Année 343 AUC
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Sommaire
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Politique Intérieure
Un Etat en crise
Des magistratures vacantes
Dès les élections de la fin de l'année 342, Rome était dans une impasse : le faible nombre de candidats et de sénateurs élus conduisirent à une grave carence en magistratures. Les questeurs Coldeeus et Severus durent ainsi gérer à eux deux la difficile tâche d'administrer le trésor de Rome mais c'est à l'édilité que le manque de personnel se fit le plus ressentir : la mort par maladie de l'unique édile, Vortex Hieronymus, posa de graves problèmes de gestion à la cité. L'élection du Sénateur Varus, à la limite de la légalité, par les autres magistrats permit de cependant de rétablir l'ordre, surtout grâce au travail exceptionnel fourni par le vieil homme durant son court mandat...
Un gouvernement contesté
Cette équipe gouvernante amoindrie vit également certains de ses membres contestés, peu libres de leurs mouvements. Le contrôle exercé par le sénat sur le consul Gaius Flaminius en est la principale illustration et la plus voyante. La tension entre le vieil homme de pouvoir et la Curie ne se relâcha pas de toute l'année et trouva son paroxisme dans la motion, née d'une peur de voir le consul s'approprier la conquête du Sud après son départ brutal pour les champs de batailles, qui intima à l'homme de rentrer à la capitale.
Flaminius ne fut cependant pas le seul objet de cette méfiance généralisé du sénat à l'égard de ses magistrats : le préteur Lucius Gaius, accusé de bavure auprès du sénateur Agrippa, dut lui aussi faire face à l'hostilité de certains patriciens, pendant que son évanescent collègue, Titus Publicola, effectuait sa tâche dans l'indifférence quasi-générale...
Notons tout de même le travail difficile des questeurs Coldeeus et Severus, salués par le sénat, et celui de l'édile Varus. Enfin, le second consul, Septimus, taxé de molesse au début de son mandat, assura la cohésion du gouvernement quand son collègue menait un bras de fer continu et s'affirma ainsi comme un homme capable et apte à rassembler.
Un trésor trop bas
L'or, l'or ! Toute l'année, ce mot fut le centre de nombreuses discussions à la Curie... Le trésor romain, vidé par la guerre et la mauvaise gestion des questeurs précédents, ne permettait plus une gestion correcte de la cité et de ses provinces. Pendant cette année 343, toutes les constructions en Province et à Rome furent donc gelées pour permettre la levée des légions et les dépenses de fonctionnement... Cette cruelle absence de moyens fut donc l'une des principales contraintes agissant sur la politique intérieure et nulle décision ne put être prise sans l'analyse stricte de son coût et l'approbation des questeurs.
Pour cette raison, le "trop-payé" de l'Ager Publicus ne pût être remboursé rapidement, les questeurs utilisant cet or pour parrer au plus urgent. La faible surface de l'Ager Publicus distribuée, réduite à sa portion congrue en raison des concessions destinées à produire le blé des soldats et des parcelles récompensant les vétérans et veuves de guerres, fut l'un des facteurs aggravant du déficit, d'autant que les dons furent rares.
Du sang sur le marbre
Violences urbaines
Dans le courant de l'année, les rues se firent de moins en moins sûres... En effet, des groupes de patriciens furent molestés dans les rues, parfois violemment. Les quartiers de Suburre ou Murcia furent le théâtre de bastonnages en règles qui alarmèrent certains sénateurs, ce qui conduisit à la création de milice citoyennes. Mais la violence a toujours existé chez le petit peuple et les quartiers ne sont pas brusquement devenus plus mals famés : on pourrait simplement attribuer ces violences à l'état de guerre que doivent supporter les plébéiens, ainsi qu'aux envies de chaos de certains agitateurs.
Parmis ces agitateurs de rue, on peut noter le sénateur Agrippa dont l'intervention sur les rostres s'est transformée en une véritable émeute populaire, occasionnant quelques morts et de nombreux blessés, dont le brillant sénateur Marcus Aelius Probus, gravement blessé au bras.
Les sénateurs menacés
Les sénateurs ont même été menacés directement, certains étant magistrats. Le censeur Cornelius Antonicus, symbole de l'ordre au sein de la République a connu une tentative d'assassinat échoué dans sa domus, le sicaire ayant été mis en fuite par les serviteurs du magistrat... D'autres magistrats, comme le préteur Gaius ou le questeur Severus, ou sénateurs, comme Agrippa, ont également fait l'objet de tentatives de meurtres, heureusement déjouées à temps.
Cette menace pesant sur le corps sénatorial, beaucoup de patriciens ont renforcé leur garde privée. La tension générée par cette situation était palpable au sein de la Curie et de nombreuses discussions eurent pour objet de résoudre le problème.
Caelius, le tribun assassiné
L'acmé de cette période de violence, sanglante apogée, fut l'assassinat du tribun Caelius. Les propositions populistes du tribun, soutenues par une ligne dure de la Plèbe avaient largement contribuées au développement de climat sulfureux, palpitant de violence rentrée, et cette tension explosa avec la mort du leader contesté de cette faction ultra-populiste qui était née au sein de la Plèbe...
Poignardé sur les Rostres alors qu'il haranguait la foule sur son projet de réforme des comices, le tribun Caelius devint, à l'instant de sa mort, l'icône de cette faction la plus extrême des populares sans que celà ne dégénère pour autant en émeute (la gestion assurée de la crise par les vigiles de Varus contribua largement à ce retour au calme).
Désigné lui-même ennemi mortel de Caelius, le jeune optimate Tullius Detritus, fut aussitôt suspecté d'être le commanditaire le commanditaire de ce meurtre, et la rumeur publique lui attribua rapidement la paternité de cet acte. Qualifié d'atteinte à la République, le meurtre du tribun retira tout de même une importante épine dans le pied la classe politique, révoltée contre cet assassinat, mais soulagée de voir que le mouvement de contestation diminuait après la mort de son principal leader.
La cité troublée
Dans les rues, des lémures et des daces
Un clergé agité
L'étrange procès Ganganus
Politique Extérieure
La guerre, toujours la guerre…
La prise de Croto
Une armée qui piétine devant Tarente
L’avenir du Sud au cœur des discussions
Carthage et les nations du nord, des voisins largement discutés
La délégation boienne à Rome
Carthage, le voisin qui divise
L’épineuse question massaliote
Rêves de Grèce et d’Egypte
En Grèce, rien de nouveau…
Rome doit-elle intervenir en Egypte ?
Débats sur la nature de la politique extérieure romaine
Principales lois
Les projets de lois controversés de Lucius Plinius Victor
Récompenser l’évergétisme…
La renaissance de l’ASLR ?
Quand les tribuns écrivent des lois…
Le troisième tribun
La brûlante réforme des comices
Des réformes administratives en discussion
Les ambassadeurs selon Drissus
Une refonte des procès par Coldeeus
Et si on changeait de monnaie ?
La réforme de la récompense des soldats et veuves de guerre
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