Année 325 AUC

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Cursus Honorum
image:MedConsul.gif Consulat CARMANOVIUS Lucius Sabinus et ANTONICUS Cornelius
image:MedPreteur.gif Préture POUSSINUS Sylla et DOBRASUS Romanus
image:MedEdile.gif Edilité FLAMINIUS Gaius et RUFFINUS Caïus
image:MedQuest.gif Questure COLDEEUS Nicolaeus, BUSTOS Dominicius et FLAVIUS PUBLICOLA Marcus
Autres fonctions
image:MedCenseur.gif Censure LABIENUS Titus (démission) puis AEGIDIUS Sirius Sextus
image:MedTribun.gif Tribunat de la Plèbe ENIMIUS Quintus et PROEMINIUS
image:MedPontifex.gif Pontificat LAUDANUM Brutus
image:MedNavarq.gif Navarquat IULIUS Emilius et AIGLUS Julius (adjoint)
image:popularite.png Autres LABIENUS Titus, Dictateur (démission),

ANDRONICUS Titus, Gouverneur en Etrurie,

LEFEVRIUS Laurentius, Pro-Consul en Campanie

Sommaire

Politique Intérieure

L'attaque de la Curie

Le Tribun Enimius installa dès son élection un climat de conflit entre Ordre Equestre et Ordre Sénatorial, s'appuyant sans vergogne sur le non-versement de l'aide à la Plèbe. Il oubliait un peu vite que l'Ordre Equestre avait été remarquablement absent malgré les multiples demandes des Questeurs au moment de décider du versement de l'aide de 324, et que la République était en déficit et ne pouvait plus rien dépenser sans être en faillite ! De plus, le peuple grognait, greniers pillés, disette.

Le Tribun Enimius porta plainte contre la Questure 324 pour non-respect de la loi sur l'Aide à la Plèbe. Il alla sur les rostres avec les Questeurs 324, l'Edile Flaminius Gaius, le Questeur Coldeeus et le Sénateur Aemilius pour s'expliquer. La scène tourna mal, au moment où l'Edile Flaminius proposa sa démission afin d'être jugé. Des pierres furent jetés sur les anciens Questeurs, blessèrent l'Edile Flaminius. Le peuple se rendit ensuite à la Curie et le Tribun Eminius poussa l'attaque du Sénat, où une quinzaine de sénateurs était présent, ainsi que six licteurs. Ils bloquèrent la porte et tinrent héroïquement durant des heures. De nombreux vigiles périrent en tentant de rejoindre la Curie, et les révoltés tentaient de rentrer dans la Curie, révant de massacrer les Sénateurs. Ceux-ci se défendaient comme ils le pouvaient. Le Pontife Laudanum exhorta la foule à se retirer, mais en vain. Quelques plébéiens montèrent sur le toit, incendièrent les bâtiments aux alentours. Les Sénateurs bloquèrent la porte en mettant des objets devant celle-ci, et en les faisant brûlés. Le Forum au pied du Capitole fut victime d’incendies, ainsi que les quartiers pauvres de Subure et du Velabre.

Devant ces incendies, une partie du peuple tenta de fuir par la porte Victoria ! Le Palatin fut à son tour touché et les populations fuirent les combats et les incendies en tentant de quitter Rome par les portes Latina et Ostiensis. L'arrivée du préteur Poussinus qui chargea avec les babouins de l'édilité, puis celle du sénateur Ecritus avec une charge de cavaliers venant de l'Académie Supérieure des Légions atténua une partie de la pression exercée sur la Curie. Puis des buccins retentirent alors que la Légion Junon I commenca à prendre position sur le champ de Mars. L’incendie gagnait de plus en plus de parties de la ville. Les légionnaires engagèrent le combat entre Subure et Velabre et tentèrent de rejoindre le Capitole. 150 cavaliers de l'Ordre Equestre menés par le Tribun Proeminius ainsi que plus de 500 plébéens à pieds vinrent charger les émeutiers devant la légion aux cris de "Vive la République !" Les légionnaires dégagés firent leur jonction avec les troupes des Equestres et marchèrent sur le forum.

L'incendie de Subure faiblissait. L'ancien Tribun Entropius dirigea la lutte contre les flammes et organisa les secours en rameutant les vigiles encore vivants. Il fit pendre des dizaines d’émeutiers dans la ville. La majorité de l'Ordre Equestre était resté fidèle à la République, et participa à la charge menée par le Sénateur Ecritus Stilo. Enfin le Consul Carmanovius arriva avec une autre légion, Junon II, et les Républicains prirent enfin le dessus sur les révoltés. Le Tribun Eminius fut arrêté par le Consul en personne. Rome était en partie détruite, des incendies parcourant la ville. Dix pour cents des émeutiers furent éxécutés et les autres réparèrent quelques dégâts.

La plainte de ce Tribun fut reprise par le Tribun Proeminius qui proposa une conciliation. Celle-ci fut acceptée, les anciens Questeurs payèrent une amende pour éviter un injuste procès. Mais le Tribun fit un remarquable travail rapprochant le Peuple du Sénat.

Le Censeur Labienus devant la crise se fit élire Dictateur, et lanca des réformes. Il était toutefois peu soutenu, du fait que sa candidature était jugée illégale par beaucoup. Sa dictature fut brève, démission en été, mais il présenta en sortie de charge trois lois de réforme.


On apprit officiellement que la Campanie et plusieurs provinces se révoltaient. Le Consul Carmanovius prit la tête d'une partie de Junon II pour aller rétablir le calme en province. Mais à peine arrivé à Spoletium, les nouvelles dramatiques de Campanie l'ont obligés à revenir sur ses pas, laissant 800 hommes au Sénateur Questus. Après une lente et difficile opération de retour à l'ordre Républicain dans tout le Latium, du Nord au Sud en passant par Ostie, ou le Légat Ecritus s'est brillament illusté, le Consul entra en Campanie à ses côtés. Une armée campanienne était en marche sur Rome. Pris d'une fièvre maligne le Consul manqua la bataille décisive, mais heureusement le Consulaire Ecritus fit honneur à Rome en remportant une franche victoire. Les 9 300 romains du Légat vainquirent les deux légions des insurgés, formés hâtivement, mais farouchement résolus à vaincre. Les alliés Marses firent des miracles, semant la désolation parmi les vélites adverses. Les mille equites campaniens subirent une débandade totale et les survivants furent déclarés hors-la-loi. Les troupes du Légat déplorèrent 511 victimes contre 3 026 campaniens. Le Légat Ecritus resta à Capoue pour terminer la pacification du Sud de la Campanie. Il fut acclamé Imperator par les Légions.

Il ramena ensuite à Rome le citoyen Capos, soupçonné d’être à l’origine d’un énorme détournement de fonds dix ans plus tôt ! Son patron de l’époque, le Consulaire Cornelius Nero, serait mêlé à cette histoire.

Les envoyés consulaires dans toutes les provinces fut payant : nombres de corrompus de toutes provinces furent arretés ! Le sénateur Laurentius Lefevrius fut nommé dans un premier temps dictateur, puis pro-Consul, allant mieux avec sa mission, en Campanie dans le cadre de la lutte contre la corruption, pour la fin de l'année 325.

A la fin de l’année, de nombreux prêtres furent démis de leurs fonctions ! Certains quittèrent Rome, car ils étaient persécutés. Un renvoi signifiant pour une partie du peuple un signe néfaste des Dieux ! Les prêtres rejetés étaient plébéiens et en appelèrent au peuple : "Le clergé et le Pontife rejettent les lois Harpax !" Une de ces lois autorisait les plébéiens à appartenir au clergé. Le Sénateur Laneo, et son parti, Ordes et Prosperitas, défendirent le droit des plébeiens. Une partie retrouva ses fonctions après de longs débats.

Enfin, la confrérie de la Louve Noire fut démantelée, elle était composée de quelques Sénateurs mettant en péril la République !

L'année 325 fut très rude pour le budget, car il fallait faire des dépenses qui n'avaient pu être fait l'année passée : L'entretien des temples 324 fut payé et les Tribuns demandèrent 5 millions d'as d'Aide à la Plèbe, 324 et 325, soit quelques 3 millions de plus qu'un budget normal alors que depuis 5 ans, le budget n'avait jamais été franhement excédentaire ! Une seule solution : le gel complet des dépenses et la plus grande rigueur ! La lutte contre la corruption porta ses fruits, l'entretien de la cité ne coutant plus que 10 000 000 d'as. Le fait de ne plus avoir à rembourser le Trésor de Jupiter et d'avoir 4,5 millions d'ares d'ager en plus soulagea le budget, même si 1,2 millions d'ares furent inutilisable, du à la crise en Campanie ! Pour améliorer le budget, le Questeur Coldeeus manda les héritages : quelques millions glanés oubliés depuis une demi-douzaine d'années ! Devant les émeutes et la guerre en provinces, des dépenses énormes furent prévues. Le Questeur Coldeeus et le Consul Antonicus lancèrent un décret pour lever un tributum de guerre, qui fut signé par le Sénat mais rejetée par les Augures. Heureusement, les réparations à Rome furent moins couteuses que prévues et la Guerre en Campanie ne fit que peu de dégâts. La balance fut positive : 5 millions d'as, soit un budget excédentaire de 8 millions. Cela faisait 10 ans que ce n'était pas arrivé. Rome entrevoyait la fin de la crise budgétaire, après 5 ans de coma.

Le Questeur Flavius Publicola, en charge de l’ager, fut lachement assassiné ! Les assassins voulaient se venger de l’erreur qui priva nombre de gens d’ager. Le Questeur Coldeeus, aidé des Sénateurs Ecritus et Valerius, amoindrit l’erreur de son collègue, en faisant reverser aux plus gros bénéficiaires une partie de leur gain, suivant la loi Ecrita de 307.

Politique Extérieure

Le Sénateur Laneo fut missionné chez les Boiens par les consuls. Il était en contact avec ceux-ci depuis près de 4 ans. Il a eu en charge de renégocier le traité de neutralité qui les liait à Rome. Cette renégociation fut une réussite car la neutralité romaine envers le peuple boien fut renouvelée. Des accords commerciaux plus équitables, et donc favorables au peuple romain, furent également inscrit sur ce nouveau traité. Le principe d’une ambassade permanente fut accepté par Caudérix, tout comme l’envoi d’une mission culturelle romaine à Bononia. De même, le Sénateur Laneo fut en mesure de négocier l’achat de blé pour permettre à Rome d’éviter la famine.

Des pirates illyriens furent aperçus au nord, près de la frontière entre la Gaule et l'Aesium. Certains villages côtiers gaulois furent pillés.

Crise politique violente à Naples, l'Archonte fut assassiné et la ville était en ébulition.

Principales lois

Une nouvelle loi d’Aide à la Plèbe, réformant cette dernière, du Sénateur Flaminius, fut votée.

Le procès Eminius commença, le Préteur était le Sénateur Dobrasus, le Sénateur Manolus assurait le rôle d'accusateur de la République, l'ex-Tribun Eminius se défendant seul. Il était accusé de sacrilège envers les dieux, constitué lorsqu’il y a souillure volontairement commise contre le sanctuaire d’un des dieux faisant l’objet d’un culte officiel de la république, vol d’objets sacrés, offense intentionnelle et grave contre ces dieux, de meurtre et d’assassinat, de trahison de la patrie, de sédition contre les autorités de la cité, d'appartenance à une association ou un groupement d'individus visant à attenter aux institutions ou perpétrant un tel attentat, et d'attentat contre les institutions. Le procès commença à traîner, alors qu'on en était encore au premier chef d'accusation et le Préteur décida, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, que le citoyen Enimius était condamné à mort, et jeté du haut de la roche Tarpéienne.

Le Traité entre la République Romaine et le peuple Lingon fut votée, étant l’achèvement des brillantes négociations de l’an passé du Sénateur Ecritus.

Divers

On apprit la mort de l’Ex-Dictateur Harpax, qui se suicida. Il laissait un goût mitigé auprès du Sénat, qui l’accusait de nombreux faits, mais restait pour le peuple un Grand Homme.

Un autre Sénateur retraité connu décéda : Eusebe Marcus Actae qui avait pris sa retraite en 321, toujours sous le coup d’une inéligibilité.

Enfin, le Sénateur Hadrianus Danateus revint d’Egypte malade. Sa maladie était extrêmement contagieuse et bientôt toute la famille puis une infime partie du quartier tombèrent malades, avant que la domus Danateus fut mis en quarantaine. Quelques jours plus tard, la nouvelle retentit : Le sénateur Danateus Hadrianus n’était plus !

Le Sénateur Ruffinus quitta le poste d’Archiviste et ne se représenta pas. Le Sénateur Aemilius reprit le flambeau. L’Historien Coldeeus fut reconduit. Les deux hommes étaient en place jusqu’en 327.


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