Brutus Darus Bassus

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Ambassadeur itinérant en Gaule (369)|
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naismort= Né en 323 à Rome|
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naismort= Né en 323 à Rome, mort en 375 à Rome|
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bio=Brutus Darus Bassus est né en 323 ab urbe condita à Rome. Il est le premier fils du sénateur Bennitus Darus qui deviendra plus tard plusieurs fois consul et censeur.
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bio=Brutus Darus Bassus est né en 323 ab urbe condita à Rome. Il est le premier fils du sénateur [[Darus Bennitus|Bennitus Darus Sinister]] qui deviendra plus tard plusieurs fois Consul et Censeur.
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Durant toute sa jeunesse Bennitus est élevé à Aesium où il côtoie principalement son lointain oncle Publius Darus Caecus alors préfet d'Aesium qui éduqua le jeune homme. Sa vie est rythmée par la campagne de l'Aesium qui fait de lui un homme raisonnable et ancré dans un bon sens paysan assez typique de la famille. L'aide qu'il apporte à son oncle lui fait néanmoins entrevoir les rouages de la politique et développe son sens de réalités plus variables.
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Toute la jeunesse de Brutus est marquée par la montée en puissance de la modeste [[gens Darii]] et les nombreuses campagnes militaires de son père. La première de ces campagnes est celle d'Illyrie, alors que le jeune Brutus n'a que sept ans, absence qui se prolonge encore pendant deux ans d'ambassade en Vénétie.
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En 328 il est nommé directeur de l'Académie des Légions en remplacement d'Ecritus Stilo parti à la retraite.
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Viennent ensuite pendant six ans le franchissement du cursus par son père, émaillé d'autant de difficultés que de réussites, comme le grand incendie de Subure ou l'arrestation de l'infâme [[Poussinus Sylla|Salamandar]].
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En 329 il est élu par le Sénat et le peuple romain au poste de Questeur de la République.
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A seize ans il est témoin du consulat qui aurait du marquer à jamais la gens du sceau de la gloire, mais l'incapacité de certains et l'opposition farouche le transforment en véritable débâcle et privent son père de la conduite de la guerre, au grand malheur de la République qui subit de cruelles défaites dans les temps.
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En 330 débute la campagne contr les pirates Illyriens. Après la signature d'un traité contre ces derniers avec les Gaulois il prend la tête de la légion Mars II sous les ordres du consul Poussinus pour porter la guerre sur le territoire des ennemis.
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Brutus, désormais en âge de combattre, exprime le désir de suivre son père mais doit rester à Rome pour y gérer les affaires de la famille. Ces cinq années lui permettent d'acquérir très tôt un certain sens des affaires et de la vie politique romaine. Au retour de Bennitus du sud, il redevient un simple fils de sénateur, quoique désormais membre de la noblesse depuis le consulat de son père six ans plus tôt.
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Après une longue attente sur les plages de l'Aesium la traversée se fait enfin, au milieu d'attaques de pirates et d'une tempête automnale. Une fois débarquées à Tragutum les légions sont reformées entre les trois commandants. Le consul Poussinus prend la mer pour Phalos et Salona, le légat Campanus le suit sur la côte. Darus reçoit le plus gros contingent avec pour mission de prendre Blandonna et Aenona sur la route du golfe d'Istrie.
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Cette campagne se déroule à la perfection avec la prise de Blandonna, incendiée par les défenseurs. Malheureusement le manque de ravitaillement et l'hiver mettent un coup d'arrêt à l'avancée. Contraint de stopper momentanément le légat décide néanmoins de poursuivre, espérant trouver du blé dans la ville d'Aenona qu'il reste à prendre.
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Au printemps 331 la marche reprend. Aenona tombe également devant l'armée du légat Darus et le golfe d'Istrie passe tout entier sous le contrôle des romains, en dépit de constants troubles de l'approvisionnement.
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Vivant confortablement d'une rente accordée par son père, il montre de grandes prédispositions pour la bonne chère et la vie de la haute société romaine. Il fraternise notamment avec son beau-frère [[Ovatorius Titus|Titus Ovatorius]] entre son mariage puis son départ, et enfin sa mort à Carthage dans l'incendie de l'incendie de l'ambassade. Il prend alors les orphelins sous son aile avec l'aide de la jeune veuve.
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La voie de la Vénétie étant désormais ouverte aux transports de blé l'armée est rappelée à Tragutum pour être enfin relevée par le légat Crassius et ses troupes fraîches, la légion rentre à Ancona puis à Rome.
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Epuisé par cette guerre difficile et las des manigances interminables du Sénat il prend un certain retrait. Puis à l'hiver de l'année 332 il part avec le sénateur Macellius en ambassade auprès du chef Vénète Nénétetix. Il en revient à l'hiver 333 avec un accord commercial.
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Au cours de la censure de son père, il commence à dévoiler ses orientations politiques, improbable mélange de conservatisme de bonne famille et de populisme qui contraste avec les idées paternelles.
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Il se marie alors avec la jeune Livia Paladius, fille du maître de la Sodalité de Vesta.
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En 334 il est élu questeur par le Sénat et les comices grâce à sa volonté affirmée de lutter contre les erreurs à répétition de l'ager et contre l'incompétence des fonctionnaires.
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La dernière année de la vie de Bennitus est marquée par sa déchéance. Frappé de folie par les dieux, il attire l'opposition du Sénat, devient paranoïaque et despotique. Brutus et ses frères tentent de tempérer les ardeurs paternelles, sans grand succès. Après l'affrontement entre le consulaire [[Viriato Aquae Flaviae|Aquae]] et le Censeur qui entraîne la mort de ce dernier, Brutus privilégie apaisement et pardon à la vengeance.
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A une magistrature en succède une autre : il est édile en 335 aux côtés de l'excellent Aelius.
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Il succède à son père au Sénat en 358 et adopte officiellement les enfants de feu [[Ovatorius Titus|Titus Ovatorius]]. Il commence à lier des alliances familiales inattendues avec les sénateurs Marius et Julii, qui étaient pourtant les adversaires les plus farouches de son père, alliances qui déboucheront sur les mariages respectifs de ses sœurs Verginia et Livia avec les deux hommes en 359 et 360.
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La famille s'agrandit également avec la naissance de son premier fils, [[Vibius Darus Moustachus|Vibius]], fin 358.
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En 336 il est confirmé à l'édilité. Il doit gérer le terrible incendie qui ravage le quartier de Subure à la fin du printemps et l'arrestation des comploteurs du culte d'Astarté, dont le sénateur Poussinus.
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L'année suivante, il est élu au Tribunat en faisant campagne sur la hausse de l'Aide à la plèbe qu'il augmente de manière drastique, et l'arrêt des levées jugées abusives en temps de paix. Ses deux plébiscites, sur les conditions d'entrées en guerre et sur le pardon aux généraux, sont tous les deux acceptés par la plèbe. L'année voit également les Augures le déclarer Flamine de Mars.
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En 337 il est refusé par les comices à l'édilité mais devient préteur suffect.
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En 360 il est battu au tribunat par le consulaire [[Decinus Mairus|Decinus]] (de peu) et l'ancien tribun Magnus (grâce à une indécente campagne des optimates). L'année est marquée pour lui par l'indifférence du Sénat face aux campagnes financières ayant offert le tribunat à Magnus et son opposition bornée à la réforme des levées en temps de paix. A l'hiver il entraîne les citoyens dans une démonstration de vertu romaine durant laquelle une importante quantité d'as récupérés par ses clients lors de la campagne de Magnus est déposée dans le calme devant la domus Poussinus.
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A l'hiver 337 un nouveau défi se présente avec la démission du Pontife Detritus. Darus est candidat mais malgré son choix par le conseil des flamines c'est finalement l'ancien flamine de Junon, Caius Tarantinus, qui est désigné par les dieux.
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En 339 il devient consul aux côtés de Paulus Detritus, un poste auquel il prépare activement la guerre contre Tarente et l'alliance avec les cités Grecques favorables à Rome. Durant ce mandat il propose la loi accordant aux alliés Marses la citoyenneté romaine suite à la demande de ces derniers.
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Est-ce le symbole qui pousse Magnus à se retirer de la course ? Toujours est-il qu'il est réélu au Tribunat, devançant même le consulaire Decinus. Il revient à la charge avec sa réforme militaire, tentant cette fois d'en faire adopter une version allégée par la voie sénatoriale. En collaboration avec son collègue, il participe à la réflexion sur les sodalités.
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La proposition d'entrée en guerre est repoussée par le Sénat, mené par l'opposition obtuse des sénateurs Varus et Claudius.
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En 340 alors que la guerre est finalement acceptée sous la conduite d'autres consuls il est préteur puis envoyé comme légat en Aesium. Devant l'impossibilité de rejoindre Luceria par voie de mer il fait traverser le Samnium à ses légions puis hiverne sur place avec le légat Claudius.
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L'année 362 s'écoule de façon morne jusqu'à ce que les serviteurs de la maisonnée aperçoivent une panthère dans le petit matin hivernal : Bacchus est venu visiter les rêves du tribun déjà adepte convaincu de la boisson et de l'ivresse. Le culte familial voué jusqu'alors à Cérès et Mars prend un tournant radical avec l'arrivée du dieu du vin comme nouvelle divinité protectrice. Le tribun va même jusqu'à faire édifier une taverne-autel, le Rêve de Bacchus, face à la Curie, et à y officier du soir au matin.
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Suite à la défaite romaine près de Croto il est nommé Legat Primus à la place du sénateur Caro. Il place le siège devant la ville de Metaponte qui est évacuée par les mercenaires Grecs qui l'occupent alors.
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Excédé par l'incompétence de certains sénateurs et l'introduction à la Curie de Grecs arrogants, il revient un an plus tard au affaire, au printemps 364, et fonde le mouvement des Vrais Romains.
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Durant le siège imposé par Luceria et le Samnium, il parcourt Rome pour motiver le peuple et l'encourager à participer à la défense de la ville.
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Au printemps 342 Il se rend maître de Metaponte et prépare l'avancée sur Tarente par des raids de pillage dans les campagnes afin de détruire le ravitaillement ennemi.
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Les Comices ne pouvant se réunir à cause des suites du siège, le Sénat élit seul les magistrats 365. Pour permettre de contrebalancer leur pouvoir, le sénateur Darus propose la reconduction à titre temporaire des deux derniers tribuns disponibles, le sénateur plébéien Priscus et lui-même. L'idée est acceptée par le Censeur qui leur confie également la tenue des élections devant avaliser la nomination des magistrats.
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Rejoint par le consul et ses légions à Metaponte il plaide pour la division de l'armée en deux corps : le premier, les légions Mars I et II, doit divertir l'ennemi pendant que le second, composé de trois légions, est chargé de mener la bataille contre les Tarentais pour les défaire grâce à une nette supériorité numérique. Le consul choisit de mener deux attaques. Confronté à une cavalerie supérieure en nombre et des ennemis très motivés Darus subit une défaite et perd trois mille hommes, même s'il parvient à sauver l'essentiel de son armée pendant la retraite, et ce au prix d'une grave blessure.
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343 voit les dernières manoeuvres avant la confrontation finale. Le pro-consul dirige son armée vers le port de Brindisium où il compte surprendre et capturer la flotte de Tarente, le légat Carmanovius doit garder la route de Metaponte alors que Darus descend au sud. Rencontrant une armée forte de 10.000 hommes sur les arrières de Dobrasus il décide de modifier la stratégie pour coller à cette armée et lui interdire simultanément les routes de Brindisium et Tarente. Il donne l'ordre à Carmanovius d'avancer pour placer le siège.
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A l'été, le tribun par intérim se lance dans une grande tournée provinciale pour aller à la rencontre des citoyens dont la voix ne peut pas se faire entendre à Rome.
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Malheureusement les Grecs apprennent ses intentions et se replient à l'abris des murs avant l'arrivée des assiégeants. Après la prise de Brindisium par le pro-consul le siège débute.
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L'année suivante voit la poursuite du siège de Tarente sous la direction du légat Carmanovius par tous les moyens : poliorcétique, coupure de l'aqueduc, sapes et tours de siège.
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Cette même année est marquée par les affrontements verbaux au Sénat avec [[Lucius Plinius Victor Le Jeune|Lucius Plinius Victor]]. Ce dernier ira même jusqu'à parodier le Tribun en public, sur les Rostres, ainsi que par une pièce de théâtre des plus scabreuses. Ces attaques entraîneront plusieurs plaintes contre Plinius et ses sbires. Néanmoins la fin de l'année voit une surprenante paix se conclure entre les deux ennemis grâce à l'entremise du navarque Carneus.
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Alors que la guerre touche à sa fin le pro-consul reçoit sous sa tente dans le plus grand secret un groupe de sénateurs venus de Rome. Darus averti par ses troupes de l'arrivée de sénateurs vient s'enquérir des nouvelles. Il est plus que froidement accueilli et la visite tourne à la confrontation entre le général et son second. A l'instant où une brèche s'ouvre dans les murs ennemis Darus est limogé et renvoyé à Rome.
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Quelques jours plus tard le "gros" est élu Tribun pour la cinquième fois, les comices ayant approuvé à posteriori son tribunat, ce qui lui confère le titre de prétorien.
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Après vingt-cinq ans passé au Sénat, sept magistratures, une ambassade et sept dures années de guerre le consulaire Darus se retire progressivement de la vie publique.
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En 366, son tribunat aux côtés de [[Marcellus Marcus Claudius|Marcus Claudius Marcellus]] se passe de façon paisible, les deux hommes se concentrant sur des projets discrets mais efficaces.
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Cette situation ne dure que jusqu'à l'hiver et à l'annonce du partage du butin lucériote par le consulaire Flavius Verrus. Celui-ci ayant récompensé sans mesure ses tribuns qui se partagent à cinq autant de terres que les vingt mille légionnaires, et donnant même des terres à son collègue de l'époque en récompense de sa vision stratégique ayant pourtant impliqué le choix désastreux du légat Antonius, le tribun Darus oppose son intercessio après une discussion houleuse. Le censeur Orlenus détourne alors honteusement la loi sur le Tribunat en déclarant le partage du butin nécessaire à la défense de Rome pour rendre le veto illégal, allant même jusqu'à infliger une amende à Brutus.
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Mariage de ses filles Antonia et Clélie, avec respectivement le fils du censeur Publicola et le sénateur Titus Ovatorius.
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Dans la foulée d'une harangue accusatrice qui manque de coûter sa réélection au Censeur, c'est un sixième Tribunat qui est lui accordé, en compagnie cette fois de Lucius Plinius. Les deux hommes y créent l'ager de l'aide à la plèbe, vaste projet qui permet à des milliers de romains de disposer, en sus d'une part de l'aide habituelle en numéraire, de terres à cultiver, permettant à la petite plèbe d'augmenter considérablement ses gains.
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En 348 il est rappelé par le Sénat pour tenir la préture, alors vacante aux côtés de l'ancien tribun Decimus. Il y relance le procès Caelius et fait enfin exéctuer Agrippa, le boucher des rostres.
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Empêché pendant deux ans par le censeur Orlenus de se présenter à la moindre élection, le tribun part en 369 pour une ambassade qui le mènera à travers toute la Gaule Cisalpine. Il en revient malade et doit se retirer de la vie politique.
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En 349 il est à nouveau consul. Suite aux accusations du sénateur Decimus à l'encontre du légat Poussinus il descend en Campanie pour y enquêter.
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Il décède après six années passées à vivre en reclus dans sa domus sur la via Latina.|
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En 350 il est consul pour la troisième fois aux côtés de Verres, premier consul plébéien
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lois=Loi sur les sodalités de 362|
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En 354 il revient au Sénat dans la tourmente de l'affaire Decimus pour postuler à la censure qu'il remporte.
 
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Il y initie en 356 une ambitieuse réforme du poste.
 
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En 357 le censeur durcit sa ligne de conduite face à la décadence de la société romaine et l'indolence des élites. Il créée les vigiles censoriaux, chargés de veiller au respect des mœurs et interdit l'usure aux Romains. Mais les intrigants du Sénat s'acharnent à contrer toutes ces mesures : le tribun Detritus oppose son veto sur l'affaire de l'usure et l'édile Severus fait arrêter de nombreux hommes du censeur pour un soi-disant saccage chez le sénateur Socrate.
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Le ton se durcit entre le censeur, ses opposants et le Sénat. Plusieurs tentatives de destitutions, pour certaines totalement illégales, sont intentées par le sénateur Socrate notamment. Alors que le Sénat s'enferme dans les discussions le consulaire Aquae annonce dans une lettre son intention de marcher sur Rome pour déposer le censeur.
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Parallèlement le censeur est abusé par un stratagème du sénateur Marius qui simule une insurrection menée par Socrate pour le pousser à quitter Rome, perdant ainsi légalement ses pouvoirs.
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|colspan="3" align="center" |[[Sénateurs et Citoyens célèbres|Retour aux Sénateurs et Citoyens célèbres]]
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Intercepté par le préteur Drissus à son retour il est pris de faiblesse et doit être ramené chez lui. Durant quelques jours son état s'aggrave, il est pris de fièvres et de délires. Son voisin, le consulaire Septimus, l'entend même parler de lever des troupes pour contrer une guerre civile déclarée par la marche du consulaire Aquae.
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A son entrée dans Rome ce dernier décide de se confronter au censeur et c'est un homme visiblement atteint par la folie qui l'accuse de trahison et incite le peuple de Rome à se soulever. Devant l'absence de réactions il se jette sur le consulaire un glaive à la main. Dans la courte lutte qui s'en suit il tombe sur son arme et décède.|
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Version actuelle

Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat -
image:MedPreteur.gif Préture -
image:MedEdile.gif Edilité -
image:MedQuest.gif Questure -
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure -
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe 359, 361-362, 365-367
image:MedPontifex.gif Pontificat -
image:MedNavarq.gif Navarquat -
image:popularite.png Autres Flamine de Mars (359-362)

Ambassadeur itinérant en Gaule (369)

Naissance et mort

Né en 323 à Rome, mort en 375 à Rome

Biographie

Brutus Darus Bassus est né en 323 ab urbe condita à Rome. Il est le premier fils du sénateur Bennitus Darus Sinister qui deviendra plus tard plusieurs fois Consul et Censeur.

Toute la jeunesse de Brutus est marquée par la montée en puissance de la modeste gens Darii et les nombreuses campagnes militaires de son père. La première de ces campagnes est celle d'Illyrie, alors que le jeune Brutus n'a que sept ans, absence qui se prolonge encore pendant deux ans d'ambassade en Vénétie.

Viennent ensuite pendant six ans le franchissement du cursus par son père, émaillé d'autant de difficultés que de réussites, comme le grand incendie de Subure ou l'arrestation de l'infâme Salamandar.

A seize ans il est témoin du consulat qui aurait du marquer à jamais la gens du sceau de la gloire, mais l'incapacité de certains et l'opposition farouche le transforment en véritable débâcle et privent son père de la conduite de la guerre, au grand malheur de la République qui subit de cruelles défaites dans les temps.

Brutus, désormais en âge de combattre, exprime le désir de suivre son père mais doit rester à Rome pour y gérer les affaires de la famille. Ces cinq années lui permettent d'acquérir très tôt un certain sens des affaires et de la vie politique romaine. Au retour de Bennitus du sud, il redevient un simple fils de sénateur, quoique désormais membre de la noblesse depuis le consulat de son père six ans plus tôt.

Vivant confortablement d'une rente accordée par son père, il montre de grandes prédispositions pour la bonne chère et la vie de la haute société romaine. Il fraternise notamment avec son beau-frère Titus Ovatorius entre son mariage puis son départ, et enfin sa mort à Carthage dans l'incendie de l'incendie de l'ambassade. Il prend alors les orphelins sous son aile avec l'aide de la jeune veuve.

Au cours de la censure de son père, il commence à dévoiler ses orientations politiques, improbable mélange de conservatisme de bonne famille et de populisme qui contraste avec les idées paternelles. Il se marie alors avec la jeune Livia Paladius, fille du maître de la Sodalité de Vesta.

La dernière année de la vie de Bennitus est marquée par sa déchéance. Frappé de folie par les dieux, il attire l'opposition du Sénat, devient paranoïaque et despotique. Brutus et ses frères tentent de tempérer les ardeurs paternelles, sans grand succès. Après l'affrontement entre le consulaire Aquae et le Censeur qui entraîne la mort de ce dernier, Brutus privilégie apaisement et pardon à la vengeance.

Il succède à son père au Sénat en 358 et adopte officiellement les enfants de feu Titus Ovatorius. Il commence à lier des alliances familiales inattendues avec les sénateurs Marius et Julii, qui étaient pourtant les adversaires les plus farouches de son père, alliances qui déboucheront sur les mariages respectifs de ses sœurs Verginia et Livia avec les deux hommes en 359 et 360. La famille s'agrandit également avec la naissance de son premier fils, Vibius, fin 358.

L'année suivante, il est élu au Tribunat en faisant campagne sur la hausse de l'Aide à la plèbe qu'il augmente de manière drastique, et l'arrêt des levées jugées abusives en temps de paix. Ses deux plébiscites, sur les conditions d'entrées en guerre et sur le pardon aux généraux, sont tous les deux acceptés par la plèbe. L'année voit également les Augures le déclarer Flamine de Mars.

En 360 il est battu au tribunat par le consulaire Decinus (de peu) et l'ancien tribun Magnus (grâce à une indécente campagne des optimates). L'année est marquée pour lui par l'indifférence du Sénat face aux campagnes financières ayant offert le tribunat à Magnus et son opposition bornée à la réforme des levées en temps de paix. A l'hiver il entraîne les citoyens dans une démonstration de vertu romaine durant laquelle une importante quantité d'as récupérés par ses clients lors de la campagne de Magnus est déposée dans le calme devant la domus Poussinus.

Est-ce le symbole qui pousse Magnus à se retirer de la course ? Toujours est-il qu'il est réélu au Tribunat, devançant même le consulaire Decinus. Il revient à la charge avec sa réforme militaire, tentant cette fois d'en faire adopter une version allégée par la voie sénatoriale. En collaboration avec son collègue, il participe à la réflexion sur les sodalités.

L'année 362 s'écoule de façon morne jusqu'à ce que les serviteurs de la maisonnée aperçoivent une panthère dans le petit matin hivernal : Bacchus est venu visiter les rêves du tribun déjà adepte convaincu de la boisson et de l'ivresse. Le culte familial voué jusqu'alors à Cérès et Mars prend un tournant radical avec l'arrivée du dieu du vin comme nouvelle divinité protectrice. Le tribun va même jusqu'à faire édifier une taverne-autel, le Rêve de Bacchus, face à la Curie, et à y officier du soir au matin.

Excédé par l'incompétence de certains sénateurs et l'introduction à la Curie de Grecs arrogants, il revient un an plus tard au affaire, au printemps 364, et fonde le mouvement des Vrais Romains. Durant le siège imposé par Luceria et le Samnium, il parcourt Rome pour motiver le peuple et l'encourager à participer à la défense de la ville.

Les Comices ne pouvant se réunir à cause des suites du siège, le Sénat élit seul les magistrats 365. Pour permettre de contrebalancer leur pouvoir, le sénateur Darus propose la reconduction à titre temporaire des deux derniers tribuns disponibles, le sénateur plébéien Priscus et lui-même. L'idée est acceptée par le Censeur qui leur confie également la tenue des élections devant avaliser la nomination des magistrats.

A l'été, le tribun par intérim se lance dans une grande tournée provinciale pour aller à la rencontre des citoyens dont la voix ne peut pas se faire entendre à Rome.

Cette même année est marquée par les affrontements verbaux au Sénat avec Lucius Plinius Victor. Ce dernier ira même jusqu'à parodier le Tribun en public, sur les Rostres, ainsi que par une pièce de théâtre des plus scabreuses. Ces attaques entraîneront plusieurs plaintes contre Plinius et ses sbires. Néanmoins la fin de l'année voit une surprenante paix se conclure entre les deux ennemis grâce à l'entremise du navarque Carneus. Quelques jours plus tard le "gros" est élu Tribun pour la cinquième fois, les comices ayant approuvé à posteriori son tribunat, ce qui lui confère le titre de prétorien.

En 366, son tribunat aux côtés de Marcus Claudius Marcellus se passe de façon paisible, les deux hommes se concentrant sur des projets discrets mais efficaces. Cette situation ne dure que jusqu'à l'hiver et à l'annonce du partage du butin lucériote par le consulaire Flavius Verrus. Celui-ci ayant récompensé sans mesure ses tribuns qui se partagent à cinq autant de terres que les vingt mille légionnaires, et donnant même des terres à son collègue de l'époque en récompense de sa vision stratégique ayant pourtant impliqué le choix désastreux du légat Antonius, le tribun Darus oppose son intercessio après une discussion houleuse. Le censeur Orlenus détourne alors honteusement la loi sur le Tribunat en déclarant le partage du butin nécessaire à la défense de Rome pour rendre le veto illégal, allant même jusqu'à infliger une amende à Brutus.

Dans la foulée d'une harangue accusatrice qui manque de coûter sa réélection au Censeur, c'est un sixième Tribunat qui est lui accordé, en compagnie cette fois de Lucius Plinius. Les deux hommes y créent l'ager de l'aide à la plèbe, vaste projet qui permet à des milliers de romains de disposer, en sus d'une part de l'aide habituelle en numéraire, de terres à cultiver, permettant à la petite plèbe d'augmenter considérablement ses gains.

Empêché pendant deux ans par le censeur Orlenus de se présenter à la moindre élection, le tribun part en 369 pour une ambassade qui le mènera à travers toute la Gaule Cisalpine. Il en revient malade et doit se retirer de la vie politique.

Il décède après six années passées à vivre en reclus dans sa domus sur la via Latina.

Lois

Loi sur les sodalités de 362


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