec à juste titre pour assurer le développement et la pérennité de l’URBS, la façade maritime de la République qui ne cessait de s’étendre, façade qu’il fallait pouvoir aisément surveiller et défendre, l’outrecuidance de la piraterie qui quasiment impunie venait narguer les Romains jusqu’à l’embouchure du divin TIBRE, l’amenèrent à penser que ROME ne pouvait dorénavant se contenter de réquisitionner les navires marchands pour sa police maritime et le transports de ses Légions.

Ce ne fut pas une mince affaire d’imposer au Sénat ces évidences ! Le Romain est un terrien, un Légionnaire, et souvent, il estime le milieu marin hostile et peu propice à sa gloire.

D’ailleurs, ROME n’avait-elle pas gagné sa première bataille navale en combattant sur terre ? En effet, Rome, dans ces temps reculés, combattait encore dans le LATIUM pour asseoir son autorité sur les territoires la cernant. ROME possédait un port, OSTIE, mais pas de Marine de Guerre. La Confédération Latine, regroupant plusieurs Cités hostiles, possédait le port d’ANTIUM, et dans ce port une Flotte de Guerre. Les Latins certains de leur suprématie navale, puisque ROME ne pouvait leur opposer le moindre navire de guerre, négligèrent de mettre leur Flotte à l’eau. Des cavaliers romains s’emparèrent des navires latins restés à quai.

Chaque fois qu’un Sénateur harangue la Plèbe, il rend hommage et perpétue, souvent en l’ignorant, l’exploit de ses Romains, qui par l’astuce, le courage et une fière détermination remportèrent la première victoire navale de Rome ! En effet, il monte sur les rostres pour haranguer. Et ses rostres sont les dépouilles, - les éperons, les bronzes trirèmes d’attaque, - des galères latines ramenées au Forum comme trophées de guerre.

Les temps changeaient, et en cette fin des années 240, de plus en plus de Sénateurs prenaient conscience de l’importance de la maîtrise navale.

Cependant, un choix difficile se présentait à eux. Fallait-il confier notre défense maritime à nos Socii, marins eux-mêmes et plus habitués à la chose maritime ou fallait-il que ROME elle-même prenne les choses en main ?

Après bien des palabres, des arguties et contre-arguties, le Sénateur SATURNINUS mettait aux votes la première Loi Navale de Rome, qui fut votée en 247 sous le Consulat de MAXIMUS Karlus et FORESTUS Thierus.

Cette loi jetait les bases d’une Flotte de Guerre Romaine, émargeant du budget de la Cité, s’appuyant sur le port d’OSTIE et sous l’autorité directe d’un Navarque, Sénateur désigné par les Consuls. Une série de missions était confiée à la Flotte.

Une première Flotte de Guerre fut rassemblée dans le port d’OSTIE. Elle était composée de tous navires disparates, jugé bon au service, réquisitionnés dans tous les ports alliés et dont souvent le seul caractère guerrier était le fait d’appartenir à la Flotte de Guerre.

Dans la foulée, fut désigné par les Consuls le premier Navarque de ROME, le Sénateur Lucius Appuleius SATURNINUS. Malgré l’hétérogénéité de sa flotte, le Navarque en tira le meilleur, et fit des merveilles de prouesse.

C’était l’époque ou les Légions de ROME luttaient contre TARQUIN le Superbe, roi des Etrusques, qui par des manœuvres d’une diabolique fourberie, empoisonnait la sérénité, la prospérité et la sécurité de ROME. Une lutte sans merci opposait ROME à ce potentat cruel et cupide, assoiffé de richesse, se nourrissant du sang de ses sujets. La Flotte de Guerre, au côté des valeureuses Légions du Légat Lucinius CRASSUS participait au combat inégal. La Flotte étrusque, une des plus réputée et efficace au monde tentait bien de ravager nos cotes et de détruire OSTIE. Mais SATURNINUS, à la tête de la petite mais courageuse et pugnace Flotte de ROME veillait ! A l’instar des Légionnaires, accablés sous le nombre et le poids des batailles, la Flotte tenait bon.

La Flotte tenait bon ! La Légion tenait bon ! Rome tenait bon ! Tous tenaient bon, mais pour combien de temps encore ? TARQUIN fort de ses immenses richesses, d’une population nombreuse et mise sous le joug, jetait contre la Ville ses innombrables et interminables colonnes de guerriers.

C’est alors que MAXIMUS Karlus nommé Pro-Consul en ETRURIE, Titus LUCIUS son Légat, Lucinius CRASSUS qui combattait depuis 15 ans déjà, dans un dernier coup de rein, dans une dernière tentative de redresser la tête, rassemblant à leurs côtés les dernières forces éparses de ROME, jetaient dans l’ultime bataille les dernières goûtes de sang romain ? Et ROME vainquit, les armées étrusques se débandèrent, le royaume de TARQUIN s’effondra, JUPITER très Haut et très Grand et MARS Vengeur offraient aux armées de ROME la victoire !

TARQUIN à qui ne restait de superbe que le nom ou peut-être n’était-ce qu’un usurpateur qui ramassa à deux mains les oripeaux du trône, s’enfuit avec une poignée de fidèles se réfugier en CORSE. SATURNINUS l’y poursuivit, harcela de toutes parts les forces maritimes de TARQUIN, endommagea et coula quantité de navires étrusques mais fut tué alors qu’il s’apprêtait à mettre la main au collet du pleutre fuyard. La Flotte de ROME revint en deuil à OSTIE avec la dépouille de son premier Navarque. De mémorables funérailles furent célébrées par les marins de ROME en mémoire de leur chef.

Un nouveau Navarque fut nommé : Caius Julius CAESAR. La Flotte de ROME qui avait donné tant d’elle-même pour abattre en CORSE les restes du dernier TARQUIN était exsangue et quasi réduite à néant. Heureusement, la sage politique d’apaisement envers le peuple étrusque, menée par nos Généraux commençait à porter ses fruits. Une majorité du petit peuple se ralliait spontanément à ROME et abandonnait sans remords les artifices de la monarchie déchue. Une bonne partie de ce qui restait de la Flotte étrusque se mit spontanément aux ordres du nouveau Navarque. Seules, quelques trirèmes, qui sans doute se considéraient comme l’aristocratie maritime, déserta et rejoignit TARQUIN sur son île d’exil. Caius Julius CAESAR rassembla au port de COSA la Flotte Romaine dont l’armature était constituée essentiellement de bâtiments de l’ex-flotte étrusque.

Par droit de conquête, Rome héritait de deux importants arsenaux pour la Flotte : COSA et POPULONIA.

Victorieuse au Nord, ROME cependant voyait s’amonceler au Sud de noirs nuages. NAPLES, ravageait la CAMPANIE qu’elle estimait être sienne et s’approchait de la Ville Eternelle. NAPLES possédait une immense et redoutable Flotte qui appuyait de tout son poids l’avance de ses troupes. La petite Flotte de ROME n’était pas en mesure de s’opposer à la Flotte Napolitaine. Aussi les Consuls de l’époque, Marcus Lucius ACTAE et Quintus ECRITUS STILLO, préférèrent qu’elle se concentre d’abord sur la menace que représentait pour ROME la présence de TARQUIN en CORSE.

TARQUIN avait à sa disposition 15 000 combattants, une dizaine de trirèmes, des transports, son immense trésor, et menaçait à tout moment de débarquer dans la péninsule pour reprendre ce qu’il considérait comme son bien.

Caius Julius CAESAR parti lui aussi pour capturer le couillard qui se terrait en CORSE. Il tenta de prendre le port, de débarquer, de soulever la population autochtone, il mit le feu au campement étrusque, harcela les rares navires qui osaient quitter le refuge de la Bête, fit tant et si bien que TARQUIN resta terré dans son trou. Un jour, lors de la traversée de retour d’une action bien menée, par temps d’orage, la foudre toucha le navire amiral et Caius Julius CAESAR qui veillait à la sécurité de ses marins, qui debout à la proue de la galère de tête traçait la route et conduisait à bon port ses hommes, disparu aux yeux de ses marins. Les dieux l’avaient appelé à eux !

En automne 250, les Consuls Marcus Lucius ACTAE et Quintus ECRITUS STILO désignèrent le Sénateur EMILIUS Iulius senior comme nouveau Navarque. L’ordre de mission était semblable : empêcher TARQUIN de quitter son île.

A COSA, Emilius IULIUS senior trouva 30 birèmes, mais dans un état de délabrement avancé. Les marins étrusques, rendus peureux par la soudaine disparition de leur ancien chef, ne voulaient plus reprendre la mer. Le Navarque consacra d’abord son temps et son énergie à reprendre en main la Flotte de ROME.

Avec une petite dizaine de birème, il s’échina à contenir TARQUIN en CORSE, à rechercher vers le Nord le reste de la marine étrusque qui avait disparu, et à surveiller l’imposante Flotte Napolitaine de 50 trirèmes qui venait d’investir OSTIE. Systématiquement, il refusait le combat, préservant ses faibles unités, et renseignait sur les mouvements ennemis les Consuls restés à ROME. Régulièrement, EMILIUS Iulius senior observait que le port corse était ravitaillé par les Puniques. Le Navarque fait occuper au nom de ROME l’île d’ELBE, source de minerais de fer, laissée à l’abandon par les Etrusques et convoitée par les Carthaginois qui rodent, et qui, tels des hyènes, profitent du désarroi des autres pour s’emparer des restes !

La Flotte de Guerre, submergée de travail, resta à l’écart des remous politiques de ROME. Elle ne fit que voir passer l’épisode du Triumvirat, (Consuls Marcus Lucius ACTAE, Titus ANDRONICUS et le Légat en ETRURIE Titus CLAUDIUS) sans s’y mêler et sans prendre parti.

En 251, après une longue année d’occupation, les Napolitains, chassés par le Triumvir Titus ANDRONICUS évacuèrent le Port d’OSTIE. La Flotte de ROME y repris ses quartiers.

S’étant refait une santé, ayant récupéré et remis à flot tous les navires qu’elle avait pu dénicher, (30 birèmes) libérée du poids napolitain, la Flotte de Guerre pu de nouveau sérieusement s’occuper de la CORSE.

Le Navarque mit sur pied, avec le concours du Légat en Etrurie Lucius METTELUS une ruse pour enfin détruire les restes de TARQUIN le CORSE.

Nos Légions, juste retour des choses, assiégeaient maintenant NAPLES. Des rumeurs de la prise de la ville par les armées de ROME, circulaient dans le monde méditerranéen. Le Légat Lucius METTELUS embarqua à COSA une Légion entière sur une ribambelle de navires civils, disparates et dépenaillés. Il fit voile au Sud, jusqu’à la pointe de la SARDAIGNE, et là, profitant du vent, fit remonter sa flotte le long des côtes corses. Une longue fille, naviguant en désordre, les plus véloces attendant les plus lents, quelques galères semblant endommagé par de lourds combats tentant vaille que vaille de maintenir une cohérence au troupeau, approchait le repère du pleutre corse. A leur vue, les trirèmes de TARQUIN sortirent du port, et commencèrent à venir, tels des chiens flairant des plaies, observer de plus près cette étrange armada. Lucius METTELUS avait pris la précaution de cacher à la vue toutes les armes et apparats militaires, et de placer en première ligne des hommes d’origine campanienne qui pouvaient s’exprimer en grec avec l’accent de NAPLES, et même quelques femmes et enfants. Ils se faisaient passer pour des fuyards Napolitains, chassés de leur ville et, pour poursuivre la lutte, cherchant refuge auprès du dernier adversaire de ROME. Les partisans de TARQUIN, refusant que leur port soit submergé par la masse de réfugiés, désignèrent une plage au Nord de leur repère pour le débarquement.

Enthousiastes à l’idée de bientôt toucher terre, les navires les plus rapides se précipitèrent vers la plage, laissant les autres terminer le reste du trajet suivant leur capacité de navigation. Bientôt, la flotte de réfugiés s’étirait du Nord au Sud de l’entrée du port. TARQUIN, pour empêcher toutes tentatives de débarquement dans son port, avait fait placer ses 27 trirèmes à la sortie de celui-ci, côtes à côtes, barrant l’entrée d’un formidable mur de rostres et de rames.

Chaque fois qu’un pauvre navire de METTELUS passait devant une galère corse, les réfugiés poussaient une grande clameur de remerciement. Des bras joyeux s’agitaient, des femmes présentaient à bout de bras leurs enfants.

A midi, à l’instant où le soleil était au faîte de sa course, les premiers navires de METTELUS allaient toucher la plage, les derniers allaient parvenir à hauteur des premières défenses de TARQUIN. Les capitaines de tous ces navires fuyants, avaient calculé leur course pour se trouver exactement dans cette position exactement à ce moment !

C’est à cet instant précis que le Navarque apparut venant de l’Est, en pleine mer, avec 12 birèmes de guerre. Petit moment de calme plat dans les rangs de réfugiés pendant l’interrogation, les 12 birèmes du Navarque foncent droit sur les réfugiés, ensuite panique dans les rangs de METTELUS en comprenant le danger ! Ses navires affolés changent de cap et courent se mettre sous la protection des trirèmes corses. Le Navarque modifie sa couse vers le Nord et pointe vers les derniers traînarts, qui paraissent une proie plus faciles. Les galères Corses, emberlificotés par les embarcations qui grouillent autour d’elles, restent immobilisées à l’entrée du port. Soudain, arrivé au Nord des défenses ennemies, IULIUS fait volte face et à toutes rames attaque par le travers la première trirème corse. Les fuyards de METTELUS, engluent les galères de TARQUIN qui ne parviennent pas à se dégager pour gagner la haute mer, passent à l’attaque et montent à l’assaut. La Flotte Corse tombe comme un fruit mûr. TARQUIN à perdu sa Flotte, mais la tentative de prendre pied sur l’île échoue. D’un commun accord, METTELUS et IULIUS décident d’arrêter les frais. Le gain est appréciable, même si le but ultime n’est pas atteint. Ils rassemblent tout ce qui peut encore naviguer, détruisent systématiquement le reste, et s’en retournent à OSTIE. De grandes cérémonies à la gloire des dieux de Rome qui ont permis cette lourde vengeance, émailleront le chemin de retour d’OSTIE à ROME.

Rome n’entendra plus parler de TARQUIN. Les Puniques, profitant de la victoire de ROME, étendront bientôt sans coup frémir leur domination sur l’île de CORSE.

Pendant près de 60 ans, ROME, comme la Flotte de Guerre, va panser les plaies de cette interminable guerre. Engagée au Nord contre le pantin TARQUIN, assaillie au Sud par les renégats Napolitains, ROME est passée à deux doigts de disparaître. Seule la volonté farouche et sans faille de ses citoyens à maintenir un îlot de libertés en ITALIE, lui à permis de subsister.

Navarque Emilius IULIUS Jr, 322